[Capitale]Grandes portes d'Aoshima[obligatoire aux étrangers

[Houka]

Houka termine sa douche dans un soupire et entouré d'une serviette se dirige vers leurs valises, il attrape quelques vêtements et les enfile non sans difficulté, il faut tout ajuster, Masho est bien trop grand, ou bien lui trop petit, le problème reste le même. Malgré ses ajustements il a sans doute encore l'air d'un adolescent qui met les vêtements de son grand-frère ou de son père pour donner l'impression qu'il est un "grand".

Il s'installe a la table et le temps redevient terriblement long. Il ouvre la montre et observe les aiguilles avancer, poussant de ça et là des soupires las. Finalement il la referme quand il entend la porte s'ouvrir et tourne le visage vers celle-ci.

[Conseiller du Feu]

*Ils rentrent donc à la cabine pour découvrir Houka assis sur le lit. Masho annonce d'emblée la couleur.*

-La mission a été avortée. C'est un échec. Elle s'est enfuie.

[Houka]

Son regard se fait dur quand il entend cette affirmation et ses yeux rouges viennent se poser sur Tisho.

- Je vois. Vous avez un moyen de contacter le reste de l'organisation? Ils doivent être mis au courant pour pouvoir prendre les mesures appropriées.

Il passe sa main sur son visage et se laisse tomber un peu a moitié couché dans le lit. Il lève la main.

- Je ne veux pas savoir les détails ou entendre d'excuses, soyons clairs là dessus. Je veux juste que la mission soit menée a bien, que ce soit pas l'un de vous ou qui que ce soit d'autres, alors ne venez pas perdre votre salive dans des explications futiles.

Il se redresse, et attrape ses notes. Il prend cela en compte malgré tout, il voulait savoir quel genre de personne était leur dernier membre d'équipe et la première impression est tout sauf la bonne.

- Quand ils auront été prévenus, nous pourrons passer a la suite. Et cette fois l'échec ne sera pas une possibilité.

[Kiel]

Tisho ne répondit rien, son regard semblait presque ailleurs. Si Houka pouvait deviner qu'il avait un regard absent, ce n'était pas le cas du majordome dont les yeux se plongeaient dans ce rouge rubis, si intense qu'il lui rappelait quelqu'un. Sa voix, morte et monotone se fit pourtant entendre.

-Quelle est la mission ?

[Conseiller du Feu]

*Masho ne fait aucun commentaire. Il se contente de répondre.*

-Je me charge d'avertir nos supérieurs.

*Et il quitte la cabine, laissant Houka et Tisho seuls.

Huehuehuehuehuehuehuehuehue*

[Houka]

Houka offre un hochement de tête envers Masho pour témoigner a la fois de ses remerciements ainsi que de son accord. Il attendra qu'il revienne pour certains détails, mais il peut déjà commencer le briefing. Tout au plus semble-t-il satisfait de ne pas être baigné dans des excuses stupides et inutiles.

- Bien.

Il s'installe confortablement et invite Tisho a faire de même d'un geste de la main.

- Nous nous rendons dans le temple de l'air Austral afin de récupérer un document important détenu par Shloka Fei.

Le moment où il prononce ce nom de famille, il ne peut retenir une forme de dégoût.

- Vous n'êtes sans doute pas sans savoir que le dojo a été récemment attaqué, la personne coupable de cela était venue a la recherche de Fei, ou plus particulièrement du document, le journal de Rakurai Fei. Nous suspectons qu'il contienne des informations importantes sur l'Avatar, ainsi que des secrets d'états liés aux interventions de l'Avatar. Nous ne pouvons pas laisser ce document tomber entre de mauvaises mains et risquer qu'il soit utilisé contre notre nation.

Il marque une légère pause mais fait comprendre qu'il n'a pas terminé.

- La personne qui a attaqué le dojo est un homme des tribus de l'eau de plus de deux mètres. Ses capacités physiques sont probablement au dessus de la normale et il a une excellente maîtrise de l'eau. Prenez en compte la possibilité que nous le croisions, nous ne sommes surement pas les seuls a quitter cette nation dans l'espoir de retrouver Fei et mettre la main sur le document qu'il possède.

