[Capitale]Le Quartier Résidentiel

[Nefer]

*Alors que Cahaya proposait à Lin d'aller prendre un thé, cette dernière avec une étrange gravité lui tendit une lettre qu'elle venait ouvrir.
Intriguée, Cahaya s'en saisit et commença à la parcourir. Voyant qu'elle venait de Shloka elle ne put s'empêcher de sourire au début. Elle était heureuse d'avoir de ses nouvelles, elle qui ne l'avait plus vu depuis le drame de Hosho. Cependant, plus elle avançait dans sa lecture, plus elle sentait son cœur se serrer. Cette attaque dont il avait été victime, la mort de son amie, son impossibilité de revenir en dépit de ses sentiments pour Lin.
Lorsqu'elle eut fini sa lecture, elle releva ses yeux sur son amie. Elle constata tristement que celle-ci était en pleure, serrant contre elle un des présents que lui avait fait parvenir Shloka.*

Oh, Lin...*Ne trouvant pas les mots justes, Cahaya préféra agir. Elle serra son amie dans ses bras. Après quelques minutes passaient à chercher à lui apporter un peu de réconfort. Elle prit la main de son amie et la guida dans la maison. Oui, elles avaient besoin d'un thé. De quelque chose qui réchauffe leur corps et leur cœur.
Après avoir fait bouillir de l'eau elle tendit une tasse à Lin.*

Ça va aller?

[Conseiller du Feu]

TOSHIO

Toshio passe une bonne nuit. Le lendemain matin, il est réveillé par son dernier domestique qui lui apporte le petit-déjeuner.

[Toshio Okumura]

-Vous avez passé une bonne nuit?

*Toshio se lève doucement et baille.*

-Oui, merci... Et vous?

-De même.

*L'ancien militaire pioche dans les fruits apportés par Hong pendant qu'il enfile ses vêtements habituels.*

-Qu'avez-vous prévu aujourd'hui?

*L'aveugle réfléchit.*

-Je vais sortir, j'ai quelqu'un à aller voir.

*Hong semble chercher dans sa poche et en sort quelque chose. Au bruit, Toshio détermine que c'est un morceau de papier qui se froisse.*

-J'ai du ménage à faire. Comme vous le savez, je vais avoir besoin de temps pour travailler...

-Vous n'êtes plus mon employé. Faites comme vous le voulez. Enfin, tant que vous ne dérobez rien...

-Si vous sortez, peut-être pouvez-vous apporter ceci au Barman du Corsaire. Malgré votre état vous êtes le plus valide de nous deux.

*Un domestique qui demande à son employeur un service, c'est peu commun. Mais plus qu'un domestique, Hong est un ami pour Toshio. Il tend la main et attend que l'ancien serviteur le lui donne.*

-Hm, je vais commencer par ça alors...

*L'aveugle glisse le papier dans l'un des plis de son kimono, accroche son sabre à sa ceinture et empoigne sa canne avant se quitter la maison en direction de la ville basse.*

[Lily-chan]

*Lin s'assit, sécha ses larmes et prit la tasse que lui tendait son amie.*

Je te remercie. C'est très gentil.

*La chaleur du breuvage lui fit beaucoup de bien. Elle attrapa le parchemin de soin et le tendit à Cahaya.*

Prends... Il te revient. Je suis sûre que tu vas apprendre des nouvelles choses très chouettes.

En ce qui concernait le reste, elle ne savait pas trop quoi en faire. Il était vrai que la robe était magnifique... Mais une robe, deux filles. Laquelle allait la garder ? Et la lettre... Elle ne pouvait pas rester sans réponse. Est-ce que Cahaya voudrait en rédiger une partie avec Lin ou envoyer un courrier à part ou lui laisser le loisir de répondre ?

Pour les autres cadeaux, on fait comment ? Et la lettre ? Voudras-tu te joindre à moi pour y répondre ?

