[hrp]Et je triple post, à plusieurs mois d'intervalle, alors que l'action se déroule dans la même journée...ahum, on ne se moque pas ![/hrp]
Soudain, le bruit de sabots sur la neige glacée s'entendirent. Un elk cornu et barbu galopait un peu plus loin. L'animal n'était pas sauvage, sur son dos était monté un cavalier, chaudement vêtu, et dont la tête était coiffé d'un étrange couvre-chef qui faisait étrangement se ressembler le cavalier et sa monture. Ces deux-là semblaient des habitués des lieux, tant ils progressaient sans le moindre problème, évitant chacun des pièges qui pouvaient se trouver sur le chemin, petites crevasses et autres choses de ce genre là.
Pourtant, à bien y regarder de plus près, il semblait évident qu'ils venaient de peu d'échapper à quelques bêtes sauvages, le long poignard en os de l'homme dégoulinant d'un sang frais. D'un ordre sec, l'homme fit se retourner sa monture, et se saisit de son arc.
Il tira. Et sa flèche toucha mortellement sa cible : l'un de ses grands loups qui pullulaient dans la région.
-Satanés clébards !, maugréa t-il, tout en donnant un coup sec sur le flanc de son elk, pour le faire repartir au galop. Un galop qui dura le temps nécessaire au cavalier, pour qu'il s'assure qu'ils n'étaient plus suivis. Ils prirent alors une petite pause bienvenue, et un repas frugal, tant l'humain que l'animal. Le jour n'en était qu'à sa moitié et longue était le chemin qu'ils avaient encore à parcourir. Mais l'homme ne semblait pas pressé, et plutôt réticent à vrai dire. Son regard fixait d'un air dégoutté un point lointain dans l'horizon. Un air qui devint résigné, lorsqu'il retourna vers sa monture. Mais alors qu'il allait remonter dessus, l'elk s'agita, comme s'il avait senti un danger s'approcher. L'homme se saisit alors aussitôt d'un long poignard en os, et se retourna. Sans rien voir. A part les montagnes environnantes. Restait une impression étrange, celle d'être observé. Seulement, notre homme n'eut pas le temps de cogiter dessus, sa monture ayant choisi de partir au triple galop dans la plaine glacée.
-Brââm !, hurla t-il, avant de se mettre à courir, pour tenter de le rattraper. Ce qu'il fit, quelques plus de trois cents mètres plus loin. L'elk l'attendait sagement, ou presque, puisqu'il frappait la neige de ses sabots. Un comportement quelque peu étrange, qui trouva sa raison quelques secondes après, lorsque l'homme eut dégagé de la neige quelque chose qu'il souleva d'un regard suspect :
-Mais que diable fait un lémure ici ?, fit-il, encore plus étonné quand il s'aperçut que ledit lémure, bien que frigorifié, était encore en vie. Du moins respirait-il faiblement, tout tremblotant qu'il était. Il trembla encore longtemps, même après que l'homme l'eut réchauffé quelque peu, en emmitouflant dans ces quelques fourrures glanées sur certaines de ses proies. Le lémure lui faisant quelque peu pitié, il finit par ouvrir son épais manteau, pour qu'il se réchauffe contre lui.
Puis, il remonta sur Brââm, et ils repartirent, n'atteignant la capitale du Pôle Nord qu'après plusieurs jours passés dans les terres hostiles. Temps durant lequel le lémure se remit un peu d'aplomb, même s'il restait craintif face à cet homme rustre.