La Toundra

[Iburi]

*Et moi j'emmerde la narration, comme ça on est quitte.

De son côté, Iburi continua d'ignorer superbement les loups même si il remarqua que Kisa avait compris là où il voulait en venir. Il garda un léger sourire sur les lèvres afin de démontrer qu'il venait avant tout en ami. En arriver aux poings serait une issue regrettable pour le petit Ermite. Il soupira néanmoins quand Kisa commença à parler encore de mort et de tout ce bordel.*

-Encore des morts et des meurtres ... Vous n'avez que ça à la bouche ma parole...

*Il se frotta le front en regardant le sol.*

-Oh je me doute pas que tu t'en ai bien sortie jusqu'à présent. T'es du genre dégourdie. Le problème c'est que Marashi, un mec pas bien grand et un peu con et du genre rancunier est allé chercher de l'aide auprès de Nauja. Tu dois pas connaître, c'est une vieille peau assez tenace aussi dans son genre. Et là, t'as une putain d'armada qui est prête à te mollester la tronche et t'es encore en convalescence.

*Iburi croise les bras.*

-Aussi dégourdie que tu es... Tu vas te faire défoncer ta tronche. Et honnêtement, ça me ferait chier que tu meurs. Et en plus, je sais que tu en emporteras d'autres avec toi. Et ça me ferait chier qu'ils meurent même si c'est un ramassis d'abruti.

*Iburi soupire à nouveau.*

-Voilà pourquoi je suis là. Pour essayer de voir si une issue pacifique est possible pour que cesse ces combats et ces morts. Quitte à ce que je doive vous coller des gnons et aux uns ... Et aux autres.

*Iburi commence à rire.*

-J'ai déjà commencer avec Marashi !

[MondayNight]

Depuis qu'il était arrivé en ville, Dario avait du revoir ses convictions à la baisse. Mais maintenant qu'il était sur un navire perdu en pleine mer, c'était d'autant plus vrai. Il n'y avait aucun moyen de faire la fine bouche sur la nourriture. La tablée semblait animée, cependant pas de la manière à laquelle il s'attendait.
Un soldat affirma que cette poursuite allait encore durer longtemps et que ça n'aurait jamais de fin. Ce qui interpella Dario.

- Qu'en savez vous ? Je veux dire, il me semble avoir entendu qu'ils avaient un pied à terre quelque part non ? Vous semblez pour la plupart bien défaitistes, vous n'avez pas envie de rentrer chez vous, de retourner sur la terre ferme pour de bon et en finir avec cette bande d'abrutis de kidnappeurs ?

[Leviathan]

-Merci, il est difficile de trouver des personnes qui apprécient le thé à sa juste valeur. Mais dîtes-moi, l'ami... Vous voyagez seul ?

Il resservit l'aveugle dans la foulée, puis se cala tranquillement à côté de lui.

[Nicomanga]

-Merci, il est difficile de trouver des personnes qui apprécient le thé à sa juste valeur. Mais dîtes-moi, l'ami... Vous voyagez seul ?

Je suis bien d'accord avec vous. Ceci dit, il n'est pas non plus aisé de trouver quelqu'un capable de le préparer comme vous le faîtes. Hum, oui je voyage seul. Il faut croire que la compagnie d'un esthète aveugle n'est pas des plus passionantes. Et vous-même ?

*En même temps qu'il parlait, sa coupelle se remplissait à nouveau. Il guida la coupelle jusqu'à ses lèvres et en apprécia encore le breuvage. L'homme se rapprocha davantage.*

[Leviathan]

-Ah ! Moi ? Je voyage dans ce beau pays qui m'est si cher. J'aime aller à la rencontre des autres, de nouvelles personnes, me retrouver face à l'étendue immaculée de la Toundra. Cela m'étreint toujours le cœur d'une joie particulière. Il est bien triste que vous ne pouviez le voir vous-même.

Il sirote son thé.

-Il n'existe rien en ce monde qui peut m'emplir d'une telle sérénité. Il est dommage qu'il soit voué à disparaître un jour.

Tu sais au son de sa voix qu'il a la gorge serrée par l'émotion.

[Guru givré]

IBURI

Nan mais, mais ! C'est de l'insubordination, ça, jeune homme !
-Marashi ? Qui est-ce ?

Tu es bien drôle, Iburi. Mais il en va ainsi du monde. Tu ne peux pas forcer deux personnes à s'apprécier à coup de "gnons". Je vais peut-être mourir, mais au final, ça ne changera rien à la situation. Je défends mes idées contre les leurs. Ni plus, ni moins.

J'ai déjà essayé de me faire entendre d'eux. Mais... cela a mal tourné. C'est le moins qu'on puisse dire. Crois-moi, je suis la première à regretter d'être en guerre contre les Hommes mais c'est la manière de me faire entendre d'eux. Ce qu'ils font est juste... monstrueux.

Kisa pouvait paraître fatiguée mais en parlant, en lui expliquant, une sorte de rage sourde remontait doucement à la surface. On pouvait presque voir lui pousser des crocs.

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DARIO

La tablée se fait soudainement silencieuse. Quelques secondes passent tandis que tu es le centre de l'attention de la cantoche.

-Il ne s'agit pas de cela. Un peu de calme, voyons.
-Cela fait dix ans que le Commandant Rouge sévit dans le coin. Tu crois qu'on a attendu ton arrivée pour se lancer à sa poursuite, peut-être ?
-J'ai dit, du calme.
-Pardon, lieutenant.

Le lieutenant se tourne vers toi.

