Le Temple de l'air Austral

[Kiel]

Il répondit au compliment d'Houka par un sourire et un hochement de tête.

-Je vais précipiter les choses. Il n'est pas dans notre intérêt d'attendre. Je connais un nomade qui acceptera de nous y emmener. C'est juste qu'il est... spécial. Vous pensez avoir connu plus insupportable, je vous assure que cette personne en est l'incarnation.

Il soupira.

-Pour l'heure, j'ai quelques explications à vous donner. Et j'ai quelque chose à te demander.

Fit Tisho à l'attention de Masho.

[Esprit des Vents]

*Le shinobi soupire ostensiblement quand il entend la proposition de Kiel.*

-Honnêtement, si tu connais quelqu'un d'autre qu'un Nomade insupportable, ça m'arrangerait davantage. Je vais avoir du mal à refréner mon envie de tuer s'ils sont tous comme les Sages.

*Kiel mentionne ensuite son envie de parler. Masho croise les bras.*

-Je t'écoute.

[Houka]

Houka croise les bras derrière sa tête, franchement détendu après cette discussion et écoute les deux autres en cherchant du regard un bar qu'il ne risque pas de trouver. Il baisse les bras ensuite avant de venir mettre une très légère tape sur l'épaule de Masho, jouant le rôle du cousin vu qu'il sont quand même en public.

- Si on doit se coltiner un nomade insupportable, on le fera et on lui offrira même des sourires si c'est ce qu'il faut.

Il offre un sourire faux au shinobi avant de porter son attention sur Tisho.

- Et si on se trouvait un endroit un peu plus calme pour discuter?

[Kiel]

-Je connais un endroit. Par ici.

Tisho avait une idée en tête, les mener dans un endroit très calme et surtout remplie de souvenir. Un endroit que Kiel avait trouvé à l'abri des regards et qui n'était franchissable que si l'on connaissait bien l'endroit. Cela restait aisé pour le majordome qui avait une mémoire photographique.

-Voilà.

C'était une sorte de jardin sauvage très coloré et presque fermé, où l'on pouvait voir des trous au dessus. C'était assez suffisant pour que les rayons du soleil éclairent l'endroit. Une fois posé, Tisho parla le premier.

-Je vais essayer de répondre au mieux à vos questions. Ensuite, je poserais les miennes.

[Esprit des Vents]

*Masho suit Kiel dans le jardin et s'assied en face de lui, à côté de Houka. Il se tourne vers le petit Fils du Feu pour lui indiquer qu'il le laisse commencer.*

[Houka]

Le petit fils du feu accepte l'invitation a commencer du plébéien Masho.

- Je dois avouer que j'aurais volontiers évité le sujet, il m'a semblé sensible, mais je ne peux passer a coté.

Il entremêle ses doigts et prend une petite inspiration avant de continuer.

- Vous aviez une relation avec Kiel qui m'inquiète, votre vie privée ne me regarde pas et en temps normal je ne me préoccuperais pas de tout ceci, seulement Kiel a été mené vers la mort en entrant dans notre organisation.

Il prend un air sérieux, ses deux yeux se plantant dans ceux de Tisho.

- Pouvez-vous m'affirmer n'avoir aucun ressentit envers l'organisation et par extension, Masho et moi, face au sort du dénommé Kiel?

[Kiel]

-Il en va de la responsabilité de Kiel de s'être aventuré de lui même dans un pays qu'il ne connaissait pas.

Déclara froidement Tisho dont le visage restait neutre.

-Je suis un Shinobi avant tout. Je ne m'en prendrais pas à votre organisation.

Son regard se porta ensuite vers Masho.

-Et il m'est impossible de tuer quelqu'un que Kiel cherche à protéger.

Conclu le majordome qui attendit d'autres questions.

-Posez-moi toutes les questions qui vous brûlent les lèvres, même les plus indiscrète. Je répondrais à certaine.

[Esprit des Vents]

*Masho grogne et change de place sur le banc.*

-Le seul fait que tu utilises le mot "votre" indique que tu ne te sens pas membre à part entière de notre organisation. Je remets donc ta loyauté en question. Et chaque révélation qui a été faite depuis notre arrivée ici n'a fait qu'aggraver ce sentiment. Et voici donc ma question. Je veux savoir quelle était ta relation avec Kiel. Je veux tout savoir. J'en ai plus qu'assez des cachotteries, surtout quand elles peuvent potentiellement mettre notre mission en danger. Et je te rappelle que ma promesse tiens toujours, Laël, Tisho, que sais-je.

*Le tout a été dit le plus calmement du monde.*

[Houka]

Houka qui s'était adoucit face a l'aide de Tisho avec les nomades ainsi que sa volonté d'ouvrir le dialogue a du mal de se retenir de siffler devant la violence de Masho. Il s'installe un peu plus confortablement, pas bien certain de vouloir entendre de son coté tout les détails sur le genre de relation qui liait Kiel et le majordome, mais bon, il a dit qu'il répondrait.

Il garde en tête ses propres réflexions pour le moment pour laisser le temps a Tisho d'encaisser cette question-ci, déjà.

[Kiel]

-Peu m'importe ton impression et je me fiche de ta promesse. Si tu as des mesures à prendre, prends les. Les mots ne te sied pas. (sous entendu, tes menaces ont moins de poids que tes actes). Les Shinobis ne s'embêtent pas à négocier avec les traitres, ont les effaces. Un outil défectueux est un outil inutilisable après tout.

Le ton était également calme et d'une très grande douceur. On y sentait aucune peur ni aucune provocation.

-Kiel est celui qui m'a sauvé la vie lors d'une mission. Ce n'était qu'un ami auquel je tenais braucoup.

Il se gratta les cheveux.

-J'ai dis votre ? Lorsque je suis en présence d'autres membres de l’organisation ou d'autre Shinobi, je ne fais jamais attention à mon langage. Un traitre Shinobi ou Shinobi espion aurait été plus discret et bien plus subtil que je ne le suis. Penses-y Masho, un shinobi aussi médiocre serait-il envoyé sur le terrain, sachant que le moindre geste, la moindre parole peut lui coûter sa couverture ainsi que des informations confidentielles ? Ceux qui m'ont choisis l'ont fait pour l'efficacité, non le confort. Tu veux ton bison ? Tu l'auras. Tu veux atteindre Shloka, ainsi soit-il. Mais ne me demande pas de me conformer à ton idéologie du shinobi parfait. Sans ton intervention inutile, j'aurais eu cette femme et j'aurais été en mesure de vous rattraper ensuite. Et je n'aurais pas été aussi exécrable avec toi ou le jeune maître. Non je ne suis pas un danger pour l'organisation, mais à ceux qui m'empêche d'atteindre mes objectifs.