Le Centre-ville

[Le Tribun]

*Et là, c'est le drame.

Erenia ne trouve pas d'auberge, seulement des "hôtels" avec un minimum de standing, et qui pratiquent donc les prix qui vont avec.

De plus, c'est souvent animaux non-admis.*

[Sally]

Je grimace sans discrétion lorsque j'entends le job de ma cousine.

- Ah.

Fonctionnaire ? Beurk. De la paperasse ? Ewww.

Son père est avocat, elle fait un métier en lien avec la justice n'empêche. Bon, ça m'étonne pas trop, vu le profil que j'ai en face de moi. C'est con que mon père soit con, il l'aurait sûrement bien aimé, celle-là.

M'enfin bon, laissons lui le bénéfice du doute. Elle n'est pas mon père, et c'est ma cousine. Alors certes elle est acide et visiblement rancunière, je suppose que c'est juste la première couche. Enfin, j'espère.

- Donc je voyage pas vraiment, mais je connais la ville comme la poche, vu que j'y ai grandi.

J'hausse les sourcils, mais avant que je puisse répondre, ma tante intervient.

-Calmez-vous les filles.

Je me gratte la nuque, pas sûre de saisir.

Calme ? Je suis calme, nan ? Elle est pas calme, elle ? Raaaah, aussi, si les gens étaient clair avec les autres, s'ils se contentaient de dire les choses au lieu de faire des remarques passives-agressives, tout le monde comprendrait mieux !

Elle fait signe à Maalik, l'invitant à s'assoir.

-Prends un siège et assied-toi. Tu voulais qu'on mange ensemble, on y est.

Je décale un peu ma chaise pour lui laisser de la place.

-Voilà, là maintenant on peut discuter. Maalik, si ta cousine ne répondait pas à nos lettres, c'est parce que son père était un malade obsédé par l'idée de la transformer en arme vivante. Sa mère est morte, il fallait à tout prix faire de celle-là une dure à cuire.

Je souris du coin gauche de la lèvre.

Et toc l'abricot !

Aleda se tourne vers moi.

-Je suppose que c'est ce que tu es devenue, une dure à cuire ? Et donc, pourquoi n'as-tu pas poursuivi ton entraînement au Manteau Blanc. Laisse-moi devenir... Tu t'es arrangée pour être virée ?

Je lâche un rire nerveux, à la fois fier et gêné, tripotant mon collier.

- C'est ça. Aussitôt que j'ai appris pour les lettres. C'est que ça n'a pas été très compliqué. J'étais déjà limite-limite à cause de mon manque de sérieux, les seuls trucs qui les faisaient me garder étaient mon niveau de maîtrise et de combat, puis le fait que je sois la fille du Loup Blanc aussi, je suppose.

Je soupire, l'engueulade avec mon père précédant mon départ me revenant en tête.

- Enfin bon. J'ai beau être faite pour le combat, leur implacabilité me saoulait. La vie n'est pas tout noire ou toute blanche, y'a des nuances. Puis ils n'étaient pas capable de rigoler un tant soit peu. C'est dommage en soi, parce que la partie "protéger les citoyens" et "combattre le crime" me tentait vachement. Mais dans un sens, faire partie des Manteaux Blancs auraient signifié être sous les ordres de mon père à vie, et c'était hors de question.

Je me pince l'arête du nez, puis lève un regard épuisé vers ma tante.

- D'ailleurs, il faut que je lui envoie un félégramme. Comment je m'y prends ? Tu penses que j'ai le temps avant que notre repas arrive, ou je devrais m'en occuper après ?

Je me tourne vers Maalik en lui souriant

- J'suis contente de te rencontrer, en tout cas ! Peut-être que tu pourras me faire visiter Republic City, si t'as le temps, à un moment. Comme ça, je t'extirperais de ta paperasse, haha.

[Maalik]

-Prends un siège et assied-toi. Tu voulais qu'on mange ensemble, on y est.

Maalik fait la moue mais prend une chaise et s'assoit. Ce n'était pas le repas qu'elle s'était imaginée mais ça ferait l'affaire.

Rest in pepperoni petit wok parti trop tôt...

-Voilà, là maintenant on peut discuter. Maalik, si ta cousine ne répondait pas à nos lettres, c'est parce que son père était un malade obsédé par l'idée de la transformer en arme vivante. Sa mère est morte, il fallait à tout prix faire de celle-là une dure à cuire.

Elle baisse les yeux. Comme à chaque fois, son humour pinçant finissait par se retourner contre elle et à la remplir de remord.

-Je suppose que c'est ce que tu es devenue, une dure à cuire ? Et donc, pourquoi n'as-tu pas poursuivi ton entraînement au Manteau Blanc. Laisse-moi devenir... Tu t'es arrangée pour être virée ?

