La caserne

[Gwlaglus]

C'est une Lyanna dépitée et passablement énervée qui quitta la caserne ce soir là. Oui, elle n'avait vraiment pas apprécié sa première journée de travaux d'intérêt général, mais surtout, elle éprouvait maintenant une haine profonde envers ce chef de guerre qui se croyait tout permis !

Sans un regard pour ce lieu qui allait faire de sa semaine un enfer, puisque de cela, elle en était quasi certaine, elle s'éloigna bien vite tout en continuant de pester contre Yorko Kharstak. Sa première idée avait été d'aller à la Rose des Glaces, et d'enfiler quelques verres à la suite, pour faire passer le goût amer de cette journée, mais tellement elle était à fleur de peau, qu'elle préféra rentrer chez elle, et se coucher aussitôt.

Et lorsqu'elle revint les jours suivants, si elle paraissait faire son travail sans broncher, sa colère était toujours intacte. Durant les longues heures qu'elle passa à la caserne, elle ne se mêla pas aux soldats, elle faisait tout pour les éviter d'ailleurs, et si elle faisait le ménage un peu partout, il lui était formellement interdit d'entrer dans les lieux plus sensibles, dont la prison, et même le bureau du chef de la caserne. Et pourtant, il était tellement tentant pour elle d'y rentrer et d'y voir si son sabre était toujours là bas. Tentant et déchirant presque, tant elle y tenait.

Arriva alors enfin le dernier jour. Toute la journée, elle essaya de se motiver en se fondant sur l'espoir que Yorko Kharstak allait lui rendre son sabre. Il ne pouvait pas en être autrement.

[Ermite des vagues]

Lyanna

[hrp]lancé d'un dé de 100. Si moins de 50, elle récupère son sabre. De 50 à 90, elle le récupère avec difficulté. Et si 90 ou plus, elle ne le récupère pas du tout. Et *roulement de tambours et lancé du dé*...56 ![/hrp]

Ta dernière journée touche donc à sa fin. Et alors qu'il est presque l'heure pour toi de partir, un soldat t'informe qu'il te reste le ménage à faire dans l'une des salles d'entrainement. Lorsque tu y parviens, tu trouves une salle vide. Tu y entres donc, et soudain, la porte se referme derrière toi, et une voix se manifeste :

-En garde !

Tu te retournes alors, et voit le chef de la caserne, qui s'avance vers toi, sabre au poing. Et pas n'importe quel sabre, le tien ! Bien sûr, tu es désarmée, mais heureusement pour toi, tu es dans une salle d'entrainement, et quelques armes attendent dans des râteliers.

Edit de Pix: Il est taquin le chef de la garde =3

[CatAUDE]

*Luchia dormait, elle faisait un rêve profond, après tout, il n'y a plus que là qu'elle arrive à s'évader, dans ses rêves, elle rêve de retrouver sa vie de voyages et d'aventures, de spectacle et de magie...elle rêve des bonheurs simples de la vie...jusqu'à ce que la voixde Sin la tire des bras de Morphée*

-...Sin? Attend, si c'est pour parler de se tirer de là, non merci, on a déjà fait le tour de la question, laisse-moi dormir tu veux?

[Gwlaglus]

-C'est une blague ? , fit-elle, sous le coup de la surprise.

Surprise, elle l'était totalement. Elle s'attendait à devoir nettoyer de fond en comble la salle d'entrainement, et au lieu de ça, voilà que le chef de l'armée du Pôle Nord s'élançait vers elle, arme en main. Une lame qu'elle ne reconnut pas aussitôt, mais dès qu'elle s'aperçut que c'était son sabre, elle sentit son sang se mettre à bouillir. La rage transfigura quelques instants son visage, avant que l'urgence de la situation ne lui dicte d'aller vite chercher une arme. A peine eut-elle le temps de se saisir de la première lame venue, qu'elle dut se retourner, et croiser le fer avec Yorko Kharstak, pour éviter son attaque.

Elle lui lança un regard noir et furieux, tandis qu'elle essayait de parer son attaque. Mais sa colère l'aveuglait tellement, qu'elle n'arrivait à rien, et qu'elle dut reculer vivement. Déjà que son adversaire était plus fort qu'elle, si elle continuait comme ça, il allait la battre à plate couture. Mais elle ne s'en rendait pas compte pour l'instant, sa rage était toujours là, puissante et destructrice, lorsqu'elle chargea le chef de la caserne. Le bruit métallique de leurs lames qui s'entrechoquèrent résonna dans la pièce, et Lyanna sentit sa lame trembler dans sa main. Une sensation désagréable, alors qu'elle voulait forcer son adversaire à perdre du terrain.