[Nefer]

#Prends... Il te revient. Je suis sûre que tu vas apprendre des nouvelles choses très chouettes.#

*Intriguée, Cahaya attrapa le parchemin que lui tendait Lin. Elle découvrit non sans une certaine excitation qu'il s'agissait d'un parchemin de soin de la Tribu de l'eau. Un rêve pour une guérisseuse telle que elle.*

C'est là l'un des plus beaux présents qu'on m'ait jamais fait.
Je n'aurai jamais de mots assez puissants pour remercier Shloka. Qu'il se préoccupe de nous, qu'il nous offre des présents alors qu'il traverse lui un période si sombre...
*Cahaya baissa la tête.*
Je me sens presque coupable et indigne d'être son amie.

#Pour les autres cadeaux, on fait comment ? Et la lettre ? Voudras-tu te joindre à moi pour y répondre ?#

Les autres cadeaux sont pour toi Lin. Je suis sûre qu'il pensait à toi en les achetant. *Elle lui adressa un petit clin d’œil* Ils sont un témoignage de ses sentiments pour toi.
Et bien sur que je vais répondre avec toi. Il faut absolument que je le remercie pour ça *elle agita le parchemin devant elle* et je veux lui faire savoir tout mon soutien. Que s'il a besoin de moi un jour, alors je suis son amie sincère et je traverserai les mers pour lui apporter mon secours.
Et toi Lin que veux-tu lui dire?

*Elle voulait savoir ce que son amie avait sur le cœur. Elle aussi elle voulait la soutenir dans ses épreuves.

[Lily-chan]

#Les autres cadeaux sont pour toi Lin. Je suis sûre qu'il pensait à toi en les achetant.#

Lin resta silencieuse quelques instants. Elle regardait un bracelet ouvragé et ravissant. Il était hors de question que Cahaya n'ai que le parchemin de soin. Cette dernière aussi appréciait Shloka même si évidemment, les sentiments qu'elle éprouvait à son égard n'étaient qu'amicaux. Du moins c'était ce qu'elle laissait voir. Et Lin ne voulait pas tout garder de toute façon. Elle tendit donc à son amie ce bracelet qu'elle admirait.

J'insiste pour que tu gardes celui-ci. Il n'est pas juste que tu n'aies pas un peu de Shloka avec toi.

Aussitôt dit, elle prit l'autre bijou et le passa à son poignet. Tous les jours, il lui rappellerait que le garçon qu'elle s'était surprise à aimer avait vécu des choses encore plus terrible que Hosho.

#Et toi Lin que veux-tu lui dire?#

Ce que je veux lui dire ? Et bien... Que je le soutiens... et que moi aussi je continuerai à lui écrire. Je lui donnerai de mes nouvelles pour le rassurer. Les événements qui se sont produits sur l'île m'ont assez bouleversée mais il doit savoir que toutes les deux, nous nous reconstruisons pas à pas. Et qu'il sera toujours le bienvenue ici et que ma maison lui sera ouverte s'il a besoin.

Lin pensa à ses sentiments... Pudique, elle n'osait pas les mentionner à Cahaya.

Et je pense que, même si on joint notre courrier afin de limiter les envois, il serait bien qu'on écrive deux lettres séparées.

[Le Conteur Blanc]

La nuit est tombée sur les rues de la capitale. La lune jette un éclat blafard sur les toits de tuile et sur les pavés. Tout est silencieux; la quiétude de la nuit n'est troublée que par les pas des patrouilles de gardes et le crépitement de leurs flammes de paume.

Un homme de petite taille, ressemblant typiquement à un fils du feu, s'avance dans l'une des venelles du quartier résidentiel, jetant son ombre sur les murs des grandes demeures des familles prestigieuses qui y résident.

Ses pas l'amènent à une demeure particulièrement prestigieuse. Toutefois, aucune lumière ne brille à ses fenêtres, et des herbes folles poussent entre les pavés de ses allées.

Le bâtiment est désert. Ses propriétaires sont sont morts, soit déshonorés. Et des scellés verrouillent chacune des entrées.

