La mission de reconnaissance

[Micky]

*De toutes les raisons officieuses qu'il avait évalué, celle que le lieutenant Hartmann venait de leur offrir dépassait ses suppositions, Draven en sourit légèrement de surprise, d'amusement, et surtout d'intérêt.
Le lien avec cette rencontre d'un homme de la division technologique apparaissait soudain.
Si on passait outre l'aspect théâtral de ce supérieur jetant ses papiers derrière lui et semblait effectivement mettre plus de valeur dans le test de ce nouveau procédé de déplacement, l'officier rendait une impression de considération agréable.

Il ne cherchait pas a mettre de différences entre les trois hommes dans son discours ou son attention. Plus intéressé par ce qui se cachait derrière les mots que leur sens propres, Il laissa a Yiwang le soin d'émettre les questions importante sur la forme.

Et si Hartmann avait clairement fait son choix sur l'important de la mission, le jeune homme lui n'avait l'esprit qu'a ce phénomène étrange. Un pilier de lumière gigantesque.. Toujours fasciné par la profondeur ou qu'elle se trouve, Draven avait pour le déchainement des éléments un respect total. Il se prit a espérer que tout n'était pas d'origine humaine.

L'inconnu a tout niveau, que ce soit sur les dangers de la zone, le prototype ou la nature réelle du pilier avait de quoi émoustiller.

Si Shurat ne semblait pas non plus réagir, Yiwang faisait la conversation pour trois. L'idée semblait le rendre impatient, à son ton et son attitude. Il en avait apprit suffisamment peu sur son nouveau compagnon imposé et encore moins sur la masse de muscle silencieuse. Mais on ne s'engageait pas dans l'armée sans avoir au minimum le gout du risque, ou au cœur la loyauté nécessaire pour savoir qu'il était de notre devoir de les prendre.

Les motivations de chacun restant secrètes, il aurait peut être a se montrer un peu plus sociable pour savoir a quel point il pouvait compter ou non sur ces hommes. Bien que la mission soit d'emblée collective, on ne se met pas a faire confiance a tout le monde quand on est une pièce rapportée et qui plus est sacrifiable.

Nul doute que son nom se perdrait aussi vite des mémoires que la marée s'éloigne et revient. Ce Let-motif avait quelque chose d'infiniment plus intéressant a ses yeux. C'était donc une guerre personnelle qu'il engageait face a tous ceux qui l'entouraient mais qu'il devrait gagner par leurs aides et leur soutien. Sans avoir l’impression de jouer non plus un double jeu, il savait faire comprendre les limites de ce qu'il devait et pouvait dire.

Mine de rien, le tangage lancinant du bâtiment prenait de l'ampleur. En quittant les eaux protégées du port, en prenant de la profondeur, la mer ouvrait ses bras fort et puissant et cessait de les caresser du bout du doigt. Pas loin de fermer les yeux de contentements, il s'autorisa un long battement de cils avant de rouvrir les yeux sur Hartmann avec un sérieux notable.*

La zone est dangereuse donc, si nous avons besoin de nous battre, je risque d'avoir besoin d'une arme.

J'ai aussi une question. Si on arrive sain et sauf sur le littoral, pourra t'on en repartir ?


*La possibilité que le canot puisse les attendre dans une mer agitée semblait hors de question. Le dispositif de retour leur serait surement expliqué, mais il laissait bonde a sa curiosité. Bien qu'utiliser ces jetpack a une heure convenue serait un moyen hasardeux mais probant, il doutait que des prototypes jouissent d'une autonomie parfaite. Draven avait hâte aussi de voir les petits bijoux technologiques en fonctionnement.

De grands maitres du feu arrivaient selon certains a maitriser suffisamment leurs pouvoirs pour donner l'illusion d'un vol . L'avantage stratégique d'une telle invention laisserait a la nation du feu le soin de réduire l'écart de mobilité entre les troupes d'un niveau de maitrise différent.

En cela, il comprenait l'empressement enfantin d'Hartmann*

[Conseiller du Feu]

Alice

Citoyenne de la Nation du Feu ou pas, j'en ai rien à faire, vous pourriez en être la princesse que vous n'auriez rien à faire ici.

*Et heureusement que tu t'arrêtes, parce que sinon... Tu aurais pu être stoppée avec assez peu de délicatesse. Enfin, si on considère qu'avoir chacune des deux jeunes recrues te prendre fermement par un bras est délicat...*

Mais ça tombe bien, on va aller le voir le Lieutenant justement. Enfin, s'il n'est pas trop occupé, sinon je pense qu'on doit avoir de la place dans la cale.

