La caserne

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Re: La caserne

Messagepar Gwlaglus » Mer 6 Mar 2013 11:36

Ermite des Vagues a écrit:
Lyanna



A ta demande, le soldat s'apprête à te débarasser de toute l'eau qui macule tes vêtements, mais sûrement se souvient-il de ce que tu as dit tout à l'heure sur les maîtres, si bien qu'il n'en fait rien. Et se contente de te dire que des vêtements de rechange vont t'être prêtés. Quand tu entres dans l'infirmerie, tu peux voir qu'elle est vide, hormis quelques lits et autres éléments composant logiquement un tel endroit. Un homme assez petit et aux cheveux grisonnant sort alors de derrière un paravent, et s'avance vers vous :

-Qu'est-ce que tu m'amènes là Haku ?

-Ils se sont battus en duel, explique alors ton guide.

-Je vois, se contente de commenter le médecin chef de la caserne, qui congédie bien vite ton accompagnateur et les deux autres soldats, malgré leurs réticences. Sûrement craignent-ils que vous poursuiviez votre duel ici. Mais soit, ils partent, et vous laissent seul avec le guérisseur. Sans te laisser le choix, il te force à t'installer près de l'unique poêle de la pièce et te donne une couverture. Autoritaire, il te déleste de ton arme. Tout comme il le fait aussi pour le garde royal.

-Que je ne te vois pas bouger d'un pouce, pendant que je m'occupe de Yaken !

Installée tel que tu l'es, tu leur tournes le dos, et la chaleur se dégageant du poêle te fait un bien fou. Pour un peu, tu te serais presque endormie devant, mais le médecin revient bien vite vers toi :

-Bon, voyons voir ça.

Et là aussi, d'autorité, il se saisit de ton bras, et relève ta manche.

-Quand vous vous battez, vous ne faites pas mine vous deux !, note t-il, en examinant ta blessure. Le sang a séché, et ce n'est pas tellement beau à voir, parce que la pointe de l'épée de Yaken ne s'était pas contentée de d'effleurer ton bras.

-Tu as eu de la chance finalement, ça aurait pû être pire, fait-il, en nettoyant ta blessure. Puis, une fois cela fait, tu le vois sortir de l'eau d'une gourde. Puis il pose ses mains maintenant recouvertes d'eau sur ton bras. Une aura bleutée apparait bien vite et bientôt ne reste plus de ta blessure qu'une fine cicatrice.

Et sur ces entrefaites, revient Haku, avec de quoi te changer. Mais le médecin n'en a pas fini avec toi, après avoir déployé un paravent, il te fait te déshabiller, et s'occupe des quelques autres égratignures que tu as récolté ici et là. Puis il te laisse enfin tranquille, et se met à discuter avec Haku et Yaken. Et là, tu remarqueras que les vêtements qu'Haku t'a rapporté et qu'il a posé sur le paravent, ressemblent fortement à l'uniforme de l'armée.


La lueur des flammes dansant dans le poêle se reflétait dans le regard de Lyanna. Serrant contre elle la couverture donnée par le médecin, elle avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts. Une douce chaleur avait calmé ses tremblements et éternuements, et attisée sa fatigue. La jeune demoiselle se força néanmoins à ne pas s'endormir. Même si obéissante, Lyanna était restée presque immobile, et n'avait pas tourné la tête vers son ancien adversaire ; ni même essayé de reprendre son sabre, alors même qu'elle en mourrait d'envie, tant sans lui, elle se sentait vulnérable ; elle était restée attentive à la moindre des paroles échangées entre le médecin et son patient. Malheureusement, rien d'intéressant ne remonta jusqu'à ses oreilles, et bien vite, le médecin revint vers elle, pour soigner les quelques blessures qu'elle avait glané pendant le combat.

Si elle avait soupçonné le médecin être autoritaire, elle en eut une nouvelle preuve, quand sans lui laisser le moindre choix, il s'était saisi de son bras. Elle ne râla pas, même si elle soupira un peu. Après tout, il ne faisait que son métier, et le faisait bien. Bientôt ne resta plus de sa blessure qu'une fine cicatrice sur son bras. Cela ne lui fit ni chaud ni froid pourtant, blasée qu'elle était à cet instant par la maîtrise de l'eau. A peine avait-elle regardé se mettre à l'oeuvre le médecin.

Par contre, lorsqu'il lui ordonna de se déshabiller, pour qu'il puisse voir si elle n'avait pas d'autres blessures à soigner, elle s'en offusqua, et il s'en fallut de peu, pour que les nerfs à vifs, elle laisse éclater son mauvais caractère. D'autant qu'elle n'avait que quelques égratignures, et rien de bien méchant. Le professionnalisme du médecin l'exaspérait. Heureusement, juste à temps, elle reprit le contrôle d'elle même, et renonça à le frapper. Seulement parce que ça n'aurait rien arrangé à sa situation. De mauvaise grâce, elle le laissa donc faire, son regard focalisé sur son sabre tout le temps que cela dura.