L'homme s'arrête et lève les yeux vers le bâtiment. Il soupire et de la brume se répand en quantités abondantes autour de lui; son apparence change. Petit à petit, les volutes de brumes se dissipant révèlent un homme de très haute taille, aux cheveux longs et en bataille, de couleur argent. Mais le détail qui frapperait le plus le malheureux qui aurait vu la scène, c'est le casque dont il est coiffé. Sous la lune, l'homme semble rayonner d'une puissance ancienne et mystérieuse, comme un dieu revenu du fin fond des âges.

Puis, le froid tombe. Un froid presque polaire. Le souffle de l'homme ne relâche aucune buée.

L'homme avance vers un des scellés, souffle dessus et le brise comme s'il s'agissait d'un simple morceau de verre. Il entre dans la demeure tout en prenant soin de refermer derrière lui.
Il s'élance dans les couloirs comme un fantôme, sans un bruit. Il ne se perd pas à regarder dans chaque pièce. Il connaît son but.

Bientôt, il trouve la bibliothèque et, efficacement, il commence à fouiller. Ce qu'il cherche doit se trouver ici.

[Nefer]

#J'insiste pour que tu gardes celui-ci. Il n'est pas juste que tu n'aies pas un peu de Shloka avec toi.#

*Cahaya allait tout d'abord refuser, mais quand elle vit l'air déterminé de Lin, elle se ravisa. Elle était touchée de ce geste de son amie. Tout comme elle, elle passa le joli bracelet ouvragé à son poignet. C'était un beau présent. Une fois encore Shloka avait fait des folies. Un garçon étonnant et foncièrement gentil.
Elle sourit à Lin, en tendant son bras vers elle pour qu'elle puisse juger de l'effet du bijou sur son poignet.

Puis, la conversation reprit. Même si Lin comme à son habitude restait pudique sur ses sentiments, Cahaya était heureuse qu'elle s'ouvre un peu à elle.*

#Et je pense que, même si on joint notre courrier afin de limiter les envois, il serait bien qu'on écrive deux lettres séparées.#

C'est une excellente idée.
*Ainsi Lin pourrait écrire ce qu'elle avait sur le cœur avec plus de liberté.
Cahaya se releva du siège où elle buvait paisiblement son thé et alla chercher de quoi écrire.*

Il faut battre le feu quand il est chaud. Après mon si long silence il est plus que temps que je donne de mes nouvelles.

*Après avoir donné à Lin un papier et un pinceau, elle alla s'asseoir à une table un peu plus loin, et se mit à écrire sa propre lettre*

[Le Conteur Blanc]

Le ciel blanchit à l'Est, et l'homme tourne la tête vers la fenêtre.

Ce qu'il cherche n'est pas ici.

La bibliothèque, quant à elle, est parfaitement rangée, comme si personne n'était jamais passé par ici.

Il souffle, insatisfait. C'est un contretemps qu'ils ne peuvent pas se permettre.

Des bruits de pas résonnent dans le couloir. L'homme se tourne rapidement et découvre un vieillard habillé en tenue de serviteur.

Le vieillard voit l'homme au casque et se prépare à hurler. Son cri meurt dans sa gorge lorsqu'il est soulevé du sol par une force invisible.

L'homme parle au casque parle; sa voix ressemble au souffle du plus glacial des blizzards. Son ton ne trahit aucune émotion.

-Où est le Journal de Rakurai Fei ?

[Lily-chan]

Lin prit le pinceau et le papier que Cahaya lui tendit et commença elle aussi la rédaction de sa lettre. Il était difficile pour la jeune femme de se confier aussi librement. Mais après tout, Shloka s'était montré très honnête et il lui semblait normal qu'elle lui répondît sans détours. Peut-être restait-elle encore pudique quant à lui avouer la nature des sentiments qu'elle éprouvait à son égard mais elle se dit que le fils du feu était un homme intelligent qui comprendrait sûrement ce qu'elle voulait lui dire réellement. Une fois fait, elle roula sa lettre. Elle attendit que Cahaya ait terminé son courrier tout en terminant son thé qui n'était plus très chaud. Elle en profita pour se lever et aller gratter les oreilles de Savant qui ronronnait paresseusement à côté de sa maîtresse.

Bien, quand tu auras terminé, il faudra qu'on s'inquiète de savoir comment lui faire parvenir notre courrier.