La mission de reconnaissance

[Micky]

*Un murmure, une tension qui disparait.

Curieusement puissant dans l'instant éphémère d'être celui qui possède l’ouïe et la vue, la douceur que Draven avait eut vis a vis de la jeune femme ne lui ressemblait pas tant que ça. Fuyant les actes inconsidérés et les attaches quelques quelles soit, il n'était justement pas du genre de lier facilement et dans ses pensées aussi calmes qu'houleuse était la mer au dehors, il percevait un semblant de réponse a ce changement si petit soit il.

Assis contre le hublot, le temps de la traversée, il se gorgeait de tout ce que ses sensations avaient a lui renvoyer. Même si il n'arrivait pas précisément a se souvenir de quand datait sa dernière traversée, elle apparaissait comme un souvenir beaucoup trop lointain.

Au ralentissement des moteurs, le jeune homme sentit que son rôle commençait, ainsi se releva t'il sans qu'on ne lui ait ordonné pour rejoindre Hartmann qui finissait de barrer d'un air concentré. Quelques minutes plus tard, boute en main, il se retrouvait a sauter sur un des grands îlots auprès duquel le bateau tanguait dangereusement. Pendant que les autres calaient les ballastes, il contourna un pic rocheux d'apparence solide pour faire un tour mort et quelques demi clés comme un marin se doit de savoir le faire.

Perdu au milieu de l'océan, il prit quelques secondes pour observer la masse noirâtre qu'il devinait a l'horizon et remonta dans le bateau.
Le lieutenant entendait que les choses se fassent vite.
Ils entraient dans le vif du sujet avec l'ordre de déballer les caisses, l'apparente tranquillité de chacun se retrouvait dynamisée par l'échéance prochaine.

Ainsi, les trois hommes commencèrent avec les différentes caisses d'équipements qui systématiquement finissaient entre les mains d'Hartmann. Un semblant de schéma de montage commençait a émerger. Curieux, mais trop occupé dans le va et viens, Draven ne parvint pas a voir toutes les étapes nécessaires, mais devinait par instinct comment il s'en était sortit.*

#Messieurs... Le Jet Pack !#



*Fier comme un gosse, le lieutenant présentait une sorte de grand sac a dos géant avec des sortes de réacteurs. Il le présentait de plus aux deux militaires. Au vu de la question et de la taille du mécanisme, Draven déduit qu'il fallait être deux pour l'utiliser, et apparemment, maitriser le feu.

Du coup, il ne put s’empêcher de rire intérieurement. Si l'invitée maitrisait l'eau alors que lui se refusait au feu, Hartmann pourrait il assumer le fait d'être trois ? Le chaos de cette situation anormale fut renforcée par la réponse de Shurat. Si Yiwang était dépourvu de maitrise, Hartmann allait nous faire un arrêt cardiaque.*

[Alice Zara]

Zara sent le vent. Il la caresse, s'infiltre partout, fait voler sa robe, passe sur ses jambes, libère peu à peu sa chevelure. Elle frissonne, parce que le souffle est froid, mais surtout parce que le vent l'une des seules choses qu'il lui reste.
Un vent grisant.
Jamais elle n'avait ressenti l'air comme ça. Soudain, elle le sent partout, sur ses joues, sur ses mains. Si libre.
Elle aiguise son contact avec l'Elément. Cette expérience est nouvelle, une telle promiscuité avec une énergie qui n'est pas la sienne.
Mais l'Eau, elle peut sentir sa présence également. Même si elle n'entend pas le clapotis des vagues, l'odeur est là, et l'apaise. Ce salé, qui a bercé son enfance, sa vie.
Elle sent l'embarcation tanguer, elle peut sentir les vagues, elle sait qu'elles sont là.
Quand soudain, le tangage s'arrête brusquement et les chaines tirent sur ses chevilles.
Sont-ils arrivés à destination ?