-Peu de gens le savent mais le Commandant Rouge faisait partie de l'armée du Pôle Sud. Mais ça, c'était avant que le Général ne devienne général. Juste avant même. Yuma Waban, c'est son nom. Il était un peu impulsif mais un bon combattant, et un officier aimé de ses soldats. Le problème, c'est qu'il espérait devenir Général et n'a pas supporté que Taïga Namra lui ait été préféré. Il est difficile pour nous, de nous dire, que nous combattons un ancien camarade, un frère. Qui nous a trahi à cause de sa soif de pouvoir. En plus de cela, il connaît nos tactiques et le terrain aussi bien que nous.

Voilà pourquoi mes camarades expriment leurs doutes à voix haute. Alors ne leur manque pas de respect, s'il te plaît. Ce serait mal remercier notre hospitalité.

Xiao Mei apparaut subitement à côté de toi et s'assit pour manger en silence.

-T'es vraiment obligé de toujours paraître aussi aimable ?

[MondayNight]

* Votre compétence de tact à diminué de 38 points *

C'est à peux près ce qu'on pourrais entendre dans la tête de Dario. Remarque il ne s'en étonna pas du tout. Le tact, les courbettes, la politesse, tout ce qui se rapportait à la joute verbale et aux comportements sociaux lui passait bien au dessus de la tête. Déjà parce qu'il était nul à ça hein d'abord. Et puis parce que ça le faisait profondément chier.
N'importe qui pouvait paraitre poli et sympathique et tout ce qu'on voulait et quand même vous planter un couteau dans le dos.
Non, il en était persuadé, les actes et rien que les actes révélaient vraiment les gens.

- Je préfère ça plutôt que de me faire écraser par la masse. Comment dire... Excuse moi mais je n'arrive pas à ne pas dire ce que je pense c'est tout. Lança Dario à Xiao Mei sans même se soucier de le faire à voie basse.

- Excusez moi de vous avoir importunés ou offensés alors messieurs.
Dario qui avait finis son repas se dirigeait vers la sortie mais se retourna avant d'en franchir le seuil.
- Cependant pour être franc, à votre place je ne douterais pas, je n'aurais qu'une hâte.. Attraper cet homme qui à trahi votre confiance et souillé le nom de votre armée.

Dario n'alla cependant pas se coucher tout de suite, il préféra s'arrêter sur le pont du bateau. Il se pencha sur le rebord du bateau pour observer la pleine lune.
Dans quoi c'était il embarqué.

[Iburi]

-Marashi ? Un mec pas bien grand avec un bonnet rouge et un peu con aussi ... Mais t'as raison, il n'est pas important on s'en fout.

*Iburi fait la grimace cependant quand Kisa explique son point de vue.*

-Je vais pas te demander de leur faire un bisou !

*Non, cette idée ne m'a JAMAIS traversé la tête.

En attendant Iburi soupire et tape du pied sur le sol, Kisa est déséquilibrée et se retrouve assise sur un petit monticule de glace tandis qu'Iburi s'assoit sur sien. En frottant son pied sur le sol, il fait émerger une coupelle qu'il remplit d'eau pour les loups, au cas où ils auraient soif.*

-On va faire simple. Je reste persuadé qu'une issue pacifique est possible. Au village, on ne m'a pas raconté le commencement. On se contente de dire qu'il y a un problème. Et tu as raison sur ce point. Pour pouvoir régler le soucis, faudrait déjà que je sache où est ce que ça chie. Alors je vais écouter ton histoire.

*Il place ses pieds sur le monticule et pose sa tête sur les genoux avec un grand sourire.*

-Raconte je suis toute ouïe.

*Et pendant la cinématique, vous m'excuserez, mais le narrateur va se prendre un verre. A plus.*

[Nicomanga]

-Ah ! Moi ? Je voyage dans ce beau pays qui m'est si cher. J'aime aller à la rencontre des autres, de nouvelles personnes, me retrouver face à l'étendue immaculée de la Toundra. Cela m'étreint toujours le cœur d'une joie particulière. Il est bien triste que vous ne pouviez le voir vous-même.

Vous savez, ce n'est pas parce que je ne le vois pas que je ne m'en émeut pas. Beaucoup de gens s'arrêtent à leur vue pour apprécier ce qui les entoure. Mais ils en oublient les autres sens. Par exemple, j'aime sentir le vent froid passer sur ma peau, l'entendre passer entre les montagne; écouter les sons de cet environnement; sentir ce parfum si particulier; et enfin, quelque chose que je ne pourrai exprimer, je peux ressentir tout cela malgré ma vue, comme si je possédais un sixième sens. Et croyez-moi, je préfère tout cela de cette manière.

*L'homme semble boire son thé, et reprend d'une voix visiblement émue.*

-Il n'existe rien en ce monde qui peut m'emplir d'une telle sérénité. Il est dommage qu'il soit voué à disparaître un jour.

Comment ça ? Que voulez-vous dire ?

[Leviathan]

-Vous m'en voyez heureux, l'ami.

Ce que je veux dire par là, c'est que nous nous éloignons peu à peu de ce que nous étions à l'origine. Des fils de l'eau fiers et courageux, bravant la Nature et la Toundra pour survivre. Aujourd'hui, nous nous entassons dans des cités, tels des enfants dans les genoux de leurs mères. Et nous fraternisons avec ces fils du feu qui, il y a longtemps, ont été nos ennemis. Oh, j'entends bien que nous sommes alliés maintenant.... mais il faut quand même avouer que l'affaire de Republic City a pas mal entaché nos relations. Qu'est-ce qui assure qu'un jour, ils ne recommenceront pas ? Et Republic City, n'en parlons pas ! Nous en sommes réduits à faire des courbettes à des arrivistes et des ingrats.

*soupire*

J'ai le sentiment que nous avons perdu quelque chose. Et je suis à la recherche de ce "quelque chose".