Le dédale

[Le Tribun]

*Le téléphone continue de sonner.*

[Kishi Tanaraq]

Toujours pas de réaction. Elle soupire, se lève et décroche. Sait-on jamais que ça pourrait la concerner...

- Allô ?

[Pix]

[HRP: Vous auriez pu me laisser le temps de poster, bande de criminels]

*Le téléphone sonnait toujours tandis que Blake en détournait son attention. L'attitude du détective intrigue Kishi qui lui précise que l'appel aurait pu être important. Blake se gratte sa barbe de 3 jours et réponds.*

-Si c'est important, ils rappelleront. Il est trop tôt pour appeler les honnêtes gens.

Et puis vu l'heure, c'est certainement une petite vieille.

*Il constate alors avec lassitude que Kishi avait de toute façon décidé d'aller décrocher le téléphone.*

Si elle pouvait être aussi volontaire pour le ménage et la cuisine...

[Le Tribun]

*Une voix éraillée que Kishi connaît bien prend la parole.*

-Nauja Kalena en ligne. Suis-je bien chez le détective Blake ?

[Kishi Tanaraq]

Kishi retient son souffle. Entendre cette voix familière lui évoquait sa grand-mère, et des souvenirs pas vraiment joyeux en compagnie de la chef des manteaux blancs.

- Bonjour, Nauja. Kishi à l'appareil. Blake est.... il a pas encore bu son café. Je vous le passe quand même ?

Elle avait prononcé la dernière l'air de dire qu'elles savaient tous les deux dans quel état il était sans caféine.

[Pix]

*Quand Blake entend qu'il s'agissait de Nauja, il grogne.*

[Le Tribun]

*Kishi entend Nauja tirer sur son cigare et en souffler la fumée à l'autre bout du monde.*

-Kishi... Je suis désolée pour ta grand-mère... J'ai beaucoup de choses à te dire, mais je n'ai pas beaucoup de temps. Les coups de téléphone coûtent une fortune. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'un des salauds qui lui a fait ça a été arrêté et exécuté par exposition aux éléments. C'était Sura, le garde du corps du Patriarche Yahto. Je vais juste te poser une question. Avant de se faire arrêter, il hurlait qu'il était Sura Iluak, le petit-fils de Kaya... Ton petit frère. Que sais-tu de cela ?

[Kishi Tanaraq]

Blake pourra constater, peut-être s'inquiéter, de la soudaine pâleur de son invitée.

Trop d'informations d'un seul coup. Elle n'avait pas vraiment prêté l'oreille à ce qu'il se passait au Pôle depuis son départ. Tout l'intérêt de son voyage résidait dans le fait de prendre de la distance. Elle changea le combiné d'oreille et fit quelques points d'acupression sur ses doigts. Au bout de quelques secondes à peine, elle sembla reprendre contenance.

Tirant une chaise à elle, elle s'assit et se racla la gorge :

- Je ne sais que ce que l'on m'a raconté. J'avais deux ans quand l'incendie qui a ravagé notre foyer a emporté mes parents et mon frère nouveau-né. Je n'ai que peu de souvenirs de cette nuit-là. Je ne suis pas le meilleur témoin à charge que tu puisses trouver. La seule chose que je sais, c'est que mon frère avait les yeux bleus sombres presque noirs. C'est tout ce dont je me souviens et dont j'ai la certitude.

Elle n'avait pas la moindre idée de qui était cet homme. Mort. Au fond, cela changeait-il quoi que ce soit ? S'il avait assassiné sa grand-mère, qu'il soit ou non son frère n'aurait pas fait pencher la balance en sa faveur. Bien au contraire. Les crimes familiaux sont durement punis dans les pôles. En tout cas, au sud.

- Quand est-ce qu'auront lieu les funérailles ? Que je vois si j'ai le temps de rentrer.

[Pix]

*Blake ignore superbement Kishi quand il remarque du coin de son oeil valide que cette dernière blanchit. S'il s'agissait de Nauja, ça devait parler de choses difficile pour la petite. Blake alla donc chercher de quoi fumer et irait dans la salle de bain pour faire sa toilette et se réveiller tranquillement tout en offrant un minimum d'intimité à la jeune fille.

Et aussi pour être sûr qu'on ne puisse pas lui passer le téléphone tout de suite.*

[Le Tribun]

*Kishi peut voir Blake quitter la pièce en faisant son Blake. Nauja, elle, continue la conversation.*

-Il y a beaucoup d'hommes aux yeux bleu sombre au Pôle Sud, Kishi... Pour ce qu'on en sait, ton frère pourrait aussi bien être mort que vivant à l'heure actuelle...

*Vient ensuite la question des funérailles.*

-Elle repose dans la Chambre de l'Attente pour que le peuple puisse venir lui rendre un dernier hommage. Tu devrais voir les foules qui s'y pressent. Le froid la préserve, mais tu connais les traditions, ils insistent pour que ce ne soit pas trop long. Un mot de toi et je fais ce qu'il faut pour que tu puisses venir.