Le Temple de l'air Oriental

[Esprit des Vents]

Le Temple de l'Air Oriental

Autrefois, il y a fort longtemps, quand l'Avatar Aang était encore dans ses jeunes années, le Temple de l'Air Oriental surplombait la plus haute montagne d'un archipel, proche des Iles de la Nation du Feu. C'était alors un joyau de l'architecture nomade, et un véritable poumon de vie et de verdure, où vivaient en harmonie les fils de l'air et la Nature. Mais cela était il y a fort longtemps. Aujourd'hui, le temple est totalement abandonné, et seuls quelques vestiges viennent témoigner de cette beauté, au travers de ces bâtiments, parfois en ruines, mais la plupart du temps endommagés ou envahis par la végétation.

Mais que s'est-il passé pour que le temple soit laissé à l'abandon de la sorte ? On raconte ainsi mille et une légendes à ce propos. Départ volontaire ? Cataclysme ? Épidémie ravageuse ? Lieu maudit par les esprits ? Tentative de campagne de civilisation de la Nation du Feu qui aurait tourné en massacre sanglant ? C'est là quelques exemples de rumeurs qui circulent. Mais personne ou presque ne semble le savoir avec précision. Seulement que le temple a été abandonné il y a plus d'une centaine d'années. Il y a eut plus de rumeurs et d'histoires en un siècle sur ce lieu qu'en plusieurs millénaires sur la Forêt des Murmures du Temple Austral ! Tellement d'histoires, de galimatias et de divagations qui se sont croisées et mélangées, que le véritable sort du Temple Oriental reste totalement inconnu à ce jour.

Ainsi, le mystère reste complet. Attention à tous ceux qui tenteront peut-être de s'aventurer dans ces vestiges ou de percer le secret. Les lieux sont loin d'être sûrs. Les éboulements sont fréquents, et qui sait ce que vous pourrez y trouver... ou ce qui vous trouvera.

[Le Conteur Blanc]

*Le temple est abandonné depuis longtemps ... Il n y a plus âme qui vive ...

Pourtant quelques pierres semblent se désolidariser de la paroi qui donne sur le vide infini des Temples de l'air.
Des petits cailloux tombent un à un, rebondissant sur les aspérités de la paroi, le bruit des multiples chocs résonnant dans l'altitude...

Puis une détonation et de gros rochers qui s'effondrent... Le bâtiment entier tremble de tout son être... Certains murs et autres édifices fragilisés par l'abandon et les affres du temps menacent de s'effondrer...

Tout ça pour laisser place à un trou béant dans la roche...

En émerge un homme en noir. Un cape volant aux grés des vents violents des sommets. Une armure massive aussi noir que la nuit. Le visage caché par un casque intégral qui ne pourrait être porté par un humain normal.

Sans un mot, la silhouette se laisse tomber ...

Vers une mort certaine ?

Certainement pas, ce serait pas drôle.*

[Le Conteur Blanc]

ERENE / AETOS

*C'est un matin brumeux que les Nomades arrivent sur les lieux de ce qui fut, il y a deux siècles, l'un des phares de leur civilisation. L'humeur du groupe est à l'anxiété et à l'excitation. Qui sait sur quoi ils vont poser leurs yeux ? Ils sont les premiers à y aller depuis une éternité ! Il y a de quoi être fier ! Et de quoi sentir sur ses épaules le poids des attentes de ses contemporains.

Il traversent une série de pics brisés, couverts de forêts, auquel s'accorche, irréelle, la brume matinale. L'air est lourd et humide. Le soleil est caché. Les bisons avancent avec peine. Tout est silencieux.

Soudain, au détour d'une vallée, et à la faveur d'un déchirement de la brume, le temple apparaît. Leurs yeux se posent sur cet objet fantasmé qui hante la psyché de tout un peuple depuis plusieurs générations. Il s'agit d'une ruine. Une ruine magnifique. Une ruine maléfique. Certains des Nomades peuvent voir dans les toits éventrés autant de gueules béantes prêtes à les dévorer. D'autres voient les entrailles de la montagne dans les ponts effondrés... Mais le plus marquant, c'est cette paroi, au centre du temple, explosée, comme si une main monstrueuse l'avait enfoncée depuis l’intérieur de la montagne.