Mais ne garda pas ses pensées pour elle :

-Je ne passe pas une visite médicale pour rentrer dans l'armée. Alors si vous pouviez vous dépêcher un peu, ce serait bien aimable de votre part !

Un profond soulagement naquit en elle, quand enfin, il s'éloigna, et la laissa derrière le paravent. Seulement, le soulagement est de courte duré, lorsque la fille aux cheveux de feu remarqua posée sur le paravent, les vêtements rapportés par le soldat. Elle faillit en rire. Ironie quand tu nous tiens. Elle qui détestait l'armée, et avait toujours refusé d'y entrer malgré l'insistance de ses parents, voilà qu'elle allait devoir en passer l'uniforme. Remettre ses propres vêtements lui caressa bien l'esprit, mais ils étaient encore bien trempés, et sa tunique était trouée et maculée de sang. Elle n'avait pas vraiment le choix apparemment. Mais lorsqu'elle passa l'uniforme, elle resta obstinément derrière le paravent. Elle se sentait totalement ridicule vêtue de la sorte, même si l'uniforme était à peu près à sa taille.
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Re: La caserne

Messagepar Ermite des vagues » Mer 6 Mar 2013 12:00

Une fois qu'Ineka fut sortie de son bureau, le chef de la caserne resta pensif quelques instants. Il espérait avoir rapidement des nouvelles du village des Peaux-Bleues. Et en avoir des bonnes surtout. Il rangea un peu son bureau, et se souvint alors des autres affaires qui attendaient d'être réglées. Il appela alors un soldat, pour qu'on lui amène les deux inconscients qui s'étaient battus en duel devant la caserne. Les attendant, il sortit deux fiches d'un casier.


Lyanna

Alors que le médecin, le garde royal et le soldat sont en grande discussion, ce dernier s'étonne de ne pas te voir quitter l'abri du paravant. Si bien qu'il abandonne les deux autres, et inquièt, va vers le paravent :

-Il y a un souci mademoiselle ?

Il n'a pas le temps de s'inquièter plus que ça, puisqu'un soldat débarque alors dans l'infirmerie, et demande à ce que Yaken et toi le suivent jusqu'au bureau de Yorko Kharstak. Tu n'as donc guère le choix, et te doit de quitter le paravent, et d'obéir.


Morthan


Et l'on te laisse entrer dans la caserne. Un soldat a prévenu le capitaine Kato et ce dernier t'attend dans son bureau.
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Re: La caserne

Messagepar Morthan » Lun 11 Mar 2013 11:51

Bien qu'il n'aimait pas mêler qui que se soit à ses histoires personnelles, Morthan pris la décision d'aller dans le bureau du Capitaine en compagnie d'Inné. Bien que la dernière fois cette dernière fût mise à l'écart de la conversation, le jeune homme savait que le moment où il devrait lui révéler quelques informations arriverait bientôt. De plus, la jeune fille l'hébergeant à présent elle était autant exposé que lui à... Il ne savait quoi d'ailleurs. Et puis elle connaissait déjà les grandes lignes de toute façon...

Le temps que ces pensées traverse l'esprit du jeune Maître de l'Eau, les deux compagnons arrivaient devant la porte du bureau. Sachant qu'ils avaient été annoncé auparavant, Morthan frappa à la porte et entra directement. En voyant le Capitaine Kato, il baissa la tête en guise de salutations, pris son courage à deux mains et commença à parler au soldat avant que ce dernier ne le fasse :

- Capitaine. Je suis Morthan, on c'est vu hier matin pour une histoire de vol d'effets personnels, qui comprenait entre autre la lettre adressé au Chef du Pôle Nord. La jeune fille ici présente, Inné, peut rester, c'est d'ailleurs elle qui m'héberge le temps de mon "séjour", si je puis dire, dans la cité. Elle saura d'ailleurs mieux que moi vous expliquer où elle réside.
Je venais donc vous informez de ceci et aussi... Vous demandez si vous avez des nouvelles de quoi que se soit concernant l'enquête, si vous avez trouvé quelque chose... Mes affaires, mon bâton... Mon lémure ? ...


Pour montrer qu'il avait enfin fini sa tirade, il baissa légèrement la tête, comme si il avait peur du regard du Capitaine, et attendit la réponse de son interlocuteur.
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Re: La caserne

Messagepar Gwlaglus » Dim 17 Mar 2013 12:07

Revêtir l'uniforme de l'armée lui donna l'impression de se trahir, d'aller à l'encontre de ce qu'elle était et voulait être. Pourtant, ce refus catégorique d'entrer dans l'armée du Pôle Nord n'existait, presque, que par pur conflit avec ses parents. Surtout parce qu'elle estimait que nul n'avait le droit de lui dicter sa vie.