Elle fit signe à un serveur qui passait par là pour fuir la culpabilité qui la rongeait.

-Garçon ? Excusez moi je suis arriver en retard. Vous pouvez rajouter une calzone à la commande de la table ?.

Oui une Calzone. Pourquoi je relève ça ? PARCE QU'ON ME CENSURE ! CERTAINES PERSONNES NE SOUHAITENT PAS QUE MAALIK AIT DES GOUTS DIFFÉRENTS DE LA NORME ! TYRANS !

- C'est ça. Aussitôt que j'ai appris pour les lettres. C'est que ça n'a pas été très compliqué. J'étais déjà limite-limite à cause de mon manque de sérieux, les seuls trucs qui les faisaient me garder étaient mon niveau de maîtrise et de combat, puis le fait que je sois la fille du Loup Blanc aussi, je suppose.

Elle se retourne vers Sally pour ne pas paraitre impolie et l'écoute.

- Enfin bon. J'ai beau être faite pour le combat, leur implacabilité me saoulait. La vie n'est pas tout noire ou toute blanche, y'a des nuances. Puis ils n'étaient pas capable de rigoler un tant soit peu. C'est dommage en soi, parce que la partie "protéger les citoyens" et "combattre le crime" me tentait vachement. Mais dans un sens, faire partie des Manteaux Blancs auraient signifié être sous les ordres de mon père à vie, et c'était hors de question.

Toujours aussi chelou ce vieux. Et "protéger les citoyens" et "combattre le crime" lol. Je me demande qui pourrait faire ça ici...

- D'ailleurs, il faut que je lui envoie un félégramme. Comment je m'y prends ? Tu penses que j'ai le temps avant que notre repas arrive, ou je devrais m'en occuper après ?

Maalik lui sourit.

-Tu n'en trouveras pas ici, pas dans un restaurant. On t’emmènera à un poste après manger. Elle se tourne vers sa mère. Non ?

- J'suis contente de te rencontrer, en tout cas ! Peut-être que tu pourras me faire visiter Republic City, si t'as le temps, à un moment. Comme ça, je t'extirperais de ta paperasse, haha.

M'extriper de la paperasse : lol²

- Ahah bonne idée ! Je chercher toujours des excuses pour échapper à mes boss et à la paperasse et tu es en train de me donner l'alibi parfait ma grande !

[Erenia]

- Ok, on continu de chercher....On va bien finir par trouver, je sais pas un endroit pas trop cher qui nous acceptera avec Jin. Amarok je compte sur toi pour faire ton plus jolie sourire et ta pose d'ultra beau gosse si c'est une nana qui nous reçoit, dit-Erenia en donnant un coup de coude complice à son frère avant de continuer ses recherches, en arrêtant des passants pour se faire indiquer où loger pas cher.

[Le Tribun]

MAALIK / SALLY

*Ça discute beaucoup... Vraiment beaucoup... Du coup, Tante Aleda se contente de répondre que le bureau de télégraphes est à la gare... Et que la gare, bah, elle est fermée à cette heure-ci. Donc, il faudra attendre demain matin.

Un serveur finit par passer pendre la commande de Maalik et repart. Les femmes sont libres de discuter en attendant leur plat.*

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ERENIA

*Quelques minutes de recherche suffisent à Erenia pour trouver un logement dans une rue moins fréquentée.

Bon, le logement a l'air un peu pourri.

Elle entre et c'est un réceptionniste un peu miteux qui accueille le groupe.*

-'Soir.

*Voilà.*

[Erenia]

Erenia se dit qu'elle devait être née sous une étoile un peu pourri...

Avant d'entrée, elle parla à voix basse à son frère.

- Pour ce soir, on peut essayer ici... demain et les jours suivants on essayera de trouver mieux...

Puis elle s'approcha du réceptionniste.

- Bonsoir, nous cherchons deux chambres pour la nuit avec possibilité de prendre un bain? Est-ce que vous acceptez les animaux?

[Sally]

Je souris d'un air enthousiaste, avant de lever l'index.

- Super cool ! En plus, je dois rencontrer ton frère demain aussi. Faut qu'il me montre l'Arène, le pro-bending, puis l'usine, et qu'il m'explique comment conduire une satomobile.

Je plisse les yeux et la fixe d'un air inquisiteur.

- Dis-moi, tu sais conduire une satomobile ?

[Maalik]

- Super cool ! En plus, je dois rencontrer ton frère demain aussi. Faut qu'il me montre l'Arène, le pro-bending, puis l'usine, et qu'il m'explique comment conduire une satomobile.

- Inuk ? Elle se tourne vers sa mère. IIs en sont où sur leur dernier projet à l'usine ? Il a réussi à régler son problème finalement ?

- Dis-moi, tu sais conduire une satomobile ?

Rappelée à la la réalité par sa cousine elle se retourne vers elle.

