Le temple de la Lune et de l'Océan

[Ermite des vagues]

Le temple de la Lune et de l'Océan

Accolé à la falaise, dissimulé par une porte minuscule, et gardé continuellement par des soldats, se trouve un lieu des plus étranges, le temple de la Lune et de l'Océan.

Le temple est une immense grotte à ciel ouvert. Si les fils de l'Eau en connaissent l'existence, ce n'est pas le cas des étrangers, les Tribus ayant tenté de garder cet endroit secret. Même s'il y eu des rumeurs, surtout lorsque l'histoire du Tyran Akyo Toornaq passa les frontières du Pôle Nord, malgré les efforts faits pour la garder cachée. Depuis, la méfiance règne et pour pénétrer dans ce lieu, il faut en avoir obtenu l'autorisation. Et les seules armes admises ici sont celles des soldats postés dans l'enceinte même du temple.

Il s'agit en fait du lieu le plus spirituel et mystérieux de tout le Pôle Nord. Ici viennent se ressourcer les plus grands maîtres de l'eau du Pôle Nord, et les membres des tribus du Pôle Sud.

L'un des deux plus grands mystères du temple est l'herbe qui pousse en son centre, comme si, sur cette étroite parcelle de glace, une énergie mystique permettait aux plantes, symboles de vie dans ces lieux gelés, de survivre au froid mordant. Le second se trouve au cœur de cette enclave minuscule de végétation : une mare dont l'eau est limpide et claire, et au centre de laquelle deux poissons Koï tournent ensemble dans une danse qui semble éternelle.

Ce sont les formes mortelles de Tui et La, les esprits de la Lune et de l'Océan. Selon les Tribus, ce sont leurs énergies qui rendent ce lieu si particulier, et mystique. Presque magique pour certains. Un endroit parfait pour les mariages célébrés sur l'herbe verte de l'Oasis. Et à chaque pleine lune, des offrandes leur sont faites, pour les remercier de leur protection, ou des prières qu'ils semblent avoir exaucés.

Au delà du temple commencent les étendues gelées et vierges du Pôle Nord. Le temps y est généralement exécrable, et même les membres de la tribu du Nord hésitaient à s'y aventurer. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, les trois derniers Chef du Pôle ayant décidé d'y mener des expéditions pour mieux découvrir ces terres hostiles.

[Ermite des vagues]

Hasard ou non, le soir même du retour du prince Eiki Hakan au Pôle se passa quelque chose d'extraordinaire, dont témoignèrent tant les gardiens du temple, que les soldats postés sur les hauteurs de la cité.

Cette nuit là, le temple était calme, comme à son habitude. Il n'y avait là plus âme qui vive, à part les gardes royaux en charge du temple. Si silencieux et immobiles qu'ils pouvaient presque être pris pour des statues. L'un d'eux était posté tout près des poissons koï, et ce fut lui qui le premier remarqua un fait peu commun. Alors que Tui et La nageaient tranquillement dans leur eau calme et limpide, ils s'agitèrent soudain, de façon inexplicable.

Et au même moment, l'un des soldats cria, et montra le ciel. Ce fut bref, mais brillait alors une étrange lueur dans le ciel. Elle était lointaine, et de là où ils se trouvaient, ils ne purent l'expliquer.

Dans la cité, d'autres soldats la virent, et ce fait fut bien vite rapporté au chef du Pôle Nord. Et le lendemain circula quelques rumeurs, dont la plus plausible faisait froid dans le dos : la lumière venait de l'endroit exact où se situait l'ïle Blanche avant qu'elle soit détruite !


[hrp]Il était temps que je le poste ce post x)[/hrp]

[Ermite des vagues]

A l'intérieur du temple, pendant la fête :

Le cri, les trois gardes chargés de surveiller le temple cette nuit de fête, ne l'entendirent pas. Et les bruits qu'ils pouvaient entendre leur semblaient venir de la fête. Malheureusement pour eux. Puisqu'à la place, une dizaine de minutes plus tard, la petite porte permettant d'entrer dans le temple s'ouvrit. Ils n'eurent pas le temps de s'en étonner, qu'ils virent penêtrer dans ce lieu sacré un homme revêtu d'un long manteau bleu sombre traditionnel, un peu miteux. L'un des gardes, le plus proche de la porte, voulut l'arrêter, mais il ne récolta qu'un violent coup de lance dans le ventre. Oh, il aurait pû aisément se battre contre cet homme, et gagner, mais ce dernier se servait comme d'un bouclier d'une jeune enfant qu'il tenait contre lui.

