Et tandis qu'un nouvel arrivant venait frapper à l'académie se trouvant être une aile du Donjon, Yahto Parak passait un moment... irritant en compagnie de son frère Wakiza.
-Je ne te félicite pas pour tes derniers éclats, mon frère.
-Comme tu me vois, mon frère, je n'en ai absolument rien à faire.
Wakiza fronça les sourcils et pinça les lèvres d'agacement.
-Tu étais censé lui parler, pas l'estropier !
-Quand on manque de respect au patriarche, il faut n'avoir rien à perdre ou être inconscient. Si alors elle n'en connaissait pas les conséquences, ce n'est plus le cas maintenant. Et cela aura le double avantage de faire un exemple. La populace en manque toujours.
Constatant que son frère se montrait borné sur la question, il retint un soupir de consternation.
-En tout cas, ce n'est pas ainsi que tu te trouveras une épouse digne de ce nom. Maintenant, tu vas te traîner une réputation d'homme violent et brutal.
-Maintenant que tu le dis, je n'ai plus autant de propositions de mariage. Hm. Décidément, cette petite correction n'a que des avantages !
Il parlait d'un ton rieur mais on sentait l'ironie sous-jacente, dure et inflexible. Wakiza roula des yeux et ajouta simplement.
-Des avantages, pour toi. Yatsuki s'est retiré dans la montagne pour méditer sur son erreur de jugement, en jurant de ne prendre aucun élève avant d'avoir trouvé une réponse satisfaisante ! C'est une catastrophe !
-Toujours à dramatiser ! Il n'est pas le seul maître dans l'Ancienne, voyons ! Ama et Ikki sont d'excellents enseignants.
-Mais...
-Il suffit !
Cette fois, il usa de cette inflexion d'autorité qu'il utilisait pour couper court aux geignements de son armée de bureaucrates.
-J'admets volontiers que tu te soucies de moi, de Yatsuki et de l'éducation martiale de nos chers petits mais ! Je ne souffrirais pas une seconde de plus cette conversation au sujet d'une personne jetée dans l'oubli et les ombres du passé. Suis-je clair ?
Wakiza ne put qu'acquiescer de la tête. Lui-même reconnaissait son étonnement devant le comportement de cette... écervelée. Et pourtant, il lui avait pourtant semblé voir un immense potentiel en elle. Quel gâchis.
-Bien. On se voit plus tard à la réception.
-Hm ? Pardon ?
-La fête donnée pour mon anniversaire ? Tu sais, la chose avec laquelle vous m'avez rabattu les oreilles pendant des semaines ?
-Ah oui ! En effet, oui ! A plus tard. Fais-toi beau, Père et Mère ne désespèrent pas de te trouver un bon parti !
Wakiza sortit sur les soupirs exaspérés de son frère cadet. Yahto se passa les mains sur le visage puis expira longuement. Tout cela lui pesait. Peut-être qu'une compagne, une amie et une alliée serait d'un précieux secours. Mais à cela, il opposait deux problèmes. Le premier était que la perle rare se faisait attendre. Et le second était qu'il avait une aversion pour la faune féminine et noble. Intéressée par le pouvoir et l'argent, elle ne se souciait guère de leurs responsabilité et s'imaginait pouvoir le séduire et en faire sa marionnette. Non ! Il n'était pas, et ne serait plus jamais ce genre de faible. Jamais.