Le Centre-ville

[Le Tribun]

AYLA

*Ayla rentre donc et se dirige vers l'accueil où on lui demande ses papiers d'identité et le motif de sa venue. Quand on apprend que c'est une candidature spontanée, on lui propose de monter au premier étage, tourner à gauche et aller jusqu'à l'aile D et de patienter jusqu'à ce qu'on la demande.*

[HRP: Je peux juste avoir un rappel sur la tenue ?]

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YINGZI

*La journée commençait bien, cela faisait déjà une semaine que Yingzi était arrivé à Republic City et il l'avait complètement adopté la ville. Les titres des journaux parlaient principalement de la grande fête de Hosho qui symbolisaient la paix entre les Tribus de l'eau et la Nation du Feu. La seconde journée et les discours inauguraux devraient avoir lieu aujourd'hui. D'autres articles parlaient de réunion de crise au Palais de la ville et de négociation avec la cité d'Omashu. En effet, la Reine de la Terre était tombée il y a quelques jours et le Royaume de la Terre peinait à s'organiser. Le spectre d'une guerre civile s'étendant sur le Royaume, la Chancelière de Republic City avait déclaré être prête à tout pour aider leurs voisins et amis à traverser la tempête.
Sinon il y avait toujours le même type de petits articles sur les faits d'hiver, une prise d'otage avec la mort d'une mère de famille et un officier de police suspendu, une nouvelle avancée dans la recherche médical et surtout ce vieil artisan de 80 ans qui n'a jamais abandonné son premier amour, la culture de navet.*

[Ayla]

[HRP: Tirée à quatre épingles, hygiène nikel et donc chemise-pantalon classe en mode "je suis une femme et je suis sérieuse". En gros la nana qui pose ses ovaires sur la table du monde du travail.]



Assise sur une chaise un peu bancale, j'étais nerveuse. Ma jambe tressautait continuellement pour extérioriser mon stress. Mais bon il y avait de quoi tout de même. J'arrivais comme ça, citoyenne toute fraîche émoulue, en voulant entrer dans la police immédiatement c'est-à-dire le boulot que j'ai toujours voulu depuis que je suis arrivé dans la Grande Ville.

Mais pour qui je me prends? Je parie qu'ils demandent des qualités, une formation, tout un CV auquel je ne suffis pas.

C'était un peu mon état d'esprit en ce moment: la peur de ne pas être à la hauteur. Je voulais essayer de démarrer en trombe mais je me doutais que tout n'allait jamais aussi bien dans la vie. J'en avais fait l'expérience plusieurs fois d'ailleurs, mais une partie de moi voulait y croire. Aujourd'hui j'étais devenue citoyenne, c'était pas rien non? J'avais fait le premier pas vers un futur meilleur, normalement c'était le genre d'amorce qui amenait plus loin rapidement. En tout cas j'y croyais encore dur comme fer, bien que le doute m'assaille j'essayais de le combattre avec mes certitudes.

Allez, ça va bien se passer. J'ai les moyens d'y entrer, je n'ai rien de moins qu'une autre.

Je regardais mon paquet de clopes. J'avais vraiment envie d'en fumer une dès maintenant. Mais je le rangeait dans ma poche en secouant la tête avant d'inspirer un bon coup pour me relaxer.

Ce n'était pas le moment de se laisser aller.

[Yingzi]

Ai : ton meilleur Whisky.

Tandis que le précieux breuvage finit de s'écouler sous mes yeux, je lève mon verre afin de porter un toast.

A la santé de mes compatriotes qui s'apprêtent à remettre au goût du jour l'une de nos vieilles traditions : la guerre civile !

Je bois d'un coup sec : la bouteille me fait de l’œil, m'incitant à prendre une nouvelle gorgée... mais je fais signe à la maîtresse de ces lieux de l’éloigner de mon champ de vision : mon planning s’annonce chargé et je compte bien rester sobre.

Alors patronne comment vont les affaires ? Au vu du climat actuel j’aurais tendance à penser que la clientèle se fait plus nombreuse.

[Le Tribun]

AYLA

*Et paf, une femme toute aussi tirée à quatre épingle qu'elle débarque dans la pièce en la prenant à parti. Elle venait de finir avec celui qui la précédait et si elle le voulait bien, elles pourraient commencer.

Ayla fut menée dans un petit bureau où il faisait bien trop chaud pour cette période de l'année (milieu du printemps). L'atmosphère était étouffante et la fenêtre ouverte peinait à raffraichir le tout.

La femme s'assoit à son bureau et saisit un calepin avant d'inviter Ayla à s'asseoir en face d'elle.*

-Bien, puis-je connaître votre nom, prénom, date et lieu de naissance. Dans quel poste vous désirez entrer et vos motivations à venir vers nous ?

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YINGZI

*Ai sert donc le fils de la terre quand ce dernier veut trinquer à l'honneur de son ancienne nation.*

-Tu penses vraiment qu'ils vont finir en guerre civile là-bas ? Je pensais que l'affaire serait si grave.

*Elle fit une moue dubitative, c'était mignon les pécores qui s'essayaient à la politique. Puis elle fait disparaître la bouteille avant d'aller servir quelques clients. Yingzi peut siroter son verre tranquillement. A l'intérieur du bâtiment, il y a finalement que peu de client. 3 tables de deux dont une de quatre personnes. C'était plutôt tranquille pour cette heure de la journée. La patronne travaillait seule dans ces moments de calme.*

-La clientèle ? Oh ça va. On est dans un petit coin tranquille du centre-ville et la clientèle est fidèle. Je ne me fais pas de soucis, je rentre bien dans mes sous et je me fais pas non plus bousculer par un trop grand nombre de clients !