PLOP

D'un seul coup, elle entend. FORT. FORT. FORT. Le bruit des vagues, le craquement du navire, le vent, le bruissement des cheveux qui volent, les chaines qui bougent, les pieds qui frottent, les cris des oiseaux, les insectes contre le sol tout proche...
Des sons dont elle n'avait jamais soupçonnés l'existence lui apparaissent soudainement.
Elle sentit des mains lui retirer son bandeau et ses yeux s'ouvrir grand. Elle se pencha, inspira. Expira. Inspira. Elle n'avait pourtant pas couru de marathon, mais toutes ces informations, après l'emprisonnement de ses sens les plus sollicités, l'agressaient.
Peu à peu, son cerveau recommença à faire le tri. Elle battit des paupière, et leva la tête vers Hartman, qui disait :

-...avez pas idée de ce dans quoi vous vous êtes fourrée... Vu ce que vous avez peut-être pu voir dans ces caisses, soit vous passiez quelques années au fond d'un cachot, soit vous veniez avec nous. Et encore, rien ne vous garantie de ne pas, malgré tout, finir au trou à notre retour au pays...

Zara se mordit la lèvre, et la douleur la stimula, puis sourit effrontément. La prison ? Jamais. Plutôt mourir. Mais pour l'instant, ils l'embarquaient dans leur mission, et c'était le plus important.
Par contre... qu'y avait-il dans la caisse où elle avait dormi ?

- Rien de plus que du tissu et des sangles... murmura-t-elle d'une voix un peu rauque.

Elle s'entendait à nouveau.
Mais pas sûr que Hartman l'ai écoutée. Il venait de donner des ordres au Jeune Vieil Esprit, à Colosse Bleu et à l'Armure Rouge. Tous les trois étaient donc de la partie.
Zara regarda le paysage. L'océan à perte de vue, l'embarcation était accroché à un petit ilot rocheux. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où ils pouvaient être.
Hartman se retourne vers elle :

- Quant à vous... Vous allez redevenir sourde et aveugle quelques instants.

Elle s'apprête à protester, mais se tait finalement. Hartman n'est pas le genre d'homme à manquer sa parole. S'il dit "quelques instants", ce sera quelques instants.

PLOP

Retour au noir et au silence.

[Nefken]

Messieurs... Le Jet Pack !

Yiwang regarda l'appareil, s'efforçant de comprendre comment il fonctionnait. Il ne semblait pas complexe, mais la technologie utilisée était loin d'être commune. C'était un ouvrage d'ingénieur, et c'était censé défier la gravité... Yiwang en semblait émerveillé.

Bon, question piège. Y'en a un qui maîtrise le Feu ?

*A ces mots du lieutenant, le visage de Yiwang s'assombrit. Toute sa vie on lui avait reproché cela... Du moins toute son enfance. Si c'était de nouveau le cas, il aurait du mal à se contrôler. Voilà quelques années qu'il n'y avait pas repensé, et dans cette simple question, le lieutenant réveillait en lui nombre de sentiments, de la rage bien sûr, mais pas seulement, il y avait aussi cette culpabilité qui revenait, dévorante et qui le mettait mal à l'aise. Il n'entendit pas Shen répondre par la négative. Il inspira, et serra les dents.*

Non, pourquoi ? Est-ce un problème ? Si c'en est un il aurait peut-être fallu s'en inquiéter avant...

*La voix presque tremblante indiquait sa colère, et il ne doutait pas que les autres la percevrait, mais il n'arrivait pas à se contrôler davantage. Il attendait avec appréhension la réponse du lieutenant. Celui-ci ne savait rien de son passé et ne savait sans doute pas ce que cette réponse pourrait impliquer. Yiwang lui-même ne le savait pas...*

[Conseiller du Feu]

Alice, Draven, Shen et Yiwang

*Apparemment surpris par la colère sous-jacente de Yiwang, Hartman répond rapidement.*

Un problème ? Non non mon gars, t'en fais pas, ça va juste être un peu plus... fun, au contraire !

*Une petite tape sur la machinerie, l'air paternel.*

Cette beauté, justement, ne permet pas seulement aux benders de prendre les airs... Mais offrira bientôt le ciel à tous nos valeureux soldats ! Bon du coup...

*Se dirigeant vers les caisses, il en sort une sorte de grosse bombonne, qu'il rajoute à l'ensemble.*

Bon, maintenant, écoutez moi bien. Vous aussi, Draven. C'est très simple en fait.

*Désignant l'arrière de la machinerie, celle avec les tubes, il commence.*

Alors ça, c'est le système de propulsion. Vous voyez, les fusées de détresse ? Et bien c'est exactement le même principe. Une première personne est fixée ici, et s'occupe de bien doser. La pédale permet de contrôler le flux de poudre. Plus on appuie, plus ça tombe. Simple non ?