-Rendez la moi !, hurla t-elle presque.

[Sinfea]

*Sin sourit, sa compagne de route était maussade et grincheuse au reveil.*

-En fait c'était pour te dire que les gardes ont déposé le soupé... Après si tu préfère dormir... Ecoute ça ne devrait plus être très long bientôt quelqu'un viendra me chercher je suppose. C'est ainsi qu'ils fonctionnent, encore un peu de patience.

*Et doucement il se recula dans l'ombre de la cellule, jusqu'à paraitre invisible au petit yeux fatigué de Luchia. Pourtant si elle avait pu le voir, elle aurait compris, en voyant ses yeux posé ainsi sur elle, combien il tenait à elle.*

[Ermite des vagues]

Lyanna

Gagnant toujours du terrain sur toi, et t'obligeant à reculer, le chef des armées du Nord te rétorque avec sérieux :

-Gagnes ce duel si tu veux la récupérer !

Non, il ne rigole pas, et tu t'en rends vite compte. Tu ne parviens plus à l'attaquer, mais seulement à parer ses attaques, du moins la plupart. Et ta colère n'aide en rien. Puisque focalisée sur lui et sur ce sabre que tu veux tant récupérer, tu y mets toutes tes forces et ta rage, et tu ne prends pas garde aux obstacles sur ton chemin et tu manques de t'étaler lamentablement sur le sol, en heurtant une lance mal rangée. Et Yorko Kharstak profite que tu sois déstabilisée, pour t'attaquer de plus belle. Des attaques soutenues et puissantes. Tenir ton épée devient délicat, celle-ci pesant plus lourd que tes armes habituelles. Te voilà maintenant presque acculée contre un mur, le souffle court, avec un Yorko Kharstak te jaugeant de la tête au pied :

-Il me semblait pourtant que ton grand père t'avait bien formé. Les bruits courant à ton sujet seraient-ils faux ? , te dit-il, avant de lancer une attaque que tu ne peux parer et qui fait tomber ton épée à terre.

-Ramasses-là, et bats-toi comme il se doit ! Je ne te laisserai pas de deuxième chance !

[Gwlaglus]

Lyanna était dans le pétrin le plus total. Et son énervement monta encore d'un cran lorsqu'elle manqua de se manger le sol. Elle en poussa un gémissant de rage plus que de douleur, et envoya la lance valser un peu loin. Ses gestes en devinrent gauches et maladroits, et parer et attaquer correctement devint quasi mission impossible, tellement sa colère était envahissante.

Et se retrouver dos au mur, défaite par le chef des armées du Nord n'arrangea franchement rien. Pour un peu, furieuse, elle en aurait même été juste qu'à crasher sur Yorko Kharstak. Seulement, elle n'en fit rien, tant elle eut l'impression de prendre une douche froide quand il lui parla de son grand père. Elle en avait même blêmit, et ne tenta rien pour contrer la nouvelle attaque de son adversaire, et laissa tomber son arme.

Des larmes humidifiaient son regard bleuté. Elle ressentait soudain une immense honte, cette honte qu'elle était certaine que son grand père ressentirait à la voir à se battre de la sorte. Elle revoyait presque devant elle tous ces moments qu'il avait passé avec elle, à la dompter presque, et à lui inculquer l'art rigoureux du maniement du sabre. A se battre ainsi, elle ne lui faisait pas du tout honneur, alors qu'il avait passé des années à lui enseigner tout ce qu'il savait. Il était un maître en la matière, et il lui avait dit une fois que l'élève l'avait dépassé. Or, à la voir là, on ne pouvait qu'en douter.

Imaginant son grand père adoré lui botter les fesses, elle prit une longue inspiration, elle se baissa et ramassa cette arme qui lui semblait toujours aussi étrangère et plus lourde que la sienne. Elle se mit alors en garde, de côté, et arme non levée encore. Elle voulait le surprendre, et le chargea aussitôt. Une attaque où elle mit toutes ses forces. Et cette fois, Yorko Kharstak avait devant lui la vraie Lyanna, bretteuse accomplie. Ses gestes étaient fluides, comme si elle dansait avec sa lame, en l'attaquant. Et son visage était redevenu calme et concentré. Elle voulait lui prouver qu'il se trompait à son sujet. Le duel prit alors un tournant, Lyanna ne lui cédant plus de terrain. Virevoltant, elle l'attaqua à nouveau, de front cette fois, visant son torse.

