[Capitale]Le Quartier Résidentiel

[Conseiller du Feu]

TOSHIO

Toshio arrive à l'endroit où il a attaqué les gardes.

Y'a plus personne.

Et y'a pas d'armes ni de clés non plus.

Bref, y'a rien.

[Toshio Okumura]

*Toshio jure intérieurement. Sans clef, impossible de passer les grilles qui le sépare de la liberté. Il entreprend, à l'aide de Hong, de regarder si il peut ouvrir les autres cellules depuis l'extérieur. Il est temps de chercher quelques alliés dans cette merde.*

[Conseiller du Feu]

TOSHIO

Au bout du couloir, devant Toshio, une voix s'élève.

-Hé bien ! Hé bien ! Il est temps de mettre fin à ce petit jeu, vous ne trouvez pas ?

Derrière Toshio et Hong résonnent des bruits de bas, barrant le couloir de ce côté-là également. Les voilà bloqués, autant par devant que par derrière.

-Surpris ? Nous savions que votre premier mouvement serait d'aller libérer votre domestique. Ça nous a laissé un peu de temps pour nous organiser.

Il s'avance. Derrière cette tache qui s'avance, Toshio peut en voir d'autres, en grand nombre. La même chose derrière lui.

-Alors, quel est votre choix ? Mourir ici comme un chien qu'on abat ou bien affronter votre peine comme un homme ?

Il s'adresse alors à Hong.

-Quant à vous, si vous faites le bon choix, nous pourrions vous montrer quelque clémence, comme je vous l'ait dit tout à l'heure.

Pour que ce soit bien clair, cette action a été minutieusement planifiée et exécutée.

Oui,

[Toshio Okumura]

*Entre mourir dans ce couloir en combattant et mourir sur un poteau cramé par cinq gus qui n'assument même pas leur présence, le choix est vite fait. Toshio ouvre une paume dans les deux directions du couloir et balance la sauce niveau flammes, sans ménagement. Hong se jette au sol par réflexe.*

Après ça, il génère un wakizashi de flammes dans chaque main et fonce vers l'un des groupes de gardes, avec pour objectif de les décimer en visant à la gorge à chaque impact.*

[Conseiller du Feu]

TOSHIO

Toshio se met donc en position... Et balance la sauce niveau flammes.

Hong lui fait face. Il est protégé du jet de feu car il se trouve dans l'espace entre les deux origines.

-Pardonnez-moi...

Il serre ses mains sur un couteau. Le couteau qu'il a pris dans la salle de torture et que Toshio n'a pas repris après l'avoir libéré. Hong avait envisagé cette possibilité depuis qu'on la lui avait faite... Maintenant que tout semble perdu, cela lui semble le seul moment de pouvoir se racheter, échapper à la mort, et avoir la paix. Il ne veut plus jamais servir. Il ne veut plus jamais être impliqué dans ce genre d'histoire. Il ne veut plus jamais être torturé.

Alors que Toshio est tout encore à l'exécution de sa technique d'aveuglement, Hong fait un geste rapide avec le couteau qu'il a pris. Vers la gorge du militaire...

La gorge de l'ex-Amiral est tranchée; elle commence à saigner abondement. Et Toshio commence à s'étouffer dans son propre sang.

Hong recule, le visage tordu par le chagrin.

-Ils... Ils m'ont dit que si je parlais je pourrai être libre ! Je ne veux pas mourir ici ! Pardonnez-moi ! Oh ! Pardonnez-moi !

Hong se met à pleurer.

Toshio ne dit pas un mot et rend l'âme.

Le chef des gardes arrive près de Hong et lui pose une main sur l'épaule.

-Vous avez fait le bon choix.

Hong tourne la tête vers le chef des gardes.

-Je... Je ne sais pas.

-La Nation du Feu est fière de vous. Vous avez tué un traître qui apprêtait à affronter et tuer des gardes qui voulaient le contenir en prison. Venez, nous allons soignez vos blessures.

Il confie ensuite Hong à des gardes qui l'emmènent à l'infirmerie.

Puis, il pose son regard sur le cadavre de Toshio. Il a un petit rire.

Vous auriez dû rejoindre nos rangs. Vous seriez encore en vie et on vous aurait rendu votre statut. Enfin... Quel gâchis.

Il hausse les épaules et s'éloigne tandis que d'autres gardes ramassent le corps de l'Amiral déchu.

[Daisuke]

-115-

Amarok presse le pas pour atteindre l'Académie avant que ne tonne l'orage pour ne pas arriver trempé. En fonction de la situation, il ira soit vers le bureau d'accueil, soit vers un quelconque affichage lui permettant de trouver le bureau du professeur Mu-or Ghan.

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

*Amarok a de la chance. Il y a un bureau d'accueil juste à l'entrée, dans le grand hall du bâtiment.

Autour de lui marchent des étudiants et des professeurs.

Quand il arrive enfin au bureau, l'hôtesse le salue en disant.*

-Bienvenue Monsieur, en quoi puis-je vous aider ?

[Daisuke]

-116-

En cours de route, Amarok s'est demandé une centaine de fois comment il allait faire pour obtenir un rendez-vous avec le professeur.
Nul doute qu'il doit s'agir d'un homme fort occupé et que n'importe qui ne peut pas se balader à sa guise dans les couloirs de l'académie...
Mais comment concocter un mensonge qui tienne la route quand on ignore sur quoi peut bien avoir travaillé l'homme ces dernières années ?
Sans compter que le pêcheur n'est pas très chaud à l'idée d'entamer sa potentielle future relation avec son premier indic de cette façon.
Comment établir un climat de confiance en ne jouant pas soi-même franc jeu ?

Bonjour, je souhaiterais avoir une entrevue avec le professeur Mu-or Ghan.

Et puis, au diable la parano. Si ça se trouve cette brave dame en charge de l'accueil se fera un plaisir de l'aider.

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

*Amarok est poliment salué par la dame de l'accueil.*

-Bonjour et bienvenue.

-Vous voulez rencontrer le Professeur ? Quelle est la raison de votre visite ? Vous êtes un ancien étudiant ?

[Daisuke]

-117-

Non, pas exactement...disons que je viens de très loin, et je suis très intéressé par certaines de ses recherches. J'aurais vraiment aimé pouvoir discuter, même brièvement, avec lui.

Ça passe ou ça casse... au moins il aura été honnête.