Ruminant ses pensées, elle n'avait pas entendu le soldat s'approcher d'elle, et fut presque surprise, lorsqu'il lui demanda si tout allait bien. Elle faillit lui rétorquer qu'elle aurait préféré qu'il lui apporte des vêtements moins...militaires disons, mais en fut coupée par l'arrivée d'un autre soldat. Qui leur fit savoir, à Yaken et elle même, que le chef de ses lieux les attendaient dans son bureau. N'ayant guère le choix, elle revêtit un visage neutre, et quitta l'abri du paravent. Et si, docile, elle suivit le soldat dans les dédales des couloirs, elle n'en avait pas oublié de reprendre son sabre, avant de quitter l'infirmerie. Pas question qu'elle le laisse là bas.

Durant tout le trajet, elle ignora superbement Yaken. Plus pour ne pas l'énerver de nouveau qu'autre chose. La porte du bureau de Yorko Kharstak était désormais devant eux, close, et Lyanna sentit une pointe de nervosité poindre en elle, alors qu'elle aurait voulu être calme et sereine. Mais même pour elle, se retrouver face à face avec le chef de guerre restait impressionnant.
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Re: La caserne

Messagepar Ermite des vagues » Lun 18 Mar 2013 12:59

Morthan et Inné


Le capitaine Kato garda le plus possible une expression neutre durant toute la tirade du jeune homme qui se tenait devant lui. Ainsi, il logeait désormais chez cette jeune fille assisse dans son fauteuil. A laquelle il adressa un sourire bienveillant malgré tout. C'était une bonne chose. Mais concernant ce qui les amenaient ici, Il n'avait guère de bonnes nouvelles à annoncer malheureusement.

-Je suis désolé Morthan, mais on n'a retrouvé aucune trace de tes agresseurs, ni tes affaires. Je crains qu'il ne te faille te faire à l'idée que ton lémure ne te reviendra pas non plus. Soit ceux qui t'ont fait ça ont quitté le Pôle Nord, soit ils se sont aventurés dans les terres hostiles. Dans les deux cas, ça s'annonce compliqué, mais si j'ai la moindre information, je t'en ferais part, lui assura t-il.

Ce que le capitaine Kato n'avoua qu'à demi mot, c'est qu'il n'avait que peu d'espoir. Même si des soldats patrouillaient bien dans les terres hostiles, elles étaient trop vastes et inhospitalières. Peut-être que Iorek Anaak saurait quelque chose, mais ce dernier n'avait pas été vu dans les murs de la cité depuis un certain temps. Qui sait où ce pauvre diable pouvait-il être à l'heure actuelle ?


Lyanna


Te voilà donc arrivée devant la porte close du bureau du chef de guerre. Le soldat vous y ayant conduit, Yaken et toi, frappe alors à la porte. La voix forte et autoritaire de Yorko Kharstak se fait alors entendre, et le soldat ouvre la porte, seulement pour y faire entrer Yaken. Toi, tu ne peux que patienter dans le couloir, et écouter les éclats de voix que tu peux entendre. Cinq longues minutes s'égrainent, avant que la porte ne se rouvre. En sort un Yaken furieux, qui referme en la claquant la porte, et qui ne contient sa colère qu'à cause de la présence du soldat toujours là. Le regard qu'il pose sur toi est haineux :

-Une semaine de mise à pied, et une réaffectation dans les patrouilles des terres hostiles. Tu me le paieras, lâche t-il, avant de s'éloigner d'un pas rapide et énervé.

Puis, le soldat t'enjoint à entrer dans le bureau, dont il referme la porte aussitôt que tu en passes le seuil. Une fois à l'intérieur, tu n'as pas le loisir de regarder plus en détail l'endroit dans laquelle tu te trouves, le regard glacial du chef militaire t'en empêche. Un regard si froid qu'il en est presque brûlant, surtout que les yeux bleus du chef de guerre se pose avec insistance sur ton sabre.

-Je viens de perdre un très bon élément par votre faute mademoiselle ! C'est vous que j'aurais du envoyer dans les terres hostiles, mais vous n'avez pas la carrure pour ça, vous n'y auriez pas survécu, et malheureusement, vous n'appartenez pas à l'armée, conclut-il, une pointe de défi dans la voix.

