Le Centre-ville

[Sally]

Sally plisse les yeux et balaye le secteur d'un regard méfiant. C'est vrai qu'elle sait pas trop où elle est, faudrait pas qu'il y ait de personnes mal intentionnées dans les parages.

- Ok, j'te suis.

Après quoi, elle fronce tout de même les sourcils.

- J'te suis dans la... le... le taksi.

Et elle s'exécute et suis sa tante dans le bidule. Elle lui laissera faire toutes les choses nécessaires, puis ce qu'elle connaît rien et lui fait confiance.

[Le Tribun]

SALLY

*Adela mène Sally à une satomobile jaune. Elle porte un panneau annonçant "taxi - occupé" sur son toit. Un homme, typé Nation du Feu, les attend, appuyé contre une portière. Il incline son képi en apercevant Sally.*

-Mam'zelle.

*Il ouvre la portière pour ses clientes et prend place à l'avant, derrière le siège du conducteur. Il demande.*

-Où on va m'dame ?

-A la maison. 57, Huitième Avenue.

-Ça roule.

*L'homme fait rugir son moteur et se lance dans la circulation. Il atteint rapidement une vitesse d'au moins trente kilomètres à l'heure. Sally n'est jamais allée aussi vite !*

[Sally]

[Hrp : Je passe en narration de type point de vue interne à la première personne du singulier, vous n'avez rien vuuuuuu !]

Adela m'amène à ce genre de truc étrange qui roule tout seul et envahit la ville. Un véhicule, clairement. Satobidules, j'crois me souvenir. Meh, peu importe !

Ça a quatre roues, c'est constitué de féraille, bref, ça a l'air relativement robuste. Celui-là, il est jaune. J'aime bien le jaune. J'en voyais pas beaucoup au Pôle Sud.

Sur le toit, je remarque un panneau annonçant "taxi - occupé".

Hmmm, c'est donc avec un "x". Etrange.

Un homme nous attend appuyé contre une portière. Par sa tronche et sa tenue, j'en déduis qu'il est originaire de la Nation du Feu. Je souris. J'aime bien le choc des cultures de cette ville. Mais j'comprends aussi que ça puisse gêner des gens comme Iluq.

Le type incline son képi en me regardant.

-Mam'zelle.

Je remets ma capuche en place pour en faire de même.

- Mam'sieur.

Je m'apprête à ouvrir la portière mais il me devance. Je fronce les sourcils, pas habituée à ce genre de manière. Puis mes lèvres se tordent en un sourire mauvais. J'ai l'impression d'être une fucking princesse ! Enfin, une spécialisée en cassage de bouche, sinon c'est moins drôle.

Je prends place à l'arrière en lâchant un rire nerveux mi satisfait mi amusé. Le conducteur s'installe à la place... du conducteur, puis demande à ma tante :

-Où on va m'dame ?

Je me tourne vers elle, intriguée.

-A la maison. 57, Huitième Avenue.

Je souris à moitié, puis observe la ruelle par la fenêtre. J'arrive pas à croire que j'y suis.

-Ça roule.

Tu l'as dit bouffi.

Perplexe, je me penche en avant pour observer ce qu'il fait. C'est que j'ai envie de comprendre comment marche ce bidule !

Quelque chose gronde et, surprise, je me cramponne au siège.

The fuck ?

Le véhicule démarre et se lance dans la circulation. L'appréhension fait vite place à l'excitation. Le sourire aux lèvres et les yeux écarquillés, je lâche un éclat de rire impressionné avant de m'adresser au conducteur :

- Bordel, ça va vite votre satobidule ! Comment ça marche ? Sur quel principe, je veux dire ? On n'a pas ça au Pôle Boring ! Vous pourrez m'apprendre ? J'ai trop envie de l'essayer !

Toujours aussi euphorique, je me tourne vers Aleda.

- Quel est le génie qui a construit ce machin ? Je veux le rencontrer ! Je veux apprendre à en construire et en conduire moi aussi ! Tu sais en faire, de la satomachine, toi ?

[Riyu]

Je reste recroquevillée sur moi-même à broyer du noir et à pleurer en silence. Puis quand j'entend toquer, je regarde la porte mollement sans rien répondre pendant quelques secondes, puis en soupirant, je lâche un petit.

Entrez...

[Le Tribun]

SALLY

*Le conducteur rit mais répond à Sally en gardant un œil sur la route.*

-Haha ! Vous venez de débarquer en ville c'est ça ? Beau bolide, hein ? Ça roule plus vite qu'un animal, mais moins vite qu'un train. On n'a pas encore de moteurs de cette puissance. Quoique... On est en voie. Ils ont ouvert un circuit et ils font des courses. Sur le principe heu... J'm'y connais pas si bien en mécanique. Je sais qu'il y a un moteur qui brûle de l'essence. C'est plus ou moins tout. Et vous apprendre heu... Fin... Ca prend quelques jours, puis vous allez à la Ville et on donne un "permis". C'est comme ça que j'ai appris moi.

