Le Centre-ville

[Riyu]

Un long silence se fait entendre... Saka ne marche pas non plus... Va-t-on réellement y aller tous les deux ? Sommes-nous de taille face à la mafia ? Est-ce mamie et les amis de maman n'ont pas raison finalement ? Je risque de perdre maman.. par ma faute... encore... déjà mon frère m'est revenu par miracle...

Oui mais il y a aussi la culpabilité. J'aurais l'impression d'abandonner totalement papa en ne partant pas à sa recherche. Je voulais devenir forte après ce drame... pour lui... pour Itok... était-ce un tournant dans ma vie ? Etait-ce le moment où je devais franchir le pas ? Regardant le sol, je continue de pleurer. La décision est dure à prendre. Risquer nos deux vies pour retrouver notre famille d'antan ?? ou vivre éternellement avec le poids de la culpabilité, en pensant tous les jours à papa, qu'on venait de retrouver, et qui s'est sacrifié pour nous ?

Après de longues minutes, je m'approche de maman et lui tient la robe.

Maman, il faut qu'on le fasse... papa est torturé par ma faute... je dois au moins essayer de le sauver... pour... pour être en paix, et peut-être te redonner le mari que je t'ai retiré.

J'essaye de sourire, mais c'est tout sauf sincère.

[Daisuke]

-226-

Soulagé de retrouver ses papiers et son argent, Amarok en arrive à la conclusion logique qu'il s'est simplement endormi sur place.
Pour une fois il a eu de la chance d'être simplement réveillé par une femme promenant son chien-panda, sans plus de mal que d'avoir probablement attrapé froid et d'avoir passé trop de temps au sol.
Comme les cris en provenance de la promeneuse n'ont pas l'air de s'arrêter, il fronce les sourcils et se remet sur ses pieds en se tenant au mur par précaution.

Qui a dit que j'étais un mendiant ? Je ne vous ai rien demandé il me semble.

Puis il tourne les talons et s'éloigne sans demander son reste, plus intéressé par la possibilité de trouver un hôtel ouvert et un bain chaud que de subir les remontrances de la femme.

[Le Tribun]

RIYU

*Akida penche la tête avec des larmes dans les yeux.*

-Bon sang Yue ! Combien de fois devrais-je te le dire !

*Elle saisit les épaules de sa fille et s'emporte un peu.*

-Tu n'est pas responsable de ce qui est arrivé à ton père ou à ton frère, tu m'entends ! C'est un problème d'adulte ! Ce n'est pas à toi de sauver le monde ou notre famille ! C'est aux adultes ! Tu est encore une enfant !

*Elle soupire.*

-Nous allons rester ici. Mais il est hors de question que tu fasses quoi que ce soit de stupide. Si c'est le cas, je te renvoie illico au Pôle Sud. Tu m'as bien compris ?

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DAIDAI

*La femme devient toute rouge et commence à crier.*

-POLICE ! POLICE !

*C'est réellement à se demander si toute cette ville s'est jurée de lui casser les couilles.*

[Daisuke]

-227-

Tch.

Avec de la chance, il n'y a pas encore grand monde dans les rues à cette heure et elle va mettre un moment avant d'attirer l'attention.
Amarok presse le pas sans se retourner pour s'éloigner le plus vite possible et entrer dans le premier café venu pour disparaître de son champ de vision.
Et prendre un petit déj', accessoirement. Et s'asseoir sur autre chose que les pavés aussi.

[Riyu]

Alors que je m'attendais à un moment de triste tendresse, je vois maman qui me cris dessus, sans que j'ai le temps de réagir. J'ouvre de grands yeux et subit la secousse, avant de lâcher de nouvelles larmes, une boule dans la gorge. Nan maman, tu ne me fera pas croire ça. En tout cas pas tout de suite. Si c'est des adultes qui ont torturé mon frère, c'est qu'au départ, je l'ai invité à venir avec moi à Republic city. Si je n'avais pas été aussi impatiente, il serait encore au Pôle Sud, avec mon bras...et son corps en entier... Je ne réponds rien, mais je garde au fond de moi ce sentiment que c'est de ma faute.

Quand au fait que cette histoire doit être réglée par des adultes... j'aimerais que ça se passe comme ça, parce-que j'ai très très peur. Je veux pas avoir encore à faire à eux, mais... raa je ne sais plus quoi penser... Tout en fixant maman un instant, pour me remettre de mes émotions, je finis par baisser la tête.

Oui maman... pardon...

Mes larmes quant à elles continuent de tomber. Je fais un geste pour ouvrir la porte. Je veux revoir mon frère... encore un peu...

[Le Tribun]

DAIDAI

*Amarok entre dans un café où des gens élégamment habillés boivent un breuvage chaud qui dégage une mauvaise odeur. Ce n'est pas du thé. Certains lèvent la tête et jettent un regard méprisant au jeune pêcheur. Il trouve une table libre et s'y installe. Un serveur arrive pour prendre sa commande.*

-Bonjour. Qu'est ce que vous désirez ce matin, Monsieur ?

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RIYU

*Akida laisse faire Yue quand celle-ci ouvre la porte pour revoir Itok. Les médecins terminent de s'affairer autour de lui. Il a l'air calmé.*

[Daisuke]

-228-

Amarok nie royalement les regards méprisants. Il en a eu plus que son content ces derniers temps.

Bonjour ! Vous auriez une formule petit déjeuner ? Genre deux ou trois pâtisseries accompagnées d'un thé chaud ?

[Riyu]

Je m'approche du lit et regarde mon frère. Je n'arrive pas à me faire à son bras en moins et essaye de ne pas observer cette partie là du corps. Je tente un sourire.

ça va mieux Itok ?

[Le Tribun]

DAIDAI

*Le serveur examine Amarok, soupire, et prend sa commande. Il se fait livrer ce qu'il a demandé et peut manger en paix.

ENFIN !*

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RIYU

*Itok est en sueur et souffle comme s'il avait couru un marathon. Il déglutit et tourne sa tête vers Yue. Il sourit timidement.*

[Daisuke]

-229-

En attendant d'être servi, Amarok regarde brièvement les clients autour de lui.

Ils ont vraiment un truc avec les boissons noires ici. Ça a l'air louche et ça sent pas bon en plus. Est-ce que c'est la même que l'autre jour mais en chaud ?

Il a quand même commandé un thé, histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise. Il profite ensuite en silence de son petit déjeuner, laissant de côté la fatigue et les courbatures pour ne pas gâcher ce moment.

Et maintenant ? J'attends des nouvelles de la police ? Sauf que j'ai pas les moyens de loger ici pendant des plombes, à espérer qu'ils mettent un jour la main sur mes affaires.
Hors de question de faire du tourisme non plus, vu les prix...

Il touille machinalement dans son thé et ne se rend compte qu'il pique du nez que seulement après avoir failli se mettre la cuillère dans l’œil.

Minute !

Le pêcheur vient de se souvenir qu'il y a un Temple et des nomades de l'Air dans le coin. Ces derniers sont plutôt réputés pour entasser des informations, mais aussi pour leur accueil.
S'il y a bien un dernier endroit dans cette ville où il peut se rendre pour trouver de l'aide (et peut-être des informations), ça doit être là !
Il règle l'addition en mode pressé, remotivé par ce nouveau plan, et après s'être un peu renseigné, se dirige vers le Temple.