Ba Sing Se

[Conteur de la Terre]

*Effectivement, Otouto peut facilement conclure que la meilleure façon de s'éloigner de Ba Sing Se, c'est de marcher vers la forêt.

Il s'éloigne donc dans la plaine herbeuse et atteint le couvert des arbres sans soucis, ce qui est étrange. Normalement, la zone est dégagée, justement pour repérer les gens comme lui.

Pourquoi n'a-t-il pas été attaqué à vue ? Les murs sont gardés, la ville est en état de siège... La crise due à cet étrange homme poulpe serait-elle plus grave que ce qu'il avait pu penser ?

Quoiqu'il en soit, le voilà à l'abri sous le couvert des arbres. Ici, il devrait pouvoir trouver un endroit abrité où passer la nuit. Il sait aussi que l'Avatar est hors de murs de Ba Sing Se. Sa meilleure chance serait sans doute d'aller la rejoindre.

Mais d'abord, un endroit sécurisé où passer la nuit. C'est ça où il va tomber raide sur place.*

[BouGaloW]

Le ciel disparaît sous quelques branches touffues. Il n'a pas été repéré, ouf. Ses techniques de déplacement ninja ont portées leurs fruits. Ou bien c'est vraiment le bordel en ville... Merde...

Il n'a plus la tête à réfléchir, une immense fatigue termine de le rattraper. Il avise un gros rocher et, de ses dernières forces, frappe le sol du pied et remonte ses poings vers le haut. Une unique et grossière plaque de terre se forme en biais au côté du cailloux, formant une tente de fortune sous laquelle il se glisse.

Sur son lit de feuilles mortes incroyablement confortable, il se souvient que l'avatar s'est posée aux abords de la ville. Il essayera de la trouver... Demain...

Un dernier effort pour fermer la tente.

Ses yeux se ferment et il ronfle.

[Conteur de la Terre]

*Otouto passe une nuit désagréable, pleine de cauchemars et de sang. Mais sa fatigue est telle qu'il ne se réveille pas, contraint de vivre ces scènes jusqu'à l'aube.

Quand il émerge enfin, il ne sent pas bien, physiquement comme mentalement. Mais l'instinct de survie est le plus fort. L'Avatar n'est pas loin, il le sait.

Il va pouvoir se remettre en route, et se mettre en sécurité définitive.*

[BouGaloW]

Lorsqu'il ouvre les yeux, il a un sursaut et manque de se cogner la tête sur la pierre au dessus de lui. Il est bien dans la petite tente en pierre, entre les feuilles mortes. Son corps est encore fourbu et il crève la dalle mais il peut bouger. Il frappe du plat de ses mains sur le sol et les parois de la tente s'affaissent. Il se lève.

Bouger où ? L'avatar, il s'en souvient. Elle est proche, il peut la trouver. Il s'étire brièvement, regarde autour de lui et s'embarque sur le sentier qui lui semble le plus judicieux.

Ses vêtements sont toujours couverts de sang pas tout à fait sec, il est poisseux et sur les nerfs, il a de belles courbatures aux jambes mais l'air frais achève de le réveiller et lui donne de l'énergie. Il avance en pensant à l'avatar. Il ne sait même pas à quoi elle ressemble. Est-elle au courant pour le monstre ? Sûrement déjà. Sera-t-elle toujours là ? Il espère vraiment.

[Conteur de la Terre]

*Otouto se lance dans la forêt après avoir sommairement mangé et trouvé de quoi boire. En tant que rebelle, il connaît la position relative de l'armée de l'Avatar, au sud de la ville. Et, vu ce qu'il peut voir autour de lui, il doit être au sud de la ville.

En fin de matinée, toujours sous le couvert des arbres, il sent d'abord une odeur de cuisine, mais très riche, comme si elle était composée de milliers de plats qui cuisaient en même temps. Son ventre gargouille bruyamment. A cette odeur s'ajoute celle du bois qui brûle, ainsi que la puanteur des bouses de milliers d'animaux et de moteurs à essence.

En suivant cette piste, il sort du couvert de la forêt. Devant lui s'étend une plaine, occupée par le vaste campement d'une armée en campagne. Des milliers de soldats s'activent encore à l'installer.

Au milieu du camp se trouve le dirigeable de l'Avatar.

Il y est arrivé.

Maintenant, comment l'approcher ?*

[BouGaloW]

Impressionnant. Tout ce bazar pour les sens, une soupe de monde, de bruits, d'odeurs. Il crève la dalle. Il y a déjà plusieurs heures, il a trouver deux ou trois conneries à grignoter au fond de sa besace mais rien de trop consistant.

C'est bien ça. Il y est. Forcément. Il voit d'ici le haut du dirigeable situé au milieu du camp. Il ne s'attendait pas à ça mais il y est. Il s'avance, tout pouilleux, tout puant qu'il est, en direction du campement grouillant de curiosités pour ses yeux neufs. Il crève la dalle.

Les yeux brillants, un léger sourire aux lèvres, il va droit en direction du dirigeable. Prêt à expliquer naturellement à qui le lui demandera en chemin ce qui lui est arrivé et pourquoi il doit en informer l'avatar. Oh dis donc, son cœur bat un peu plus fort à chaque pas. L'avatar. Il en oublierait presque qu'il crève la dalle.

[Conteur de la Terre]

*Otouto ne tarde pas à être arrêté par des gardes passant par là. Ils portent le tabard de l’armée d'Omashu.*

-Halte ! Qui va là !

*Classique mais efficace.*

[BouGaloW]

Il s'arrête net. Et balance tout.

- Je m'appelle Otouto Fusa, je fais partie de la résistance de Ba Sing Se. Je... dois voir l'avatar, la résistance a été attaquée par... un... truc, un monstre. Je dois la prévenir. Je ne sais pas vraiment si il y a des survivants, je n'ai pas réussi à y retourner... Il a tué tout le monde, la ville est en danger si ce truc sort des souterrains ! Plus encore qu'avec Zhujiang.

Il bégaye quelque peu en ce rendant compte que son récit lui semble invraisemblable bien qu'il l'ai vécu. Un stress lui revient également, porté par ces souvenirs trop récents. Il s'en tiendra pourtant à sa vérité pour le moment. Des gens sont en danger.

- Je vous en prie messieurs, demandez à l'Avatar de me recevoir, je dois la prévenir.

[Conteur de la Terre]

*Les soldats sont déconcertés par le récit d'Otouto. Leur officier secoue la tête et prend une décision rapide.*

-On va vous mettre aux arrêts jusqu'à ce que quelqu'un puisse confirmer votre identité et votre récit.

*La précaution minimale en temps de guerre. Otouto pourrait très bien être un espion.*

[BouGaloW]

Les mecs le regardent comme si il était le dernier des tarés. C'est compréhensible. Ils veulent l'arrêter, ça aussi c'est compréhensible. Bon, il n'a de toute façon pas le choix. Ses nerfs à vifs ont encore besoin de repos. Il y aura peut-être même un truc à se mettre sous la dent. Ou bien il croupira dans une cage jusqu'à la fin de ses jours... Et puis merde.

- Et bien soit. Je vous suis.

Ils doivent tout de même bien avoir quelques info sur ce qu'il se passe en ville.

- J'ai peut-être l'air un peu ahuri et potentiellement dangereux, tout sale et tâchés de sang. Mais, même si vous ne portez aucun crédit à mon histoire, avisez en l'avatar malgré tout. S'il vous plaît.

Résigné à sa mise aux arrêt, il a sorti cette phrase plus sereinement que son précédent laïus.