*Sally reporte ensuite son attention sur sa tante qui répond en levant les mains.*

Oh bons Esprits, j'avais oublié qu'elle avait un trouble d'hyperactivité avec déficit d'attention la pauvre... Pas étonnant que son père lui tenait la bride en permanence.

-Heu... Wow...

*Elle rit.*

-C'est un certain Monsieur Sato qui les a inventées en adaptant une technologie venue de la Nation du Feu je pense. Je ne sais pas en fabriquer, non. Mais il y a des usines qui en produisent des centaines par jour ici en ville ! Et elles vont partout dans le monde !

------------------------------------------------------------------------------------------

RIYU

*Itok entre dans la pièce et vient s'asseoir à côté de sa sœur. Il ne dit rien et attend.*

[Sally]

-Haha ! Vous venez de débarquer en ville c'est ça ? Beau bolide, hein ? Ça roule plus vite qu'un animal, mais moins vite qu'un train. On n'a pas encore de moteurs de cette puissance. Quoique... On est en voie. Ils ont ouvert un circuit et ils font des courses. Sur le principe heu... J'm'y connais pas si bien en mécanique. Je sais qu'il y a un moteur qui brûle de l'essence. C'est plus ou moins tout. Et vous apprendre heu... Fin... Ca prend quelques jours, puis vous allez à la Ville et on donne un "permis". C'est comme ça que j'ai appris moi.

- Waaaah !

Un moteur ? De l'essence ? Comme l'essence de vie ?

Je connais le principe des bâteaux de la Nation du feu, avec le charbon qu'ils font brûler, mais de l'essence dans un moteur... le mécanisme a l'air si petit, c'est extraordinaire !

Je me tourne vers Tante Aleda, qui paraît quelque peu décontenancée face à mon enthousiasme.

-C'est un certain Monsieur Sato qui les a inventées en adaptant une technologie venue de la Nation du Feu je pense. Je ne sais pas en fabriquer, non. Mais il y a des usines qui en produisent des centaines par jour ici en ville ! Et elles vont partout dans le monde !

- Partout sauf au Pôle Sud !

Je me gratte le menton, pensive. C'est bien ce que je me disais : niveau avancée technologique et progrès, la Nation du Feu sera toujours en tête.

Je vois. "Satomobile". Il a donné son nom à ces bidules, et a rajouté "mobile" parce que ça pouvait bouger. Pas très très original, mais ça a son charme.

J'abaisse les mains, affichant un sourire satisfait. Fort bien. Je sais ce que je ferais après avoir : déposé mes affaires, discuté avec ma tante, cerné la ville, ses secrets et son fonctionnement, et trouvé un moyen de prolonger mon visa de séjour. J'apprendrai l'art de la conduite de Satomobile !

Je passe le reste du trajet en silence, observant les rues, les environs, détaillant les bâtiments, la tenue des habitants. Une fois arrivés à bon port, je sortirais du véhicule, m'étirerais, saluerais et remercierais le chauffeur, puis ajouterais à l'adresse de ma grande-tante :

- J'te suis ! J'ai hâte de découvrir où tu vis !

Fais un peu chaud, quand même.

[Le Tribun]

SALLY

*Le taxi se gare devant un immeuble à appartements en brique. Le style est étrange pour une nouvelle en ville comme Sally. On dirait qu'il mélange les influences de toute les pays dans un ensemble étonnant mais pas déplaisant. Le conducteur sort et ouvre les portières pour Sally et sa tante. Par réflexe, il se dirige ensuite vers le coffre avant de se souvenir que Sally voyage en shlag a juste un sac avec toutes ses affaires qu'elle a gardé avec elle.

Aleda paie l'homme qui salue les deux femmes en inclinant son képi et repart dans la circulation. La femme âgée revient vers sa nièce et la regarde de haut en bas.*

-Dis, tu n'as pas envie d'enlever ton énorme manteau ? On n'est pas au Pôle Sud ici, tu vas mourir de chaud !

*Fait-elle en riant et en avançant vers l'entrée. En passant, elle salue un homme dans une petite loge et se dirige vers une étrange porte métallique à deux battants. Elle pousse sur un bouton et attend quelques secondes. Au-dessus de la porte, une aiguille bouge et se rapproche de zéro.*

[Sally]

L'homme incline son képi et repart. Je le salue, un sourire léger sur les lèvres. J'l'aimais bien ce type, moi !

