L'ile perdue

[Jolokia]

*Jolokia ne comprit rien à ce que disaient les autochtones. A ce moment précis, le narrateur s'interroge de la teneur de la situation et sur la malchance de Jolokia. En effet dans un monde où en 10000 ans, tout le monde parle le même langage qui n'a jamais évolué pendant toute cette période alors que tout le monde sait qu'une langue est censée évoluer. Et que des barrières comme les nations n'empêchent guère les hommes de parler tous la même langue... Il a fallu que Jolokia tombe sur la poignée de clampins qui parlent pas la langue.

Le Sage du Feu soupire, il n'avait guère de temps à perdre avec ça.*

-Je ne comprends rien à votre charabia.

*Il se lève et rabat son vêtement contre lui.*

-Je ne suis guère d'humeur à être enfermé aujourd'hui messieurs. Il est encore temps pour vous de corriger votre erreur. Ma quête n'entend nul retardement.

[Esprit des Vents]

Un des indigènes regarde Jolokia d'un air pas content du tout.

- Doudoudoum. Gabouzi minou !

Un deuxième lui prend l'épaule comme pour le calmer.

- Golobo. Akécé chéché ?

Le deuxième sourit en regardant Jolokia.

- Chéché makécé.

[Jolokia]

*Jolokia soupire. Il semblerait qu'il n'arriverait vraiment pas à se faire entendre des ces indigènes. Il ferme les yeux prend de longues inspirations. Il avait failli s'emporter mais il ne devait pas.*

Ce serait trop dangereux pour le moment.

*En effet, si sa première idée avait été d'attaquer les indigènes. Il ne savait toujours pas où il était et il avait toujours besoin des fils de l'air pour progresser. Il ne savait pas comment manier un bison de l'air. Hors, si sa survie était assurée si Jolokia décide de prendre les armes. Il ne pouvait s'assurer de la survie de ses compagnons de route. Il ne pouvait pas risquer leur vie tant qu'il en aurait besoin.

Avant d'agîr, il était vital de savoir ce que les indigènes attendaient de lui ou qu'il puisse s'assurer qu'il pourrait sauver les nomades et leur bison.

Aussi il décide de sourire aux indigènes.*

-Puisque vous ne pouvez me comprendre. Je ne m'égosillerais pas.

*Il s'installe en position du lotus et ferme les yeux, à l'affut de ce qui allait se passer.*

Le mieux est encore d'attendre et de voir si ces gens sont agressifs. Ce serait dommage de déclencher des heurts sur un simple malentendu.

[Esprit des Vents]

Les indigènes se regardent entre eux d'un air lassé.

- Les gens de la ville sont vraiment ennuyants.

- Ils n'ont aucun sens de l'humour.

- Et ils se prennent trop de haut.

[Jolokia]

*Les yeux de Jolokia se réouvrent quand les indigènes montrent finalement une aptitude à communiquer qui est bien plus du goût du sage du feu. Sans attendre un instant, il reste dans sa position mais reprend la parole.*

-Que faisons-nous ici ? Où sont les fils de l'air qui m'escortaient ? Que comptez-vous faire de nous ?

*Le ton de la voix était posé, il était inutile de s'énerver. Jolokia voulait juste savoir à quoi s'en tenir avec ces sauvages, mis à part leur sens de l'humour douteux.*

[Esprit des Vents]

L'indigène de droite se frotte sa canine.

- On en a manger un. Il parlait trop. Le deuxième est plutôt calme et un peu trop vieux. On sait pas encore ce qu'on va faire de lui.

Il se tapote le menton.

- Mais maintenant, on se demande ce qu'on va faire de toi en faite... T'as quel âge ?

[Jolokia]

Des cannibales ?!

*Qui ont bouffé l'un des moines chargés de mener Jolokia vers le repère des dragons... Jolokia était en danger et le vieux moine restant également... Cependant, rien ne voulait dire que c'était vrai. Les sauvages avaient montré l'humour douteux dont ils étaient capable de déployer. Avec un peu de chance, ils tentaient seulement d'intimider le sage pour s'amuser ou pour soutirer quelque chose. Si tel était le cas, ils étaient pathétiques. S'ils disaient la vérité, ils étaient dangereux et méritaient la mort.

Dans tous les cas, Jolokia ne pouvait pas rester inactif. Si ces gens étaient dangereux, il fallait tuer toute initiative dans l'oeuf.

Prenant une longue inspiration, il la bloque puis souffle tout doucement. Il répète l'opération une seconde fois et bloque plus longtemps. Quand il relâche la pression, Les barreaux de sa cage en bois s'enflamme offrant un rideau de flamme protecteur au maitre de feu et potentiellement intimidant. Les flammes étaient directement contrôlées par Jolokia.

Jolokia ne souriait plus et ne rigolait plus. Il fixe d'un air neutre celui qui lui semble être le chef du groupe.*

-Je ne rigole plus maintenant. Vous allez me laisser sortir d'ici, ainsi que les nomades de l'air qui m'accompagnent. Sinon je vous jure que je réduirais ce village en cendre. Je serais sans pitié.

*Les flammes s'intensifient légèrement pour montrer qu'il ne rigolait vraiment plus et que toute tentative de contrer Jolokia ou de jouer au malin se fera à leur risque et péril.*

[Esprit des Vents]

Les indigènes reculent par surprise et deux tombent sur les fesses. Le dernier encore debout secoue ses bras en avant pour calmer Jolokia.

- Du calme du calme. Ils sont pas loin. Calmez-vous d'abord. Et je vous y amène.

[Jolokia]

*Jolokia sourit, il n'était tombé que sur des petits farceurs sans défense. Un ramassis d'idiot... Mais il ne méritait pas la mort... Pas tout de suite. Les flammes de Jolokia se résorbent toute seule alors que le sage se redresse.*

-Je vous rassure, je suis très calme. Faites-moi sortir à présent, j'aimerais reprendre la route au plus vite.

*Son sourire disparait et il regarde celui qui lui semble être le chef du groupe et il le fixe.*

-Vous l'aurez compris. Je suis à court de patience.

[Esprit des Vents]

Alors que les indigènes mènent Jolokia vers les moines, le Sage du Feu sent une piqûre dans sa nuque. Puis il perd connaissance.
Au moment où il émerge, il se sent humide. Ses mains sont ligoté dans son dos. En ouvrant les yeux, il peut se rendre compte qu'il est immergé dans un trou rempli d'eau. L'eau arrive jusqu'à son cou. Quatre indigènes tiennent des sarbacanes, prêt à le mitrailler au moindre faux geste.
Un papy s'approche de lui.

- Bon. Il va falloir apprendre à se calmer. On ne crame pas les choses comme ça ici. Comportez-vous en personne civilisée bon sang !

Il s'assoit en tailleur face à Jolokia.

- Que nous-voulez vous ?