*Se tournant vers Shen et Yiwang, il leur dit d'un air sérieux.*

Bon par contre, sans maîtrise, l'autonomie est plus faible vu qu'il faut plus de poudre. C'est pour ça que j'ai rajouté cette bombonne supplémentaire. Pour lancer la combustion, c'est ce levier. Tout le jeu consiste à bien doser, un flux trop faible, et la poussée n'est pas suffisante... Un flux trop important, et ça fait boum. Mais bon, pas de raison que ça arrive hein !

*Le Lieutenant se déplace alors de quelques pas, et se place à l'avant de l'appareil.*

Ça c'est le côté conducteur. Dos contre dos, les manettes servent à orienter les tubes desquelles jaissent les flammes... Et donc la direction que prend le Jet Pack

*Petite description au cas où le reste n'aurait pas été clair. Deux hommes, attachés dos à dos, le premier se chargeant de la trajectoire, le second se concentrant uniquement sur la propulsion. Bien sur, il ne s'agit pas de simples sangles, mais d'un harnais bien complet... Et surtout, d'une sorte de casque. reliés entre eux par un tube de fer, pour permettre la communication.*

Bon allez, Shen, Yiwang, vous vous arrangez comme vous voulez, y'a deux combinaisons qui restent dans la caisse. Pendant ce temps là, je m'occupe de monter le second.

*Ce qui est fait quelques instants plus tard. Sauf que là, pas de bombonne supplémentaire, mais une sorte de gros entonnoir au niveau des mains. Une fois cela fait, Hartman se tourne vers Draven.*

Bon, moi, je m'occupe de la propulsion. Toi, tu gères la direction... Et la jeune fille. Si je la prenais avec moi, elle supporterait sans doute pas la chaleur.

*Sur ces mots, il retourne vers le navire, et détache la jeune fille, et lui désentrave les oreilles. Les yeux, par contre, restent bandés.*

Je vais t'enfiler une combinaison, ne bouge pas.

*Une fois que c'est fait, tout ce petit monde s'installe... Alice est attachée devant Draven, les yeux toujours bandés mais les oreilles dégagées, Hartman place ses mains devant l'entonnoir... Et c'est partit !*

[Le Conteur Blanc]

*Et c'est parti... Les deux équipes se mettent en route. Les fiers soldats de la nation du feu (Bigre, je subit une sévère quinte de toux à ce passage) s'élèvent dans les airs alors que face à eux un étrange amas de nuages noirs tournoient dans un chaos à faire frissonner dans le dos... Le sol est parfois relié de temps à autres aux nuages par de puissants éclairs. La nature est déchainée, il y a comme une déchirure dans la réalité ... Mais hélas, les hommes sont trop loin pour en juger par eux même...

Aussi, chaque équipe avance à son rythme avec des prototypes qu'il faut prendre en main. Inutile de dire que ces gaillards ne s'en sortent pas si mal, ils arrivent même à atteindre l'ile.

Oui l'ile... Elle est toujours là... Enfin en partie.

Sous les conseils d'Hartman, les hommes du feu ne sont pas trop montés en altitude et arrive à peine à arriver à la cime des arbres d'une sombre forêt, ils ne peuvent malheureusement voir ce qu'il se passe au loin, là où les éclairs semblent tant aimer tomber ...

Soudain, un bruit étrange au niveau des Jet Packs... et oui, je dis bien "des".
Hartman s'en inquiète vite et propose que les groupes rejoignent le sol pour faire une vérification... Hélas, il a à peine le temps de diminuer le flux de ses flammes que deux détonations simultanées font faire boom aux deux jet packs. Merci les combinaisons personne ne sera brûlé.

Mais voilà la chute dans la forêt pour Draven, Alice et Hartman.

Alors que Yiwang et Shen, toujours dans une relative altitude, vont continuer un peu à voler de leur propres ailes ... Mais attention, voilà la chute.

Heureusement que les arbres peuvent faire office d'amortisseurs pas vrai ?*

[HRP: Voilà un petit message de contexte, je vous laisse faire un Rp' où vous pourrez décrire un peu ce qu'il se passe pendant la période décrite, je reprendrais après votre chute et là... On va s'amuser *o*]

[Shurat]

*Shen c'était placer du coté de la propulsion, laissant ainsi yiwang aux commandes. Après quelques essais ils partirent dans une gerbe de flamme et peux à peux décollèrent du sol.

