Le Centre-ville

[Le Tribun]

SALLY

*Et là, c'est le drame.

Une main se pose sur son épaule et lui demande d'une voix agacée et coléreuse.*

-Vous comptiez partir sans payer ?

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RIYU

*Akida ne dit rien. Elle contourne Yue et va dans sa chambre.*

[Sally]

-Vous comptiez partir sans payer ?

Sally, les mains dans les poches, se retourne d'un air visiblement à côté de la plaque, indifférent et perplexe.

- Hm ? Payer ? Pourquoi ? J'ai rien mangé ni bu chez vous.

Kesskim'veut lui ?

[Le Tribun]

SALLY

*L'homme commence à souffler d'agacement.*

-Oui, mais vous avez utilisé le téléphone. Vous croyez que c'est gratuit ? Votre compteur indique que vous êtes restée en ligne une minute et quarante-sept secondes. Je vais vous demander sept yuans. Si vous refusez de les payer, ce ne sera pas à l'amiable avec moi que ça s'arrangera, mais de façon plus formelle avec la police.

[Sally]

Sally marque un temps d'arrêt en plissant les yeux, puis c'est le déclic. Elle lève l'index et affiche une expression de révélation soudaine.

- Oooooooooooooh !

Après quoi, elle lâche un rire nerveux, puis commence à fouiller dans son sac.

- Bah ! Faut pas vous énerver pour si peu : j'vais vous les donner vos sept yuans.

Hmmm payer pour parler dans un bidule ? C'est quand même intéressant comme concept. Bientôt, on devrai payer pour consommation d'oxygène ?

Lorsqu'elle trouve sa bourse, la jeune femme en extirpe sept pièces qu'elle donne à Mr. Paconten.

- Voilà !

Et même qu'elle lui affiche un grand sourire.

Et d'abord, si le MJ dit qu'elle n'a plus assez de thunes (sait-on jamais), bah Sally se contentera de dire :

- Ma grande-tante arrive, elle aura sûrement de quoi payer. Je bouge pas !

[Le Tribun]

SALLY

*Non, faut pas déconner, Sally a bien sept yuans sur elle. Elle n'est pas pauvre à ce point. Enfin, pas encore. L'homme accepte donc la monnaie en grommelant qu'il a déjà eu le coup trop souvent et qu'on devrait imposer un système pour payer avant de consommer. Une fois qu'il en a fini avec la Fille de l'Eau, il retourne dans son bar.

Quelques minutes plus tard, une satomobile s'arrête au bord de la route. Une dame habillée en fourrures typiques des Tribus de l'Eau en descend. Il n'y a pas de doutes pour Sally, c'est sa tante, Adela Siku.*

-Sally ? C'est bien toi ?

*Fait-elle, des larmes dans les yeux.*

[Sally]

Grognon l'monsieur !

Sally sourit en l'observant maugréer, puis range sa bourse, remet son sac sur son dos et attend patiemment.

Quelques minutes, un bolide comme elle en a vu plein depuis son arrivée à Republic City s'arrête au bord de la route. Une dame habillée en fourrures typiques des Tribus de l'Eau en descend. Aucun doute. C'est la tante Aleda Siku.

-Sally ? C'est bien toi ?

Elle a les larmes aux yeux. Sally affiche une mine perdue et émue. Elle n'a jamais vu en vrai aucun autre membre de sa famille à part son père. Pourtant, elle se sent directement proche de sa tante, liée à elle.

Hésitante, Sally amorce quelques pas en sa direction, puis abaisse sa capuche afin de lui laisser voir l'ensemble de son visage.

- S... Salut, tante Aleda.

[Le Tribun]

SALLY

*Aleda court vers Sally et la prend dans ses bras.*

-Oh Sally, j'ai cru ne jamais te revoir !

[Riyu]

Je regarde maman partir, sans rien dire, puis m'isole dans une pièce, n'importe laquelle. Je regarde par la fenêtre pour faire redescendre l'émotion et un peu me vider l'esprit. Mais c'est très difficile, car toute cette histoire me colle comme une sangsue...

[Sally]

Sally, pas trop habituée aux démonstrations affectueuses et tactiles, amorce tout d'abord un mouvement de recul. Mais ce réflexe est vite contré par l'émotion de la rencontre, et la fille de l'eau lâche prise et étreint sa grande-tante à son tour.

Quelque chose lui sert l'estomac alors que ses yeux s'humidifient, mais aucune larme ne coule. A la fin de l'accolade, Sally se redresse et affiche un large sourire.

- J'ai tellement de questions à te poser !

Elle réhausse son sac sur ses épaules et fronce les sourcils, la mine soudainement sérieuse et concernée.

- A commencer par comment faire pour que mon visa ne s'expire pas dans 90 jours.

Enfin, son expression d'ahurie contente refait surface.

- Et ma mère ! Je veux que tu me parles plus de ma mère !

Sally finit par hausser les épaules.

- Tu connais le daron, il n'a presque rien voulu dégobiller à son sujet.

[Le Tribun]

RIYU

*C'est le silence dans l'appartement. Ce qui s'est passé a visiblement détruit l'atmosphère joyeuse des retrouvailles. Finalement, on vient frapper à la porte de la chambre de Yue. Personne n'entre. On semble attendre une autorisation.*

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SALLY

-Ah !

*Fait tante Adela.*

-C'est pas le meilleur endroit pour en discuter. Viens, suis-moi dans le taxi. On va rentrer à la maison pour déposer tes affaires.

*Un taxi ? Kesskecé ?*