Le Centre-ville

[Daisuke]

-222-

Après avoir perdu profité toute la journée en blabla administratif, Amarok se rend au commissariat (c'est la caserne en gros) pour la suite des réjouissances : encore plus d'attente et d'administratif !
Mais cette fois c'est pour du concret. Il tient à mettre toutes les chances de son côté pour arriver à remettre la main sur le sabre de Lyanna, peu importe s'il faut faire la queue ou pendant des heures ou réexpliquer sa mésaventure trente-six fois.
Il trouve le bâtiment sans problème (faut dire, c'est grand et plutôt connu). Reste à savoir s'il est encore ouvert au public à cette heure avancée.

[Le Tribun]

DAIDAI

*Le commissariat est toujours ouvert. Il est ouvert en permanence.

Amarok y entre pour faire son dépôt de plainte.

Ici aussi on va éllipser parce que ce RP est sans réel intérêt. Ni pour le joueur ni pour le MJ.

Amarok rentre dans une nouvelle et très lourde machine administrative où il est invité à remplir des documents, faire des témoignages, etc...

Heureusement qu'il est déterminé. De plus, en raison de l'heure et du faible intérêt de la plainte, les policiers ne sont ni très agréables, ni très motivés.

Sa plainte remplie, on lui demande d'attendre le temps qu'ils fouillent leurs bases de données sur les objets saisis au cours de perquisitions récentes. Après une heure, un agent revient, et annonce que les recherches ont été infructueuses.

Il est alors 3 heures du matin. Amarok est crevé et d'une humeur massacrante. N'importe qui serait à bout de nerfs après les 24 heures de pure emmerdement que le pêcheur vient de subir.*

[Daisuke]

-223-

Amarok sort du commissariat en se retenant de claquer la porte.
Autant le premier policier l'a retenu pour son bien, pour qu'il s'occupe d'abord de sa santé, autant cette journée aura été une suite indescriptible d'emmerdes et de perte de temps.
Peut-être que les policiers ont fait de leur mieux pour être professionnels. Ils doivent probablement avoir des dizaines de cas comme le sien par jour, et l'heure avancée n'a en rien aidé, mais il n'empêche qu'ils n'ont pas paru très passionnés par son cas.
Il se retrouve donc sur le trottoir, en pleine nuit, sans un seul sou en poche (du moins pas lui appartenant en propre) et sans aucun "ami" qui pourrait l'aider ou le conseiller, les autorités compétentes se fichant de lui comme de leur première paire de chaussures.
Il serre les poings, lève la tête, ferme les yeux et respire plusieurs fois profondément pour tenter de se calmer, parce que sinon il risque de foutre un coup de poing au mur le plus proche.
Nous savons très bien qui des deux gagnerait.

Fais chier ! Ville de merde !

Et le pire dans tout ça c'est que, pour une fois depuis bien longtemps, il ne peut même pas mettre ça sur le dos de la maîtrise.
Les trois bandits l'ont tout simplement assommé. Comme s'il n'était qu'une vulgaire mouche sur leur chemin. Non pas qu'il s'imaginait pouvoir lutter comme Azaruk ou Lyanna, seul contre trois...mais son amour propre en a pris un coup.
Il n'a même pas été capable de tenir cinq foutues secondes ! Ni de vraiment en blesser un seul, même légèrement !

Tu parles d'un combattant...mis au tapis par de vulgaires malfrats de rues. Tout ce temps passé à essayer d'apprendre à se défendre, pour ne pas être complètement démuni lors du voyage...à quoi ça a servi hein ?!?!

Il s'en sortait pourtant assez bien...dans un duel où son adversaire respectait les règles d'engagement. Ce que, de toute évidence, personne dans le "vrai monde" ne fait.
Il a l'impression de n'avoir été qu'un enfant, fier de lui parce qu'il a appris par quel bout tenir son épée en bois, se croyant capable de défier le monde entier.
La réalité l'aura plus d'une fois rattrapé. Il faut des années et des années d'entraînement intensif pour arriver à se battre comme Lyanna. Il faut y vouer sa vie entière, ses jours comme ses nuits.
Et même après ça...il reste toujours le problème des maîtres. Les guerriers capables de lutter à armes égales ou de l'emporter contre l'un ou l'autre des maîtres des éléments doivent se compter sur les doigts d'une main.

Je suis un abruti.

C'est dit sans aucune colère. Un simple état de fait teinté d'amertume. Un mur de réalisme pris en pleine figure.
Puis il se met en quête d'un hôtel pour y dépenser l'argent gracieusement donné par l'Ambassade, s'écrouler sur un lit et oublier le monde un instant.

[Le Tribun]

DAIDAI

*Le problème, c'est que...

