[HRP : Je reprends la 3e personne, meilleure pour la narration je trouve]
Tisho n'avait pas envie de s'éterniser à raconter sa vie, en fait, il ne voulait pas s'éterniser ici tout court. Fantômes de son passé, il s'agissait d'amis de Kiel, pas les siens. Lui n'avait fait que suivre son défunt ami, comme une ombre, et usé de ses atouts sociaux pour se rapprocher d'eux. Après tout, les amis de Kiel sont les amis de Tisho. Mais plus maintenant, Kiel est mort, et dans son coeur, son passé aussi. La méditation avait porté ses fruits, il s'était libéré des chaînes d'une amitié autrefois forte et indestructible. Mais quand ce cœur invincible meurt, les chaînes de l'amitié finissent par rouiller.
-Eh bien...
Il ne donna que très peu de détails, mais suffisamment pour leur faire croire qu'il n'était pas doué pour raconter sa vie. C'était des détails factices, tantôt vrai, mais surtout fausse. Ils n'avaient pas besoin de savoir les détails réels de sa vie, mais ils savaient dors et déjà que leur ami commun était décédé. Chen appréciait réellement Kiel, comme un ami très cher, et Lu Piao, l'adorait au point qu'il le prenait pour modèle. Mais c'était bien avant, quand ils étaient plus jeune. D'ailleurs, le majordome se demandait bien comment il avait été bien plus jeune puis se mit à penser à Masho.
*J'étais aussi pragmatique que lui, je le suis toujours, mais je me suis développé en tant qu'être humain.*
Tisho voyait Masho comme une machine, une machine exécutant des ordres sans discuter. Le majordome était de ce genre là mais n'était pas une machine. S'il fallait assassiner quelqu'un, il aurait recourt à tout les moyens possible, mais sa nature humaine et son désir de préserver l'ordre lui indiquerait un chemin qu'un shinobi ordinaire n'emprunterait pas.
-J'ai besoin d'un service, un gros service.
L'un des d'eux devait forcément avoir un bison, en particulier Chen qui avait travaillé dur dans l'espoir d'en obtenir un. Les maître de l'air ne possédaient-il pas pour la plupart un bison ? Il leur expliqua la situation en modifiant une bonne grosse partie, préférant présenter Houka (sous son faux nom) comme un ami qui voulait sauver quelqu'un de proche. Et qu'il avait failli mourir à cause de personnes mal intentionné qui avaient volé un bison. Prétextant vouloir aider son ami et rendre justice (il fit d'ailleurs exprès de mettre l'accent sur la "justice", sachant pertinemment que Lu Piao ne pouvait s'empêcher de se prendre pour un justicier) au bison volé.
-Le problème c'est que mon ami n'est pas en état de voyager, ce qui veut dire que les infirmiers ne le laisseront pas partir.
Sauf si nous partons en douce suggérait la tournure de sa phrase. Après tout, ils avaient été des fauteurs de trouble par le passé, ils le seraient aujourd'hui. Fauteur de trouble un jour, fauteur de trouble toujours. Il espérait seulement avoir le temps de voir les funérailles de Kiel.