Les égouts

[Le Tribun]

*La jeune fille rigole de la boutade. Bien joué Tsao ! Toujours mettre son hypothétique futur employeur dans la poche.*

-Bien entendu, il me semble que le gaillard est assez grand pour se débrouiller tout seul à ce niveau-là.

*Elle ne semble pas relever la précédente remarque de Tsao. Surement qu'elle se fout de sa vie en fait.*

-Bien... Bien, il me semble que tout est bon. Évidemment tu devras garder une vie publique. Le travail que nous te proposons gracieusement. Sera rémunéré, tu auras bien des avantages, mais ça reste un travail de l'ombre.

*Elle hausse les épaules.*

-Inutile de dire que ça te permet pas de cotiser pour la retraite. En plus, travailler pour nous t'offre une jolie perspective pour l'avenir avec une possibilité de grappiller les échelons. A toi cependant de t'arranger pour cumuler tes deux emplois. Sachant que manquer à tes obligations de l'un d'eux pourrait avoir de lourdes conséquences...

*Menace ? Mais pas du tout... Un simple accord entre charmantes demoiselles.*

-Plus sérieusement, ton travail consistera à être un agent de liaison entre le labo de synthèse et Little D, un électron libre qui a passé certains accords commerciaux avec nous. Récemment, notre ancien chef de projet s'est fait avoir dans un coup de filet de la police et nous estimons désormais que les échanges devront être fait par un homme de main... Enfin, une femme de main...

*Notez la connotation perverse du féminin d'homme de main quand c'est mal interprété.*

-...Ton autre travail sera donc de t'assurer que rien n'arrive à nos chers petits scientifiques. C'est sur eux que repose la synthèse de drogue de toute la ville. Hélas, nous ne pouvons établir de laboratoires dans les pays étrangers et la ville n'est pas assez grande pour avoir pleins de petits labo... Centraliser la synthèse permet d'augmenter le rendement. Bien entendu, rare sont les personnes qui savent exactement où est le laboratoire. Bref, tu assureras donc la sécurité du laboratoire et des scientifiques. Il leur est formellement interdit de quitter le laboratoire, le truc, c'est qu'il parait que les Hommes ont besoin de voir la lumière du jour, du coup tu devras escorter chacune de leur sortie. Sortie qu'ils effectueront l'un après l'autre. Mais je te laisse gérer, tu as l'air de bien te débrouiller dans le baby-sitting.

*Petite pause, c'est qu'elle parle beaucoup la demoiselle.*

-Des questions ?

[Kanaën]

*Ça fait déjà pas mal d'infos... Une seule question semble nécessaire à Tsao : comment s'organise-t-on ? Pour le reste, on verra en temps voulu. C'est qu'elle est encore un tantinet dans les choux, alors bon...*

- Dites-moi simplement, s'il vous plaît, si mon résumé tient la route : je rentre à la maison, je vais travailler en sifflotant et j'attends qu'on me fasse savoir qu'un de ces messieurs de la scientifique a besoin d'une phytothérapie ou qu'une transaction nécessite mon humble présence ? A moins qu'on ne commence par me présenter à vos chérubins en blouses blanches ?

[Le Tribun]

-Je vous avouerais que le mieux c'est que vous ... Viviez avec vos nouveaux amis. Donc techniquement votre chez vous perd un peu de son utilité !

*Elle tape sur une de ses cuisses.*

-Voyez le bon coté, ça vous fera un loyer de moins ... Après il reste le soucis de votre employeur actuel... C'est que ces bestioles en blouses blanches méritent une attention particulière. Je ne dis pas que vous devez être tout le temps à leur chevet, mais de ce que je sais sur votre travail, il vous prend une grande partie de votre temps libre non ?

[Kanaën]

*Tsao hausse les épaules.*

- Moui, je suis une pauvre exploitée à plein temps. Je pourrais évidemment tomber malencontreusement et terriblement malade, mais la couverture ne tiendrait qu'un temps... Peut-être suffisant, me direz-vous, pour que j'élabore une nouvelle stratégie. A moins que vous n'ayez une suggestion ? De ce que je sais de votre travail à vous, vous êtes plutôt du genre à anticiper...

[Le Tribun]

*Elle hausse les épaules, elle aussi.

Diable que ces filles ont en commun.*

-C'est votre problème.

*Elle sort une clé qu'elle jette aux pieds de Tsao.*

-Derrière-moi, il y a une petite porte en métal sur la gauche. Cette clé ouvre cette porte, la porte donne sur des échelles qui vous enfonceront dans les égouts et qui vous mèneront jusqu'à un véhicule ferré qui vous mènera dans un réseau de souterrain des contreforts.

*Elle sort un bout de papier qu'elle glisse dans les vêtements de Tsao.*

-C'est un véritable labyrinthe donc faites attention à pas mouiller le plan ni à vous perdre. Suivre le tracé pourra vous êtres utile si vous voulez pas mourir. Je vous conseille d'aller faire connaissance avec vos nouveaux pioupiou avant de rentrer chez vous !

*Elle s'étire en sautant de sa table, elle tapote sur la tête de Tsao en lachant sur un ton enjoué.*

-Bon ! Moi j'ai à faire ! Je vous laiiiiiisse ! <3

*Elle claque des doigts et s'en va en sautillant suivit de près de ses 3 hommes.

