Le Centre-ville

[Le Tribun]

*Le moral d'Akida semble effectivement s'être amélioré. Elle demande à son fils s'il va mieux, ce à quoi Itok répond par un signe de tête.

Ils prennent le tram pour rentrer à l'appartement. Pour la première fois, la famille est presque entièrement réunie. Mais Yue peut dire que quelque chose a changé. Et que rien ne sera plus jamais comme avant.*

[Riyu]

Je suis contente de voir que maman va mieux. En plus, mon frère n'a pas envie de sa... enfin son truc qui lui faisait péter un câble, et ça c'est bien aussi. Dans le tram, je m'assied à côté d'Itok, et... ne fais rien de plus. Juste un peu observer ma maman et mon frère, et de temps en temps le "paysage". Ici, pas de grande étendue blanche et naturelle, c'est plus terne bien que jolie. Je passe devant l'ambassade où j'ai dormi quelque nuit, et où j'ai essayé de filer à l'anglaise. En soupirant, je me dis qu'ils ont bien fait de me retenir. Je n'aurais pas survécu toute seule.

Je sens aussi que ma vie sera définitivement changé, et l'est déjà pas mal. Que va-t-il se passer pour ma maman et moi ? Dans quel état va-t-on retrouver papa ? Aura-t-il eu autant de "chance" qu'Itok ?

[Le Tribun]

*Itok regarde par la fenêtre. Yue peut voir dans son regard une profonde lassitude et mélancolie. Toute joie de vivre semble l'avoir quitté.*

[Riyu]

Je remarque le regard déprimé de mon frère, ce qui me fait de la peine. Le quittant des yeux quelques secondes, pour réfléchir comment le réconforter, je finis par prendre sa main avec un sourire.

Courage frérot, c'est fini maintenant. Tu es de retour.

[Le Tribun]

*Itok tourne la tête vers Yue. Il tente de sourire mais ses yeux s'humidifient.*

[Riyu]

Je stresse un peu quand je vois Itok en train de pleurer.

Nan pleure pas, s'il-te plaît, j'aime pas quand tu pleures.

Je lui tiens toujours les mains.

[Le Tribun]

*Itok se blottit contre Yue. Il parvient à retenir ses pleurs. Sa bouche bouge mais aucun son intelligible en sort. Il voudrait dire tant de choses à Yue. Tant.*

[Riyu]

J'accueille tendrement mon frère quand il se blottit contre moi, avec un sourire encourageant aux lèvres. Je vois sa bouche bouger et sent qu'il en a gros sur le cœur. Je regarde autour de moi, mais ne trouve rien où il puisse écrire pour parler, vu qu'il n'a plus de langue. Je finis par déclarer.

T'inquiète, chez Koda y aura du papier, tu pourras m'écrire tout ce que tu veux, et je le ferai lire par maman.

[Le Tribun]

*Itok secoue la tête. Il a l'air d'apprécier l'idée. Sur ce, ils arrivent au bon arrêt et se rendent à l'appartement. Koda et son mari accueillent Itok avec joie, ce qui a l'air de remettre d'aplomb le jeune homme. On lui présente ensuite sa chambre, qu'il va partager avec Yue. Très rapidement, il réclame à sa façon de quoi écrire et commence à communiquer. Ses premiers mots sont pour sa famille.*

Je t'aime maman. Je t'aime petite soeur. Je suis très heureux de vous revoir. Merci de m'avoir sorti de là.

[Riyu]

Mon idée a l'air d'y faire plaisir, ce qui agrandit un peu mon sourire. Quand on rentre, Koda et Huan sont aussi contents de revoir Itok. L'ambiance général à l'air de s'améliorer grandement, c'est sympas à voir. Je suis toute contente d'accueillir mon frère dans ma chambre et m'empresse de la lui présenter avec enthousiasme. Puis il réclame du papier, que je lui fournis avec une pointe d'impatience. Il écrit et je la donne à maman qui me la lit.

De rien frérot, merci à toi de revenir vers nous, tu m'avais manqué aussi tu sais. répondé-je joyeuse.

ça fait un moment que je l'avais plus appelé comme ça, signe que mon moral remonte.