IBURI
*Taaka tend la patte et rend son salut à Iburi.*
-Alors, sinon, qu'est-ce que tu faisais comme ça enterré dans la neige ? Ce n'est pas vraiment une habitude humaine, mais je crois comprendre que tes habitudes ne sont pas comparables à celles des autres humains.
-------------------------------------------------------------------------------------------------
ILUQ
*Ce ne sont pas les endroits pour se cacher qui manquent, comme Iluq pourra le noter. Le puits est plein de petits coins et recoins où on peut facilement se faufiler sous les tuyaux pour s'enfuir ou se cacher. Bref, l'endroit idéal pour faire de l'espionnage industriel.
Après leur première inspection, les jeunes Loups Blancs sont invités à partager le repas des ouvriers dans leur cantine. L'occasion d'examiner le groupe, voire de poser quelques questions.
Ah oui, au fait, est-ce qu'Iluq enlève son casque ?*
-------------------------------------------------------------------------------------------------
YURA
*La vieille dame joint les mains sur ses genoux et soupire.*
-Yura, j'espérais sincèrement ne pas avoir à revenir sur ça avant un moment, mais puisque tu insistes, je vais me replonger dans ces mauvais souvenirs. Je trouve d'ailleurs cela fort étrange que tu me poses encore la question, vu qu'on te la racontée des dizaines de fois, cette triste histoire.
*Elle ferme les yeux en soupirant.*
-Ton père... Etait un traditionnaliste, ce qui allait de pair avec son rôle de conteur et de gardien de notre tradition orale. Cette position lui donnait également une certaine visibilité. Lorsque la guerre entre la Nation du Feu et Republic City a éclaté, il a fait partie de ceux qui ont insisté pour que nous ne nous mêlions pas de cette affaire. Car, selon lui, Republic City était d'abord un avatar de la Nation du Feu et du Royaume de la Terre. C'était à eux de gérer la crise, pas à nous... Et quand la Nation du Feu a été défaite et que certains de ses politiciens ont commencé à porter le blâme sur nous, ton père a vu rouge.
*Elle change de position.*
-Si tu te souviens bien, la crise avec les Sourciers venait d'être éteinte, mais le gouvernement était vigilant et surveillait toute réapparition du mouvement à travers les Manteaux Blancs. Ton père... Dérangeait. Oui, c'est le mot. Il dérangeait dans ce contexte tendu, et vu son influence, il galvanisait rapidement les gens qui venaient à sa rencontre. D'autant plus que les provocations et les piques de la Nation du Feu étaient nombreuses à cette époque. Un jour, le Colonel Amarok Agloolik, héros de la lutte contre les Sourciers, est arrivé dans notre camp et a procédé à l'arrestation de ton père. Le Manteau Blanc l'accusait de trahison et d'être un criminel Sourcier. Ils se sont saisis de lui et l'ont emmené. La Tribu ne s'est pas laissée faire, bien sûr, et nous avons perdu plusieurs frères et sœurs ce jour-là. Ce n'est que parce que ton père nous a dit d'arrêter que nous avons cessé de nous battre. Il avait raison. Si nous avions continué, le Renard Polaire aurait été exterminé ce jour-là. Enfin... Ton père a été jugé coupable sans circonstances atténuantes lors d’un procès expéditif, et condamné à mort dans la Toundra par exposition aux éléments. Un châtiment réservé aux traîtres.