La Toundra

[Iburi]

CATASTROPHE !

*Il semblerait effectivement que Marashi prenne la petite bête et voilà qui était bien chiant, autant le dire tout de suite. Alors que tout ce plan allait fonctionner aux petits oignons, Kisa et Marashi allaient tout foutre en l'air! Ils sont agaçants ceux-là !

N'ayant guère le temps d'user de mots. Puis la flemme aussi, Iburi en avait assez de parler. Il préfère parer au plus urgent. Ainsi il assomme Kisa sans ménagement après lui avoir donné un puissant coup sur la nuque. Et il enchaine directement avec un mince pilier de glace qu'il fait émerger du sol pour venir frapper violemment le plexus solaire de Marashi.

Kisa tombe au sol, Marashi est paralysé par la douleur et l'asphyxie, Iburi court vers lui en recouvrant ses mains d'une épaisse couche de glace et il écrase ses poings joints sur le sommet de la tête du conseiller qui pourra lui aussi, s'effondrer.

Honnêtement, il avait hésité avec une prise de catch pour rajouter un peu de cachet à l'action, mais il fallait rester sérieux. Autant viser sur l'efficacité.

Voilà, voilà, une affaire rondement menée.*

-Hé voilà le travail. Ils sont agaçants hein ? Peuvent pas se tenir convenablement. J'ai jamais supporté ça.

[Guru givré]

IBURI

*Les gestes d'Iburi sont vifs, Kisa s'effondre au sol et le bloc de glace vient frapper Marashi. Le coup vif le paralyse en lui bloquant la respiration alors que le fils de l'eau achève son adversaire avec un rapide coup sur le sommet du crâne. Bob soupire bruyamment, épuisé par tant de rebondissements entre les 3 énergumènes. Il se tourne vers le général Taiga qui ouvre les yeux. Ce dernier se penche en avant en pointant un doigt vers Bob.*

-Ce garçon ... Est un diamant.

*Il se relève tandis que le Major prend la parole, agacé.*

-Et maintenant ?

-Maintenant ? On suit le plan comme prévu. Mettez la femme-loup et Iburi en cage et tentez-moi de raisonner le jeune garçon pour qu'il évite de fiche tout en l'air. Il est le seul à pouvoir rassembler les villageois et toute l'aide pourra être utile face au commandant rouge.

-Et pour les loups ?

-Normalement, ce n'est plus un problème, S'ils refusent de manger, ils ne refuseront certainement pas de boire. Drogués, ils seront contrôlables et vous pourrez mettre tout ce petit monde en cage.

*Le général se tourne alors vers Iburi, un air solennel sur le visage jurant avec l'attitude général du personnage.*

-Ecoute-moi bien mon garçon c'est important. Je te confie la vie de la femme-loup. La réussite de notre attaque dépendra de vos actions et de la coopération de la demoiselle. Assure-toi qu'elle marche bien à nos côtés. Si jamais elle devait être une gêne ou pire un danger pour mes hommes, il faut bien que tu comprennes que je serais forcé de l'abattre. Nous sommes d'accord ?

[Nicomanga]

*Le vent se faisait plus violent, plus froid, plus dangereux. Kesu était frigorifié.*

-Nous sommes dans un village. Un ancien village.

*L'homme se redresse. Tandis que l'aveugle garde le silence devant ces mots. Il craignait le pire.*

-La tribu de la pierre bleue. Ravagée, détruite, plus rien.

*Une colère froide semblait corrompre le calme et la joie de l'homme avec qui Kesu conversait depuis la veille. Ce dernier se sentait mal. Très mal.*

-Qui a pu commettre tel vilenie ?

Vous voulez dire que la population a été massacrée ?! Même les femmes et les enfants ?!

*Malgré le froid, l'effroi du fils de l'eau était bien notable. Il s'agitait de plus en plus.*

S'il-vous-plaît, cherchons s'il y a des survivants. On en sait jamais. Peut-être certains sont-ils encore en vie dans des abris ?