Je me tourne vers l'immeuble de ma tante. Déjà : c'est grand. Ensuite : c'est de la brique. J'aime bien. Je fronce néanmoins les sourcils. Je reconnais dans le style architectural une légère influence des tribus de l'eau, comme de la Nation du feu. Je me doute qu'une ville comme Republic City mélange toutes les cultures et par définition, tous les styles. Je souris alors, ravie de faire partie de cette ville populaire et cosmopolite.

-Dis, tu n'as pas envie d'enlever ton énorme manteau ? On n'est pas au Pôle Sud ici, tu vas mourir de chaud !

Je baisse les yeux vers ma tante, puis observe ma tenue et lâche un rire gêné.

- Haha, ouais, t'as raison.

Sur ces mots, je défais mon manteau et l'enlève, non sans un pincement au coeur. C'est étrange. Je l'ai toujours avec moi et c'est ce qui me relie au Pôle Sud. Je me sens nue sans ma capuche. Mon visage trahit une expression de nostalgie et d'appréhension, alors que je passe mon gros manteau sous mon bras.

En dessous, j'ai la tenue traditionnel des Tribus du Pôle Sud (Vous voyez la tenue de Korra dans la saison 4 ? Bah voilà ! Comment ne pas s'éterniser sur une description vestimentaire). En passant une main dans mes cheveux, je m'assure que mon bandeau est toujours en place. Je déteste quand mes cheveux me tombent dans les yeux. D'ailleurs, ses derniers frôlent tout juste mes épaules.

Mais passons à la suite !

Je suis Aleda, les mains dans les poches, le sac sur le dos et le manteau coincé sous le bras, d'une démarche nonchalante. Je l'imite et salue l'homme dans la loge d'un léger sourire et un coup de tête. Puis je fronce les sourcils. Pourquoi il reste planté là-dedans ? Hm, ça me paraît pas très confortable ce truc.

- Etrange.

On arrive près d'une porte métallique à deux battants, mais au lieu de pousser les battants, ma tante appuie sur un bouton et attends. De nouveau, je fronce les sourcils.

Décidément, y'a plein de trucs que j'ai à apprendre sur cette ville et sa technologie.

Mon regard survole le dessus de la porte, et j'aperçois une aiguille qui bouge et se rapproche de zéro. Je plisse les yeux et amorce un mouvement de recul. Je me doute que ça ne va pas exploser une fois le zéro atteint, mais je me sens prête à bondir à n'importe quelle menace. Je me tourne vers ma tante, essayant de ne rien laisser paraître.

- Dis moi, ça fait combien de temps que tu vis ici ?

[Le Tribun]

*Tante Aleda lève un sourcil perplexe en découvrant la nervosité de Sally face à un ascenseur. Elle décide cependant de ne pas renchérir et se contente de livrer une réponse à sa nièce.*

-A Republic City, près de vingt ans. Dans cet immeuble, sept ans.

*Une cloche tinte et les battants de la porte s'ouvrent pour laisser la place à une petite pièce lambrissée de bois. Il y a plus de boutons, disposés en rectangle sur une plaque métallique à droite de l'entrée. Aleda appuie sur un autre bouton et les portes métalliques se ferment derrière Sally. La pièce tremble et semble s'élever magiquement.*

[Sally]

Woh putain !

La pièce s'élève en une secousse qui me met sur mes gardes. Je fronce les sourcils, attendant que la machine s'arrête. Je ne me sens pas trop à l'aise.

Lorsque les portes se réouvrent et qu'on sort de la pièce lambrisée, je ne peux m'empêcher de la détailler de mes yeux.

J'espère que de pauvres hommes ne sont pas séquestrés dans les caves et le grenier pour faire monter et descendre ce bidule.

Puis je me tourne vers ma tante, et d'un sourire joyeux, lui dégobille :

- Du coup ! Y'a quoi à faire à Republic City ? Y'a d'autres maîtres de l'eau ? Et genre des dojos pour combattre ? Comment je fais pour que mon visa n'expire pas ? T'as déjà vu l'avatar ? Elle s'entraîne ici ? J'irais lui rendre visite, j'me demande ce qu'elle vaut niveau maîtrise de l'eau. Et ma mère ? Elle était comment ? Elle faisait quoi ? D'où vient notre famille, enfin, votre côté de la famille : les Siku ? T'as des trucs qui lui ont appartenu ? Genre des armes ? Ou autres choses hein, j'suis pas fermée aux possibilités.

Je m'arrête pour prendre ma respiration, puis plisse les yeux et ajoute :

- Et enfin : qui est le plus grand maître de l'eau de la ville ? Tu penses qu'il pourra m'entraîner ? Je veux pas perdre mon niveau. Et aussi, je veux voir une différente méthode que celle du Loup Blanc.

Et je tape un petit sourire colgate enfantin qui attend son cookie.