*Le reste de ton discours ? On peut dire qu'il n'en a rien à faire. Et c'est en silence que vous avancez, jusqu'à vous retrouver devant une porte. A laquelle il frappe.*

Alice, Draven, Shen et Yiwang

La lumière ? Encore là ? Tu devais vraiment bien dormir toi. Elle était suffisamment puissante pour éclairer la nuit comme en plein jour.

*Puis, avec un sourire.*

Maintenant, rien ne dit qu'on ne va pas trouver un truc encore brillant en arrivant sur place, mais rien n'est plus visible de loin. Mais c'est pour ça qu'on y va, n'est-ce pas ?

Pour l'arrivée... On quitte le navire dès qu'on a dépassé l'Île de Braise. D'ici une demi-heure environ.

*Et c'est au tour de Draven d'avoir la réponse à ses questions.*

Des armes ? T'auras tout ce qu'il te faut avant le décollage mon gars, t'en fais pas.

*Soudain, on frappe à la porte.*

Lieutenant Hartman ? Nous venons de trouver un clandestin. Une jeune fille apparemment, et maître de l'eau.

*L'air jovial du lieutenant semble tout à coup disparaître. Un passager clandestin sur une mission secrète... Un espion ?*

Manquait plus que ça... Bougez pas vous autres...

*Heureusement, rien ne pouvant traduire le véritable but de la mission ne se trouve dans la pièce. Comme quoi, le secret à du bon, parfois.*

ENTREZ !

*Et la porte s'ouvre sur l'homme ayant parlé. Derrière lui, encadrée et toujours aussi fermement maintenue par les deux jeunes soldats, Alice*

[Shurat]

Shen était rester silencieux le plus longtemps possible, il aimait observer les situations et les évaluer au mieux.

La mission et l'engouement d'Hartmann était plus qu'intéressant.
La possibilité de voler permettrait en effet au troupe du feu de gagner un avantage non négligeable.
Ces compagnons aussi était intéressant:

Draven était intéressant avec un caractère un poil plus réservé que Yiwang. Quand à ce dernier il le connaissait déjà et ses impressions sur ce jeune homme se confirmait.

Au vu de la question de Draven et profitant de la confusion il glissa un objet dans la poche de Draven.


[HRP: désolé pour le manque de message mais je travaillais en colonie de vacance et on avait pas la connection internet qu'on aurait du avoir]

[Alice Zara]

- Citoyenne de la Nation du Feu ou pas, j'en ai rien à faire, vous pourriez en être la princesse que vous n'auriez rien à faire ici.

Zara ferma un instant les yeux, juste un instant, et elle s'imagina dans une tenue de princesse. Ce serait un costume traditionnel, un magnifique kimono bleu ciel, orné de papillons bleus foncés. L'obi, en une note d'originalité - toutes les princesses se doivent de lancer une mode - ne serait pas noué à l'arrière, mais à l'avant, et serait du même bleu que les papillons. Ses cheveux relevés seraient retenus pas de jolies barrettes en perles, dans lesquelles seraient coincées des iris.
Oui, pas mal du tout.
Elle rouvrit les yeux.
Deux hommes prirent place à ses côtés et lui tinrent fermement les bras. Si fermement qu'ils ne se rendirent pas compte que ses pieds avaient désormais quittés le sol et qu'ils la portaient.
Ce que Zara détestait être petite !

- Mais ça tombe bien, on va aller le voir le Lieutenant justement. Enfin, s'il n'est pas trop occupé, sinon je pense qu'on doit avoir de la place dans la cale.

Et c'est comme ça que la jeune fille et la troupe se mirent joyeusement, bien que silencieusement, en route.
Zara observa avec intérêt (toujours portée par les deux hommes) le bateau. C'était pas n'importe quoi, les navires militaires, mais c'était surtout très moches.
Ils arrivèrent enfin devant une porte, et Pyromane (elle avait surnommé définitivement le chef ainsi) frappa, sans grande délicatesse, avec force même et une certaine satisfaction (en fait, elle n'en savait rien, l'homme était dos à elle, c'était encore une fois sa grande imagination qui modifiait sa perception de la réalité) .
Zara leva les yeux au ciel. Pas besoin de faire étalage de sa virilité à chaque fois que l'on demande la permission d'entrer dans une pièce !

- Lieutenant Hartman ? Nous venons de trouver un clandestin. Une jeune fille apparemment, et maître de l'eau.