Il semble mal à l'aise a cette pensée.

- Je me chargerais de Fei. Nos suppositions sont qu'il est maintenant en passe de devenir un acolyte dans les temples de l'air, bien que cela m'étonnerait qu'un Fei renie sa nation de cette façon. J'attends de vous, ainsi que de Masho, que vous vous occupiez des menaces physiques. Pour faire simple, vous vous chargez du combat, je me charge du social.

Il pose ses mains sur ses genoux.

- Quand Masho sera de retour j'offrirais plus de détails sur la manière dont j'ai prévu de gérer Fei. En attendant, avez-vous des question?

[Kiel]

-Oui.

La tension qui régnait dans cette pièce semblait monter de plus en plus. Tisho se leva de sa chaise, plongeant ses yeux dans ceux d'Houka. Nul menace, ses yeux restaient vide d'émotion.

-Notre mission est de récupérer un journal contenant des informations. Que devrons nous faire de ce journal si ce n'est le protéger d'éventuels menace ? Faut-il le brûler ? Le ramener ? Ou l'utiliser.

Il lui tourna le dos, marchant lentement vers le mur où était entreposé une décoration sommaire.

-Qu'en est-il de vous ? Si j'ai bien compris, votre protection ne sera éligible que le temps de la mission. Ce qui veut dire, qu'une fois le document sécurisé, vous serez sans défense. Devons nous vous ramener ? Ou vous laisser. Le document a-t-il plus de valeur que votre propre vie ?

Tisho se retourna vers Houka. Sachant très bien que ces mots étaient désagréable à entendre.

-Je souhaiterais pouvoir gérer les imprévus.

[Houka]

Il arque un sourcil avant de rire, moqueur mais sans réelle joie. Il se ressaisit, soupirant en s'enfonçant dans son siège avec un sourire en coin.

- C'est une question étonnante que voilà.

Il décroise les jambes, son regard venant dévorer un peu plus le shinobi, plus agressif même si sa voix reste toujours assez calme.

- Nous devons récupérer le document et le rapporter a nos supérieurs. En ce qui concerne le reste...

Il se penche un peu en avant et s'accoude a la table, son menton vient se poser sur ses mains entre-mêlées.

- Le document prend priorité sur ma vie, ou sur le vôtre, cela me semble assez évident mais il semble évident aussi que plus nous rentrerons nombreux, plus nos supérieurs seront satisfaits. Réellement, a vous entendre notre survie ne fait pas partie d'une quelconque forme de réussite.

Son sourire s'étend un peu.

- Vous devez me ramenez tant que cela ne met pas en péril l'objectif de notre mission, cela me semble d'une telle évidence que je ne comprend même pas pourquoi j'ai a l'expliquer. Je ne suis pas un outil a votre disposition mais a celle de nos supérieurs et je doutes qu'ils apprécient que vous laissiez un de leurs outils pour mort sans raison valable. Et si mes plans se déroulent comme prévu, alors vous aurez besoin de moi en vie encore un moment.

Il rit a moitié.

- Que pensez-vous que nous soyons, moi et Masho? Des outils dont vous pouvez vous débarrasser quand cela vous plaira? Vous pensez que nos supérieurs seront satisfaits si vous agissez ainsi? Peut-être que votre intention n'était pas de m'expliquer que vous seriez ravi de vous débarrasser de moi lorsque la mission sera achevée, mais c'est ce que votre discours laisse entendre et, cela n'a rien d'étonnent, je n'apprécie pas ces insinuations.

[Kiel]

Tisho souri, les yeux clos.

-Vous semblez novice.

Il se rapprocha, posant ses mains sur son bureau, rapprochant son visage de celui d'Houka.

-Je ne désire pas plus votre mort que le commun des mortels.

Sous entendu, je m'en fous de ta vie.

