[Capitale]Le Quartier Résidentiel

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

*Amarok trouve une échoppe qui vend du poisson frit. Voilà qui devrait lui rappeler son cher chez lui !

Sinon, après son petit repas, il peut rejoindre la Place Centrale.*

[Houka]

[Précédent : Le Feu Intérieur]

Le chemin du retour avait été saupoudré d’une désagréable surprise, la place centrale avait déjà son petit lot de curieux et s’y déplacer n’avait pas été loin d'être un cauchemar, ces gens étaient définitivement trop excité au sujet de ce discours, ils étaient une plaie. Houka aurait souhaité faire un tour du coté du dojo pour voir ce qu’il en était mais si la curiosité était grande la flemme de devoir supporter ces personnes rassemblées tels des veaux était bien plus grand encore. Le seul endroit où il pourrait avoir un peu de calme un jour comme celui-ci, c'était chez lui, surtout qu'au vu de l'heure le paternel était sans doute déjà lui aussi non loin de cette masse grouillante et par conséquent indisponible pour un habituel sermon.

Ainsi, il était passé non loin de place, faisant en sorte de ne pas trop approcher l'épicentre, ce serait dommage de gâcher les doux souvenirs de la nuit passée. Finalement les portes de sa demeure se montrent enfin mais il hésite encore a les pousser. Et si il était encore là? Rien que l'idée de croiser son père lui offre un frisson glacé dans le dos. Un fin filet de sueur perle sur son front et il se décide enfin a poser le pied chez lui, son regard scrutant le salon dans l'espoir de n'y trouver personne mais un sursaut le prend en voyant une silhouette se tenir non loin des sofas. Un soupire de soulagement plus tard, il salue son frère dont les multiples reproches sur son comportement indigne d'aîné ne font que passer par une oreille pour plus vite ressortir par l'autre.

- Père est déjà sur la place?

Il a beau poser la question d'un air détaché, elle a tout son sens et son frère n'ignore pas la raison de cette interrogation.

- Ah et... Tu as entendu quelque chose sur l'incident du dojo?

Tout en se disant il se laisse tomber nonchalamment sur le sofa.

[Conseiller du Feu]

HOUKA

Houka trouve son frère au travail, comme d'habitude. Assis à son bureau, il lit des documents. Il ne lève même pas le regard quand son frère aîné entre ou pour lui répondre.*

-Père est au discours avec les autres Conseillers.

*...*

-Je ne sais rien de plus que ce qu'on a tous entendu. Les Conseillers en savent plus, bien sûr, mais tu connais Père et son attitude par rapport aux affaires d'Etat. Il n'en parle jamais, surtout à toi.

*Son ton se fait plus froid.*

-Tu n'étais pas à la maison hier soir. Père était furieux, il avait pour intention de te donner du travail. Il a envoyé un de nos serviteurs au Feu Intérieur. Autant te dire qu'il a des choses à te dire quand tu le reverras.

[Houka]

D'un haussement d'épaule il exprime sa déception face aux peu de nouvelles que peu lui donner son frère mais cette attitude se transforme rapidement dès que la discussion change de sujet. Bien sur que leur père ne lui dirait rien et si déjà cette affirmation lui donne froid dans le dos la suivante n'en est que plus violente. Désormais le teint blanc, il tourne le regard vers son frère qui, lui, ne semble pas vouloir lui en accorder le moindre.

- Me donner du travail?

S'il n'a aucune raison de cacher à son frère la crainte que leur paternel peut lui inspirer, il le tente malgré tout, en vain sans nul doute car sa voix se fait plus faible et tremblante. Son apparente confiance en soi vient de fondre comme neige au soleil. Il fallait bien entendu que son père ait un travail pour lui le jour où il décide d'aller passer la nuit ailleurs...

- Je n'ai pourtant pas croisé de serviteur là-bas...

Aucune raison de nier qu'il y était. Un serviteur... Est-ce qu'il avait pu voir cet échange entre la demoiselle et lui? Non, sans doute pas, après tout a ce moment là ils étaient dans un petit salon privé. Et si...? Si son père venait lui demander ce qu'était ce mot, qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir répondre? Il passe sa main dans sa nuque, se redressant, soudain incroyablement nerveux.

- Tu... Tu sais quel genre de travail il avait pour moi?

Il se mord la lèvre, il bafouille... Et son père n'est pas encore devant lui. Quel cauchemar, la douce nuit passée au feu intérieur est déjà si lointaine et les futurs compromises si son paternel décide de se mettre en travers de sa route en guise de punition... En espérant que la punition ne serait pas plus douloureuse encore.

