De Pauméville à Hai Oukoku

[Malo]

-Ta tête ! Il me la faut !

L'envie de se faire dessus ne devient plus qu'une envie et se rapproche furieusement à l'écoute de cet sentance.

- M-mais... NON !

Dans un sursaut de terreur je trouve la force de réaliser une action assez futile et peu intelligente face à l'énergumène : je tente de le prendre par surprise et de le pousser or de la charette qui continue sa route à toute vitesse.

[Heian]

*Mah-Lo, pris par son instinct de survie, réalise une action audacieuse, et, il faut le dire, un peu conne. Il se jette sur son ennemi qui est effectivement pris par surprise. Cependant, il tente de repousser le pilleur de tombes en faisant un geste large et maladroit avec son sabre. Mah-Lo sent une douleur au niveau de sa poitrine et, ensuite, perd toute notion du haut et du bas quand il se met à rouler sur le sol avec son adversaire. Quand tout s'arrête, il est au-dessus de son adversaire. Le visage maladif de l'homme affiche une expression rageuse.

Soudain, il sent une poigne puissante au niveau de sa gorge.*

-Mais c'est que t'es chiant toi en fait ! Je voulais faire ça proprement, mais tu me laisses pas le choix.

*Il commence à presser la gorge du pilleur de tombes.*

[Malo]

Je sens l'air qui commence à disparaitre de mes poumons et mon pantalon qui s'humidifie. Terrorisé je tente de donner de donner des coups de poings au hasard, ma vue se brouaillant petit à petit par manque d'oxygène. L'action est peu intelligente car elle gaspille encore mon énergie.

[Heian]

*Soudain, la pression cesse. L'homme ne regarde plus le visage de Mah-Lo, mais sa poitrine, où son coup de sabre, outre blesser le pilleur de tombes, a tranché dans le tissu de sa veste, découvrant en partie la statuette.

L'homme est soudain très sérieux et silencieux. Il tend la main vers la statuette et la touche.*

-Ouaaaaaaaaaaaaah !

*Il se met à hurler en rejettant Mah-Lo plus loin. Puis, il s'effondre au sol, comme foudroyé.*

[Malo]

Ne comprenant pas trop ce qui se passe, je trouve malgré tout l'adrénaline dans mon manque d'air de me redresser, d'empoigner la statuette et de la tendre dans sa direction en l'empoignant fermement.

- DEGAGE DE MA CHARETTE OU JE TE LA FAIS BOUFFER !

[Heian]

*La charrette n'est plus dans le champ de vision de Mah-Lo, car Pou-Pou a continué à courir un long moment après qu'il en ait chuté (la panique, toussa). L'homme ne réagit pas et reste étendu au sol, immobile.*

[Malo]

Je profite de l'inactivité de l'homme pour récupérer son katana et me casser en courant dans la direction de Pou-Pou.

J'ai rien compris de ce qui s'est passé. Tout ce que je sais c'est qu'il faut vraiment que j'étudie cette statuette. Et que je suis encore en vie.

[Le Conteur Blanc]

*Mah-Lo ramasse donc le katana (dégainé) de l'homme et se met à courir en direction de l'endroit où Pou-Pou a fuit.

En portant l'arme, il se rend compte de plusieurs choses. La première, c'est qu'il s'est fait salement trancher au niveau de la poitrine. La seconde, c'est que la lame ne reflète pas la lumière. Elle semble au contraire l'absorber, comme si elle était faite de ténèbres condensées.*

[Malo]

Malgré la douleur qui me fait incroyablement souffrir je continue de courir ayant bien trop peur que ce monstre me rattrape même si j'ai maintenant son arme pour me défendre. Je regarde la lame d'un léger coup d'oeil en courant : son éclat sombre me fascine. Je n'avais jamais vu ça avant. Je résiste malgré tout à l'envie de m'arrêter pour l'inspecter en détail maintenant.

Entre ça et la statuette ma caririère d'antiquaire commence plutôt bien dis donc. Je suis sûr que les aristocrate serait tuerait pour avoir une lame aussi mystérieuse dans leur salon.... Plus sérieusement, il va vraiment falloir que je retrouve des archéologues de l'université, je n'ai pas les connaissances pour étudier ces objets.

Je continue ma course suivant les traces laissés par la charrette jusqu'à trouver Pou-Pou. Là bas je dois avoir le minimum pour panser ma blessure grossièrement jusqu'à trouver un médecin.

[Heian]

*Mah-Lo court de longues minutes jusqu'à retrouver Pou-Pou. L'animal est tout suant et écumant. Elle souffle difficilement, complètement épuisée. Elle ne pourra pas reprendre la route avant un moment. Mah-Lo va devoir la détacher du charroi pour qu'elle puisse se coucher et dormir correctement.

De son côté, il ouvre sa malle à pharmacie et se fait un bandage rapide. Il se rend compte en nettoyant sa blessure qu'elle est étrange, anormale. Le sang qui s'en écoule semble visqueux et noir. Il tache ses compresses comme le ferait du goudron.

Et surtout, c'est douloureux.

Soudain, alors qu'il est en train de se soigner, il entend du bruit dans les fourrés à côté de lui.*

-Il y a quelqu'un ? S'il vous plaît... Je suis perdu... Je sais pas où je suis... J'ai si mal. Je me sens si mal.

*L'homme émerge alors du sous-bois. Mais il a l'air différent. L'éclat vert de ses yeux a disparu, et il ne se dégage plus de lui cette aura de mal. Il a l'air... normal en fait. Enfin, si on excepte ses vêtements usés et son air paniqué. Il pose un regard implorant sur Mah-Lo.*

-Par les Esprits ! Aidez-moi ! Pitié !

*Il commence à tituber vers la charrette.*