A trois heures du matin, tous les hôtels sont fermés et n'acceptent plus de nouveaux clients. Les réceptions des hôtels abordables pour Amarok sont fermées.

Lol.

Amarok va devoir passer la fin de sa nuit dans la rue.

Heureusement qu'on est à seulement trois heures de la réouverture des réceptions.

Heureusement, maintenant, il ne peut plus être volé, vu qu'il n'a plus rien.

Lol².

Enfin, sauf l'argent qu'on lui a donné à l'Ambassade pour passer la nuit à l'hôtel...*

[Daisuke]

-224-

Les policiers ont tellement fait traîner les choses que, bien évidemment, il n'y a plus rien d'ouvert.
Après être passé devant plusieurs devantures aussi closes les unes que les autres, Amarok se remet à bouillonner intérieurement.

Mais bien sûr !

De colère, il flanque un coup de pied dans la poubelle la plus proche.
On dirait bien qu'il va lui falloir rester dehors jusqu'à ce que le jour se lève. De préférence en essayant d'éviter une énième mauvaise rencontre. Au moins, il sait à présent qu'il faut éviter le parc.
Les mains fourrées dans ses poches, il se met en route au hasard, restant le long des avenues éclairées, résolu à rester éveillé jusqu'à ce que les hôtels ouvrent leur porte au petit matin.

Sauf que c'est plus facile à dire qu'à faire. Depuis son agression il n'a pour ainsi dire pas fermé l’œil, et une fois l'adrénaline retombée, il peine de plus en plus à lutter contre le sommeil.
La tête tombant de fatigue, le regard perdu dans les brumes, il évite de justesse une rencontre avec un lampadaire. Pour mieux se prendre le mur juste à côté.

Merde...

Même ses râleries ne semblent plus avoir autant de conviction qu'avant. Alors il reste là, face au mur, les deux mains posées dessus, dans une tentative pour tenir en équilibre.
Mais inévitablement ses yeux se ferment et son front se rapproche pour embrasser petit à petit les briques.

N...pas...

[Riyu]

Je tiens la main de maman affectueusement, la tête baissée.

Moi aussi... avant de revenir ici pour la deuxième fois, j'avais beaucoup de courage... maintenant, j'ai peur de perdre encore ma maman... tu crois qu'on peut en parler à Koda et Huan ?

[Le Tribun]

DAIDAI

*Amarok s'évanouit.*

***

*Lorsqu'il reprend connaissance, il se sent léché au visage par un animal. Qui se révèle bien vite être un chien-panda.*

-Charles-Baudouin ! On ne lèche pas les clochards alcooliques ! C'est sale !

*Fait une voix féminine outrée au-dessus du pêcheur.*

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RIYU

-Je connais Koda et Huan. Ils vont me conseiller la solution la plus prudente. C'est à dire, vous emmener Itok et toi en sécurité et laisser la police faire son travail. Ah ! Je ne sais plus que faire.

*Akida a l'air complètement perdue et en détresse.*

[Riyu]

Jusqu'à maintenant, je me retenais de pleurer pour rester courageuse, mais là ça devient compliqué. Je ne sais pas quoi faire non plus, je torture mes doigts entre eux, anxieuse, je regarde partout, le visage inquiet. Voir maman en stress me crispe encore plus. Qu'Est-ce que je dois répondre ???

Des larmes commencent à couler... J'avale difficilement... je ne peux pas demander conseil à Itok, il est trop souffrant... il ne reste que...

et mamie Saka ? lâchai-je la voix tremblante

[Daisuke]

-225-

Amarok émerge lentement du sommeil en sentant un truc chaud frotter contre sa joue. Le cri de crécerelle qui suit le fait sursauter et, dans la même seconde, il se rend compte qu'il se faisait lécher par un animal et qu'il se trouve sur le trottoir.
En demi crise de panique, il se redresse pour se mettre dos au mur et vérifie ses poches pour voir s'il s'est encore fait assommer et dépouiller.

[Le Tribun]

RIYU

*Akida secoue la tête.*

-Même chose. Que je dois vous ramener en sécurité.

*Le choix est entre les mains de la joueuse à présent: quitter Republic City et abandonner Leko pour mettre la famille en sécurité ou rester et affronter la mafia, quitte à mettre tout le monde en danger ?

A un moment, il faut faire un choix. Et ce moment est arrivé.*

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DAIDAI

*Amarok se relève comme il peut. Il est à nouveau nauséeux et perclus de courbatures. Il a froid et se met à éternuer. Ses mains se portent à ses poches et trouvent ses papiers d'identité et son argent.*

-Mais que fait la police ? La mendicité n'est-elle pas interdite dans cette rue ?

*Crie la femme, une grosse dondon vêtue de fourrures hors de prix.*