-Si vous étiez aussi important, nos supérieurs nous auraient donné l'ordre de vous ramener en un seul morceau, ce qui n'est pas le cas. Votre survie à la fin de la mission ne dépend donc que de notre zèle. Je tenais juste à m'assurer qu'un imprévu ne vienne pas déranger notre mission.

Il rit d'un air moqueur et lui attrapa les joues de ses deux doigts, susurrant d'une voix très cruelle ces quelques mots.

-Tout outil est remplaçable. Ne te sens pas unique, tu n'es qu'un candidat parmi tant d'autres. Ais un peu de dignité envers toi même.

Dans le même temps, Tisho avait récupérer sa montre sans que le jeune homme ne s'en aperçoive. Jusqu'à ce qu'il l'ouvre devant lui. Durant un bref instant, son regard s'attendrit sur la photo qu'il contenait, avant de reprendre cet air neutre qu'il portait si bien.

-Ne vous inquiétez pas, vous êtes mes collègues pour cette mission. Je n'ai pas l'habitude de gâcher des ressources aussi précieuse. Et je ne vois pas Masho comme un outil bon à jeter, je le respecte en tant que Shinobi compétent. Quelqu'un qui réussi à vous ramener ici sans que personne ne vous reconnaissent et qui soit capable de vous gérer dans le même temps... mérite toute mon admiration.

Sourire espiègle. Pique pique pique pique pique !

[Houka]

Une flamme naît dans les yeux d'Houka et ne semble cesser de grandir, chaque parole déplacée, chaque mouvement désagréable, chaque rire venant servir de combustible. Son regard se fait plus meurtrier alors que Tisho crois bon de pouvoir le toucher, de pouvoir lui susurrer ces mots, de le tutoyer... Il n'arrive même plus a compter le nombre d'erreurs que le shinobi commet par seconde.

Il pose ses deux mains sur la table en prenant une grande inspiration et se redresse lentement, d'une lenteur calculée qu'il doit tenir du nombre de fois qu'il a vu son père faire la même chose envers lui, avec un regard a la fois froid et brûlant comme ceux que Tenga lui lancent régulièrement. Une colère glaciale gronde en lui, telle une tempête.

- Premièrement, tu n'es en aucun droit de me tutoyer.

Il tapote du doigt sur la table, comme pour se retenir de faire autre chose de ses deux mains qu'il regretterait.

- Deuxièmement tu n'es pas en mesure de me juger, tu n'as passé que quelques minutes avec moi et tu te permet de juger de ma sois disant incompétence là où tu as, toi, bien prouvé la tienne a plusieurs reprises. Je ne sais pas ce qui te pousse a me manquer a un tel point de respect mais ne pense pas que je laisserais cela passer éternellement, il y a des limites a ta prétention.

Il lève la main.

- Je suis remplaçable et tu l'es tout autant, ne joue pas au plus malin avec moi, vraiment, tu ne sais rien de moi. Masho a été capable de me gérer? A quel moment est-ce que tu m'a vu poser des soucis à Masho? Donne moi un seul exemple concret. Tu parle sans savoir, tu te permet de me juger, sur quelle base? Je pourrais m'amuser a te reprocher pendant les prochaines longues heures de voyage a quel point le fait que tu ais échoué sur ta première mission devrait te remettre un peu a ta place, mais vois-tu, j'ai un minimum de décence. Je ne connais pas les circonstances, je ne juge pas inutilement, je me contente de prendre les contre-mesures nécessaires.

Plus il parle, plus il crache ses mots.

- De nous deux tu es celui que Masho a du gérer, de nous deux, tu es celui qui fait des menaces, tu es celui qui crache des inepties, tu es celui qui te rend ridicule et tu me demande a moi d'avoir de la dignité? Ah ! Tes blagues sont déplacées et lassantes, alors partons d'un principe simple. Tu va apprendre a la fermer, nous ne parlerons que lorsque cela sera nécessaire et en même temps tu va apprendre a connaître ta place sinon mon rapport pour les supérieurs a ton sujet sera on ne peut plus négatif. Ais-je été clair?