[Capitale]Place Centrale

[Gwlaglus]

Ils la lâchèrent, et la fureur de Lyanna s'apaisa un peu, contrairement à la souffrance qu'elle ressentait. A chacun des pas qu'elle faisait et qui la rapprochait du chariot, elle se sentait de plus en plus mal. Au point qu'elle se contenta d'un simple hochement de tête, envers l'officier. A cet instant, sa gorge était trop serrée pour qu'elle puisse prononcer un mot, même un simple oui.

[Flamme]

Flamme (171) Flottement

Flamme resta sur le sol, attendant simplement. Le dragon avait épuisé ses ressources. Ce que la femme avait pu dire, l'enfant n'y prêtait plus attention.

[Conseiller du Feu]

GWLA

*L'officier se dirige vers l'endroit où repose Azaruk et lève respectueusement le drap. Lyanna découvre le corps sans vie de son ami d'enfance. Il a déjà été apprêté pour les rites funéraires : le corps a été soigneusement lavé, ses cheveux blancs coupés et coiffés. Il est habillé d'une très belle tunique en lin aux couleurs des Tribus. Ils ont laissé en place son serre-tête décoré de l'emblème du Pôle Nord.*

-Il est mort en affrontant les émeutiers qui voulaient s'en prendre à l'Ambassadrice et sa famille. Il était un redoutable adversaire, ils n'ont pas eu d'autre choix que de le poignarder dans le dos. Il est mort en héros, mais assassiné par des lâches.

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FLAMME

*Flamme est épuisée après sa tentative de dragon de feu (je précise bien tentative, parce que je ne peux pas valider implicitement une technique aussi difficile avec le niveau actuel de ton perso). Le dragon avait bel et bien une forme de dragon, mais il était encore trop petit et grossier pour faire une belle impression sur des spectateurs qui paieraient pour voir ça.

Alors qu'il reprend son souffle, il remarque un bâtiment avec une enseigne brûlée. L'enfant peut reconnaître sous les traces noirâtres une enseigne typique d'un marchand de fruits. L'endroit à l'air pour l'instant désert depuis son pillage hier soir par les émeutiers, mais peut-être y reste-t-il de la nourriture qui n'a pas encore été volée ?*

[Gwlaglus]

Une main tremblante vint se poser sur le visage glacé et figé dans la mort d'Azaruk. Quelques larmes ruisselèrent sur la dépouille du garde royal. Et elle se mit à caresser tendrement ses cheveux blancs si particuliers. De nombreuses fois, enfant, elle s'en était moquée gentiment, comme lui se moquait aussi de sa chevelure écarlate. En grandissant, elle avait trouvé que cela lui donnait un certain charme, sans pour autant que ses sentiments pour lui ne changent, au grand dam de sa mère. Le nom des Noji avait encore un certain prestige au Pôle Nord, et qu'elle s'unisse à lui aurait pu mettre en lumière les Teppeï. Lyanna se souvint alors du désarrois de sa mère, quand Azaruk avait épousé une jeune femme. Et quand celle-ci avait fui, ne supportant pas le Pôle Nord, la mère de Lyanna s'en était presque réjouie. Elle n'avait jamais vraiment compris, comme d'autres au Pôle Nord, que s'il y avait bien de l'amour entre eux, il n'était que fraternel.

Azaruk était son meilleur ami, son frère, son confident, son protecteur même.Longtemps, elle avait pensé que rien ne pourrait briser ce lien puissant entre eux, même si la découverte de sa maîtrise du feu lui avait fait craindre le contraire. Et surtout l'incident chez Sun Weï. Pourtant il lui avait pardonné. Mais jamais elle n'avait imaginé que la mort le cueillerait si tôt, qu'il l'abandonnerait ainsi, en laissant ce grand vide douloureux dans son cœur. La jeune femme lui en voulait.

Lyanna se sentait perdue et anéantie, bien plus qu'après le décès de son grand père, rendu difficile à cause de sa maîtrise du feu. Et elle avait fini par l'accepter, c'était dans l'ordre des choses finalement. Mais là, Azaruk était jeune, c'était un guerrier plus que prometteur, un garde royal qui aurait pu s'élever rapidement dans la hiérarchie. Il aurait pu alors redorer le blason de sa famille. Mais il avait été poignardé lâchement, dans le dos. Elle avait du mal à l'accepter, elle sentait la colère en elle. Ses poings se serrèrent.

-De simples émeutiers...leur nombre a du être grand, pour le faire tomber...rien que des lâches...

Son regard sombre mais empli de larmes croisa celui de l'officier :

-Y a-t-il des indices permettant de les identifier?

Au ton de sa voix, elle paraissait presque déterminée à les trouver et à les tuer. A cet instant d'ailleurs, elle sortit la lame de son fourreau, et d'un geste fluide et rapide, elle coupa l'une des mèches blanches d'Azaruk.

-Pour me souvenir..., se justifia t-elle auprès de l'officier.

[Marvan]

*Alors qu'elle se morfond sur son sort, complètement apathique, Volodia entend une voix l'appeler. Elle semble venir d'ailleurs, de partout et nulle part à la fois. Lorsqu'elle comprend que cela vient du ciel, elle lève mollement la tête et regarde son interlocuteur avec un air triste. Elle se contente de ce regard pour toute réponse, trop peu concernée pour daigner parler. *

[Le Vieux Wan]

-Tu veux une Pastèque ?

Fait un vieux, sale et vêtu d'une sorte de cape, penché à la fenêtre du premier étage du bâtiment contre lequel Volodia s'est réfigiée.

