Le sourire triomphant de la jeune épeiste s'effaça bien vite, lorsqu'elle sentit la faible pression sur son ventre. Un "merde" de circonstance s'échappa d'ailleurs de sa bouche, alors qu'elle pouvait s'estimer heureuse qu'il ne s'agissait pas d'un véritable duel, bien que dans ce cas, Yorko Kharstak l'aurait aussi rejoint dans la mort. Et pourtant, elle gardait encore sa lame posée contre sa gorge, et nota, en maigre consolation, qu'elle avait débarassé de quelques uns de ses poils la barbe de l'homme. Elle semblait déterminée, comme si en fin de compte, elle aurait bien voulu le tuer. Pour cette futile raison qu'il lui avait piqué son sabre. Parce que, malgré son désamour pour l'armée, elle n'éprouvait pas plus que ça de haine contre cet homme. Du moins n'en éprouvait-elle pas, jusqu'à ce qu'il lui prenne son sabre fétiche.
Le silence s'était fait entre les deux combattants, et un ange passa, sans que ni lui ni elle ne paraissent décidé à rengainer leur épée. Et quand il se mit à parler, rien ne changea dans l'attitude volontaire et butée de la jeune femme, qui osa sourire face à ses propos. Elle lui offrit même de la résistance, lorsqu'il se saisit de son bras, pour la forcer à abaisser sa lame. Mais la force brute de Yorko la fit finalement plier. Elle le regarda ensuite ranger ce sabre qui était le sien, dans son fourreau, qu'il s'était approprié aussi, de quoi la faire enrager un peu plus. Oh, elle aurait bien essayé de s'en saisir, mais elle n'était pas de ce genre là. Bien que rebelle, s'il gardait son sabre, elle n'irait pas contre sa décision. Et c'était le scénario qui semblait se profiler. Elle soupira. Après tout, elle avait échoué dans ce duel, et ne pouvait que s'en vouloir. Et pour s'en vouloir, elle s'en voulait, même si elle essayait, assez mal cette fois-ci, de rester de glace. La perte de ce sabre minait son moral, et même les compliments du chef de la caserne, qui reconnaissait ses talents, n'y firent rien. A peine répondit-elle un obscur "Je ne vous promets pas d'y réfléchir...", teinté d'une légère once de rébellion.
Les yeux dans le vague, et dépitée, elle le regarda s'éloigner vers la porte. C'était ce qu'elle souhaitait de toute façon, qu'il parte, et la laisse enfin seule. Qu'elle puisse passer ses nerfs et sa colère tranquillement. Il lui proposa alors de lui permettre de revenir plus tard ici, si elle le souhaitait, pour s'y entrainer et l'affronter. Mais si elle ne répondait rien, elle était un peu surprise par cette déclaration. Qui n'était pas pour lui déplaire. La caserne était beaucoup mieux équipée et ici, elle pourrait y trouver des adversaires. Ce qui lui éviterait d'encore démolir le mannequin installé chez elle. Et se battre avec des personnes en chair et en os lui serait plus que bénéfique. Mais à peine eut-elle le temps de le remercier, quand même, que voilà qu'il se mit à lui lancer son sabre ! Qu'elle attrapa par réflex avec son bras droit. Ce qui eut pour résultat de faire naitre sur son visage une belle grimace et de la faire pâlir. Oui, elle avait oublié qu'il lui avait fait une belle estafilade. Et pourtant, vu les gouttes de sang qui avaient perlé, et avaient même taché le sol, ça paraissait étonnant. Mais elle était comme ça Lyanna, quelque peu inconsciente et tête en l'air, quand quelque chose la contrariait, entre autre.
-Pourquoi ?, l'interrogea t-elle alors, toute étonnée et soulagée qu'elle était.
-Je pense que tu as bien mérité que je te le redonne ! Et n'oublies pas de passer à l'infirmerie, avant de partir, prit-il la peine de lui répondre, avant de passer pour de bon cette fois le seuil de la porte.
Dommage pour lui, il ne vit pas combien Lyanna était touchée par ce qu'il venait de faire. Ni le regard bienveillant qu'elle eut à son encontre. Il était un homme de bien, elle ne pouvait plus en douter. Mais pour l'instant, elle regardait avec amour son sabre, qu'elle finit par serrer dans ses bras, aussi absurde cela pouvait-il paraître. Personne ne pouvait la voir de toute façon, et même si ça avait été le cas, elle s'en serait moquée.
