[Hrp' : ha il est viré ? Mon perso s'est barré avant, il en a pas encore eu vent alors XD]
* Nathanaël avait établi une relation de proportionnalité entre la facture du café et la quantité de sucre. Meilleur était le café, moins il y avait besoin de sucre. Les coutumes des tribus de l'eau, du nord comme du sud, ont davantage voués un culte au thé qu'au café. Il était difficile de savoir pourquoi, l'un comme l'autre étaient des produits d'importation, tout deux avaient de bonnes propriétés de conservation. Des grains de café étaient plus lourds que des feuilles de thé, mais était-ce vraiment un argument ?
Nathanaël ne put s'empêcher de rajouter un second morceau de sucre. Un bon goût fruité, mais pas assez de robe. La consistance se rapprochait trop de celle du thé, trop liquide à son goût.
Il touillait sans heurter les parois de sa tasse. *
Nathanaël : les deux clowns vous ont remis leur rapport ? Ceux qui m'ont interrogé sur la grande place.
* Il profita de sa réponse pour prendre une chaude gorgée. *
Nathanaël : vous devez aimer les concomitances. Vous êtes de la Secrète après tout.
* Le sucre s'était correctement dissous ; il retira sa cuillère et la déposa sur sa coupelle. *
Nathanaël : au commissariat, vous vous êtes déplacée en personne parce que les flicaillons sont de parfaits branleurs. Ils sont à peine capable de remplir leurs offices, et pourtant, ils décident d'entraver mon enquête et de récupérer l'affaire, alors que toutes les preuves nécessaires sont rassemblées, et que le suspect sensible était sous procédure.
* Il n'attendait pas de réponse. Avec l'incident du marché, même si ses Hommes lui avaient remis sa déposition, il y avait peu de chance qu'elle ait eu le loisir de le lire dans le détail. Il était simplement là pour lui expliquer son départ, et lui donner, une seule et unique fois, son avis. *
Nathanaël : cette Félicia... Elle connait mes antécédents. Je suis compromis. Une piste indique que le reste a des risques de se passer à Hosho ; c'est là bas que je me rends.
* Il sortait déjà la monnaie pour payer sa note. *
Nathanaël : que vous l'appreniez par un intermédiaire aurait été peu courtois de ma part. Et parler de vive voix est plus sûr quand on ne sait pas qui d'autre... est... compromis.
* Le sous-entendu était lâché comme un renard dans un poulailler, furtif mais glaçant le sang. Il n'avait aucun moyen de savoir en étant resté si peu de temps sur place qui était corrompu et qui ne l'était pas, quelles sphères avaient été touchées si cela s'avérait juste. *
Nathanaël : pour une personne mise en détention, elle donnait l'impression d'être parfaitement à l'endroit où elle voulait être. À quelques jours de la convention d'Hosho, et le matin d'un attentat commis en plein jour, inutile de dire que ça pue.
* Il parlait à demi-voix. La terrasse comme la ruelle était peu fréquentée, mais inutile d'informer des oreilles indiscrètes. D'ailleurs, il en avait terminé. Nauja ferait ses conclusions d'elle-même, et elle était mieux armée pour prendre des mesures qu'elle jugeait nécessaires. Il termina son café debout, reposa la tasse, et glissa de l'argent sur la note calée sous le cendrier de sa voisine pour son thé. *
Nathanaël : pour le dérangement.
* Il sourit. *