[Conseiller du Feu]

GWLA

*L'officier secoue la tête en répondant à la question de Lyanna.*

-Rien. Ils étaient beaucoup trop nombreux pour que l'on puisse trouver une quelquonque preuve matérielle exploitable. Nous sommes toujours en train d'interroger les survivants. Ce n'est pas facile: ils sont toujours sous le choc. Je sais que vous voulez le venger mais laissez ce travail aux autorités...

*Il la voit ensuite dégainer son sabre. Il se prépare à dégainer le sien mais il se ravise quand Lyanna ne fait que couper une mèche de cheveux d'Azaruk. Il relâche la poignée de son sabre et annonce, plus détendu.*

-Le bateau qui va rapatrier les corps part ce soir, avec les ressortissants qui veulent quitter le pays. Azaruk Noji reposera au Pôle Nord avec le reste de ses ancêtres, conformément à vos traditions.

[Flamme]

Flamme (171) Se lever

Flamme reprenait son souffle en regardant le ciel où son dragon s’était brièvement allumé. Pour Flamme, c’était la plus belle de ses créations. Qu’elle soit aussi chétive que le corps de Flamme n’y changeait rien. Même née de la colère, il lui rappelait le dragon d’Hosho que Flamme avait justement tenté de récréer.

Mais l’enfant ne pouvait pas rester éternellement immobile sur le sol. Où était Lyanna ? Que faisait-elle ? En avait-elle fini avec la nouvelle déception de sa journée affreuse ?

Flamme vit les résidus de l’échoppe mais avec ce que l’asticot avait vécu, il lui semblait préférable de ne pas chercher Lyanna avec sa potentiel trésor dans les mains. Les gens seraient capables de le lui enlever en frappant son corps de coup. Flamme prit donc la résolution de se lever et de marcher péniblement vers l’ambassade où Lyanna devait se trouver.

[Conseiller du Feu]

FLAMME

*Flamme délaisse donc la bouffe et se tourne vers l'Ambassade. Il peut voir Lyanna entourée d'un groupe de gardes, face à une charrette dans laquelle un corps d'homme jeune et aux cheveux blancs est chargé.*

[Gwlaglus]

Lyanna soupira, désabusée. Elle ne trouvait pas le moindre réconfort à savoir qu'Azaruk rejoindrait ses ancêtres au Pôle Nord. C'était vivant qu'il aurait du y revenir. Et en ayant réussi sa mission. Et ce que l'officier lui avait dit, sur la vengeance et les autorités, s'était heurté à sa colère. Son ton était dur.

-Vous dites que vous savez que je veux le venger ? Mais vous ne savez rien ! Vous ne pouvez pas comprendre ! Vos autorités auront sans doute mieux à faire que de trouver ces émeutiers et assassins. Éviter une guerre, notamment ! Si elles le souhaitent vraiment !

Elle désigna Azaruk :

-S'il était venu ici, c'était justement pour cela. Apaiser les tensions entre nos Nations, il devait même rencontrer votre Seigneur du Feu. Je ne sais même pas s'il a réussi sa mission, mais ce qu'il voulait éviter a fini par le tuer...J'étais à Hosho, j'ai vu ce qu'il s'est passé là bas. J'ai vu ce Ryo, celui qui a provoqué cette guerre entre nos deux peuples il y a deux cent ans. On peut dire qu'il a bien réussi son coup, celui là ! Je ne suis pas l'Avatar, ni assez forte pour le vaincre, mais je donnerai cher pour enfoncer ma lame dans son corps. Mais hier, il n'était pas là, et le discours de Sun Deng Hill a tourné au fiasco. Encore. De quoi se poser des questions, non ? A moins que cet esprit ait réussi à se trouver des alliés et à infiltrer nos nations, pour les amener encore plus vers le chaos ? Hier, j'ai vu ce qu'on fait certains de vos concitoyens, j'ai vu ces femmes qu'ils ont violé, juste parce qu'elles étaient des filles de l'eau ! Et je n'ai rien pu faire, à part entendre leurs cris, et fuir. D'autres ont été blessé ou sont morts. Azaruk n'était pas le seul de mes amis à être dans cette ville. Mais eux, je ne sais même pas où ils sont, et s'ils sont vivants surtout...Alors oui, d'une certains façon, je brûle d'envie de le venger, de les venger....

Elle détourna son visage, et essuya quelques unes de ses larmes. Elle sentit sa colère s'apaiser un peu, maintenant que ce qu'elle avait sur le cœur avait commencé à sortir.

-Il faut croire que la paix entre nos peuples n'était pas aussi solide que ça finalement...Et je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça, je ne fais que vous retarder en plus...J'ai juste l'impression que tout s'écroule, et de me retrouver totalement démunie, en plus d'avoir tout perdu. Je ne peux même plus demander d'aide à l'ambassade en plus...et vos autorités...ne m'apprécient guère.

Elle frissonna légèrement. Elle n'avait vraiment pas la moindre envie de se retrouver encore face à face au Conseiller Zafar ou au père de Houka.

-Si seulement ils m'avaient envoyé à Republic City..tout aurait été plus simple, et Flamme n'aurait pas eu à subir ces horreurs...fit-elle, presque plus pour elle même que pour le pauvre officier qui devait la subir. Il restait qu'à cet instant, Lyanna commençait à ressentir de la peur, un sentiment qu'elle éprouvait rarement pourtant. Et cette peur était surtout pour le garnement qui l'accompagnait. En l'état actuel des choses, Lyanna doutait de pouvoir le protéger, s'il leur arrivait quelques chose. Elle se sentait faible oui, et elle l'était. Faim, manque de sommeil, nerfs à vif...elle n'était pas loin de se sentir au bout du rouleau, en plus d'être totalement découragée.