Elle sortit donc de la salle d'entrainement un peu après Yorko Kharstak et fila à l'infirmerie, parce qu'elle ne pouvait rester avec un bras dans un tel état. Deux visites là bas en une semaine, cela la fit rire, et pas qu'elle d'ailleurs, lorsqu'elle émit l'idée qu'elle devrait y prendre un abonnement. Et finalement, elle quitta la caserne de bien meilleure humeur qu'elle n'y était entrée au début de la semaine.
Le silence s'était fait entre les deux combattants, et un ange passa, sans que ni lui ni elle ne paraissent décidé à rengainer leur épée. Et quand il se mit à parler, rien ne changea dans l'attitude volontaire et butée de la jeune femme, qui osa sourire face à ses propos. Elle lui offrit même de la résistance, lorsqu'il se saisit de son bras, pour la forcer à abaisser sa lame. Mais la force brute de Yorko la fit finalement plier. Elle le regarda ensuite ranger ce sabre qui était le sien, dans son fourreau, qu'il s'était approprié aussi, de quoi la faire enrager un peu plus. Oh, elle aurait bien essayé de s'en saisir, mais elle n'était pas de ce genre là. Bien que rebelle, s'il gardait son sabre, elle n'irait pas contre sa décision. Et c'était le scénario qui semblait se profiler. Elle soupira. Après tout, elle avait échoué dans ce duel, et ne pouvait que s'en vouloir. Et pour s'en vouloir, elle s'en voulait, même si elle essayait, assez mal cette fois-ci, de rester de glace. La perte de ce sabre minait son moral, et même les compliments du chef de la caserne, qui reconnaissait ses talents, n'y firent rien. A peine répondit-elle un obscur "Je ne vous promets pas d'y réfléchir...", teinté d'une légère once de rébellion.
Les yeux dans le vague, et dépitée, elle le regarda s'éloigner vers la porte. C'était ce qu'elle souhaitait de toute façon, qu'il parte, et la laisse enfin seule. Qu'elle puisse passer ses nerfs et sa colère tranquillement. Il lui proposa alors de lui permettre de revenir plus tard ici, si elle le souhaitait, pour s'y entrainer et l'affronter. Mais si elle ne répondait rien, elle était un peu surprise par cette déclaration. Qui n'était pas pour lui déplaire. La caserne était beaucoup mieux équipée et ici, elle pourrait y trouver des adversaires. Ce qui lui éviterait d'encore démolir le mannequin installé chez elle. Et se battre avec des personnes en chair et en os lui serait plus que bénéfique. Mais à peine eut-elle le temps de le remercier, quand même, que voilà qu'il se mit à lui lancer son sabre ! Qu'elle attrapa par réflex avec son bras droit. Ce qui eut pour résultat de faire naitre sur son visage une belle grimace et de la faire pâlir. Oui, elle avait oublié qu'il lui avait fait une belle estafilade. Et pourtant, vu les gouttes de sang qui avaient perlé, et avaient même taché le sol, ça paraissait étonnant. Mais elle était comme ça Lyanna, quelque peu inconsciente et tête en l'air, quand quelque chose la contrariait, entre autre.
-Pourquoi ?, l'interrogea t-elle alors, toute étonnée et soulagée qu'elle était.
-Je pense que tu as bien mérité que je te le redonne ! Et n'oublies pas de passer à l'infirmerie, avant de partir, prit-il la peine de lui répondre, avant de passer pour de bon cette fois le seuil de la porte.
Dommage pour lui, il ne vit pas combien Lyanna était touchée par ce qu'il venait de faire. Ni le regard bienveillant qu'elle eut à son encontre. Il était un homme de bien, elle ne pouvait plus en douter. Mais pour l'instant, elle regardait avec amour son sabre, qu'elle finit par serrer dans ses bras, aussi absurde cela pouvait-il paraître. Personne ne pouvait la voir de toute façon, et même si ça avait été le cas, elle s'en serait moquée.
Elle sortit donc de la salle d'entrainement un peu après Yorko Kharstak et fila à l'infirmerie, parce qu'elle ne pouvait rester avec un bras dans un tel état. Deux visites là bas en une semaine, cela la fit rire, et pas qu'elle d'ailleurs, lorsqu'elle émit l'idée qu'elle devrait y prendre un abonnement. Et finalement, elle quitta la caserne de bien meilleure humeur qu'elle n'y était entrée au début de la semaine.
Et la suite...