*Kesu ne voyait pas l'état des habitations, et il se doutait qu'elles étaient sans doute en ruine. Mais dans le doute, il préférait agir autant que possible.*

[Leviathan]

-Tout a été rasé, nul n'a été épargné.

*Avoue-t-il, soudainement apathique. Il se redresse.*

-Le massacre a eu il y a plusieurs jours et nul survivant n'a été trouvé. Ce qui s'est passé ici c'est ... Tout bonnement inhumain...

*Il reste silencieux devant le funeste spectacle. Un spectacle que par chance, Kesu ne peut observer même si une aura de mort lui était perceptible. Malgré les vents, l'air était pesant, l'artiste se sentait mal. Soudain, l'homme soupire.*

-Pourquoi des innocents doivent-ils souffrir ? La vie est parfois cruelle n'est ce pas ?

[Iburi]

*Iburi sourit de toutes ses dents quand Taiga l'inondait de mots doux. C'est qu'Iburi il aimait bien qu'on caresse son ego dans le sens du poil. Il se tourne vers les corps inanimés de Marashi et Kisa pendant que les deux gradés discutent de la marche à suivre. L'ermite écoute d'une oreille distraite et se dépèche d'aller retirer d'un mouvement du pied, l'arme de Marachi de ses mains. Et aussi Kisa tiens ! Pas de jaloux !

Quand il eut fini, le général vint lui faire une déclaration solennel. Il acquiesce d'un air distrait en se grattant l'oreille puis reprend la parole.*

-Ah non mais pas de problèmes, il est hors de question que Kisa meurt... Mais vous savez, je suis toujours pas d'accord avec votre plan d'attaquer plus tard et que je reste en cage seul... Avec elle.

*Il croise les bras. Ce serait non négociable, ah moins que le général est genre, un super argument de la mort qui tue auquel Iburi ne pourrait pas répondre. Et ce ne serait pas gagné, Iburi ne se laisserait pas avoir éternellement par ce vieux bougre !

Même si c'est vrai qu'il était chouette.*

[Guru givré]

IBURI

*Le général pose sa main libre sur l'épaule d'Iburi.*

-Rassure-toi Iburi, tu ne seras pas seul. Il y aura également les animaux de la femme-loup !

*Lance-t-il sur un ton enjoué, avant de rajouter.*

-Dis-toi que tu pourras mettre tout ce temps à profit pour t'assurer la loyauté de la demoiselle et de ses bestiaux surtout après ...

*Il s'arrête et montre simplement son corps inanimé au sol.*

-Crois-moi mon garçon, au vu de son caractère, il va te falloir être convainquant !

*Satisfait, le général se désintéresse d'Iburi pour se tourner vers le Major Bob.*

-Bien Major, je me retire, la route est longue jusqu'à la côte et j'ai fort à faire de mon côté. J'aimerais que vous me raccompagnez, j'ai des choses à vous dire en privé.

-Très bien Général, je m'en vais juste accompagner Iburi jusqu'à sa cellule et je vous rejoindrais.

-Faites donc, je profiterais de ce temps pour aller saluer le conseil de ce village et leur faire part de notre plan.

*Le général se dirige vers l'entrée de la tente et se retourne une dernière fois vers Iburi et Bob.*

-Messieurs, au plaisir et bon vent !

*Et il disparait, le Major prend un grande inspiration et soupire, il tourne la tête vers Iburi. Il était temps pour l'ermite de partir en cage.*

[Nicomanga]

*En raison de l'ambiance pesante qui l'entourait, Kesu se sentait mal à l'aise. Et au questionnement de l'homme, il ne savait pas quoi répondre. Il réfléchit un instant puis dit :*

Je pense que la souffrance est une bonne chose. Elle permet de faire resurgir les couleurs des plaisirs de la vie. Elle compense l'ennui. Car, voyez-vous, je pense que la vie alterne simplement entre souffrance et plaisir. C'est ce qui fait que nous sommes vivants. Cependant... La souffrance est bonne seulement si nous sommes toujours vivant pour en tirer une quelconque expérience. Si ces gens sont morts. Alors dans ce cas, la souffrance est une mauvaise chose.