On entendit la voix d'Hartman grommeler quelque chose de l'autre côté de la cloison, puis il cria d'entrer. Et Pyromane ouvrit la porte, puis se décala pour dévoiler Zara.
Qui sourit en voyant que le lieutenant n'était pas seul.
Le Jeune Vieil Esprit, l'Armure Rouge, et le Colosse Bleu étaient tous présents dans la cabine.
Zara les scruta avec attention.
Et vit le Colosse Bleu mettre quelque chose dans la poche du Jeune Vieil Esprit.
Elle resta souriante, détourna le regard pour fixer de ses grands yeux dorés Hartman, et rangea ce détail dans un coin de sa tête.

[Nefken]

*Le lieutenant avait répondu aux questions de Yiwang, du moins en partie, comme il en avait apparemment l'habitude. Cependant la "réunion" fut interrompue rapidement. Hartmann avait juste répondu à Draven sur la question d'une arme, que l'on frappait à la porte. S'ensuivit un bref échange entre les militaires, mais ce n'était pas le plus important. Une jeune fille venait d’apparaître dans l'embrasure de la porte, derrière un homme bourru qui devait être plus haut gradé que ceux qui tenaient la jeune fille. Toujours est-il que la jeune fille observait Hartmann, un sourire qui l'embellissait dessiné sur ses lèvres. Il avait le sentiment de l'avoir déjà vue, une étrange impression qui n'était sans doute pas fondée... *

Whouahh

*Elle était jolie, du moins, Yiwang, qui n'avait jamais vraiment fréquenté la gente féminine, la trouvait jolie. Ses cheveux bruns qui faisaient ressortir la touche de vert dans ses yeux, sa silhouette élégante et svelte. Rien ne venait ternir ce beau tableau. Et ce sourire... Yiwang sentit alors qu'il l'observait avec un peu trop d'assiduité, il se reprit, ne pouvant cependant pas oublier ce visage. Il détourna son regard et regarda le lieutenant. Celui-ci avait légèrement bloqué à la vue de la jeune fille. Mais, nul doute qu'il se reprendrait rapidement, pour hurler...*

[Micky]

A écouter avec[spoiler]http://www.youtube.com/watch?v=UEW8riKU_tE[/spoiler]



*"Il aurait tout ce qu'il voulait avant le décollage"

L'image le fit sourire. Un instant. Le temps de cligner des paupières, perdant l’expression dans le tissu profondément entremêlés de ses souvenirs et de sa réalité. "Tout ce que tu voulais ".

Tel un fondu coloré, la disparition du bureau se fit dans un rictus violent. Léger, en coin, cette mâchoire serrée, les muscles en tension a la limite de la rupture. Parfaitement silencieux.

Stoïque si on ne s'en tenait qu'aux veines de son cou qui battaient furieusement, son front dissimulé du rideau noir et profond de ses cheveux mi-longs.
La douleur en soit, naissait dans le bas ventre, sourde, une petite boule d'acier en fusion qui dévorait ses chairs petit a petit.

"Accalmie"

Le rythme lourd, puissant du cœur qui éclate les tempes de son flux discontinu, battant le tempo d'une immersion pleine et totale dans ce brasier a sept origines.

L'antérieur des genoux pour commencer, symbolique de l'articulation du mouvement.
L'antérieur des coudes ensuite, étaies de la main, délicieusement mobile.
Le bas ventre, gardien d'un tout articulé, complexe, ancré dans une minutie impressionnante.
Le plexus, entre l'air et le sang, entre la naissance des mots au sens propre comme au figuré.
Puis la nuque. A l'arrière du crâne. Juste la ou un millier de chardons ardents éclataient d'un seul.

Les sept origines.
De loin les sept meilleurs manières de boucler profondément la violence contenue d'un feu dévorant.


Au delà du corps, l’esprit. Tourné, attentif. Patient, observateur d'une litanie aux accents connus.
Le cœur a ses raisons que l'esprit ignore, l'esprit a ses méandres que le cœur seul traverserait sans hésiter. Loin donc, loin de ce corps au supplice silencieux d'une petite mort sensorielle.

Mon premier tourne autour des rythmes, mon second est un fondement, mon troisième brille plus qu'aucune lumière, mon tout n'est pas une énigme mais bel et bien la raison de tout ce déferlement de puissance. C'est un sourire, et quelque part bien plus que ça.