Laissant Tsao seule, attachée.*

[Kanaën]

*La voilà seule... Et ligotée. Tsao soupire, puis rigole, sa voix résonnant dans l'espace vide des canaux souterrains en faisant fuir quelques rongeurs. S'agit-il bien de rongeurs ? Voyons, un gros prédateur ne détalerait pas face à un rire, si ? Non, la question est plutôt : peut-on utiliser la maîtrise du feu pour brûler des liens qui entravent... Nos mains, nécessaires pour maîtriser le feu ? Arf... Sans doute pas.

/Bon. Tsao, ma grande, il va falloir trouver autre chose. Et si on fracassait cette chaise ?/

*Tentative numéro un... Chair wins ! Tentative numéro deux... Fille du feu gagne une contusion sur le bras droit pour s'être mangé le sol après qu'un pied de la chaise ait cédé.*

/Qu'on me nomme l'artisan, je renouvelle tout mon mobilier chez lui !/

*Se relevant tant bien que mal, la jeune femme avise alors une canalisation éventrée. La rouille, une baston, on se moque de la cause de cette défection, mais le fait est qu'il y a là une ouverture aux contours de métal déchiqueté, le genre d'outil providentiel lorsqu'on a des cordes à zigouiller. A condition de ne pas avoir oublié de faire la piqûre de rappel pour le tétanos, mais Tsao n'est pas concernée. Donc, il convient de s'approcher de la canalisation libératrice. Ce n'est pas bien difficile, mais en revanche, le liquide qui suinte de l'ouverture est tout simplement infâme. En plus de dire adieu aux bottes, il faudra penser à jeter tunique, pantalon... Tout, en fait. Ah mais il y a des choix à faire, dans la vie. Trouvant que sa situation a quelque chose du cliché, Tsao retrousse mentalement ses manches et s'attache à se.. Détacher. Et c'est ainsi que bien plus tard...*

- Woupi, j'ai récupéré la clé !

*Et c'est là qu'un nain apparaît... Non, c'est pas ça. Juste une ombre qui passe non loin, menant Tsao à la conclusion qu'il est temps de quitter ces lieux. Elle balance dans l'eau noire les restes de la chaise et de ses liens, puis prend la porte désignée par sa charmante hôtesse et file dans le labyrinthe des égouts, le nez collé à un plan à peine lisible dans l'obscurité ambiante.

[DarkDog]

La chute fut douloureuse et quand Kayo heurta le sol,il sentit ses jambes flageolaient.

/Plus de peur que de mal tout de même/

Il fit le détail de ce qui l'entourait,il régnait dans les égouts de RC une obscurité à tout épreuve comme si un voile empêchait de voir les entrailles de la ville.Le jeune homme attendit que ses yeux s’habitue à l'obscurité puis commença à marcher.

Mais arrivé à un énième détour il accusa le coup.

/Je suis perdu/

[Le Tribun]

*Kayo déambule dans les égouts de la ville. Il s'écarte du trou qu'il laisse derrière-lui et finit par s'enfoncer dans l'obscurité. Un mince bruit d'eau remonte jusqu'à ses oreilles. Ses yeux s'habituent difficilement, le voilà qui continue sa route.

Malheureusement, il n'a guère le temps d'avancer bien loin qu'il entend des bruits derrière-lui. Des voix.

Il voit même de minces rayons lumineux.

Il semblerait que la police ait la dent dure.*

[DarkDog]

Le bruit des voix parvenait aux oreilles de Kayo,loin de l'affoler cela lui donna même une idée.

/Je n'en attendais pas moins d'eux/

Il se mit alors à courir tout en levant de petits monticules de terre sur son chemin.Cette manœuvre avait pour but de faire trébucher les forces de l'ordre et si dans le pire des cas ils voyaient la terre,il seraient tout de même obliger de ralentir pour les éviter.

Kayo prit un nouveau détour et commença à frapper dans les murs qu'ils l'entouraient en prenant quand même en compte le fait que la structure pouvait s'effondrer sur lui à tout moment.

Je sais même pas si je vais pas me tuer tout seul ! dit Kayo en souriant.

[Le Tribun]

*Et Kayo s'enfonce dans les égouts en frappant le sol et les murs pour projeter des obstacles pour contrer ses poursuivants.

Dans le fond c'est une bonne idée.

Après... C'est quand même une façon de dire à ses poursuivants que ...

OHE ! JE SUIS LA ! NON PAS PAR LA, VOILA PRENEZ BIEN CE TUNNEL SI VOUS VOULEZ ME RATTRAPER ! ATTENTION, JE TOURNE A GAUCHE DANS 50 METRES ! VOILA, JE RALENTIS UN PEU PARCE QUE J'AI UN PEU MAL AU PIED VOUS COMPRENEZ ? SINON LA FAMILLE, LES ENFANTS ? CA VA ?

Du coup, les poursuivants ont laaaaaaaargement de quoi s'organiser, et connaissant un peu plus le réseau des égouts que ce pauvre Kayo, voilà qu'un trou se forme devant lui et que 3 hommes tombent face à lui. Ces hommes, ce ne sont pas des policiers.

Non.

C'est l'armée.

Oui monsieur, l'armée est là rien que pour toi. T'es content ? Hein ? Dis-le: "Je suis content".

En tout cas, eux, non.*