Les deux équipes se mettent en route. Ils s'élèvent dans les airs alors que face à eux un étrange amas de nuages noirs tournoient dans un chaos à faire frissonner dans le dos... Le sol est parfois relié de temps à autres aux nuages par de puissants éclairs. Aussi, chaque équipe avance à son rythme avec des prototypes qu'il faut prendre en main. Petit à petit les équipes se rapprochent de l'île.

Sous les conseils d'Hartman, Shen ne les a pas fait trop montés en altitude et arrive à peine à arriver à la cime des arbres d'une sombre forêt.

Cette sensation indescriptible, le vent cinglant le visage, le vacarme des jet packs assourdissant rendant une certaine surdité. Shen profite un peux de cette sensation légèrement inédite.

Soudain, un bruit étrange au niveau des Jet Packs.

Hartman s'en inquiète vite et propose que les groupes rejoignent le sol pour faire une vérification... Hélas, il a à peine le temps de diminuer le flux de ses flammes que deux détonations simultanées font faire boom aux deux jet packs.

Très rapidement Shen relâche la pédale afin d'amorcer une descente rapide, quasi sans combustion, ne donnant que de léger a-coup de façon à freiner la chute.*

Rapproche nous des arbres!

*Cria Shen, alors qu'il sort une chaine de son armure, et l'accroche prestement et fermement aux jetpacks. Il lance alors la chaine douée d'un crochet, permettant encore de ralentir la chute, puis de justesse à les arrêter alors qu'ils allaient percuter le sol.*

[Alice Zara]

PLOP

- Je vais t'enfiler une combinaison, ne bouge pas.

Cette fois, Zara ne fut pas surprise du retour d'un de ses sens. Son ouïe fit tout de suite le tri dans les informations qui lui parvinrent, et elle resta prosaïquement droite alors que Hartman lui enfilait rapidement une combinaison, qui semblait plus adaptée à une morphologie masculine qu'à celle de la jeune femme. Le lieutenant parvint néanmoins à fermer le vêtement, puis lui fit faire quelques pas avant de l'attacher à l'aide d'un harnais, déduit-elle des sangles qui s'enroulaient autour de son buste et de ses cuisses. Zara en testa les appuis, et remarqua qu'il semblait approprié pour une position assise.
Mais qu'est-ce qu'ils allaient faire ?
On l'attacha alors contre quelqu'un d'autre.
Et quelques instant plus tard, elle sentit son ventre se tordre et ses pieds décoller du sol.

- Je sais pas qui est avec moi, mais s'il vous plait, laissez moi y voir quelque chose ! fit-elle.

Son ton n'était pas celui d'une jeune femme paniquée. Au contraire, elle exultait. Elle balança ses pieds : oui, elle était dans les airs ! Elle volait ! C'était le rêve de tout être humain, percer les cieux comme un oiseau !
Mais elle ne pouvait pas voir ! Ils la privaient de magnifiques visions !

Le vent fouettait son visage, et elle percevait une légère odeur de combustion. Elle bougea son visage, fronçant les sourcils ou les levant, sentant que son bandeau sur les yeux glissait peu à peu.
Elle entendait juste le bourdonnement/crachotement de la machine avec lesquels ils volaient, et rien d'autre ne semblait perturber ce petit voyage, pour ce que Zara en savait. Elle gesticulait beaucoup, essayant d'enlever son bandeau. Et se demanda subitement si l'explosion qu'elle venait d'entendre au dessus d'elle était de sa faute.

Elle se sentit tourbillonner, sentit deux autres paires de jambes cogner contre elle et OH MIRACLE, son bandeau glissa enfin de ses yeux, juste à temps pour qu'elle puisse contempler les arbres qui s'approchaient dangereusement d'elle.
Chute libre.
Elle poussa un petit cri de frayeur, qu'elle regretta immédiatement.
La jeune femme tourna la tête et se retrouva à deux millimètres de celle de Jeune Vieil Esprit. Le crâne qu'elle apercevait derrière devait être celui d'Hartman.
Elle recentra son attention sur l'arbre.
Une branche, deux branches, trois branches.
Et finalement, le petit paquet d'être humains emmêlés qu'ils étaient devenus s'accrocha à la quatrième branche rencontrée, quelques trois mètres au dessus du sol. Le Jeune Vieil Esprit reposait sur la branche, Hartman pendait à sa droite, et Zara à sa gauche.

A part quelques égratignures, elle s'en sortait plutôt bien.