- Hein ? La satomobile ? De ? Ah oui excuse moi, j'avais la tête ailleurs avec Inuk. Pour te répondre, donc, Yep je sais conduire, même si maman refuse de monter quand c'est moi qui conduit...

Elle lance un léger regard noir vers sa mère.

[Le Tribun]

ERENIA

*Ah ça, pour être pourrie, l'étoile, elle est bien pourrie... Amarok répond donc.*

-Franchement Renia, je connais pas notre budget, mais ce serait bien qu'on trouve une source de revenus. Dormir dans des endroits pareils, c'est pratiquement dormir dans un coupe-gorge. En plus, on pourrait risquer de se faire voler durant la nuit.

*Le réceptionniste hausse les sourcils en posant les yeux sur Erenia, puis sur Amarok. Il a les yeux qui brillent.*

-Hmmmm... J'peux vous donner la chambre rouge... Il y a là... Tout ce qu'il faut.

*Il fait un clin d’œil à Erenia.*

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MAALIK / SALLY

*Quelques instants plus tard, le serveur ammène des entrées à table. Aleda attaque le plat en répondant aux jeunes femmes.

-Oh tu sais, ton frère, on apprend ce qu'il fait au dernier moment... Il faudrait l'appeler ce soir pour connaître ses projets demain. Je crois d'ailleurs que c'est son jour de congé demain. S'il n'a pas changé ses habitudes, il sera sans doute à l'Académie de Pro-Bending au matin.

[Sally]

J'écoute Maalik et lâche un rire amusé lorsqu'elle lance un regard noir à sa mère.

Vu comment j'suis bourrine, je doute que même si je parviens à conduire un de leur bolide, Aleda me laisse l'emmener avec moi pour une course aussi.

Les plats arrivent, mon estomac lâche un gargouillis excité, et je me jette sur ma nourriture aussitôt que le serveur repart. J'ai tellement faim, et ce truc à l'air tellement bon !

En entendant que mon cousin a son jour de congé demain, j'avale, me redresse et frappe mon poing contre ma paume, réjouie.

- Parfait ça ! J'irais le rejoindre à l'Académie à la première heure !

Le Pro-bending, c'est peut-être plus acceptable que "apprendre à briser des nuques" comme hobby.

Je fronce les sourcils, me souvenant d'un autre détail.

- Non, avant, la gare et l'Ambassade des tribus, pour un permis de travail.

J'hoche la tête, me parlant plus à moi-même qu'à ma famille. Waouh, j'ai une famille maintenant !

- Ensuite, l'Académie pour Inuk. Puis dans l'après-midi, mission Usine de Satomobile pour voir comment apprendre à les construire. Remarque, je pourrais directement en parler à Inuk, s'il travaille là-dedans. Ouais, mais si c'est son jour de congé... Je verrais bien. En attendant, faut que je me trouve un boulot. Je suppose, soit un basique, soit un en concordance avec mes capacités et compétences.

Je soupire. Damn, je sens que ça va pas être de la tourte ! Mais je sais pas, quelque chose en moins est exaltée. Pour une fois, je n'ai pas que la perspective "entraînement" en tête. C'est beaucoup à gérer, mais ça stimule, ça occupe, ça fait du bien.

Puis, je m'extirpe de ma bulle de pensées, réalisant que je ne suis pas seule. Je lâche un bref éclat de rire amusé par ma propre étourderie.

- Ah ! Désolée, je suis facilement distraite par mon flux de pensées. L'habitude d'être seule, je suppose.

Je leur souris gaiement, puis me tourne vers Maalik.

- Tiens, j'y pense, mais tu travaille dans le département de la Justice, donc c'est lié aux forces de l'ordre de type police, je suppose ? Tu sais comment fonctionne le recrutement ?

Je me tourne vers Aleda, haussant les épaules et affichant une mine de "why not après tout".

- Quitte à chercher un boulot, autant en prendre un qui pourrait me correspondre. J'ai la condition physique, les capacités et une presque-formation de Manteaux Blancs. Certes, l'armée ne m'allait pas, parce que j'avais l'impression de n'être qu'un robot qui effectue les tâches sans broncher. Mais j'étais franchement motivée par le côté protection, surveillance, et tout le tralala. Qu'en penses-tu ? Qu'en pensez-vous ?

J'alterne le regard entre ma cousine et ma tante. Leurs avis m'importent beaucoup. Normal, vous vous direz, d'une personne qui mourrait d'envie de rencontrer et tisser des liens avec sa famille. J'me dis, parfois, mon enthousiasme peut faire peur aux gens. M'enfin, tant pis, ça, ça m'importe pas tant que ça.

Je me gratte la nuque, fronce les sourcils puis me focalise sur Maalik.

- D'ailleurs, qu'est-ce qui t'a motivé à travailler dans la Justice ? Ton père ?