[CIT] Le Palais Citadin

[Iluq]

*Je me reprends en tentant un sourire. Je pense que le moment est venu pour moi de poser une question qui traîne dans mon esprit depuis tout à l'heure.*

-Pourquoi avoir changé d'avis tout à l'heure ? Je trouvais aussi que la démarche du Colonel était très cavalière et maladroite, et j'aurais compris que vous ne souhaitiez pas me rencontrer. A vrai-dire, j'en étais mal à l'aise aussi. Je ne voulais pas m'imposer dans des circonstances comme les vôtres.

[Kishi Tanaraq]

Kishi détourne le regard d'embarras avant de trouver les mots pour répondre :

- J'ai accepté par frustration et aussi, pour échapper aux tentatives déplacées de mon oncle de me présenter des bons partis. Le colonel était maladroit mais il n'est pas mal intentionné.

À ma connaissance, en tout cas.

[Iluq]

*Je soupire.*

-Je suppose qu'il ne l'est pas non plus. C'est un homme bourru avec un sens du devoir certain.

*Je rebondis ensuite sur ce que Kishi a dit plus tôt.*

-J'espère au moins avoir pu contribuer à vous offrir un meilleur moment, même si je me doute que ma compagnie ne doit pas être la plus incroyable qui existe. Je suis un guerrier, très loin d'être un courtisan, d'avoir des bons mots ou de l'humour.

[Kishi Tanaraq]

Kishi a une moue amusée et croise ses mains sous son menton d'un air espiègle :

- Vous croyez vraiment que je serai ici en votre compagnie si c'était ce que je recherchais ?

[Iluq]

*Je ne sais pas vraiment comment je dois prendre cette réponse.*

-Ah. Je vois. En tout cas, vous vous m'avez offert une meilleure compagnie que ce j'espérais trouver à cette soirée... Et des éclairages bien nécessaires sur ma situation et ce que je suis à présent.

[Kishi Tanaraq]

Et hermétique à la taquinerie. C'est noté.

- Je vous en prie.

Et maintenant ? Qu'est-ce qu'ils allaient faire ? Il était en congé et son oncle... elle en avait déjà une nouvelle migraine. Elle voulait juste partir.

Kishi se redressa dans son siège, frappée par une idée.

- Et si nous partions maintenant ? lança-t-elle un peu intimidée par sa propre impulsion.

[Iluq]

*Kishi se redresse soudain dans son siège et lance l'idée de partir maintenant. Si ma bouche était encore pleine, je pense que j'aurais craché son contenu dans mon bol. Je m'étrangle.*

-Qu... Mais. Hum. Maintenant ? Vous êtes sûre ?

*Je me frotte la nuque.*

-Je ne serais pas contre mais je pense que ça nous attirerait des ennuis et puis.

*Mon visage se ferme quelque peu.*

-J'ai contacté ma mère par téléphone. Elle vient me voir demain. J'avais besoin de soutien.

[Kishi Tanaraq]

Une impulsion vite tuée dans l'œuf. Kishi se radosse, déçue et soudainement lasse.

- Oh, oui. Bien sûr. Vous n'alliez pas subitement suivre une parfaite inconnue qui ne souhaite rien de plus que de quitter ces murs.

Amertume. Elle se lève. Il est temps de se séparer. Elle fait sonner une clochette qui appelle un servant du palais.

- Eh bien, dans ce cas, je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Je compte mettre en ordre mes affaires et partir dans deux jours en me joignant à une caravane. Si vous y tenez toujours, rejoignez-moi. Sinon, je ne vous attendrai pas.

Elle lui tend la main pour la serrer en guise d'au revoir.

- Ce fut malgré tout un plaisir.

[Iluq]

*Je me relève, comprenant que notre entrevue est terminée. Je lisse ma veste et remet en place mon collier de dents de loup-garou.*

-Je suis honoré d'avoir passé cette soirée en votre présence et d'avoir pu vous offrir un peu de réconfort, bien que maladroit. Merci en tout cas à vous de m'avoir reçu. Vous êtes une personne agréable, Mademoiselle Tanaraq, et j'espère le meilleur pour vous à travers votre deuil.

*Je lui serre la main.*

-Si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas. Je ne suis sans doute pas le meilleur compagnon, mais je sais écouter, et garder des secrets. Et si vous vous sentez le besoin de vous défouler, je ne rechigne jamais à combattre à l'amiable ou à m'exercer. Je serai là avec vous dans deux jours, sans faute.

[Guru givré]

*Le serviteur entre à ce moment et s'incline devant Iluq et Kishi. Il se redresse et demande à la jeune femme.*

-Madame, dois-je reconduire votre invité ?