Elle se tourna vers Hartman, qui lui aussi se balançait gracieusement dans le vide :

- Et c'est pour un truc comme ça que je risque la peine de mort ?

L'ironie était palpable, surtout lorsqu'on jetait un coup d'oeil sur le sol jonché des restes fumants de la nouvelle merveille de la section technologique de l'armée du feu.

[Micky]

*L'engin a l'apparence complexe au final resterait donc assez simple. Hartmann s'occupant de la partie la plus technique, il lui laissait le feeling, la conduite. Tout en essayant de capter son regard pendant la fin de l'explication, Draven se demandait quand il avait dépassé le statut de prisonnier en vadrouille a celui d'homme capable d'avoir la responsabilité de deux autres vies.

La pensée aurait put lui donner le vertige mais il se concentra sur la combinaison et le casque qui mit par dessus son bonnet. Il remonta ses armes pour pouvoir se sangler efficacement, et en quelques minutes finit de se débattre avec le "Jetpack" pendant que le lieutenant s'occupa d'Alice.

Il revint avec elle, toujours aveugle et lui tapota l'épaule pour qu'il se baisse. Même si sa taille n'était pas supérieure a celle d'Hartmann, une fois redressé, il les soulèverait presque tous les deux. Draven attendit sagement qu'il ceigne la jeune femme contre lui, qu'il s'attache lui même, et d'une bourrasque de pouvoir aussi maitrisée que puissante donne le signal du départ.

Il s'en doutait, faire décoller la masse des trois personnes ne serait pas aisé, Il sentit dans le grondement des dégagements gazeux ce moment de grâce ou trois corps restèrent suspendus entre ciel et terre. Alice et le chef de mission ne touchaient plus le sol, mais Draven l'effleurait encore du bout de ses orteils.

C'est quand le contact cessa qu'il changea subitement d'attitude. Fiévreux d’appréhension contrôlée avant le départ, mortellement concentré sur ses sens dés lors. A peine avaient-il décollés du pont qu'une bourrasque manqua les rabattre sur le piton rocheux.
Le choc dans les poignets pour résister et repartir vers l'avant lui apprit plus que toute la logique qu'il avait a son service la marche a suivre. Sans forcer le vent, il devait s'y mouvoir, sans chercher a l'affronter de front, il devait les laisser passer.

D'Hartmann, il ne sentait que la poussée, mais Alice elle, le tirait vers le sol. Elle cherchait a se débarrasser du bandeau qui couvrait sa vision, mais heureusement pour lui, elle était assez légère pour que les répercussions sur la direction soient presque sans effets. Trop Happé.

Trop... Ailleurs. Chacun de ses gestes sur la direction, mêmes infimes, le reversement de son bassin, du poids de son buste et de celui d'Alice par la même. Chacun de ces changements influaient ce vol et il s'emparait de ces détails avec son sens analytique instinctif bien personnel. Au bout de quelques minutes, les embardées devinrent des glissements, et le vent ne les atteint que pour moi les envoyer monter, ascendance que Hartmann semblait refuser, en les gardant près du sol, par mesure de sécurité surement, et aussi de ne pas être trop vu.

Au dessus de l'océan, aux abords de la terre, la mission prit les reflets d'un moment hors du temps, hors de tout. Plus de mots, plus de bruits assez forts pour traverser le bouchon de sa conscience aiguillée vers un seul et même but, couler dans le ciel.

Si il avait été seul, si il avait mieux maitriser le Jetpack, Draven se serait permit des folies. L'engin le surprenait encore dans ses soubresauts ou quand un trou d'air apparaissait subitement. Mais l’impression de contrôle était bien la, et si il n'aurait pus les faire slalomer avec certitude entre la cime des arbres, il était a peu prés de sur de pouvoir les conduire a bon port. Ca... c'était avant... avant qu'un bruit sourd et inquiétant semblable a une explosion ne résonne en éclairant tout autour et que le Lieutenant couvre le chuintement de l'air de sa voix pour leur ordonner de rejoindre le sol. Ça c'était avant qu'il ne s’exécute et que tout a coup plus rien ne réponde correctement.

