Étendues du Royaume de la Terre

[Houka]

- Si je devais tuer toutes les personnes jalouses de ce que j'ai, la capitale serait déserte.

Il sourit un peu plus et hausse les épaules.

- Qu'il évacue sa frustration comme bon lui semble, j'apprend a ne plus m'en soucier. Tant qu'il ne met pas en péril nos projets, il peut bien naïvement espérer me déstabiliser.

Masho peut réaliser que la tentative de Tisho pour faire réaliser au noblion ses fausses croyances et son ignorance n'a eut que l'effet inverse.

- Quand nous aurons nos tenues, nous irons voir s'il ne faut pas réserver pour le trajet en train et pour la suite de la journée, j'espère trouver quelque chose d'intéressant...

Sous entendu de l'alcool et des gonzesses.

[Conteur de la Terre]

*Masho incline la tête, et, sur ces entrefaites, ils arrivent à une boutique de tailleur. Tisho s'entretien déjà avec le marchand pour expliquer ce dont ils ont besoin. L'homme joint les mains et leur présente une suite de tenues.*

*Si Masho et Tisho semblent se moquer de la qualité de ces vêtements, il va certainement en aller tout autrement pour Houka.*

[Houka]

Il arque naturellement un sourcil et recule le visage dans un geste de dégoût que ceux qui connaissent sa très chère mère peuvent reconnaître. Il se reprend rapidement, esquisse un sourire faussement ravi et entame une série de politesses avec le vendeur comme si de rien n'était tout en tentant d'obtenir les vêtements les moins moches possibles et qui peuvent s'accorder un minimum, ce qui n'est pas chose aisée.

Rien n'est a son gout. Absolument rien, il ne pensait même pas ça possible, il va devoir faire avec. Il se promet qu'une fois dans une ville un peu plus intéressante il foncera s'acheter des trucs un peu plus... Dignes de lui. Il fera avec ces loques moches le temps qu'il faudra.

[Conteur de la Terre]

*Du côté de Tisho, tout semble bien se passer. Masho, lui, semble avoir davantage de mal à trouver des vêtements adaptés à sa taille et à sa carrure.

Finalement, tout le monde trouve de quoi s'habiller. Ils peuvent donc rentrer à l'auberge pour se changer. Ceci étant fait, Houka peut rapidement se rendre compte d'une chose horrible.

Ces horreurs, en plus d'être laides, grattent.*

[Houka]

Il déteste vraiment le tournant qu'a prit sa vie... Il remet ses vêtements qu'il avait empruntés a Masho et jette la tenue achetée sur le lit dans un élan de rage élégant.

- Il faut aller voir cet arnaqueur ! Ses tenues sont insupportables, personne n'accepterait décemment de porter ça ! Est-ce que je suis le seul a avoir été enflé sur le modèle?!

Il dit ça parce qu'il réalise qu'eux n'ont pas l'air d'avoir de quoi se plaindre. Il inspire, semble se calmer un peu mais son regard brille d'une colère calme.

- Je vais aller lui dire deux mots a ce vendeur de pacotille.

Il s'approche de la porte d'un pas déterminé après avoir reprit la tenue entre ses mains.

[Conteur de la Terre]

*Tisho saisit Houka à l'épaule.*

-Non.

*Masho prend la parole.*

-Mais enfin, c'est quoi le problème avec ces tenues ? Elles sont très bien !

*Tisho ricane.*

-Laisse, Masho, il fait certainement encore sa Princesse.

*Il revient vers Houka avec un sourire cruel et un regard froid.*

-N'est-ce pas ?

[Houka]

- Ils grattent, voilà le problème.

Il plante son regard dans celui de Tisho.

- Je n'ai jamais de ma vie vu de vêtements avec une qualité aussi déplorable, que leur style soit du plus mauvais goût, qu'importe, mais ils sont désagréables a porter et je doute que ce ne soit pas une erreur.

Il ne peut pas croire que c'est "normal", a quel moment ça peut l'être?!

- Vous avez du avoir de la chance avec vos tenues, mais je refuse que l'on me vende un produit défectueux, je vais donc aller régler ce problème et lui apprendre a vérifier sa marchandise avant d'oser la vendre.

[Conteur de la Terre]

*Tisho barre le chemin à Houka.*

-Vous n'irez nulle part.

*Derrière Houka, Masho reprend la parole.*

-Ils grattent tous. C'est la matière qui fait ça. C'est de la laine bouillie. Ce sont les tenues des paysans de la région. Les nôtres sont aussi comme ça.

*Pour preuve, il s'approche de Houka et l'invite à toucher sa manche.*

[Houka]

Il soupire et, persuadé d'avoir raison, attrape la manche de Masho entre ses mains avant d'écarquille les yeux.

- C'est une blague...?

Il la lâche et attrape le bras de Tisho sans crier garde pour vérifier que ce soit le même là aussi avant d'affiche une expression de pure incompréhension.

- Mais comment la population peut accepter ça? Pourquoi ils n'ont toujours pas fait comprendre a ces vendeurs qu'il fallait qu'ils changent leur matériel et leurs technique?

Il saisit son menton entre ses mains, se parlant a lui-même.

- Le royaume de la terre est vraiment un royaume de barbares d'un autre âge...

[Conteur de la Terre]

*Masho soupire.*

-Parce que c'est la seule matière que les gens d'ici peuvent s'offrir.

*Tisho grogne d'agacement en frottant la zone de son bras que Houak vient de saisir impétueusement.*

-Est ce que vous avez la moindre idée du salaire journalier d'un paysan ? Vous savez, celui qui produit la nourriture que vous mangez ?