Le dédale

[Setsuna]

HRP: oui mais ça ne va pas durer on dirait

/Mais comment ça se fait ? Il y a des assassins parmi les moines de l'air à présent ?/

*Setsuna était assez surprise par la suite des événements. D'habitude elle était dans son élément sans trop de soucis mais il est vrai qu'elle n'avait affronté que des petites frappes auparavant et pas l'élite du Kraken. Le temps que la pièce tombe, elle réalisait qu'elle était face à Neima, la redoutée fille du Kraken, une assassin sans nom qui avait massacré l'unité complète du détective Guten quelques temps auparavant. La douleur du Saï venant créer une entaille sur sa joue réveilla Setsuna de la situation dramatique dans laquelle elle était. Elle n'allait avoir que très très peu de temps pour agir et fuir.*

Le papillon a des ailes surtout.

*Et elle propulsa les chakrams dans toute la pièce laissant la maîtrise de l'air de Neima disperser la majorité d'entre eux là où elle se trouvait auparavant. En une suite de quelques mouvements rapides, Setsuna avait dégaine une de ses tonfas électriques pour paralyser le plus vite possible l'adversaire masqué le plus proche d'elle. Si cela marchait, elle essayerait de faire de même avec le second en utilisant sa deuxième matraque avant de se tenir prête à affronter Neima pour fuir du bâtiment. Si cela ne marchait pas... inutile de dire qu'elle était dans une situation très très délicate.*

[Le Tribun]

SETSUNA

Le femme affiche un sourire sadique en sentant qu'elle prend le contrôle de ton bouclier de chakrams. Pendant ce temps, ta manoeuvre pour assommer le premier garde est un succès, et celui-ci s'effondre en poussant un râle.
Alors que tu te diriges vers le deuxième, ton élan est coupé par un des chakrams qui te passe à un cheveu de la tête.
Il n'aura pas fallu longtemps à la demoiselle masquée pour imiter ton idée de bouclier de chakrams en la détournant en mode plus agressif.
Les lames tournoient à nouveau autour de toi, se rapprochant dangereusement. L'homme au saï recule pour ne pas risquer de gêner sa patronne qui semble avoir la situation bien en main.
Nouveau sourire puis la femme accélère ses mouvements, déterminée à te découper en morceaux sans aucun état d'âme en commançant par les vêtements. Oui elle prend autant son temps que son pied, certaine de t'avoir à sa merci.

[Setsuna]

*Pour se sortir de cette situation, une seule solution venait à l'esprit de Setsuna, elle utilisa sa maîtrise de l'air de manière violente pour que les chakrams volent partout dans la pièce. L'instant d'après, elle sortît et employa un fumigène pour bloquer la vue de ses adversaires. Puis elle utilisa sa maîtrise pour ouvrir de manière violente tout en assurant sa prise sur ses tonfas électriques. L'idée était simple, faire croire à ses adversaires qu'elle s'était enfuie et les paralyser le plus vite possible. Il y en avait déjà un à terre, le second pourrait se faire avoir avec la surprise et la femme tomberait peut-être dans le panneau mais elle n'y croyait pas trop. Mais un combat à un contre un serait déjà bien plus équitable que seule face à trois personnes.*

[Ayla]

Je venais de rentrer. J'étais repassée par le centre ville afin de trouver une petite cour intérieure pour maîtriser pendant les derniers rayons de jour. Une habitude chez moi... Même plus qu'une habitude, mais c'était devenu une partie de moi, ou plutôt qui venait d'une partie de moi, alors qu'y pouvais-je?

Il était déjà assez tard, mais je voulais me mettre aux fourneaux, peu importe l'heure à laquelle je me coucherais. Ainsi je déballais la viande et les épices achetées en vitesse au port et tentais d'improviser une recette à partir de ça.

Après trente bonne minute de travail, j'obtenais un repas présentable et... qui avait l'air de sentir bon.

Par contre le goût c'était autre chose.

-POUAH! fis-je en recrachant le contenu de ma bouchée dans l'évier. Glamour.

Je regardais mon assiette, il n'y avait que le riz de mangeable. La sauce se mariait très mal avec la viande qui avait dû cuire trop longtemps pour prendre les arômes de celle-ci et était alors devenue très sèche. Avec le riz ça passait bien mieux heureusement.

Bon, ce n'est pas un échec total finalement...