Les autres gardes devinrent livides. Pas tant à cause du sang qui souillait maintenant cet endroit, mais parce que cette enfant, ils la connaissaient. Et pas seulement parce qu'elle venait au temple aussi souvent qu'elle le pouvait. C'était Yuna Hakan. Pâle mais vivante. Muette à cause d'un baillon sur la bouche, mais calme. Son regard d'enfant n'était pas terrifié. Même lorsque l'homme, après avoir refermé la porte, s'avança, sa lance dirigée contre elle, et ponctuant ses pas d'un rire totalement fou. Comme ses paroles à vrai dire :

-Il faut un sa-sa-crifice ! Ahahahahahah ! Il faut un sacrifice ! Pour calmer la colère des esprits ! Ahaha !

Sa voix, bien que forte, était tremblotante. Et les gardes le regardèrent sans rien oser faire pour l'instant. Ils craignaient trop pour la vie de la jeune princesse.

Lorsque l'homme parvint au centre de l'oasis, et s'arrêta juste devant la mare où tournoyaient les poissons koï, il abaissa sa capuche d'une main, révélant des cheveux gris hirsutes. Un mauvais rictus lui barrait le visage, et il continua de rire tout en posant sous la gorge de l'enfant un poignard. La nervosité des gardes s’accentua, d'autant qu'ils savaient maintenant à qui ils avaient affaire : un homme connu dans toute la capitale pour sa folie. Mais qui jamais n'avait agi comme il le faisait ce soir.

-Tu dois mourir...jeune princesse. Pour nous sau-ver! Cette colonne...dans le ciel...les esssprits veulent un sacrifice ! Ahahahahaha, fit-il, cherchant ses mots à force de rire.

[Azaruk Noji]

* Le chemin vers le temple fut couvert assez rapidement par le groupe de soldat entrainé. Mais lorsque le petit groupe arriva vers la porte, il remarqua du sang sur la glace. Cela ne pouvait dire qu'une chose le kidnappeur était bel et bien là. Dès lors la situation était des plus délicate. Azaruk se retourna vers ses hommes, il leur demanda d'encercler entièrement l'enceinte du temple. Il ne fallait pas le laisser s'enfuir, mais il fallait le capturer en vie. On ne savait encore rien de lui, et il se pouvait même que le coupable soit en fait une coupable. Azaruk décida de voir par lui même ce qui se passait dans le temple. Il se colla au mur d'enceinte et fit monter un bloc de glace à partir du sol pour permettre à son regard de passer au dessus du mur. dans la pénombre de la nuit, il était bien dissimulé. Mais en contrepartie, il ne pouvait voir avec précision ce qui ce déroulait dans ce lieu sacré. Accroupit sur son bloc, il pouvait quand même distingue quatre formes humaines.

Deux d'entre elles étaient totalement immobile mais debout et donc vivante. Azaruk présuma que c'était les gardes du temple. Près de la porte, Azaruk vit une forme allongée et pendant quelques secondes le garde eut le rythme cardiaque qui s'accéléra. Il espérait vraiment que ce n'était pas la princesse allongée ainsi. Puis il se souvient que la princesse était plus petite que ce corps et moins large aussi. Il y avait dans son souvenir trois gardes en permanence qui protégeaient le lieu saint. Puis Azaruk se concentra sur la forme au centre, elle était plus conséquente que les autres. Mais c'était aussi la seule qui disait des mots. Des mots qui n'avaient d'ailleurs pas beaucoup de sens. Mais cela renseigna le garde sur l'identité du ravisseur et sur l'état de santé de la jeune Yuna Hakan.*

-"Tu dois mourir...jeune princesse. Pour nous sau-ver! Cette colonne...dans le ciel...les esssprits veulent un sacrifice ! Ahahahahaha."

*Ce fou était bien connu des forces de sécurité de la ville. Mais jamais on aurait cru qu'il pouvait devenir si extrémiste. Enfin peu importe maintenant, il fallait sauver la princesse avant qu'il ne mette en œuvre son terrible dessein. Le fait qu'il croit en la colère des esprits pouvait lui être utile. Azaruk se concentra sur la falaise de glace derrière le temple, faisant tomber quelques blocs dans l'eau. Le vieux fou tourna la tête juste assez longtemps pour permettre au garde de passer le mur et de se cacher dans l'eau juste en dessous du pont le plus proche. Il devait attendre encore que le ravisseur lui donne une ouverture pour frapper.*

[Ermite des vagues]

Le bruit des blocs de glace tombant dans l'eau surprit le fou. Sursautant, son regard agité et exorbité scruta avec inquiétude les rides sur l'eau, mais ne vit rien. Il réaffirma sa prise sur sa princesse, son bras gauche passé autour de son cou. De son autre bras, il la menaçait du bout de sa lance posée contre son coeur, bien décidé à faire couler son sang. Il fixa les poissons koï

-Que ce sang calme votre colère !, fit-il d'une voix puissante et résolue dans sa folie.

