La périphérie

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La périphérie

Messagepar Ermite des vagues » Ven 1 Juin 2012 16:08

La périphérie


Situé aux alentours de la Capitale du Pôle Nord, c'est un endroit plutôt récent à l'échelle de l'histoire des tribus. A l'origine, les habitants du Pôle Nord se contentaient de vivre à l'abri, protégés par les murailles ceinturant la capitale. Et ce, pour une raison bien simple : au delà, c'était l'inconnu et le danger. Surtout auprès des montagnes.

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Mais les terres à proximité de la capitale étaient plus hospitalières. Le temps y était moins changeant, et il y avait de quoi se nourrir. Pourtant, à l'origine, rares étaient les personnes à oser s'y aventurer réellement, à part les chasseurs, pécheurs, ou soldats, d'autant qu'une ancienne coutume voulait que les traîtres et criminels y soient exilés, plus ou moins loin de la capitale, selon la gravité de leurs actes. Ce qui a donné une image bien négative à la périphérie de la capitale. Mais jugée cruelle et d'un autre temps, cette tradition a été abolie il y a près de deux siècles.

Mais il a fallu du temps pour que les hommes s'intéressent de nouveau à ce lieu. Il y a plus de soixante-dix ans, sous l'impulsion de Kenaï Hakan, le Sauveur du Pôle Nord, diverses expéditions ont commencé à être menées dans la périphérie de la capitale et au delà. Dès lors, certains camps de base de chasseurs, et de pêcheurs même, sont devenus pérennes. Dont le plus important reste la pêcherie. Mais ces endroits civilisés ne vont pas au delà de la chaîne de montagnes qui les entoure.


La pêcherie

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Pour y accéder, il suffit d'emprunter l'un des deux tunnels sortant de la Cité pour aller vers les terres hostiles. A l'entrée et à la sortie, des gardes sont en faction. Bien entendu, pour votre propre sécurité, n'essayez pas d'y aller sans armes, et au lieu de vos pieds, préférez un elk pour y aller.

La pêcherie est distante de la Cité de quelques kilomètres. Bien que de taille relativement modeste, elle est composée d'un port, de quelques entrepôts et quelques maisons. C'est d'ici que partent les marchandises que le Pôle Nord destine aux autres nations. Et pour que le poisson subisse le transport sans soucis, il y est conditionné dans des cubes de glaces, et des maîtres de l'eau embarqués sur les navires veillent à ce qu'ils ne fondent pas. Leur fraîcheur est ainsi assuré.

L'endroit est géré par Paco Umaq. Complètement passionné par son travail, il a souvent des idées saugrenues.

Le ranch

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Ce petit domaine situé non loin de la capitale appartient à Wousqi, un passionné d'Elks. Si vous souhaitez louer ou acheter l'un de ces animaux, il vous accueillera avec plaisir !

Les anciens campements

A l'origine, ces campements ont été installés aux alentours proche de la Capitale et de la Pêcherie. Et au fil des ans, ceux sont devenus des véritables petits villages autonomes, habités pour la plupart par des travailleurs de la Pêcherie. Mais aussi par des chasseurs expérimentés, qui après avoir tannés les peaux des bêtes qu'ils ont abattu, les revendent aux plus offrants.

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Re: Les terres hostiles

Messagepar Daisuke » Ven 1 Juin 2012 19:37

-1-


# Nahima ! #

Une tête émerge d’une des maisons en bordure du village. Le visage de la femme s’illumine d’un sourire alors qu’elle repère celui qui l’a appelée.
Elle sort de la maison et s’avance de quelques pas dans la neige. Paco ne peut s’empêcher, comme à chaque jour qui passe, de la trouver belle.

Les cheveux attachés en un chignon serré, apparaissant dénuée de tout maquillage ou subterfuge pour rehausser sa beauté, sa seule présence éclaire ce début de journée au Pôle Nord et apporte un peu de chaleur bienvenue après le froid mordant de la toundra.
Il fait bon rentrer chez soi après une longue journée de pêche.

A ses côtés, Amarok traine un pan du filet chargé de poissons brillants. Soufflant sous l’effort, il peine à tenir la cadence de son père.
La perspective de rentrer chez soi les filets remplis semble lui donner des ailes. Ce n’est pas le cas de tout le monde et le jeune homme est soulagé de voir enfin son calvaire s’achever.
Paco serre sa femme dans ses bras et Amarok lâche le filet, soulagé, les mains sur les genoux et cherchant à reprendre son souffle.