Je finis mon accompagnement avant de jeter à regret la viande. Un gaspillage sans nom, au prix que ça coûtait j'aurais pu en faire meilleur usage! C'était un peu dépitée que je faisais ma vaisselle avant de me coucher tranquillement. J'aurais un peu moins de sommeil que d'habitude mais ce n'était pas très grave, j'étais partie pour une autre journée de labeur répétitif de toute façon.

Vivement que les résultats de mon entretien me parviennent...

[Le Tribun]

SETSUNA

La grenade n'a pas autant d'effet qu'escompté. En plus de porter des masques qui leur évitent de bouffer la fumée par les yeux, les brigands du coin sont passés maîtres dans l'art de balancer des écrans de fumées à la tronche des flics.
Autant dire que ça ne panique pas vraiment du côté de tes adversaires.

Le mec toujours armé d'un saï recule de quelques pas quand tu balances la grenade, et est prêt à t'accueillir comme il se doit quand tu disperse le nuage.
Pas question de se laisser mettre à terre aussi facilement que son compère, l'attaque des tonfas n'a plus autant d'effet de surprise qu'au début.
Il empoigne avec sa main libre le premier tonfa et te tord le poignet dans la foulée. L'électricité ne semble pas passer à travers son gant.
Quant au deuxième tonfa, il rencontre évidemment le saï, arme ô combien pratique pour le bloquer.
De son côté, la femme t'envoie valser à grand coup de rafale d'air et tu fais la rencontre de deux nouveaux amis : "mur de briques" et "épaule déboîtée".

Aïe.

AYLA

La nuit, on entend un chien qui hurle. A moins que ça ne soit un être humain ? De toute façon c'est plutôt loin et Ayla dort sur ses deux oreilles.
Au matin, ses attentes seront presque comblées. Elle reçoit en effet une convocation au poste de police. Rien n'indique toutefois si c'est une bonne nouvelle, ou même si c'est en rapport avec son entretien.
Elle a donc le choix d'aller bosser en se rongeant les sangs toute la journée à propos de cette histoire ou de sauter le boulot, au risque de se faire virer.
Avouez, ça serait con si c'est juste pour lui parler de la vieille bourrée de l'autre nuit.

[Ayla]

Je me levais ce matin, pas forcément très fraîche étant donné que l'aube n'était pas encore là. 5 heures du matin, réglée comme une horloge, je sortais de mon lit. Pas d'insomnie cette fois au moins, ça m'aurait vraiment fait du mal. Il n'y avait que lors de ces problèmes de sommeil que je n'arrivais pas à me lever à l'heure voulue.

À peine sortie du plumard, je me mets à mes ablutions matinales, rapides et efficaces, je n'étais pas très coquette mais je mettais un point d'honneur à être parfaitement présentable. Désirable cela venait en second.

C'est au moment de m'allumer une cigarette la première de la matinée, hmmmmm..., après un petit déjeuner sommaire, que je regarde mon courrier.

Une convocation au poste? Ils ont traité mon dossier aussi vite??

Et voilà, j'étais toute excitée maintenant. Il fallait que j'en sache plus rapidement. Cependant, pas question de rater le travail pour ça. Une journée de labeur, c'est une journée de salaire!

Et dieu sait que j'ai besoin d'argent! Les achats et sortiesde ces derniers jours vont faire mal...

C'est donc préparée à une journée palpitante et à manger de l'eau avec un bol de riz pour le reste de la semaine que j'allais à l'usine.

***

C'est en finissant, tard, que je prenais le bus. Il fallait que j'aille aux bureaux de police rapidement car ils ne tarderaient pas à fermer. Direction le Centre Ville!

[Setsuna]

*L'ex-policière était dans une situation dramatique. Blessée, épuisée, à court d'idée, une seule véritable alternative s'offrait à elle : la fuite. Elle n'avait réussi à mettre KO un de ses adversaires que par la chance et rien d'autre. Toutes ses autres stratégies n'avaient eu que pour effet de renseigner ses opposants sur ses techniques et armes. Intérieurement, elle pouvait remercier l'adrénaline qui lui permettait de ne pas ressentir toute la douleur qu'elle allait subir sous peu et la paralyser face à des monstres sans pitié. Elle se leva rapidement et sauta par la fenêtre, dernière alternative de survie. Elle espérait perdre le groupe non pas dans le dédale qu'ils connaissaient sans doute mieux qu'elle car ils n'étaient sans doute pas en planque pour rien mais plus tôt en se dirigeant vers le centre-ville. Elle devait malheureusement abandonner sa moto pour le moment au vu de la situation et au fait qu'avec une épaule déboîtée, elle ne pourrait pas la conduire. Elle espérait juste la retrouver par la suite.*

[Kaneko]

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POIVRE

*Nella sourit à Kaneko.*

-Ne t'inquiètes pas, les soucis ça arrive à tout le monde. Si tu es une vieille amie de Kina, tu es la bienvenue ici.