*Clame-t-elle en souriant, ce petit bar était rarement plein à rabord mais les gens qui venaient ici étaient souvent en quête de tranquilité et était prêt à payer le prix pour ça. C'était "authentique".*

-Et toi ? Qu'est ce que tu comptes faire à part me vider mes bouteilles ? Non pas que je n'apprécie pas ta compagnie. Mais en général, les étrangers qui arrivent ici sont toujours pleins de projets plein la tête.

[Ayla]

Pouf, envolée!

Ma pression était retombée aussitôt que celle en face de moi commençait à me poser des questions. C'était toujours pareil, j'avais un coup de stress avant de faire le premier pas mais une fois engagée j'étais parfaitement concentrée. Je répondis alors d'un ton posé à la femme en face de moi en omettant le fait que j'étais née dans le désert. Officiellement je venais d'Hai Oukoku alors pourquoi gâcher cela?

Les deux dernières questions étaient un peu plus complexes cela-dit.

-J'aspire à devenir inspectrice voire aller au-delà. En ce qui concerne mes motivations...

Je pris une pause rapide pour être sûre de ce que j'allais dire.

-J'ai un grand respect pour le travail qu'effectuent les forces de l'ordre. C'est une profession qui m'a constamment attirée depuis que je suis arrivée à Republic City pour la simple raison qu'en effet, j'aime l'ordre. Tous les jours je vois des gens travailler dur, participer à la grande cité et je sais qu'en m'engageant dans la police j'en ferais partie mieux que n'importe où ailleurs. Car la sécurité est un luxe que je veux pouvoir leur payer.

J'en avais encore d'autres comme ça mais ce que je disais résumait une partie de ma pensée. Je restais un poil frigide car c'est toujours difficile pour moi de me dérider. D'un autre côté, je pouvais passer pour sérieuse, c'était l'avantage.

[Le Tribun]

AYLA

*La femme sourit plus aimablement qu'il n'y parait.*

-C'est bien d'avoir de l'ambition jeune fille. Vous en aurez besoin.

*Elle repose les yeux sur son document, écris un peu et relève la tête.*

-Maitrisez-vous un élément ? Faites-vous du sport ? Pouvez-vous me détailler un peu plus votre parcours personnel. J'entends par là vos études et votre expérience professionnelle.

[Ayla]

Le sourire de la femme me faisait chaud au coeur. Je n'y voyais aucune sororité, mais plutôt la volonté que l'entretien se passe bien et c'était rassurant en un sens. Me fendant d'un sourire en coin à sa remarque, je répondais à ses questions suivantes:

-Je maîtrise la Terre et en ce qui concerne le sport, la maîtrise de la terre aide pas mal mais il m'arrive de faire de la course ou d'autres exercices parfois. Je tiens à donner un soin tout particulier à mon corps.
Pour mon parcours scolaire, j'ai suivi le cursus classique d'une jeune personne à Hai Oukoku, puis j'ai un peu travaillé là-bas avant de venir à Republic City et d'être employée d'usine.

Cette dernière partie concernant mon cursus n'était pas vraiment folichonne. Mais il fallait bien venir de quelque part pour commencer non?

[Le Tribun]

AYLA

*La femme note consciencieusement tout ce que lui indique la jeune postulante.*

-Au moins vous n'êtes pas une campagnarde.

*Ironise-t-elle avec un sourire complice avant de reprendre un air nettement plus sérieuse.*

-Avez-vous travaillé votre maitrise de la terre en autodidacte ou avez-vous rejoint une école particulière lors de votre séjour au Royaume de la Terre ?

[Ayla]

Je crus bon de sourire à la remarque sur les campagnards de mon examinatrice, mais la remarque me déplaisait néanmoins.

Ah, parce que là je suis juste au-dessus de la "campagnarde"? Eux c'est des péquenauds et ils vont se faire foutre en fait c'est ça? J'imagine que pour les peuples du désert c'est le même combat, tous des cons d'indigènes qui sont tout juste bons à bosser à la chaîne.

Voilà en gros ma pensée sur le sujet. J'étais d'un naturel calme mais il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas me dire. En tout cas si j'arrive à entrer dans la police et qu'un jour je deviens sa supérieure, elle va m'entendre.

Je maugréais intérieurement en restant impassible au niveau de mes traits, une des choses que je sais le mieux faire, puis j'enchaîne sur la question qu'elle me pose ensuite:

-Mes parents m'ont appris les bases et je me débrouille seule depuis. Je voulais prendre des cours pour m'améliorer plus rapidement mais je n'en ai pas eu les moyens jusque là.

[Le Tribun]

AYLA

*La femme hoche la tête aux précisions d'Ayla. Puis elle sort quelques feuilles de papier qu'elle tend à la jeune femme.*

-Et pour finir, vous allez passer au bureau d'à côté et remplir ces documents. Vous n'oublierez pas de laisser votre adresse au dos de la dernière feuille. Vous déposerez le tout en sortant et vous pourrez rentrer chez vous. Vous aurez une réponse d'ici deux jours à une semaine.

*Les feuilles et le stylo en main, Ayla pourra aller remplir les documents, dont je laisse à la joueuse la fantaisie de dire ce qu'il y a dedans. A savoir que c'était pour mieux connaître la personne qu'on veut engager. Donc on lui demandera pas ce qu'elle préfère comme fleur.*