Mais c'est un sourire que ses yeux voient, pour qui son cœur se serre. C'est un sourire doux, si beau et entier, tellement chargé, de tendresse, de pardon, qu'on en oublierait la perle de sang qui s'évade de ces lèvres fermées. C'est un sourire qui englobe le monde, et le soleil daignant rendre ce qu'il doit s'efforce de laisser ses derniers rayons rosées, vaporeux, caresser un visage anonyme.

Ces muscles en tension a la limite de la rupture... Pâle métaphore qu'est la réalité face au souvenir.
Blessé, mais conscient, englobant non le monde mais celle qui sourit, Draven hoquette d'horreur muette. Effaré, écartelé sur place par les ombres qui tentent de l'arracher a son étreinte. Une vie, une main qu'il fixe, qui s’élève pour effacer sur sa joue la trace que cette larme a laissée dans la poussière qui macule son visage figé.

L'instant l'est lui aussi, Solennel. Le tumulte général l'espace d'un instant laisse sa place au crépitement du feu qui ne cesse de se répandre. La prise de conscience, l'effroi, la douleur, la peur et le feu, tout transite lentement se nourrissant du bois sec comme des chairs du vivant. Le cœur s'arrête...

"Hyrr" reprend le dessus.

Alors le peau tendre de son pouce se coupe sur le fil tranchant d'une lame.
Alors Hartmann se met a vociférer des mots englués en incompréhensibles.
En ouvrant les yeux, la douleur, la fontaine et le vieux lavoir, les visages, le sourire, tout disparait.

En proie a un léger tremblement qu'il jugule en clignant des yeux a nouveau, Draven relève la tête.
Expression reconstituée d'un faciès de marbre que seul la sueur ruisselante dans son dos saurait trahir.
En respirant calmement, le jeune homme reprend pied complétement, retrouvant les sensations qui l'ont un temps désertée. Dans ce qu'il voit a présent, nul trace de sourire, seules les cicatrices, les sept marques grosses comme le poing continuent d'attiser faiblement le feu qui s'endort, en sourdine, parqué, complétement inerte et pourtant si présent.

De la vient sa première pensée cohérente. Et aussi vite qu'il sait s'évanouir en lui même revient la sensation du métal froid dans sa poche. Ses doigts caressent sans cesse la coulée d'un liquide tiédie par le froid de l'acier qui se coagule peu a peu. Le regard fixe, la perception d'un léger courant d'air et d'un parfum féminin familier déclenche a nouveau un sourire.

Difficile celui-ci, forcé de passer outre ces mâchoires douloureuses.
Le gout du sang dans sa bouche de s'être mordu les joues si fort. Le gout du sang et du regret.
Contrairement a Yiwang qu'il entend se tourner sur sa chaise, Draven ne bouge pas. Pour l'instant, l'inconvenant du réel visuel le pousse a lâcher la bride de sa curiosité. Ou plutôt a promener sa main entre ses cheveux pour venir du bout des doigts effleurer la peau boursouflée de la marque brulante sur sa nuque. Le contact est effrayant, presque autant que le fil tenu de volonté diffus qui dévastait sa logique pour laisser place a l'intime.

La mer en elle seule était une raison suffisante.
En temps normal, on prend goût par soi-même, parfois, on devient le réceptacle vivant des espoirs et des besoins soufflés trop vite.
Le roulis qu'il semblait être le seul a ressentir le berçait, lui suggérait a nouveau de se laisser aller mais sans cet étalage abscons et grossier, sans sauter les étapes. Bien que tentante fut l'offre, en se redressant, en reprenant sa stature, il la refusa dans son entier.

La peur de souffrir... non
Celle de revoir encore et toujours... peut être
L'appel de ses devoirs a la réalité qu'il avait choisit, plus que tout autre était la base solide de sa résolution.
Sa logique, son fait.

Craquelé comme un ancêtre, il entrapercevait a présent les bribes de phrases échangés. La jeune femme du port était comme il l'avait deviné montée a bord. Passible d'une peine terrible selon l'humeur du lieutenant, il continuait d'arborer son rictus devant cette scène maitresse pour la suite de quelqu'un mais qui lui apparaissait si loin ... de justement, la réalité.


On a parfois une bonne raison de renoncer a ses pouvoirs, mais on en possède rarement deux.*

[Conseiller du Feu]

Alice, Draven, Shen et Yiwang

*De tous ces tourments et échanges plus ou moins autorisés de matériel, Hartman ne remarque pas grand chose. Et oui, toute son attention est consacrée à la jeune fille qui se trouve devant lui, et qu'il se souvient avoir vu sur le port. Le Lieutenant est confronté face à un énorme dilemme.*

Où est-ce que vous me dites que vous l'avez trouvée ?.
-A l'intérieur d'une des caisses de matériel, mon Lieutenant.
-Mmmh...