*Pour le fils de l'eau, aborder la vie avec ce genre de philosophie permettait de vivre plus simplement. Chaque chose dans le monde a ses règles, selon lui, et la vie n'échappe pas à ce fait. Malheureusement, ce genre de façon d epenser lui avait souvent valu des représailles partout où il était allé. Simplement parce qu'il ne pensait pas comme tout le monde. Mais cela ne le dérangeait pas. Dans cette ville déserte, la philosophie lui permettait de relativiser un petit peu le massacre qui y avait été perpétré.*

[Leviathan]

-Vous ... Avez raison mon ami.

*Le vent redouble d'intensité avant de soudainement se calmer. Kesu entend nettement mieux les paroles de son compagnon qui fait quelques pas en arrière.*

-Nous sommes toujours vivant et les choses arrivent toujours pour une raison. Notre terre est malade, abandonnée et ceci en est la preuve.

*L'étranger se retourne vers Kesu avec un sourire que l'aveugle ne peut voir même s'il le ressent.*

-Rien ne sert de s’apitoyer. Il nous faut donner une raison à tout ceci. Que ces morts ne soient pas vaines. Que ce village devienne... Un symbole ! Qu'en pensez-vous ?

[Nicomanga]

-Rien ne sert de s’apitoyer. Il nous faut donner une raison à tout ceci. Que ces morts ne soient pas vaines. Que ce village devienne... Un symbole ! Qu'en pensez-vous ?

*Kesu réfléchit un court instant, puis dit :*

C'est une grande idée, mon ami. Un village martyr, voilà comment ne pas oublier ce qu'il s'est passé ici.

*L'érudit marqua à nouveau une pause, un peu plus longue cette fois-ci, pour trouver la meilleure méthode de rendre cette idée réelle et pertinente.*

Pour que cela fonctionne vraiment, il faut penser à tout... Hum... Tout d'abord, il nous faut le nom de ce village. Et celui des agresseurs également. Il faut que les populations puissent se représenter à travers eux, en tant que victimes... Ensuite...Voyons voir... ... ... ... Il faudrait connaître le nombre de maisons détruites. Et envisager le nombre de personnes tuées. Ce n'en sera que plus réel. Et enfin... Il faut une image. Rien ne parle plus aux gens que ce qu'ils voient de leurs propres yeux.

*Dit-il en souriant.*

Savez-vous dessiner ? Sinon, je peux m'en charger, mais il va falloir que vous me décriviez avec le plus de précision possible ce qui se trouve autour de nous. Ainsi que ce que vous ressentez -hormis la colère. Ma perception d'aveugle n'est absolument pas la même que la votre. Nos deux points de vue donneront un aperçu bien plus pesant à cette oeuvre.

[Iburi]

*Être en cage pour ne pas attiser d'avantage la colère de Kisa et pour lui laisser le temps de la convaincre. Mouais, l'idée était pas conne. Il avait actuellement pas de meilleure idée si ce n'est de partir en solo mais si jamais Kisa se réveillait seule dans le campement, elle essaierait certainement de faire une connerie et elle se ferait buter et ça c'était hors de question ! Iburi en avait trop chier pour en arriver là, c'était certainement pas pour laisser Kisa mourir maintenant.

N'empêche, en être réduit à protéger un PNJ important de l'intrigue, c'est un peu la loose.

Iburi saluait distraitement le général qui tirait sa révérence avant de se tourner vers le Major.*

-Ça va j'ai compris, je vais y aller dans votre putain de cage. Mais je vous préviens, si les choses tournent mal, ce sera de votre faute !

*Iburi lève les mains.*

-Moi à un moment, je fais tout pour faire plaisir à tout le monde hein ! Je tiens à ce qu'on en prenne note !

*Iburi croise les bras et fait la moue.*

-En tout cas, je la porte pas, faut pas déconner.