# Encore un dernier effort fiston, on va porter ça à la réserve. #

Dopé par la perspective d’un bon bol de soupe devant le feu et de la chaude couette en fourrure qui va avec, Amarok finit vite fait de déplacer une partie des prises du jour dans les paniers de la réserve.
Juste de quoi manger pour la journée et faire quelques trocs auprès des autres habitants pour de la viande, le gros de la pêche étant destiné au marché et à l’exportation.
Une fois les paniers chargés, le père et le fils rentrent se mettre au chaud pour quelques minutes et s’offrent un bol de soupe.
La journée ne fait que commencer, et il leur faudra encore des forces.

Une fois ce second « petit déjeuner » avalé, ils rejoignent la caravane d’elks en partance comme chaque matin pour la pêcherie, le centre névralgique des exportations.
Les caravaniers sont une petite brigade de soldats du Pôle spécialement affectés à la protection de ce type de convois, devenus très fréquents avec l’augmentation des échanges commerciaux.
On n’est jamais trop prudents quand on traverse les étendues désertiques de la toundra.
Amarok et Paco suivront comme tous les jours les chargements à pieds, guettant la moindre source d’ennuis pouvant mettre leur gagne-pain en danger.

Le trajet jusqu’à la pêcherie est suffisamment court pour ne pas être trop risqué, mais malgré tout assez long pour que chacun se perde dans ses pensées.
Le moindre bruit se répercute sur la lande glacée et risque d’attirer un visiteur indésirable, aussi le silence est il de rigueur.
Avançant un pas après l’autre, Amarok aime ce moment de solitude que lui procure la traversée du désert.
Chaque fois qu’ils se rendent à la pêcherie, il pense à la même chose.
Ces poissons qu’il pêche inlassablement jour après jour vont être vendus à un inconnu, probablement un riche négociant en provenance d’un lointain royaume outre mer.
Ces stupides poissons qu’il ne peut même plus voir en peinture vont embarquer à bord de navires gigantesques pour traverser les océans et atterrir dans des assiettes en porcelaine à l’autre bout du monde.
Ces saletés de bestioles vont parcourir de leur mort plus de paysages qu’il n’en verra jamais de son vivant. Et elles n’en profiteront même pas.
Il serre les poings dans ses moufles en fourrure d’elk et pousse un soupir.
Il a vingt ans et pour seule perspective d’autres poissons puants tous les jours pour le reste de sa vie.

La caravane arrive enfin à destination et chacun s’éparpille pour revendre ses marchandises.
Amarok s’éclipse presque immédiatement, laissant comme à chaque fois son père régler les histoires d’argent pour écouler les poissons.
Il se faufile entre les maisonnettes et va vers le port où les dockers sont déjà à pied d’œuvre pour embarquer les marchandises.
Un groupe de maitres de l’eau qui s’affairent à congeler les denrées en vue de leur long voyage capte son attention.
Il a toujours été fasciné par la grâce qui se dégage de leurs gestes précis. Un simple mouvement du poignet et une caisse entière d’éperlans se retrouve figée dans un bloc de glace épais.
Il pousse un nouveau soupir et regarde le navire lever l’ancre et mettre les voiles.
Il va s’asseoir sur le bord du quai et regarde le bateau s’éloigner dans le port et vers l’horizon.
Très rapidement, il n’est plus qu’un point à peine visible sur la ligne azurée qui marque la limite de l’univers du jeune homme.

La jambe se balançant au-dessus des flots, il se met à imaginer des paysages autrement plus marquants que ces étendues glacées qui l'ont vu naitre.
Alors qu'il voit son père en train de marchander non loin, il se fait une promesse en son for intérieur.
Celle ne pas passer à côté de sa vie en choisissant de rester ici jusqu'à en mourir. Oui, il a une bien piètre opinion du métier de ses parents alors que celui-ci lui permet d'avoir un toit et de manger à sa faim.
Dernière édition par Invité le Dim 17 Juin 2012 12:03, édité 1 fois.
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Re: Les terres hostiles

Messagepar Ermite des vagues » Ven 1 Juin 2012 21:31

-Envie de partir gamin ?

Oui, alors que tu es assis tranquillement sur le quai, quelqu'un vient t'importuner. Et son visage ne t'est pas inconnu, puisqu'il s'agit de Paco Umaq, le responsable de la pêcherie. Il te dévisage un moment.

-Tu es...hum...Amarok non ?

Même s'il en voit passer du monde à la pêcherie, il connaît un peu tout le monde ici.
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Re: Les terres hostiles

Messagepar Daisuke » Ven 1 Juin 2012 22:57

-2-


Amarok sursaute. Il vient de se faire rappeler à la réalité par une voix qui ne lui est pas inconnue. Il lève la tête et découvre le responsable de la pêcherie.

Ouais c'est moi. Quelle mémoire vous avez quand même.