[Ermite des vagues]

La surprise de ta première attaque passée, qu'il évite de justesse à vrai dire, un sourire malicieux apparait sur le visage de ton adversaire. Il semble apprécier la tournure que prend maintenant ce duel mais si tes gestes sont fluides et vifs, Yorko Kharstak n'est pas n'importe qui, et il se montre redoutable. Ta dernière attaque tombe à l'eau, sa lame rencontrant la tienne avec force et fracas. Mais tu ne lâches pas pour autant ton épée, même si ta résistance est mise à mal et que ton arme commence à peser très lourd.

-Tu es vraiment certaine de ne pas vouloir t'engager dans l'armée ? , te lance t-il, tout en continuant de te harceler avec des attaques de plus en plus sournoises, Pourquoi gâcher tes talents en étant une simple serveuse, alors que tu pourrais espérer faire partie de l'élite de l'armée ?

Il te fixe intensément, et n'attend pas que tu lui répondes pour continuer ce duel. Voilà maintenant de longues minutes qu'il a commencé, et ni lui ni toi n'a l'air décidé à y mettre un terme. Et si tu fatigues, tant tu y mets d'ardeur, et qu'il ne te fait pas de cadeau, tu remarques que lui aussi à l'air de commencer à atteindre ses limites. Peut-être est-ce là ta chance ? En attendant, le chef de ses lieux te surprend avec sa nouvelle attaque : manœuvrant habillement, il te fait croire que tu gagnes du terrain sur lui, mais au dernier moment, alors que tu penses vraiment avoir l'avantage, il te portes un coup d'estoc. Heureusement pour toi, il ne visait que ton bras droit.

[Gwlaglus]

Sûrement était-ce le but recherché par le chef des armées, mais les questions qu'il lui posa la perturbèrent légèrement, bien que sa réponse, ô combien sèche, n'en laissa rien paraitre :

-Ça ne m'intéresse pas !

Mais c'était là un gros mensonge. Elle n'appréciait guère l'armée, ça c'était un fait, et pour plusieurs raisons. L'une était connue de certains, l'armée était la voie que ses parents voulaient qu'elle suivre. Seulement, les relations conflictuelles avec ses parents faisaient que jamais elle ne leur obéissait ou n'agissait comme ils l'auraient souhaité. La seconde raison était l'une de celles qu'elle gardait bien enfouie en elle. Par honte peut-être ? Faire partir de l'armée, et même plus, devenir garde royal supposait de partir dans les terres hostiles. Et ça, elle ne le pouvait pas. Elle avait peur. Non, pas des loups et autres bestioles plus ou moins sympathiques que l'on pouvait rencontrer là bas, mais de cette immensité glacée, cette eau qui lui était comme étrangère. Et qu'elle considérait comme une ennemie.

Petite, elle s'était enfuie, et ses pas l'avaient mené jusqu'à l'extérieur de la capitale. Elle n'était pas allée bien loin, mais cela l'avait profondément marqué. Les éléments s'étaient déchainés ce jour là, et la tempête l'avait prise par surprise. Elle n'était alors qu'une enfant, et s'était retrouvée totalement démunie et désarmée. Désespérée, elle avait essayé de maîtriser l'eau, espérant ainsi pouvoir s'en sortir. Mais en vain. Elle n'était pas maîtresse de l'eau. Le vent s'était mis à souffler plus fort encore, couvrant ses pleurs, alors qu'elle essayait de retourner sur ses pas. Frigorifiée, elle avait fini par tomber. Et la neige tombant drue avait recouvert son petit corps. Heureusement, son grand père et son oncle l'avaient retrouvé. Mais depuis, dès qu'elle portait son regard vers ces terres aux portes de la capitale, elle en éprouvait un profond malaise. Oui, on pouvait le dire, elle était traumatisée par cette expérience, qui expliquait encore un peu plus sa répulsion pour la maîtrise de l'eau. Mais elle n'en avait jamais parlé à personne.

La dernière raison était liée à cette promesse qu'elle avait faite à sa grand mère, sur son lit de mort. Une promesse qui avait entravé sa liberté, et elle pensait, sûrement à tort, qu'entrer dans l'armée, réduirait encore un peu plus sa liberté. Et elle voulait garder son destin entre ses mains.

Pourtant, au fond d'elle même, l'armée, elle en rêvait. Elle n'était pas faite pour l'inaction, et faire face au danger, elle aimait ça, tant que cela ne l'amenait pas dans les terres hostiles. Enfin il y avait sa loyauté, et son désir inavoué de servir et protéger autrui.

C'est impossible, jamais je ne pourrais faire partie de l'armée...et je dois rester dans l'omb...