-Tu restes pour combien de temps du coup ?

-Le temps pour elle de trouver un appart je pense !

-Il va lui falloir un boulot...

-Elle veut aller dans les contreforts !

-Quoi ?!

-Quoi ?!

Je regardais mes interlocuteurs. En même temps, j'avais été prévenue que c'était chelou par là bas. Du coup, je tentais d'en savoir un peu plus sur plusieurs points...

-Sinon, n'importe quel endroit où je peux utiliser ma maîtrise sera adapté en fait. C'est aussi pour pas perdre la main sur ça que je demande un lieu où je peux m'en servir.

Je marquais une petite pause.

-Même si mon but reste quand même le pro bending. Depuis ma première venue à Republic City, mon but est d'en faire. Mais je sais que ce n'est pas facile d'entrer dans le milieu...

Encore une pause...

-... Ils sont si dangereux que ça les contreforts?

[Le Tribun]

Setsuna

Setsuna saute donc par la fenêtre, défonçant au passage les lattes de bois qui l'obstruaient. Heureusement, celles-ci sont là depuis un bon moment et le bois est un peu vermoulu, ce qui lui permet de passer au travers en se faisant moins mal que prévu.
Se faisant, elle se cogne le pied contre le rebord de la fenêtre et part légèrement en vrille lors de sa chute. Avec une épaule démise, se rétablir correctement devient un exploit.
Elle atterit donc un étage plus bas, se foulant la cheville en se réceptionnant sur le bord du trottoir. Elle peut remercier ses bons réflexes pour lui avoir permis de limiter les dégâts au maximum.

Décidée à ne pas faire de vieux os dans le coin, elle part donc clopin-clopant en direction du centre-ville.

Kaneko

- C'est là que se trouvent pas mal de gros entrepôts, ainsi que les industries que les gens ne veulent pas voir ou sentir au centre-ville.

- On raconte des...choses. Des gens qui disparaissent et qui reviennent des jours plus tard et qui ne sont plus les mêmes.

- Sans doute juste des ragots de gens voulant se rendre intéressants. Mais bon, on sait jamais alors tant qu'à faire, autant éviter de prendre des risques inutiles alors qu'il y a tout ce dont on peut rêver au centre !

Kina sourit et passe son bras autour des épaules de Kaneko.

Entre nous : pour percer dans le pro-bending y a pas 36 moyens ! Faut s'attirer les bonnes grâces de quelqu'un. Et plus ce quelqu'un est "haut placé", si je puis dire, mieux c'est.
Si c'est vraiment ça que tu veux faire, t'aurais intérêt à aller voir du côté de l'Académie. Ils sont stricts, et pas toujours d'un abord facile, mais si t'as du talent et que t'en veux, c'est le meilleur moyen pour avoir des cours et pouvoir intégrer ou fonder une équipe.

[Ayla]

Finalement arrivée chez moi, je me laisse aller. M'étirant un grand coup, il s'échappe de moi un rire de satisfaction, d'allégresse qui s'amplifia et se clarifia jusqu'à devenir presque incontrôlable. J'étais fière, fière d'être acceptée là où je voulais aller depuis si longtemps, de commencer à me sortir du fond de la fosse, fière de voir enfin les choses s'améliorer!

Au bout d'un moment, je finis par m'asseoir, la tête me tournant un peu. Je venais de quitter mon travail avant de revenir chez moi et demain, je partais pour un nouveau chapitre de ma vie! Celui-ci promettait d'être incroyable. Un premier pas vers mon but, c'était tout ce dont j'avais besoin après tant de temps.

La clope de la victoire, rien de tel en cette journée bénie! Me disais-je en l'allumant.

Je profitais de chaque bouffée, ouvrant la fenêtre sur l'extérieur pour regarder mon quartier mal famé pour ce qui serait peut-être la dernière fois.

Peut-être que là aussi, je pourrais changer les choses un jour.

Ce ne serait pas avant longtemps, ce n'était même pas en haut de ma liste. Mais ça pouvait faire partie de mes plans.

En tout cas je finissais ma journée en paix, m'endormant après avoir préparé mes affaires, et me relevant le lendemain en me dirigeant vers le bus qui me mènerait à la première véritable aventure de ma vie.