La Toundra

[Iburi]

*Et ainsi donc, comme le dit l'animation, Iburi accompagné de Polar, Kisa et ses copains arrive enfin au petit village. Il sursauta alors quand les types du manteau blanc émergèrent de la neige comme des Taupiqueurs enragés. Car oui, Pokémon est un chouette jeu et j'aime bien les pokémons GLACE. Mais je m'égare.

Iburi se contente de leur faire coucou de la main avec un sourire, après tout, ils étaient dans le même camp non ?

Major bob fit aussi son arrivée, histoire de... Manquait plus que Marachi tiens ! C'était le défilé des PNJs et autres personnages secondaires.*

-Un arrangement ?

*Demande Iburi avec une face perplexe.*

-Ah ouais, ça me revient. Je devais revenir au village dès que je croisais Kisa.

*Il se retourne fier de lui en montrant le tout.*

-Bah voilà, elle est là.

*Iburi saute de sa monture (sauter étant un grand mot puisque s'il ne levait pas les jambes, il touche le sol), et s'approche de Bob.*

-Trève de bavardage Major, il faut qu'on parle. La donne a changé, les mecs qui se baladent en mode Team Rocket de la Toundra et qui font de l'esclavamachin et qui tuent les bébés phoques, c'qui déjà ?

*Je le sais bien sûr, mais c'est pour rester roleplé.*

[Guru givré]

IBURI

*Bob tape toujours du pied sur le sol alors qu'Iburi ne ... Fait même pas l'effort de se justifier, il est fier de lui en plus ...*

-Je...Tu... Hein... Bon...

*Pas le temps d'en placer une qu'Iburi tente de noyer le poisson. Bob fait la grimace en montrant que hein bon... Il est pas bien content, néanmoins, l'air sur-excité (mais plus que d'habitude) d'Iburi met la puce à l'oreille du major. Et puis d'un autre côté, Marashi n'étant pas là, pousser une gueulante ne servirait à rien. La première chose à retenir avec le gamin qui lui faisait face, c'est qu'aussi fort que tu peux crier, ça rentre par une oreille, ça sort par l'autre... Inutile de se fatiguer.

Et puis, la femme loup était inoffensive en étant complètement évanouie. D'un autre côté, ça l'arrange.

Mais il ne l'avouera pas.*

-Oui, tu es en train de me parler des pirates je présume. Qu'est ce qu'ils viennent faire dans cette histoire ?

*Certes les pirates avaient leur QG dans les environs... Certes la femme-loup était reconnue pour avoir eu des démêlés avec eux... Se pourrait-il qu'Iburi ait des informations qui puisse complètement changer la donne ?

Ce serait étonnant. Un sacré coup de théâtre.*

[Nicomanga]

-J'apprécierais grandement une démonstration effectivement. Si votre pratique égale votre éloquence, vous devez être un musicien d'exception, l'ami !

*Kesu hocha la tête, et approcha l'instrument de ses lèvres. C'était, semblait-il, une flûte traversière de piètre manufacture. Mais les sons qui en sortaient donnaient l'impression d'avoir un instrument neuf, d'excellente qualité, fabriqué par les meilleurs luthiers.

Le maître de l'eau prit une inspiration. Il commença par souffler doucement dans l'embouchure, et un mince filet sonore sortit. Les notes étaient longues, et montraient une atmosphère calme. Kesu changea la position de ses doigts, et une nouvelle note sorti. L'air vibrait de sérénité.

Puis il joua petit à petit un peu plus fort. Il accéléra légèrement la cadence, et son jeu se rapprochait du chant des oiseaux du pôle sud. Dans son for intérieur, Kesu se rappelait du cri des enfants de sa tribu jouant près de sa tente, et des maîtres de l'eau s'entraînant près de la rivière.

Après quelques notes de douceur, le musicien accrut la tension. Il accéléra, fit quelques trilles, et souffla plus fort. Le tempo et la force du son montaient ; les différentes octaves s'enchaînaient les unes à la suite des autres, et donnaient une nouvelle perspective à sa musique. Il continua sa progression jusqu'à être emporté dans son élan ; il semblait ailleurs. Kesu ressentait les cascades de sa tribu natale, et la fougue des jeunes guerriers désireux de se battre, diriger ses doigts.