*Perdu dans ses pensées, Hartman ne fais plus vraiment attention à aucun d'entre vous. Ce n'est pas le cas des hommes encadrant Alice, les deux jeunes recrues vous regardent assez... étrangement. Un mélange de dédain, d'envie et d'indifférence. Soudain, le Lieutenant se retourne vers ses trois hommes (vous trois, donc).*

Premier test pratique ! Qu'est ce que vous feriez dans une telle situation ?

*Puis, après avoir entendu les différentes réponses, il se retourne vers Alice.*

Et donc, qu'est ce que vous nous faisiez à l'intérieur d'une de nos caisses ?

*On dirait pas, comme ça, mais c'est qu'il est capable d'être sérieux le Lieutenant.*

Edit de Pix: La mort ou Tchitchi ?
Edit Syd : Qui sait !

[Micky]

#-A l'intérieur d'une des caisses de matériel, mon Lieutenant.#


* Retourné au réel, le jeune homme se permit la légèreté d'un sourire, puis de se tourner légèrement pour voir ou en était la consistance de la jeune femme un peu trop curieuse. Adaptable a l’extrême, Draven ne faisait que peu de loi de ces événements décousus. Pour l'instant, loin de lui apparaitre dans une logique productive, il les laissaient couler sur lui, persuadé d'en trouver le sens plus tard, si sens il y avait au delà du remord et de la nostalgie. Ainsi quand il croisa le regard peu amène des deux gardes qui les dévisageaient sans s'en cacher ne changea t'il pas d’expression.

Au contraire, son sourire s'élargit, dévoilant un peu ses dents, renforçant l'angle fermé de sa mâchoire, faisant presque oublier ses yeux, et ce regard carnassier qui pâmait son visage d'une touche d'amusement plus violent que nécessaire.

Sans s'attarder il revint a Hartmann tout a nouveau lui-même qui leur posait effectivement un problème amusant.*

#Premier test pratique ! Qu'est ce que vous feriez dans une telle situation ?#


*L'officier avait quitté son indolence et semblait vraiment préoccupé par le problème.
La ou il aurait dut attendre que chacun se soit exprimé pour réagir dans la ligne de ce qu'on pouvait attendre de lui. Il ne voulut pas lâcher son instinct qui lui dictait qu'en tant qu'électron libre lui aussi a la base, il pouvait peut être mettre son grain de sel dans la situation. Ainsi prit t'il la parole en premier sans presque même prendre le temps de réfléchir.*




Si ce qu'elle risque d'avoir vu et entendu compromet notre sécurité a tous alors je suis pour l’exécution sommaire.
La maintenir en captivité serait une solution, mais si c'est effectivement un danger, je préfère l'avoir a marcher devant moi que sur mes talons.

En ça, mon père m'a toujours appris que quelque soit la qualité d'un outil, son origine, neuf ou ancien. Dans la mesure ou on peut en faire une bonne utilisation, il ne faut pas s'en priver.


*Donner son avis, sans ne rien avouer, ni leur but, ni le fait qu'ils partiraient du bateau. Hartmann testait aussi leurs capacités a s'exprimer sans donner d'informations. Un avis vague ou il sous entendait qu'il fallait voir les opportunités partout mais ou il le laissait au final seul maitre des conclusions a en tirer tout en émettant son avis qui n'était qu'une suggestion, l'inverse l'aurait engagé d'un bord ou de l'autre.

Rester sur le fil du funambule vous donnait autant de chances de chuter que de se rattraper pour ceux qui en avaient l'adresse.*

[Nefken]

Premier test pratique ! Qu'est ce que vous feriez dans une telle situation ?