L'un des gardes royaux, toujours immobile, avait lui aperçu Azaruk. Peut-être que si ce dernier réussissait à créer un effet de surprise suffisant, cela permettrait aux gardes royaux d'intervenir et de pouvoir sauver la princesse sans qu'elle soit blessée ?

[Azaruk Noji]

* La situation était un peu au point mort. Malgré la petite diversion du garde, le kidnappeur n'avait pas vraiment bougé et surtout n'avait pas lâcher la princesse ne serais-ce qu'une seconde. Il avait réaffirmé son emprise sur la pauvre petite fille. Mais au moins Azaruk ne s'était pas trahit en faisant ce geste fou, ce qui était une bonne chose. Il était même presque certain qu'un garde avait croisé son regard juste avant qu'il ne disparaisse en dessous du pont. La nuit commençant à être assez avancée, l'eau était de plus en plus froide et les vêtements trempés du garde n'arrangeait rien. Il fallait en finir avant que la princesse ne meurt de froid. Alors que dans sa folie il s'adressait aux poissons du bassin, sa lame était dangereusement proche de la poitrine de Yuna Hakan. Azaruk utilisa sa maitrise de l'eau pour créer dans le bassin en face du kidnappeur, une sorte de forme aquatique qui aurait pût être un envoyé de Tui en personne. Le garde utilisa la résonance que lui offrait les parois du pont, pour prendre une voix plus grave et autoritaire.*

-"Toi...Comment oses-tu parler et agir aux noms du grand Tui ? Une enfant ne serais être un sacrifice acceptable pour régler une situation aussi grave...Lâche-la je te l'ordonnes!!!"

*Le subterfuge serait peut-être grossier et ne marcherait que quelques secondes. Comme si le garde avait comprit ce que Azaruk comptait faire, il créa une brume ce qui donna une nouvelle véracité à la scène. Cela serait sûrement suffisant pour que le fou perde encore davantage pied et que les gardes puissent s'emparer de lui avant qu'il ne fasse trop de dégâts.*

[Ermite des vagues]

Lorsque l'apparition de Tui se matérialisa, le fou sursauta, blème, avant de forcer la jeune princesse à s'agenouiller devant elle, tout comme il le fit aussi. Dans sa main, son arme tremblait légèrement même s'il en menace toujours Yuna Hakan.

Il pâlit encore plus quand Tui s'adressa à lui. Il semblait perdu.

-M...ma...mais...

Il avait bien du mal à parler, et n'osait même pas porter son regard fou jusqu'à Tui.

-E-Elle est de sang roy-roy-royal. Je...

Complètement déstabilisé, il finit par se taire.

[Azaruk Noji]

* Le plan marchait comme sur des roulettes, pour le moment le fou était trop occupé à parler avec l'apparition de Tui, pour faire attention à la princesse. Mais il restait un danger pour la jeune fille. Son arme toujours en main et proche de la princesse pouvait la blessée mortellement en un instant. Mais il était perdu et cela le rendait encore plus dangereux. Un homme qui perd foi en ce qu'il croit être juste peut tomber dans la folie furieuse et est alors difficile à stopper sauf avec une méthode expéditive que le garde ne voulait utiliser qu'en dernier recourt. Mais avec cette "apparition de Tui" lui donnait un avantage le vieux sénile en avait peur cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il allait donc jouer avec cette peur. Il profita du silence instaurer par le kidnappeur pour durcir le ton de sa voix.*

-" Et tu crois que les esprits veulent que tu fasses couler le sang de ceux qui ont été élus pour gouverner le peuple dont nous avons la charge....Relâche-la ou tu ne verras pas le jour se lever..."

