par Shion » Mer 19 Oct 2016 12:22
-C'est tout à ton honneur de vouloir te joindre volontairement aux travaux du Temple. Je vais donc demander à l'intendant qu'il te rajoute sur les listes et qu'il t'assigne des tâches à accomplir dans les jours à venir. Le travail sain aide effectivement à la guérison de l'esprit.
Il semble hésiter sur la deuxième partie.
-Ta proposition telle qu'énoncée me convient. Tu pourras t'entraîner le soir dans un lieu plus isolé avec un sabre en bois. Je ne vois aucun inconvénient à cela, tant que tu resteras bien dans le cadre que tu viens de définir. Tu pourras t'entraîner entre la fin du souper et l'heure du coucher. Tout le monde a besoin de sommeil, surtout si tu travailles avec nous durant la journée.
-Cela me convient.
J'hésitais toujours, mais je finis par demander.
-J'ai... Egalement rencontré la jeune Eiva Catarina. J'avoue avoir été touché par sa condition. Elle admire fermement Dame Kanda, qui ne la considère pas tellement... Pas du tout même... Le fait de savoir cette jeune fille pleine d'admiration complètement ignorée, pire encore, rabaissée soit disant parce qu'elle est maladroite me fait un peu mal au coeur. Je ne connais que trop bien ce que ressent actuellement cette jeune fille. J'ai vécu des choses identiques à mes débuts, et je ne m'en serait jamais remis sans les mains qui m'ont été tendues.
Je soupirai un petit coup.
-J'aimerai tendre la main à quelqu'un également. J'ai vu sa maladresse, j'en ai même été victime en moins de 10 minutes après être rentré dans le dôme d'apprentissage. Je comprends que Dame Kanda ne forme que l'élite. Je me doute que d'autres enseignants forment des personnes à d'autres niveaux. Mais savoir que la jeune Eiva n'a pas eu le droit à la moindre considération me touche réellement. Aussi, avec votre permission, je souhaiterai faire en sorte de l'aider à se rapprocher de son rêve. Je ne souhaite pas en faire une machine de guerre, que cela soit bien clair et limpide entre nous. Juste en faire quelqu'un d'apte à protéger les personnes à qui elle tient. C'est la seule autre requête que j'avais à formuler. Et je comprendrai tout à fait un refus de votre part. Je ne suis pas un nomade, ce que j'ai à enseigner n'a probablement rien à voir avec votre culture. Mais les origines des gens qui m'entourent m'importe peu. Je suis certes un fils du feu, mais je ne veux pas rester dans cette mentalité à vouloir rester uniquement dans ma propre culture. Cela n'a aucun sens. S'ouvrir au reste du monde me semble être primordial si l'on veut comprendre les gens, si l'on veut partager quelque chose. Et c'est cette ouverture d'esprit qui me pousse à vous adresser cette demande malgré nos origines respectives.
Je m'inclinais respectueusement, deux mains au sol, front au sol également, en gage de ma sincérité, en attendant sa réponse.