Il tira sur les manettes de toutes ses forces, pour en éprouver la résistance. Effectivement on ne pouvait plus compter dessus. Tout allait trop vite, Hartmann hurlait des choses incompréhensibles, Alice le regardait a présent, loin d'être aussi paniquée qu'il ne l'aurait craint. Il la poussa pour qu'elle ne soit plus dos a lui mais de coté, et découpa les sangles qui les retenaient l'un a l'autre d'un geste sur. Elle se cramponnait a lui et il ne la lâcherait pas, mais mieux valait ça plutôt qu'elle encaisse le poids des deux hommes et du jetpack. Le sol serait arrivée, mais une des grosses branches basses d'un feuillus millénaire se mit sur leur route.

Une explosion de douleur. Un voile blanc, puis noir recouvrit la réalité. Ils s'éclatèrent, lui plus que les deux autres car il tenta d'amortir pour tout le monde. Il ne sentit pas le mouvement dans son dos, tellement il était préoccupé a se tenir a la branche pour ne pas glisser, au sol, et dans l'inconscience. Coulant dans un arrière plan ouateux ou la réalité s'évince de perceptions lointaines, il voulait reprendre son souffle, rouvrir les yeux. Alice semblait sauve vu qu'elle se mit a parler, pour dire quoi, Draven n'aurait sut le dire. Un gémissement sourd sortit de lui quand il hoqueta enfin, ses poumons reprirent leurs va et viens qu'il avait eut réellement peur de voir cesser. Hagard, sans réussir a déterminer ou il était blessé, il resta la, a respirer lourdement, esperant qu'Hartmann n'ait pas un besoin de lui dans l'immédiat.*

[Le Conteur Blanc]

MICKY / ALICE / HARTMAN

*L'explosion avait juste réduit le Jet Pack à l'état de charpie désolidarisant Hartman des deux autres protagonistes, la chute avait été relativement brève et stoppée par de grands arbres (Marrant, je voyais plutôt des conifères moi ^^). Les écorchures duent aux branches étaient multiples, inutile de dire qu'on ressort rarement indemne d'une telle chute... Mais il est également rare de s'en sortir sans blessure majeure voire vivant. Donc, on va éviter de se plaindre. Alice était toujours solidement attachée à Draven, alors que Hartman était complètement entravé par des branchages non loin.

Malheureusement pour Draven, les branches ne supportèrent pas le poids combiné des deux fils du feu et elles cédèrent, une nouvelle chute s'en suivit, plus courtes, car mine de rien, avec la poussée de l'explosion, ils avaient presque touchés terre.

Bien que courte, la chute offrit un contact intime avec le sol qui était bien plus violente que les branchages, fort heureusement, pas de pierres mal placées qui auraient pu donner une sinistre conclusion à toute cette aventure. Mine de rien, il faudra cependant un certain temps à Draven pour complètement récupérer son souffle.

Alice ? Elle se porte comme un charme, depuis le début, c'est Draven qui lui sert de coussin, donc elle tout va bien, si ce n'est des éraflures sur les avants-bras et l'équipement de Draven qui lui rentre un peu dans les côtes. Flûte ! Il pourrait faire attention non ?!

Sinon Hartman est toujours enchevêtré dans ses branchages.

Et le petit trio a complètement perdu de vue les deux autres zouaves. Les voilà complètement perdu dans une forêt assez dense, la terre est humide, le terrain semble vaste... Il serait facile de se perdre dans un terrain de cette envergure...

Mais le plus gênant reste cette incessante aura oppressante dans l'atmosphère du lieu. Et pour faire de la surenchère, une désagréable observation qu'ils ne sont pas seuls et observés leur colle à la peau...

Paf ! C'est un petit lot "situation de merde" allez ! Joyeux Noël !*

[Nefken]

*Yiwang fut attentif aux explications du lieutenant, car il ne voulait pas faire d’erreur une fois dans les airs. Il enfila sa combinaison puis se prépara mentalement à ce qui allait suivre. Il n’avait jamais volé. Il n’aurait certainement pas le vertige car il lui était déjà arrivé de monter sur les toits pour parcourir la ville sans qu’il fût inquiété par ce problème. Cela dit, sur les toits, on a quelque chose de concret sous les pieds, pas seulement de l’air. D’autant que les engins étaient des prototypes « censés » fonctionner mais qui avaient besoin de tests supplémentaires... On ne pouvait pas dire que tout était bien dans le meilleur des mondes, cependant Yiwang était impatient. Voler lui donnerai sûrement une bonne dose d’adrénaline.*