[Conseiller du Feu]

HOUKA

*Le frère de Houka prend un certain plaisir sadique à voir son frère dans cet état. Après tout, il l'a quand même mérité !*

-Tu sais que père envoie de temps en temps des serviteurs surveiller tes agissements, non ? En tout cas, il nous a rapporté que tu passais la nuit avec une fille... Père était déçu, mais ça tu le sais déjà, lui qui rêve de te trouver une bonne épouse.

*...*

-Je ne sais pas précisément de quel genre de travail il s'agit, mais il me semble que c'est la négociation d'un contrat avec une autre grande famille commerçante. Il pensait que leur envoyer son fils aîné les honorerait.

*Le ton pris en fin de phrase indique que lui pense tout le contraire.*

[Houka]

Trouver une bonne épouse? A ces mots il soupire et se laisse tomber a nouveau dans le sofa. Il était encore au moins bon à ça, servir de mari a une riche demoiselle, mais savoir si être si inutile était une bonne ou une mauvaise choses... Il ferme les yeux et esquissa un très faible sourire, une bonne chose, réellement, moins il semblerait servir et moins on en lui demandera, il doit juste faire assez pour voir l'argent tomber entre ses mains régulièrement.

- Quel genre d'arnaque c'est? Même moi je sais qu'aucune épouse ne serait ravie d'avoir un mari comme moi, enfin, au moins la famille qui m'entoure vaut elle la peine...

Il ouvre les yeux et fixe le plafond, sa jambe ne cessant de trembler. Il a beau plaisanter, il a une fois de plus déçu son père, reste a savoir si il a dépassé les limites cette fois ou pas. Est-ce qu'il risque de se faire déshériter? Pour si peu peut-être pas... Quoi que l'accumulation. Il trouvera bien un moyen de faire croire à son père que c'est une mauvaise idée, quitte a passer par sa mère pour ça.

Il penche sa tête sur le coté et tourne les yeux vers son frère, un sourcil arqué. Ah, il ne cache même plus sa déception le cadet, il était bien plus mignon petit, avec des yeux remplis d'une admiration au combien mal placée.

- Quoi que tu en pense je reste doué quand il s'agit de discuter avec les autres, si ce n'est avec ma famille.

Il croise les bras derrière sa tête, savourant le calme, loin de la place. Reste a savoir combien de temps ce calme voudra bien durer... Il sera sans nul doute brisé bien avant le retour de son paternel. Il aurait aimé être plus serein pour ce moment mais le visage de son père le hante et les représailles pour sa nuit passée dehors le terrifient déjà.

- Je suis étonné que l'enfant parfait ne soit pas au discours... Tu as d'autres projets?

[Conseiller du Feu]

HOUKA

*Le frère de Houka soupire.*

-J'ai du travail. On me transmettra le contenu du discours en temps et en heure.
Et toi, tu as quelque chose à faire en attendant le retour de Père ?

[Houka]

Du travail? Si beaucoup auraient pensé que c'était une chance, Houka se sent un peu désolé pour son frère et cela se reflète dans ses yeux. Travailler... Quelle plaie, quelle plaie pour cette nation-ci.

- Tu me connais.

Cette réponse devrait suffire, bien sur qu'il n'a rien de prévu en attendant le retour de son père. Pas que ça lui déplairait au final, n'importe quelle excuse serait bonne pour fuir cette maison et la personne qui finirait par y revenir... Sans doute. Mais aujourd'hui rien n'est certain et Houka le sait.

[Conseiller du Feu]

HOUKA

-Et toi, pourquoi n'es-tu pas au discours ? Parce que tu me poses des questions mais tu ne semble pas très pro-actif pour te renseigner, mon cher Houka.

*Oui, ton frère est une pute.*

[Houka]

Il écarquille les yeux avant de glisser sa main devant ses lèvres et laisser un faible rire lui échapper.

- Moi? Au discours?

Il s'étire et penche la tête sur le dossier du divan pour observer son frère, l'air un rien amusé et plus détendu grâce a cette "blague" qui n'en était probablement pas une.

- Je suis étonné que tu n'y sois pas, cela ne veut pas dire que le discours m'intéresse. Cela te perturbe que je m'intéresse un peu a mon cadet?

Il se redresse d'un bond et s'approche finalement de son fraternel, plantant son regard dans le sien avec un sourire entre le tendre et le moqueur.

- Après tout je prend soin de savoir comment va celui qui fut mon premier admirateur. Tu étais bien plus mignon à l'époque... "Houkaaaa, grand frère!".

Il glisse ses mains sur ses propres hanches et prend une pose pas loin de la provocation sans pour autant perdre cette pointe de tendresse dans le regard.

- Je ne peux pas te blâmer pour avoir changer cela dit, celui qui a changé de nous deux c'est moi. Toi tu es toujours le même petit fils obéissant. A quand la crise d'adolescence? Ça te ferait du bien.