Puis, dans la même harmonie avec laquelle il débuta, il revint au calme, et s'arrêta tranquillement. Kesu ôta la flûte de ses lèvres, et ne dit plus un mot.*

[Iburi]

-Ouais voilà les pirates ! Bah du coup, j'ai pu parler avec Kisa.

*Et Iburi raconta tout ce que Kisa lui avait dit. L'attaque des pirates, leur méfait sur la toundra et ses habitants, le fait qu'elle fut faite prisonnière et surtout ... Que son attaque au village ciblait avant tout les pirates. Et que le fameux type qu'elle a buté qui était le gentil cousin de Marashi... Bah qu'en fait, c'était un petit enculé.*

-... Du coup je lui ai proposé de se joindre à nous pour qu'on puisse rouster les pirates et faire la paix. Mais selon elle, vous êtes des méchants qui sauteraient sur la moindre occasion pour l'attaquer. En gros, elle vous fait pas confiance.

*Il flatte alors la croupe de la demoiselle inconsciente.*

-Du coup je l'ai assommée et je l'ai ramenée ici pour lui prouver qu'en fait vous êtes sympa ...

*Iburi s'arrête et se fige.*

-Enfin... Surtout toi.

[Leviathan]

Restant longuement interdit, l'homme prit une longue respiration. L'aveugle put percevoir le froissement de ses vêtements, lui indiquant qu'il levait les bras. Il entendit soudainement le fracas de deux mains que l'on frappe l'une contre l'autre. Puis encore un autre, en rythme.

-Bravo, sincèrement. Bravo ! C'était magnifique. J'ai rarement senti une telle émotion en écoutant un musicien. Je pense vous comprendre un peu mieux à présent.

J'aimerai pouvoir transmettre mes sentiments comme vous pouvez le faire.

Dit-il avec un certain regret et une pointe d'envie.

[Nicomanga]

*Les vêtements de l'homme remuaient, puis Kesu l'entendit applaudir. Celui-ci en était surprit, mais cacha toute émotion.*

-Bravo, sincèrement. Bravo ! C'était magnifique. J'ai rarement senti une telle émotion en écoutant un musicien. Je pense vous comprendre un peu mieux à présent.

J'aimerai pouvoir transmettre mes sentiments comme vous pouvez le faire.

*Le musicien nota la légère envie qui trahissait les paroles de son auditeur. Il se courba légèrement pour le remercier, et dit :*

Ce n'est pas grand chose vous savez. Il suffit juste de ne pas trop réfléchir, et laisser aller ses émotions. Par ailleurs, vous ne vous en doutez peut-être pas, mais la musique n'est pas le seul moyen d'expression. Tous les arts le sont. Les arts martiaux y compris. Et j'ai le fort sentiment que vous les pratiquez depuis longtemps. Me trompe-je ?

[Guru givré]

IBURI

Hebosi arriva sur ces entrefaites avec Marashi sur les talons, tirant une mine sombre. Il fixait les loup-garous d'un air méfiant. Et à juste titre, ces derniers se mirent à gronder en le sentant arriver.

-Maître Iburi, est-ce bien la Femme-Loup que vous avez ramener ?
-Il semblerait bien que ce soit elle, en effet.

La porte-parole du conseil de la tribu de l'Elk répondit sur un ton sec qui ne souffrait aucune réplique :

-Ce n'est pas à vous que je m'adressais, Major Bob. Avec tout le respect que je vous dois, cette femme doit répondre de ses crimes devant le conseil des Anciens de la tribu !
-Oh là ! Je ne remets pas en question votre droit à obtenir justice. Mais...
-Refuseriez-vous donc qu'elle ait un procès, Major ?
-Non, bien sûr que non. Mais pas dans ces conditions, enfin comprenez que...

Blablabla...
Sur l'épaule d'Iburi, Kisa s'était réveillée entre temps. Elle avait dû faire preuve de beaucoup de self-control lorsque un certain "ermite desglaces" lui flatta la croupe. Pour reprendre ses termes. Elle murmura tout bas, pour que seul Iburi l'entende.