Elle stoppa là net ses pensées, à cause d'une nouvelle attaque de son adversaire qu'elle contra au dernier moment. Son épée lui pesait de plus en plus, elle le ressentait jusqu'à son épaule droite. Mais il fallait qu'elle tienne bon, elle le voyait, lui aussi fatiguait. Son regard s'illumina un bref instant, alors qu'elle le harcèle maintenant de ses coups rapides. Il reculait désormais.

Tu y es presque !, s'encouragea t-elle, poursuivant son assaut.

Seulement, alors qu'elle pensait la partie gagnée, elle sursauta et son rythme cardiaque s'affola. Il avait trouvé une ouverture, et venait de lui planter la pointe de sa lame dans son bras droit.

L'ordure, le s*****, ....*

Elle s'était reculée aussitôt, et reprenant un peu son souffle, paraissait s'avouer vaincue, adossée contre un mur. Mais l'adrénaline coulant dans ses veines aidant, un fugace sourire aux lèvres, elle mit ses forces restantes dans son attaque. La dernière espérait-elle. S'aidant du mur, elle s'était élancée vers lui, et avait joué son va tout. Si elle tenait encore sa lame dans sa main droite, malgré la douleur qui l'élançait joyeusement, au moment opportun, elle la fit passer dans sa gauche, et visa ni plus ni moins que la gorge de Yorko Kharstak.

[hrp] * ->pour des raisons évidentes, nous passerons sous silence toutes les insultes que Lyanna proféra contre son adversaire xD[/hrp]

[Ermite des vagues]

Le chef de la caserne semblait à nouveau déçu, finalement, ce duel n'allait pas se terminer comme il l'avait espéré. Acculée et blessée, tu renvoies une piètre image, et ta défaite ne fait aucun doute. Ton adversaire parait alors relâcher son attention, tout en durcissant le regard qu'il pose sur toi. Du coup, lorsque tu t'élances vers lui, mais surtout quand tu te révèles être ambidextre, il en est surpris. Et surprendre le chef des armées, c'est quelque chose ! Tu réussis alors cette attaque de la dernière chance, ta lame frôle la gorge de Yorko Kharstak, coupant au passage quelques poils de sa barbe. Seulement, un sourire narquois prend forme sur son visage, et tu sens alors une légère pression au niveau de ton ventre. Baissant ton regard, tu te rends compte que le chef de la caserne a réussi à t'atteindre lui aussi. Concentrée dans ton attaque, tu n'as pas été assez attentive, et s'il avait s'agit d'un véritable duel, vous vous seriez entretué.

La tension est palpable d'ailleurs, ni lui ni toi n'ayant encore abaissé sa lame. Le silence s'éternise alors.

-Si tu me tues, ce ne sera pas une semaine de travaux d'intérêt général que tu récolteras !, tonna finalement Yorko Kharstak, tout en se saisissant d'autorité de ton bras, pour écarter ta lame de sa gorge. Le regard toujours aussi mauvais envers toi, il range alors ce sabre qui t'appartient, dans ton fourreau qu'il a passé à sa ceinture.

Il s'éloigne alors, se rapprochant de la porte, comme si de rien n'était. Au seuil de la porte justement, il se retourne vers toi :

-Réfléchis-y encore. L'armée gagnerait un très bon élément, si tu nous rejoignais. Et ce serait dommage de gâcher autant de talents. Même si ton inconscience et ton manque de concentration sont tes poins faibles et pourraient bien te jouer tes tours. Tout comme ta colère.

Il semble penser à quelque chose. Elle l'intrigue et pas seulement à cause de cette colère qu'il a ressenti en elle. Avant qu'il ne la rencontre, au début de la semaine, il avait consulté son dossier, sans rien y trouver d'intéressant, à part l'incident lorsqu'elle était enfant. Mais là, il ne pouvait que s'interroger : pourquoi s'était-elle entraînée autant au maniement des armes, alors qu'elle n'était qu'une simple serveuse ? Cela dépassait le simple passe temps.

Rompant le fil de ses pensées, il poursuivit :

-Mais si tu refuses, les portes de la caserne te seront encore ouvertes. Tu pourrais t'y entraîner, voire prendre ta revanche sur moi, si tu le souhaites, conclut-il, tout en débouclant sa ceinture.

Il te lance alors ton sabre :

-Je pense que tu as bien mérité que je te le redonne ! Et n'oublies pas de passer à l'infirmerie, avant de partir, déclare t-il tout en désignant la coupure sanguinolente sur ton bras.

Et là, il s'en va pour de bon.