Le Centre-ville

[Sally]

Je souris comme pas possible en alternant entre ma cousine et ma tante lorsqu'Aleda nous présente.

Maalik ! Ma cousine s'appelle Maalik ! J'ai une cousine ! Je viens de rencontrer ma cousine, Maalik ! C'trop cooooooool !

- Ravie de te rencontrer ! Je, j'ai jamais vu personne d'autres de ma famille à part mon père, donc rencontrer ma tante et ma cousine dans la même journée, c'est woah !

- Grande cousine Sally, merci maman. Encore une fois je suis enchantée et surprise de te rencontrer. Qu'est ce que tu fais ici, loin du pôle Sud ? Tu es venue en personne pour t'excuser de ne pas avoir répondu aux lettre de ta grande tante ?

Là, mon état d'euphorie s'évapore, l'expression enthousiaste de mon visage se transforme en un air confus et perdue. Je vois que ma cousine enchaîne rapidement en parlant à ma tante. Je plisse les yeux, encore troublée. Je pense au fait que son attitude me rappelle un peu celle de mon père, et ça m'énerve.

On se calme sur l'agressivité passive, cousine ! 'Tain, comment elle peut croire que c'est moi qui ai choisi de pas leur répondre ! Bon, en même temps, elle connaît pas le daron. Le daron... Le... Putain ! Faut que je lui envoie un félégramme !

Je me réveille aussitôt, secoue la tête, puis m'adresse à Maalik.

- J'conçois qu'étant pas sur les lieux, tu ne saches pas exactement ce qu'il s'est passé, mais évite quand même de faire des présomptions quand tu n'as pas toutes les données.

Je soupire tristement, me rappelant l'engueulade que j'ai eu avec mon père quand j'ai découvert qu'il m'avait caché les lettres.

- J'vous aurais répondu sans hésitation si j'avais su que j'en avais reçu d'autres. Lettres, je veux dire. Quand mon père a mis la main sur les premières qu'on s'est échangé, j'ai d'abord cru qu'il s'en tamponnait le coquillard. Mais en réalité, il a intercepté toutes les suivantes. Sûrement pour que je me concentre sur mon entraînement et ma future carrière de Manteaux Blancs. Bref, j'pensais que vous vouliez plus me parler. Il a aussi intercepté celles que j'envoyais.

Je croise les bras, le regard figé au sol.

- Quand j'ai découvert la vérité, c'est là que j'ai pris une décision. J'me suis barrée. J'en pouvais plus. J'avais jamais rien connu d'autres que le Pôle Sud et mon père semblait s'arranger pour me tenir prisonnière là-bas. Enfin bon, voilà. Je suis partie.

Je réouvre les yeux, revenant à la réalité, puis sourit à l'adresse de ma cousine.

- Et maintenant, je suis là !

Je souffle d'un air satisfait, puis donne un coup de tête en direction de Maalik.

- Mais j'veux savoir des trucs sur toi ! Tu fais quoi à Républic City ? T'as voyagé ?

[Maalik]

Sally se lance alors dans une plaidoirie où elle en vient à même expliquer les raisons de sa venue. Maalik la regarde alors avec un air gêné. Si on pourrai croire que cette gêne vient du fait qu'elle ai réalisé de son agressivité sans raison envers sa petite cousine, elle est dû à autre chose.

Beaucoup trop d'info... Si seulement je pouvais avoir des gens comme toi en mission, je clôturerai les affaires plus vites...

- Mais j'veux savoir des trucs sur toi ! Tu fais quoi à Républic City ? T'as voyagé ?

Revenant à ses esprits, Maalik lâche un petit rire :

- Ah moi ? Oh tu sais rien de très intéressant, je suis fonctionnaire au Département de la Justice. Je remplis de la paperasse toute la journée.

Et des fois je démantèle des réseaux de mafia ou de terroristes sur mes heures sup.

- Donc je voyage pas vraiment, mais je connais la ville comme ma poche, vu que j'y ai grandi.

[Le Tribun]

ERENIA

*La scène qui s'offre à Erenia et à son frère est une pure merveille. La plus grande et la plus moderne ville du monde dans toute sa splendeur. Les rues bouillonnent d'activité, de sons, de bruits. Des magasins comme ils n'en n'ont jamais vus au Pôle Sud vendent des articles d'une modernité inimaginable là-bas. Les buildings sont si hauts qu'ils cachent le ciel. Amarok ne peut s'empêcher de s'arrêter tous les cinquante mètres pour admirer les vêtements dans les vitrines. Son enthousiasme et son émerveillement son tels qu'il passe sont temps à dire "putain". Puis, il s'arrête devant une immense vitrine avec des tenues masculines à la dernière mode.*

-Putain...

*Il colle ses mains et son visage à la vitre.*

-Il me les faut...

*Jin s'agite dans le décolleté d'Erenia et passe sa tête en couinant. Puis, ses petits yeux noirs se posent sur les bijoux des passants et les carrosseries rutilantes des voitures.*

*Jin couine et tente de s'extraire de sa cache, surexcité.*

-IIIIIIIK !!! IIIIIIIIIIIIIIIK !!!

------------------------------------------------------------------------------------------

SALLY / MAALIK

*Aleda se décide à intervenir.*

-Calmez-vous les filles.

