Une flamme naît dans les yeux d'Houka et ne semble cesser de grandir, chaque parole déplacée, chaque mouvement désagréable, chaque rire venant servir de combustible. Son regard se fait plus meurtrier alors que Tisho crois bon de pouvoir le toucher, de pouvoir lui susurrer ces mots, de le tutoyer... Il n'arrive même plus a compter le nombre d'erreurs que le shinobi commet par seconde.
Il pose ses deux mains sur la table en prenant une grande inspiration et se redresse lentement, d'une lenteur calculée qu'il doit tenir du nombre de fois qu'il a vu son père faire la même chose envers lui, avec un regard a la fois froid et brûlant comme ceux que Tenga lui lancent régulièrement. Une colère glaciale gronde en lui, telle une tempête.
- Premièrement, tu n'es en aucun droit de me tutoyer.
Il tapote du doigt sur la table, comme pour se retenir de faire autre chose de ses deux mains qu'il regretterait.
- Deuxièmement tu n'es pas en mesure de me juger, tu n'as passé que quelques minutes avec moi et tu te permet de juger de ma sois disant incompétence là où tu as, toi, bien prouvé la tienne a plusieurs reprises. Je ne sais pas ce qui te pousse a me manquer a un tel point de respect mais ne pense pas que je laisserais cela passer éternellement, il y a des limites a ta prétention.
Il lève la main.
- Je suis remplaçable et tu l'es tout autant, ne joue pas au plus malin avec moi, vraiment, tu ne sais rien de moi. Masho a été capable de me gérer? A quel moment est-ce que tu m'a vu poser des soucis à Masho? Donne moi un seul exemple concret. Tu parle sans savoir, tu te permet de me juger, sur quelle base? Je pourrais m'amuser a te reprocher pendant les prochaines longues heures de voyage a quel point le fait que tu ais échoué sur ta première mission devrait te remettre un peu a ta place, mais vois-tu, j'ai un minimum de décence. Je ne connais pas les circonstances, je ne juge pas inutilement, je me contente de prendre les contre-mesures nécessaires.
Plus il parle, plus il crache ses mots.
- De nous deux tu es celui que Masho a du gérer, de nous deux, tu es celui qui fait des menaces, tu es celui qui crache des inepties, tu es celui qui te rend ridicule et tu me demande a moi d'avoir de la dignité? Ah ! Tes blagues sont déplacées et lassantes, alors partons d'un principe simple. Tu va apprendre a la fermer, nous ne parlerons que lorsque cela sera nécessaire et en même temps tu va apprendre a connaître ta place sinon mon rapport pour les supérieurs a ton sujet sera on ne peut plus négatif. Ais-je été clair?