-Ne te l'avais-je point dit ? Ton Marashi et sa tante veulent me tuer parce que j'ai tué des êtres qui leur étaient chers. Que vas-tu faire ? Me protéger quitte à tous les tabasser ? .... non, pas la peine de répondre.

Ah au fait...

Elle lui pinça les fesses.

-Pas avant le troisième rendez-vous, sacripan.

[Iburi]

*Iburi reste silencieux quand il voit Marashi et la vieille gentille arriver. Inutile de dire que là tout de suite, la vieille avait l'air de tout sauf d'être gentille. Iburi fronce les sourcils, c'était à Bob d'assurer ...

Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet... Merde. Il s'écrase face à la vieille, mais les voilà qui discutent, oubliant un peu Iburi et les bestiaux... Et Kisa.

Cette dernière prit d'ailleurs la parole, faisant sursauter Iburi qui parvint tout de même à feinter que non, il était pas du tout surpris, oh la belle mésange !*

Comment ça y a des mésanges au Pôle Sud ?

*Il écouta la vieille rengaine de la femme-loup et lui rétorqua un simple mais discret.*

-Ta gueule, fais-moi confiance.

*Puis par contre cette fois-ci.*

-Aïeuuuuuuuuh !

*Hurle-t-il en faisant un bond en avant en se tenant les fesses. Il se retourne vers Kisa en lui lançant un regard noir tandis qu'il se flattait les fesses pour faire partir la douleur.*

3e rendez-vous ? Mais de quoi qu'elle cause la gourdasse ? Elle est pas bien ?! Je lui sauve la vie et elle me pince le derche ?! Tarée va !

*Iburi se retourne finalement face au monde qui venait soudain de se taire.*

-Euh...

Non, j'ai pas ramené Kisa, juste sa jumelle débile qui pince des culs.

-Ouais, c'est Kisa qui est là. TOTALEMENT inconsciente Et je l'ai ramenée pour une bonne raison. Nous avons un ennemi commun. Vous, moi, Bob, La vieille peau...

*Il parle de Nauja.*

-... Mémé bisou...

*Il parle de la chef du Pôle Sud, le dernier souvenir qu'il avait d'elle, c'était un bisou baveux sur le front. Encore à ce jour, il est certain que la bave continue de couler sur ses joues.*

-... Et les enfants et la toundra, le cosmos, l'univers, l'avatar et princesse Saori.

Qui est en fait la Déesse Athéna, comme tout le monde le sait.

-Cet ennemi, c'est les pirates. Et même si j'ai tendance à dire que la société moderne, je m'en balance. Il me semble que l'intérêt de toute la toundra est supérieure aux intérêts de votre village. Malgré tout le respect que j'ai pour toi mamie et pour la peine que votre village a subie, ça devra attendre qu'on termine de péter la gueule aux pirates.

*Iburi se fit plus droit et frappa sur sa poitrine.*

-Je l'ai promis à Kisa. Je l'ai convaincue de nous rejoindre.

*Grâce à des arguments qui furent... Impactant.*

-Elle est là pour nous aider à tabasser les pirates. La justice des hommes attendra face aux besoins de la toundra. Et je compte m'en assurer. Personne ne lui fera de mal.

*Se préparant au pire, Iburi fit quelques pas en arrière et arma ses poings.*

-Et si vous faites chier, on se casse, on va tabasser les pirates tout seul.

De toute façon, on a pas besoin de vous.

*En plus, les crimes de Kisa ne se limitait pas au village. Donc techniquement, si justice il devait y avoir, ce serait quand même vachement plus normal que ça ait lieu à la Citadelle et pas dans le village... Donc si Bob prenait ce petit élément en compte et si la Citadelle prendrait en compte l'aide fournie par Kisa pour leur enlever une grosse épine du pied. Normalement, tout devrait gazer.