*Elle fait signe à sa fille.*

-Prends un siège et assied-toi. Tu voulais qu'on mange ensemble, on y est.

*Un serveur arrive à cet instant et colle une carte entre les mains de Maalik.*

-Voilà, là maintenant on peut discuter. Maalik, si ta cousine ne répondait pas à nos lettres, c'est parce que son père était un malade obsédé par l'idée de la transformer en arme vivante. Sa mère est morte, il fallait à tout prix faire de celle-là une dure à cuire.

*Elle se penche vers Sally.*

-Je suppose que c'est ce que tu es devenue, une dure à cuire ? Et donc, pourquoi n'as-tu pas poursuivi ton entraînement au Manteau Blanc. Laisse-moi devenir... Tu t'es arrangée pour être virée ?

[Erenia]

Quand Erenia voit son frère passer devant les boutiques. Elle ne peut s’empêcher de dire en même temps que lui.

- Oh putain !!!

Mais pas pour les mêmes raisons que ce dernier.

-Il me les faut...

- NOOONNNNNNNNN !!!!!!!! Jamais ! Oublie, dit-elle tout en commençant à lui tirer sur les nattes pour le décoller des vitrines avant que fatalement il finisse par s’intéresser ensuite à la faune locale féminine. A partir d’aujourd’hui Amarok c’est moi qui vais gérer l’argent, dit-elle en tendant la main.

Avant qu’elle rattrape au vol un deuxième individu de sexe masculin plus petit qui était en train de se frayer un chemin dans son décolleté, intéressé lui aussi par les choses qui brillent.

- Toi c’est pareil Jin, tu oublies! dit-elle sur le ton de la réprimande en le tenant par une patte. Je vais finir par t'attacher par une patte à un cordon si tu continues, sinon je vais passer mes journées à te courir après comme mon frère….


Sauf que lui je ne lui peux pas l’attacher par la patte… il est trop gros… Mais je sens que ça me serait bien utile dans le futur… Si il est déjà comme ça devant les 3 magasins de vêtements qu’on vient de passer, qu’est que ça va être devant toutes les curiosités que peut receler cette ville…

[Le Tribun]

ERENIA

*Quand Erenia saisit la tresse d'Amarok, celui-ci se met à hurler comme un goret que l'on égorge. Il semble qu'elle a parfaitement compris comment capter rapidement et efficacement son attention.*

-NOOOOOOOOON ! PAS MES CHEVEUX PUTAAAAAAAAAAAIN !

*Il se tourne vers sa sœur et commence à l'engueuler.*

-Mais qu'est ce que tu comprends pas dans "me tire pas les cheveux " ?! J'vais te tirer les tiens, tiens ! On verra si t'apprécies ! J'te jure un jour je vais t'en coller une si tu comprends pas avec des mots !

*Il a l'air passablement énervé donc, et assez peu ouvert à la discussion.*

-Je te donnerai l'argent le jour où tu foutras la paix à ma coiffure ! Putain de bordel !

*Il croise les bras et se met à bouder en grognant des insultes comme la diva qu'il est. De son côté, Jin gémit misérablement quand Erenia se met à le menacer de l'attacher.*

[Erenia]

Erenia élude d’un mouvement de la main les supplications et menaces de son frère. Elle en avait vu d’autres ! Tout en continuant à retenir de la main son hamster-taupe, au cas où....

- Tu es comme Jin! Il suffit que je tourne la tête et tu vas te précipiter dans la première boutique pour dépenser tout notre argent en fringue ! Donne cette bourse et je promets que ce soir je t’aiderais à faire un masque pour tes cheveux. ET SI tu le fais sans râler pour ton visage aussi, dit-elle en continuant à tendre la main. Et arrête de râler ça te donne des rides.... Ça fait moche, dit-elle en souriant

[Le Tribun]

ERENIA

*Amarok croise les bras et réplique.*

-J'comptais pas non plus dépenser TOUT notre argent, hein ! J'suis pas non plus complètement taré ! Par contre vu que t'as niqué deux fois ma coiffure aujourd'hui, je dis pas non à une visite chez un de ces fameux "coiffeurs"...

[Erenia]

- Attend que je réfléchisse... hum NON! dit-elle en fronçant les sourcils. Tu l'as dit toi même qu'on avait pas beaucoup d'argent et qu'on devait ECONOMISER. Donc tes cheveux pourront attendre le moment où on aura des rentrées d'argent! Donc passe moi cet argent, je n'ai aucune confiance en toi devant tant de tentation, dit-elle en montrant les boutiques de la main. Et toi et Jin ne me ferait pas passer pour la méchante! Vous pourrez dépenser tous les deux autant que vous voulez quand on aura des sous sinon pas avant! Avant c'est ceinture!

[Le Tribun]

*Amarok grogne, fouille dans son sac, et jette l'argent dans la main d'Erenia.

Ensuite, il se remet à bouder.*

[Erenia]

Quand Amarok lui remet l'argent Erenia fait un grand sourire et le range dans son sac.

- Boude pas je te ferais un masque pour tes cheveux ce soir. Bouder marque ton visage et te vieillit. Comme je vais faire pour te marier si tu détruis ton beau visage en faisant la gueule, dit-elle en rigolant

Puis elle se remet en route - direction une auberge.