*Quand il fut prêt, il convînt avec Shen de s’occuper des commandes tandis que son compagnon gérerait la puissance. Une fois installés, Shen activa les propulseurs, ils s’élancèrent dans les airs. La sensation indescriptible (HRP : bon, ok ça fait cliché, mais tant pis)... Il eut tout d’abord du mal avec les commandes il demanda à Shen de ne pas aller trop haut pour qu’il puisse se familiariser avec. Au bout d’un petit moment il parvenait bien à doser, si bien qu’ils suivirent Hartmann. Ils s’élevèrent alors un peu plus haut, mais pas trop, suivant les conseils d’Hartmann. Yiwang ne parvenait pas à déterminer l’altitude et décida de ne pas s’en occuper, tout concentré qu’il était sur la direction de l’appareil. *

*Ils avaient rapidement atteint ce qui semblait être une île. Juste sous leurs pieds s’étendait une forêt. L’observer d’en haut était une expérience hors du commun. De fait elle ne dura pas longtemps. En effet, leur Jet-Pack émit un bruit qui Yiwang jugea anormal. Ce semblait aussi être l’avis d’Hartmann qui demanda de réduire les gaz pour atterrir. Yiwang n’avait pas grand-chose à faire à part attendre. Son attente fut de courte durée, Shen allait baisser la combustion quand le Jet pack explosa. La détonation stoppa la combustion mais fit faire aux deux hommes une embardée verticale. Ils montèrent plus haut que les arbres leur laissant une plus grande visibilité, le regard concentré sur l’horizon, Yiwang cru apercevoir l’espace d’un instant des genres de ruines, en tout cas des pierres qui semblaient avoir été taillées jadis. Hélas, la trajectoire ayant atteint son maximum, ils commencèrent vite à redescendre, il n’en vit donc pas plus. La combustion s’étant presque arrêtée, elle ne freinait que partiellement la chute, ils prirent alors rapidement de la vitesse. Yiwang sentit l’adrénaline monter en lui. Il était à la fois effrayé et fasciné. Effrayé par le sol qui se rapprochait, mais fasciné par cette chute, si vertigineuse fut-elle. La sensation de vitesse et d’accélération le désinhibaient, il en eut ri à gorge déployée si le vent ne lui avait pas cinglé le visage. On l’aurait sans doute pris pour un fou mais les sensations étaient grisantes, il ne pouvait s’en détacher. Shen le ramena à la raison en criant dans le casque.*

Rapproche nous des arbres!

*Yiwang n’eut pas besoin de se le faire dire deux fois. Trop concentré pour répondre, il joua des manettes afin de se rapprocher des arbres qui à coup sûr les ralentiraient, s’ils étaient prêt à recevoir échardes et autres égratignures en tout genre. Yiwang vit alors une chaine qui les relia à un des arbres. Shen avait plus d’un tour dans son sac, le grappin ralentit leur chute, suffisamment pour éviter le pire. Yiwang récolta tout de même son lot de bleus en atterrissant. Cela dit, il se réjouit d’être encore en vie car quelque seconde plus tôt, ce n’était pas un acquis. En réalité cette expérience était l’une des plus excitantes de sa vie, avec son combat contre Shloka. Proche de la mort... Un mort en sursis, voilà ce qu’il était lors de ces deux moments. Lui qui désirait ardemment vivre, survivre, paradoxalement la proximité de la mort, l’idée qu’elle puisse tendre le bras et l’attraper le rendait heureux. Il ne se sentait jamais plus vivant qu’en ces moments-là, où il lui semblait que sa vie, si proche de sa fin atteignait une sorte de paroxysme, une apogée... C’était difficile à expliquer, si bien qu’il renonça à le faire. Mais rien n’enlevait le fait.*

*Il s’allongea sur le sol et ferma les yeux pour calmer cette sensation et ses émotions. Dans l’obscurité que voyaient ses yeux, il vit la mort, elle semblait jouer avec une corde, comme un aigle qui jouerait du zheng avec ses serres acérées. Le fil se tendait et se détendait produisant un son glauque, mais ne se brisait pas... pour le moment. Cette vision ou ce rêve, peu importe, ne dura que quelques secondes et lui laissa un étrange sentiment. Il avait l’impression que c’était important, qu’il y avait un message mais il ne parvenait pas à mettre la main dessus, et il n’avait pas le temps de s’en inquiéter pour le moment. Si tout était resté calme jusqu’alors, le silence laissa place à une agitation qui lui fit ouvrir les yeux. Il s’assit et entoura machinalement ses bras autours de ses genoux.*