Cet homme a toujours été un mystère pour lui. Il doit croiser tellement de gens venus des quatre coins du monde mais n'en profite pas pour voyager.
Alors que ses cheveux commencent à grisonner par endroits, il n'en démord pas et ne vit que pour son métier de responsable de pêche.
Comment est-ce possible d'aimer à ce point passer son temps au milieu de poissons ?

C'est beau la mer hein. Ça a l'air si calme vu d'ici.

Il fixe le soleil qui commence à se lever sur l'eau. Pas un nuage bas à l'horizon, la journée promet d'être superbe.

J'peux faire quelque chose pour vous ?

Déduction logique : si Paco Umaq vient papoter en pleine heure d'arrivée des caravanes, c'est qu'il doit avoir quelque chose d'important à dire.
Ou alors il s'ennuie et a eu une subite envie de discuter avec un simple pêcheur en train de regarder l'océan.
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Re: Les terres hostiles

Messagepar Ermite des vagues » Lun 4 Juin 2012 12:23

Ta question le fait rire à gorge déployée.

-Tu es comme les autres. Franchement, à croire que personne ne peut imaginer que je lui parle sans avoir une idée derrière la tête.

Son rire continue encore un moment, il en a même les yeux qui brillent tant il est hilare. Il se tourne, regarde si tout se passe bien avec les arrivages de poissons, et repère le père d'Amarok, qui comme d'habitude, semble avoir fait une bonne pêche. Puis il te regarde à nouveau, sérieux cette fois.

-Ton père est un grand pêcheur, mais arrêtes-moi si je me trompe, tu ne comptes pas travailler pour la pêcherie, non ?

Son intuition n'a failli qu'en de rares fois, et ton attitude lui fait facilement penser ça. Même si la pêcherie représente toute sa vie, il n'est pas du genre à obliger quelqu'un à y bosser. Mais il n'attend pas ta réponse, et continue :

-Tant de navires qui partent à l'étranger...ça a donné des idées à plus d'un, conclut-il en lui faisant un clin d'oeil.
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Re: Les terres hostiles

Messagepar Daisuke » Mar 5 Juin 2012 13:01

-3-


Super, le voilà qui se fiche de moi.

Le jeune homme hésite sur la façon dont il doit prendre ce fulgurant éclat de rire. Il fait un peu la moue, n'aimant pas qu'on se moque de lui, même gentiment.
Au moment où il en arrive à se demander si il ne ferait pas mieux de laisser Paco se fendre la poire seul, le voilà qui retrouve subitement son sérieux.
Il finit même par répondre par un sourire complice au clin d’œil lancé par le pêcheur.

Je suppose que vous devez en connaitre un rayon à propos de ce genre d'idées non ?

C'est sûr que la dernière personne avec qui il aurait songé tenir cette conversation est bien le responsable de la pêcherie.
Mais n'est-ce pas justement cela qui la rend si intéressante ?

Et que sont-ils devenus ceux qui ont un jour eu ce genre d'idée ?
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Re: Les terres hostiles

Messagepar Ermite des vagues » Mer 6 Juin 2012 11:12

-Si j'en connais un rayon ? Bien sûr ! Mais beaucoup moins que les poissons. Eux...

Il a la présence d'esprit de s'arrêter à temps, et heureusement pour toi, sinon, tu aurais eu le droit à un exposé complet sur les poissons ! Mais tu as pu voir son regard s'illuminer au mot poisson.

-Ahum, bref. Certains ne sont jamais revenus. Non qu'ils soient morts, ils ont tout simplement quitté cet endroit pour de bon, et se sont installés ailleurs. D'autres par contre sont vite revenus ici, le mal du pays sûrement.
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Re: Les terres hostiles

Messagepar Daisuke » Mer 6 Juin 2012 15:44

-4-


C'est donc possible...à la limite du rêve irréalisable mais certains l'ont bien fait !

Même si le devenir de ces extradés est pour le moins incertain, savoir qu'ils ont au moins pu mettre les voiles a quelque chose de rassurant.
Le vieux pêcheur vient de lui donner matière à réflexion pour les jours à venir.

Mais par où commencer ? Il faut un bateau bien sûr...peut-être une carte ? Naaan les cartes c'est bon pour ceux qui sont perdus !
Ça m'étonnerait que la barque de papa tienne le coup en pleine mer...


# Amarok ? #

La voix de son père ramène Amarok sur terre. Il ne l'a pas entendu approcher.
Ce retour brutal à la réalité fait prendre conscience au jeune homme qu'il est bien loin de pouvoir atteindre ces contrées dont il rêve.
Le principal obstacle entre lui et son objectif est en ce moment dans la main de son père.

Ah...oui...