Que s'est-il passé ici ? C'est la question que tous se posent.

La cheffe de l'expédition fait un signe et la flotte oblique vers le Temple. En attendant, la brume l'a à nouveau avalé, lui et ses secrets.*

[Eréné]

La moniale est subjuguée par l'apparition de ces ruines qui sont régulièrement englouties par la brume.

-Qu'est-ce qui a bien pu se passer ici ?

Elle eut des frissons en apercevant l' "impact" qui éventrait le temple. Lama Ti émit un grognement.

-Moi non plus. Faut croire que j'ai bien fait de prendre des cargaisons de simples. Je parie que la moitié chope la courante avant la fin de la semaine.

La bison émit une série de grognements.

-Tenu. Et si je gagne, tu fais ma corvée de vaisselle.

Opame et Lama Ti se posèrent sur la terrasse d'atterrissage.

[Aetos]

*Le voyage d'Anil se passa agréablement bien, mais uniquement quand son estomac le laissait tranquille. Mais en apercevant les ruines cachées par la brume, une étrange sensation le prend aux tripes. Un mélange d'excitation et de méfiance.*

Suis-je en train de rêver ?

*Mais l'apparition du trou dans la paroi lui confirme qu'il ne rêve pas. Il est bien en face du Temple et du lieu d'où est sorti le point noir qu'il a aperçu plusieurs mois plus tôt. Les deux jeunes femmes qui l'accompagne poussent également un petit cri de surprise face à ce spectacle.*

Je me demande à quoi ressemble l'intérieur de la pièce où il était enfermé.

*Le bison entame ensuite sa descente à la suite des autres et se pose. Une fois à terre, Anil descend rapidement de l'animal au plus grand soulagement de son ventre. Il observe ensuite les alentours avec intérêt et émerveillement en attendant que tout le monde se rassemble.*

[Le Conteur Blanc]

*Opame, Anil et le reste du groupe se posent sur une ancienne aire d’atterrissage du Temple. Le bâtiment des écuries à bison est tout proche. Certains de ses murs sont éventrés, d'autres envahis par la végétation. Le toit est tombé depuis bien longtemps.

L'ambiance est pesante. Les Nomades parlent peu. La cheffe de l'expédition organise rapidement un premier groupe d'éclaireurs volontaires tandis que le reste du groupe va se charger du déchargement des bisons.

Opame et Anil se portent-ils volontaires ?*

[Eréné]

Jetant un coup d’œil aux préposés au déchargement, Opame consulta Lama Ti.

-Tu boufferas personne si je te laisse seule, hein ?

Le bison émit quelques claquements de langues au milieu de ses grognements avant de lécher la moniale.

-D'accord, d'accord. S'il te brosse dans le mauvais sens du poil, je ne pourrais rien pour ce malheureux de toute façon.

Prenant son bâton parapluie, Opame s'approche du groupe de volontaires. Elle avait pris soin de prendre de quoi faire du feu et un kit de secours.

[Aetos]

- Je vais me porter volontaire. Vous voulez venir avec moi ?, demande-t-il aux deux soeurs.

*Après avoir eu une réponse de leur part, il se dirige vers la cheffe de l'expédition pour lui proposer ses services.*

[Le Conteur Blanc]

*Aymée se propose pour venir avec Anil et marche jusqu'au rassemblement comprenant le groupe de volontaires. Il y a deux Nomades en plus d'Opame, d'Aymée et d'Anil. Rien ne sert de gonfler davantage le groupe.

La cheffe d'expédition semble ravie d'avoir rassemblé rapidement quelques volontaires. Elle leur expose leur mission.*

-Il ne s'agit pas d'aller loin, juste de faire un peu de repérage afin de trouver un abri pour la nuit. Ne prenez pas de risques, et ne prenez pas trop de temps non plus. Soyez revenus dans une heure. En attendant, nous allons décharger le matériel. Des questions ?

[Eréné]

Opame se tourna vers la première personne la plus proche d'elle. A savoir Anil.

-Salut, je m'appelle Opame. Ce serait mieux de faire des groupes de deux pour plus de sécurité.

Des objections ?

Elle n'avait pas été élevée à l'armée mais en avait la rigueur disciplinaire.