*Yiwang n'entendit plus rien après cette phrase. Le lieutenant essayait bien évidemment de tester les nouvelles recrues, surtout au point de vue de la sanction que méritait l'acte de la jeune fille. La proposition de Draven parvint à ses oreille de façon floue, grave, comme sis Yiwang était dans un rêve qui était interrompu et dont on ne connaissait pas la fin. Vous savez, cette impression, une voix plus grave, indistincte, certains mots qui résonnent plus que d'autres. En l’occurrence, cette fois-ci ce fut "Exécution" Qui résonna longtemps dans sa tête. Il ne fit, de part ce fait pas attention à la suite de la proposition, qui était pourtant plus clémente.*

*Il avait besoin de réfléchir pour déterminer le sort de la demoiselle. C'est pourquoi il étudia la situation. Ses yeux se posèrent sur le lieutenant : Homme sérieux, militaire qui plus est. Puis il se tourna vers la jeune fille, arborant toujours son magnifique sourire. Il examina ensuite la pièce : ils étaient dans une sorte de bureau sur un bateau, la cabine principale. Lequel bateau en partance pour une destination louche. Cependant, il n'y avait dans cette cabine, aucun élément permettant de déterminer la destination, ni le but de la mission. Il était certain que ces preuves n'étaient pas à portée. Lui-même avait appris le but de la mission quelques minutes auparavant. Ainsi, Yiwang était certain que la jeune fille ne savait rien du contenu de la mission.*

Il réfléchit encore. Il avait entendu "Maître de l'eau". Or, ils étaient sur un bateau. Garder la jeune fille à bord était exclu, si on la retenait prisonnière, elle pourrait user de sa maîtrise, ce que personne ne souhaitait. Exécution ? Yiwang ne pouvait s'y résoudre, c'était immoral dans une telle situation (même s'il ne doutait pas que ça ne poserait pas de problème aux militaires). Alors, quoi ? Le lieutenant semblait impatient d'entendre une autre réponse. Une autre solution était de faire demi tour pour remettre la jeune fille aux autorités de la Nation du Feu, mais cela ralentirait l'accomplissement de la mission.*

*Décidément, le problème était loin d'être facile à résoudre. Il pensa à une autre option, une sorte de compromis, même s'il n'était pas sans risque pour une partie comme pour l'autre. Le fameux coup de la planche. La jeune fille maîtrisait l'eau, elle n'aurait aucun mal à rejoindre un côte, et encore une fois, elle ne savait rien de la mission. Elle risquait par contre de faire de mauvaises rencontres. Le risque pour les militaires était que la jeune fille suive la bateau à distance afin d'en découvrir plus, car il était évident qu'elle souhaitait découvrir le fin mot de l'histoire.*

Ils ne voudront jamais qu'elle découvre des informations supplémentaires sur la mission, même si elle est de la Nation du Feu comme elle le prétend. L'emprisonnement est la meilleure solution si elle n'est pas un maître de l'eau très puissant. Mais je penche plus pour la renvoyer, elle n'a rien vu, allez...

*Le silence régnait depuis quelques minutes à présent, Yiwang le brisa.*

Euh, j'ai une proposition... Je crois.

*Le visage du lieutenant montra une pointe de curiosité et d'impatience.*

Est-ce qu'on ne pourrait pas la, euh... Jeter à l'eau, enfin, la forcer à quitter le navire je veux dire... Je pensais à ça parce qu'elle ne sait rien et la garder sur le bateau peut représenter un certain risque, vis-à-vis de sa maîtrise de l'eau. Quant à l'éxécution, comment pourrait-on de sang froid abattre quelqu'un avec un aussi joli sour... Euh

*Yiwang s'était retourné pour prononcer sa dernière phrase, et, lorsqu'il remarqua que la jeune fille le regardait, il devint cramoisi et eut trop de difficulté pour prononcer les derniers mots qui se perdirent dans le fond de sa gorge.*

*Il se tourna de nouveau vers son supérieur, le teint rosé, et soutint le regard perçant fixé sur lui quelques secondes seulement, avant de détourner le regard. Comme s'il regrettait d'avoir ouvert la bouche.*

Je... Voilà... Non ?

[Shurat]

*Une intruse, qui maitrise l'eau en plus, c'était intéressant, dangereux mais intéressant*

Si je peux me permettre, dit il en regardant le sergent, cette jeune femme ne va pas pouvoir aller loin elle s'épuisera avant d'atteindre un quelconque rivage.

*Shen se tourne vers Draven*

Certes il serait simple, facile, et expéditif de la tuer.

*Son regard se reporte sur le sergent*

Nous pouvons toujours l'amener avec nous, ces compétences pourrait nous être utile, des fois qu'il y ait des blessés. Et si elle devient trop gênante nous pourrons toujours la tuer, personne n'en saura rien.

*Il se rapproche de la jeune femme et se baisse légèrement de façon à ce que ses yeux se situe pile en face de ceux de la jeune femme, son nez presque collez au sien.*

Et puis si elle est une citoyenne du feu elle se fera un plaisir d'aider la nation en tant que bonne citoyenne qu'elle est!

*Il se fendit d'un sourire*