*Comme pour appuyer ses dires, Azaruk fit descendre le bras de sa marionnette et une fois le bras de l'eau provoqua un légère secousse qui fit se propager une petite vague dans tout le bassin de devant l'ile. Si après ça le fou ne lâchait pas son arme, il serait forcé d'user de la force. *

[Daisuke]

-24-

Démontrant une fois de plus sa parfaite inutilité lors de cette situation de crise, Amarok ne peut qu'obéir à Magena et suivre le nouveau venu comme un automate.
Ou un gentil toutou qui va chercher le bâton lancé. Qui que soit ce marchand, il a assurément plus de répondant que n'en a eu le pêcheur tout au long de la soirée.
En dépit du chaos total dans lequel il se retrouve plongé un peu malgré lui, il ne perd pas le nord et trouve encore le temps de s'inquiéter pour sa marchandise.
Cramponné à l'arrière en compagnie de Lyanna, Amarok tente comme elle d'empêcher le chargement de s'abîmer suite aux cahots de la carriole.
Alors qu'il rattrape un bol en pleine tentative d'évasion, il percute une jarre avec son pied et l'envoie se fracasser sur le sol instable.
Décidément, il n'est vraiment bon à rien ce soir, il serait temps qu'il se ressaisisse.
Le fait est que les événements ne laissent pas trop le temps pour se poser des questions et encore moins pour s'éclaircir les idées.

Où qu'on aille, vous savez au moins comment arrêter cette bête j'espère ?

Manquerait plus qu'on finisse éclatés dans un mur tiens !

Ignorant si le conducteur l'a entendu à cause du vacarme qu'ils créent dans leur sillage, Amarok s'accroche comme il peut en attendant que cet enfer s'arrête, ou qu'un mur providentiel passe par là.

[Latmolk]

Post Précédant

*Le temple de la lune et de l'océan approchait dangereusement lorsque Nénietz entendit ces mots depuis le chariot :*

« Où qu'on aille, vous savez au moins comment arrêter cette bête j'espère ? »

Entendant ces paroles, le vendeur de glaces eut un rire nerveux. Oui, il savait l'arrêter. Non, ça ne serait pas facile. Ce n'était pas la première fois que Nénietz se retrouvait dans cette situation : lorsque des bêtes sauvages tentent de s'en prendre au chariot, la charge chaotique du mastodonte suffisait généralement à les décourager. Dans les terres sauvages, il suffisait au nordique d'attendre que la bête se calme ou de tirer sur les mors pour la faire ralentir. Mais il n'était pas dans les terres sauvages : la bête pouvait se retrouver dans un mur ou détruire la façade d'un bâtiment.

Nénietz ne voyait qu'une seule chose à faire pour s'en sortir. Mais c'était dangereux et les dommages seraient conséquents : ses stocks seraient bon à jeter et il lui faudrait réparer le chariot. Mais le nordique ne voyait aucune autre option. S'il laissait l'hippopotame charger, le mammifère finirait indubitablement par s'encastrer dans une des structures de la ville. S'il freinait d'urgence en tirant sur les rennes, l'inertie du chariot écraserait le cocher et sa bête. Pour s'en sortir, il devrait utiliser cette inertie à son avantage.*

« Accrochez-vous, çà va secouer »,*cria-t-il aux occupants du chariot.

Nénietz commença la manœuvre en modelant la glace de la bassine présente à sa droite en une épaisse masse improvisée. Il tira ensuite violemment sur la renne de gauche pour forcer l'hippopotame laineux à tourner. L'inertie du chariot créerait un mouvement de balancier qui diminuerait la vitesse de la créature. Mais le ce mouvement de balancier ne serait pas suffisant car limité par les deux attaches reliant le chariot et la créature. C'est pourquoi, utilisant la masse nouvellement conçue, Nénietz brisa l'attache gauche. Le chariot ne tenant plus que par la droite, il continua son mouvement de rotation. Ce mouvement latéral eut pour conséquence de briser net les roues de la carriole. L'hippopotame laineux devant maintenant tirer un chariot sans roue, il ralentit.

Bien que ce plan semblait bien réfléchi aux yeux du marchand, qui avait réussi à stopper son attelage, il avait omis un petit détail : son inertie à lui. En effet, lorsque le chariot commença son tête-à-queue, le nordique continua sur la même direction et dans la même trajectoire. Alors qu'il entamait le plus beau vol plané de son existence, son dernier réflexe fut de commencer la transformation de sa masse en bouclier. Même s'il n'aurait pas le temps de le finir, il espérait amortir au moins en partie sa chute.*

(HRP : J'espère que c'est compréhensible : en gros je fais faire au chariot un tête-à-queue dans le but de briser les roues pour stopper l'animal. Et Nénietz est projeté dans la manœuvre, le lieu d'atterrissage est à la discrétion du MJ)