Alalala, qu'est ce que je suis trop fort. Bon, il restait tous les pirates à tabasser... Mais ça franchement. C'est easy. Un petit détail à régler, rien de plus.*

[Leviathan]

-Pas le moins du monde. Je les pratique depuis bien longtemps, à vrai dire. J'oserai me qualifier de spécialiste dans la matière, d'ailleurs.

Mais je n'ai pas fait que cela. J'ai beaucoup étudié la faune et la flore de notre si belle nation. Je continue d'ailleurs à découvrir des choses surprenantes.

[Guru givré]

IBURI

Le Major Bob sentait l'envie de claquer le nez à Hebosi lui monter au nez. Maiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis Nauja et le Chef Kaya avaient été claires à ce sujet : ne pas créer de conflits avec les tribus. Cela était le meilleur moyen de créer des dissensions et donc, de les foutre dans la merde quoi.

Il se massait lentement les tempes, cherchant une solution diplomatique. Ou juste un moyen pour qu'ils la bouclent sans se montrer malpoli ou qu'ils le prennent mal. Mission impossible.

Quand un cri de douleur les fit se retourner et cesser leur diatribe. C'était Iburi qui avait crié pour une raison inconnue. Major Bob fut soulagé et lança un discret clin d’œil reconnaissant à ce dernier. Et ce dernier fait même mieux que ça, il résume clairement et simplement ce qu'il essayait de leur faire comprendre. Major Bob était impressionné par la facilité et la simplicité avec laquelle l'élève de Gondhôl présentait les choses purement et simplement telles qu'elles l'étaient.

Le Major Bob se racla la gorge.

-Comme l'a si bien expliqué Iburi, les crimes que cette femme a commis ne vous concerne pas uniquement. Et pour le moment, il y a plus urgent.
-Qu'y a-t-il de plus urgent que de rendre justice pour les défunts ?
-Rendre justice pour les vivants. Les pirates sont un problème beaucoup plus urgent. Par ailleurs, Madame, vos défunts fils sont pour l'heure soupçonnés de complicité avec l'ennemi. Ne soyez pas trop prompte à vouloir rendre justice, ils pourraient être jugés coupables même de leur mort.

Hebosi tremblait d'émotion, et des larmes coulaient sur ses joues livides. Elle parla d'une voix où on sentait qu'elle avait la gorge serrée par l'émotion.

-Mes fils n'auraient jamais fait une chose pareille.
-En mettriez-vous votre main à couper, Madame ?

Le Major Bob fixa le regard éploré de la tante de Marashi qui lui tenait le bras par le coude. C'était une belle femme se dit Major Bob, de celles qui s'embellissent avec l'âge. De celles dont la rancœur est tenace, aussi. Il pouvait voir le conflit qui l'habitait. Elle connaissait ses fils mieux que personne, elle savait donc intimement s'ils en étaient capable. Son silence était éloquent.

Hebosi ferma les yeux, perdant ainsi le duel de regard avec Major Bob, lui reconnaissant par la même le droit de disposer de la Femme-Loup comme bon lui semblait. Elle s'effondra en pleurs, se réduisant à une masse secouée de sanglots sur la neige piétinée. Marashi l'aida à se relever.

-Relevez-vous ma tante, ne restez pas là. Major Bob, on se retrouve dans quelques minutes. J'ai à vous parler.

Et à toi aussi.

Ces derniers mots étaient, à première vue, destinés à Iburi puisqu'il le fixait.

La foule se dispersa laissant seuls, Major Bob et Iburi ainsi que les manteaux blancs qui faisaient la ronde autour de leur chef de division.

-On est pas passé loin de la catastrophe. Merci, Iburi. Allons dans notre campement, on sera plus à l'aise en attendant Marashi. Au fait, pourquoi tu as crié ?

Pendant ce temps, les loup-garous s'étaient faits étonnamment discrets malgré leur taille impressionnante. Ils suivaient Petit Frère de la Meute qui portaient Grande Sœur. Les villageois s'écartaient sur leur passage. Petit Frère avait dit de ne pas les manger, mais le fait qu'ils fuient devant eux stimulaient leur instinct de chasse. Mère émit quelques grognements et ils rentrèrent dans le rang. Grande Sœur était plus importante que manger.