[CIT] Le Palais Citadin

[Guru givré]

*Le Colonel affiche un air au début agacé, puis franchement surpris quand Kishi mentionne un projet de mariage. Il soupire et affiche une expression neutre.*

-Nous essayons de comprendre comment votre "trait" est apparu et s'exprime. Vous êtes les seules personnes du Pôle à l'afficher, à notre connaissance. Peut-être que vous mettre en contact va permettre de tirer certaines choses au clair. Et puis, vous savez très bien que les Sourciers ont de l'intérêt pour vous...

*Il secoue la tête.*

-Et il est hors de question de proposer un mariage. Dans cette période de deuil, ce serait de plus complètement déplacé.

*Il pointe Iluq.*

-Je comptais au départ simplement vous présenter Monsieur Tikaani pour qu'il vous présente ces condoléances. L'entrevue aurait lieu ensuite, dans un lieu plus calme, à un moment plus opportun. Vous avez dépassé l'interprétation de mes actes pour solliciter cette rencontre anticipée. Vous y êtes à présent, et à votre demande seule. Profitez-en maintenant ou mettez-y un terme si vous le voulez. Je pourrais le comprendre et déterminer un nouveau rendez-vous plus tard, mieux encadré.

[Kishi Tanaraq]

En entendant les explications du colonel, Kishi se couvre la bouche d'une main, affligée. Il s'était comporté en parfait incompétent et maintenant, il voulait lui renvoyer la charge de la faute ? Il ne manquait pas d'air.

- Notre "trait" ? Vous parlez de la couleur de nos cheveux ? Vous vous imaginiez vraiment qu'il suffirait que nous parlions pour l'expliquer ? Si cela a besoin d'explication, d'ailleurs...

Oui, bien sûr. Réunir deux personnes complètement paumées allait très certainement résoudre... eh bien, quoi au juste ?

- Je ne sais que trop bien que les Sourciers s'intéressent à moi. Le sachant, je m'attendais à plus de discrétion venant de votre part plutôt que de nous afficher en place publique ! Autant nous livrer aux loup-garous de la toundra, ce sera plus rapide et miséricordieux !

Elle grince des dents :

- Ça ne pouvait - vraiment - pas attendre de poser un rendez-vous privé et discret le lendemain de la cérémonie ? Je vais finir par croire que vous êtes malveillant ou incompétent, colonel ! Ou bien, vous ne me dîtes pas tout concernant l'urgence de cette rencontre si capitale !

Alors ?

[Guru givré]

*Le Colonel lève une main.*

-Je n'ai rien à ajouter. Ce sera tout pour moi. Au revoir, Mademoiselle. Tikaani.

*Et, que Kishi l'appelle ou pas, il s'éloigne.*

[Kishi Tanaraq]

Mais, mais, mais ! Il s'en allait comme ça ? Sans lui répondre, en la laissant avec un parfait inconnu ? Comme une enfant ? Elle saisit la première chose qui lui tomba sous la main, à savoir un vase de porcelaine fine et le lança vers le colonel en criant sa frustration. C'était certainement une pièce de valeur mais elle n'en avait cure.

Dire qu'elle était furieuse était un doux euphémisme.

[Iluq]

*La situation achève de pourrir quand le Colonel quitte les lieux sans donner aucune explication supplémentaire. Kishi explose et lui lance un vase. J'agis par réflexe et l'enveloppe dans une bulle d'eau issue d'une de mes gourdes.*

-Ouf.

*Je dirige la bulle vers le lieu d'où le vase a été lancé pour le remettre en place.*

-Je ne sais pas trop quoi dire. Je suis désolé de... Tout ça.

*Je détourne le regard de Kishi.*

-Je vais vous laisser tranquille.

[Kishi Tanaraq]

La jeune femme a une exclamation de surprise quand elle voit le vase se faire engloutir par de l'eau avant de retourner sur son support. Elle se retourne et constate que c'est le dénommé Tikaani qui est un maître de l'eau. Il est mal à l'aise, il s'excuse et se détourne pour s'en aller.

Elle soupire, exaspérée par la situation et un peu honteuse de sa réaction. Il n'y était pour rien. De mauvaise grâce, elle l'interpelle :

- Attendez... Je vous présente mes excuses pour mon comportement. Les circonstances peuvent l'expliquer mais pas le justifier. Vous n'y êtes pour rien.

Elle lâche un gros soupir en se passant la main dans les cheveux :

- Je ne crois pas que vous ayez eu le temps de vous restaurer. Puis-je vous proposer de manger en privé ?

[Iluq]

*Les excuses, puis l'invitation de la jeune femme me prennent de court. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle me témoigne une telle ouverture, moi qui était lié d'assez prêt à ce qu'elle venait de vivre. Je lève une main pour appuyer mon propros.*

-Votre politesse vous honore, mais je ne veux pas vous embarrasser. Vous êtes en deuil et en droit d'avoir de la paix et de la solitude. Je ne suis qu'un soldat de rang sans envergure. Ne vous sentez pas obligée.

[Kishi Tanaraq]

Les nerfs finissant par lâcher un peu, elle pouffe de rire. Passant ses mains sur le visage, elle soupire puis le regarde :

- Rendez-moi service et acceptez. Je ne souhaite pas retourner au banquet en compagnie de ma délicieuse famille. Nous serons au calme dans mes appartements, au moins. Si nous ne parlons pas, personne ne nous y forcera.

[Iluq]

*Mon regard alterne entre la salle et Kishi.*

-Heu... Je ne sais pas trop quoi faire mais... Je suppose que si ça ne vous dérange pas, je peux accepter.

*Je hausse les épaules.*

-Je venais principalement pour vous de toute façon. Si ma compagnie peut vous aider à vous sentir mieux, je suis ravi de vous rendre service.

[Kishi Tanaraq]

Elle hoche la tête et l'invite à le suivre. Kishi interpelle un servant du palais citadin et lui demande de leur monter un repas dans ses appartements. Au bout de quelques croisements et couloirs, ils passent une double-porte, entrent dans l'antichambre puis franchissent une double-porte plus petite.

Une table avec deux fauteuils les attendent, le repas ne devant pas tarder.

- Je vous en prie. Asseyez-vous.