Simple détail mais qui a son importance : l'argent. Sans être pauvres, sa famille vit simplement, de ce que ses parents gagnent.
Les quelques Yuans gagnés en revendant le poisson servent à acheter des fruits, des légumes, tout ce qu'ils ne peuvent trouver dans les étendues gelées.
De véritables trésors dans le Nord qui permettent d'égayer considérablement les repas.
Cette tendance à ne se soucier que du stricte nécessaire est aujourd'hui le principal obstacle entre Amarok et le grand large.
Comment faire pour se payer une traversée quand on n'a rien ? Il exclut presque immédiatement l'option "demander aux parents" de l'argent de poche.
Combien de fois n'a t-il pas essayé d'engager la conversation à ce sujet ?

# Une maison confortable, des amis et de quoi vivre, pourquoi faudrait-il s'occuper de choses qui ne nous concernent pas et qui n'apportent que des ennuis ? #

Non...ils ne comprendraient pas son envie d'aller découvrir le monde et, pire, s'y opposeraient en faisant tout pour l'enchainer à cet endroit.

# J'espère qu'il ne vous a pas ennuyé. #

Alors que son père s'incline légèrement face au maitre de pêche, Amarok serre les dents et les poings.

Non mais vas y, fait comme si je n'étais qu'un sale gosse turbulent qu'on doit surveiller !

# Je dois aller au marché en ville, tu m'accompagnes ? #

En une seconde tout son ressentiment s'évapore. La cité ! Le moyen le plus simple et le plus à sa portée pour tenter de changer d'air.
Exactement ce dont il a bien besoin. Sans compter que si il lui faut un moyen de se faire de l'argent, c'est bien là qu'il le trouvera.

Bien sûr que je viens !

Il se lève et salue le maitre de pêche.

Merci pour tous vos conseils, j'en ferai bon usage.

Il hausse les épaules en guise de seule réponse à la question muette formulée par l'air inquisiteur de son père, et lui emboite le pas vers la Cité du Pôle Nord, avec une idée derrière la tête.

Suite

[HRP : Je bouge un peu histoire de ne pas rester en place à tourner en rond, dis moi si ça te pose un souci ^^]
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Re: Les terres hostiles

Messagepar Daisuke » Mer 25 Juil 2012 20:54

-11-


Le manège d'Amarok dure depuis une poignée de jours à présent. Le jeune homme jongle entre ses matinées passées à aider son père à la pêche et ses après-midis à faire le commis dans la Cité.
Bien qu'il n'en ait rien dit, son père n'a bien évidemment pas manqué de remarquer son petit jeu, de même que sa mère.

Si ils auraient bien voulu que leur fils suive leur voie et continue à perpétuer la tradition familiale, ils ont pourtant décidé de ne pas s'opposer à son envie de travailler dans la Cité.
Les temps changent, le monde entier a beaucoup changé au cours de ces dernières années et même le Pôle Nord, fortement attaché à sa culture, a fini par s'adapter.
Il n'est que normal que leur fils, à son âge, soit plus attiré par la vie active en ville que par une vie au calme dans un village au beau milieu de la toundra.
Partagés entre la déception de le voir se détourner de la vie qu'ils ont eux-mêmes choisie et la joie de le voir chercher sa voie, Paco et Nahima prient pour que, quelle que soit cette voie, elle lui apporte de bonnes choses.

De son côté, Amarok a fini par apprendre à se repérer en ville et à faire moins "paysan".
Il garde des vêtements sous son matelas afin de ne pas aller travailler en sentant le poisson à trois kilomètres depuis une remarque très peu subtile de son employeur.
En clair, la vie est belle, sa tirelire se remplit petit à petit et il espère bientôt trouver un navire pour mettre les voiles et découvrir le reste du monde.
Finissant de s'habiller, Amarok se met en route pour la ville, en ce jour spécial. Aujourd'hui c'est jour de fête, et le spectacle promet d'être grandiose !

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Re: La périphérie

Messagepar Ermite des vagues » Dim 25 Mai 2014 21:12

Le trio était enfin parvenu à la périphérie. Et il devenait de plus en plus urgent de trouver un guérisseur. Alors, Iorek prit la décision non pas de pousser son elk éreinté à aller plus avant vers la capitale, et prit la direction la plus évidente pour lui : le ranch de Wousqi. Là bas, il pourrait trouver de l'aide, et en plus, ça lui éviterait d'aller à la capitale. Et si, il pouvait lui laisser ce bougre d'idiot blessé sur les bras, et repartir ensuite vers les terres hostiles, ce serait parfait.

C'est un bon plan ça...

Après quelques petits kilomètres supplémentaires, le ranch se dessina devant eux.

-Ah bah, c'est pas trop tôt

Laissant son elk, et Romulus sur sa civière, il s'avança vers le ranch, tout en criant :

-Hé ! Y'a quelqu'un ? J'ai un blessé avec moi !
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