-N'avez-vous donc rien dans la cervelle, pour vous battre avec l'un de mes gardes, devant la caserne ? Non, n'essayez pas de vous justifier, je me fiche de savoir qui a commencé, mais votre comportement devrait vous valoir une peine exemplaire, mais après tout, notre Chef vous en a déjà donné une, trop douce peut-être, mais vous allez vous en souvenir de votre semaine ici ! Le ménage et les cuisines n'attendent que vous.

Soudain, il se lève, et marche vers toi.

-Mais vous êtes donc une civile, et ceci, fit-il en désignant ton sabre, ne vous est d'aucune utilité.

Au moment où il dit cela, il se saisit du poignard qu'il portait sur lui, et d'un coup sec, coupe ta ceinture. Ton sabre tombe alors au sol, et il l'éloigne de toi d'un coup de pied.

-Quittez mon bureau maintenant. On va vous conduire aux cuisines.
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Re: La caserne

Messagepar Br0th3r7 » Ven 22 Mar 2013 21:54

*Inné prit alors la parole, un peu gênée et impressionnée*

-Euh... Bonjour capitane, je suis Inné Shibbi, la fille de Kumi et Kato Shibbi. Ma maison est située à l'extérieur du quartier résidentiel, vers le sud. Mais je crois que vous étiez déjà venu le jour de la mort de mon frère... Enfin, si vous avez besoin de parler à Morthan n'hésiter pas ! Et si je peux faire quelque chose pour aider ce sera avec plaisir !

*La jeune fille étant d'un naturel plutôt timide et n'ayant pas pour habitude de beaucoup parler, baissa les yeux et se tue en attendant la réponse du capitaine*
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Re: La caserne

Messagepar Gwlaglus » Ven 29 Mar 2013 13:03

Les minutes passées à attendre dans le couloir lui semblent durer une éternité. Un temps qu'elle passa, la paume de sa main posée sur son sabre, à écouter les éclats de voix qui s'entendaient jusque dans le couloir. S'il n'y avait eu ce soldat avec elle, elle se serait rapprochée de la porte, pour mieux entendre.

Espérons qu'il passe toute sa colère contre Yaken, et qu'il ne lui en reste plus lorsque ce sera à mon tour...

Elle n'y croyait pas trop à vrai dire. Parce qu'elle était loin d'être la victime dans toute cette affaire. Elle avait provoqué et exacerbé la colère du garde royal, au lieu de tenter de le calmer. Mais elle avait aimé ça, et avait trouvé jouissif de se battre contre un inconnu finalement. D'ordinaire, elle se battait contre Azaruuk, ou bien son grand père, mais ce dernier n'avait plus sa vigueur d'autrefois, les années l'avaient finalement rattrapés, et elle n'avait plus fait de passes d'arme avec lui depuis bien longtemps. Et n'en ferait plus.

Mais tout avait dérapé quand Yaken s'était servi de sa maîtrise de l'eau, reversant l'issu du combat. Elle s'était retrouvée impuissante, et avait détesté cet état de fait. Elle serra un peu plus son sabre, et s'adossa contre le mur du couloir. Il fallait vraiment qu'elle s'entraine encore plus. Mais surtout qu'elle cesse d'haïr la maîtrise de l'eau, ça arrangerait peut-être les choses. Bon, de ça, elle en doutait.

Le fil de ses pensées fut brusquement perturbé, lorsque la porte s'ouvrit, et qu'un Yaken très remonté, et qui la claqua brutalement, en sortit. Elle n'avait pas peur de lui, mais l'espace d'un instant, elle crut bien qu'il allait passer sa colère sur elle, mais heureusement, il n'en fit rien, arrêté surtout par la présence silencieuse du soldat toujours dans le couloir. Mais elle resta muette, lorsqu'il lui reprocha la sanction qu'il venait d'avoir. Pas la peine d'augmenter encore plus sa colère, et pourtant, lorsqu'il partit enfin, la jeune femme aux cheveux de feu eut un petit sourire en coin.

Petit sourire qui fit place à une expression neutre, quand elle entra à son tour dans le bureau du chef de guerre. Ce dernier était assis à son bureau, et la regardait. D'un regard glacial, qui aurait pû en impressionner plus d'un. Et même elle, qui fit là disparaitre l'espoir mince qu'elle avait, que la colère Yorko Kharstak serait un peu apaisée. Il regardait aussi son sabre, et cela lui fit amèrement regretter de l'avoir pris avec elle.

Il lui fit alors des reproches, auxquels elle ne pipa mot. Pour ne pas l'énerver plus encore, et parce qu'il ne voulait pas qu'elle se justifie. Soit. Et pourtant, son orgueil fut bien atteint, lorsqu'il la jugea incapable de survivre dans les terres hostiles. Mais, même si elle le niait, et ne manquait pas d'un courage certain, il avait raison pourtant. Les terres hostiles exerçaient sur elle une fascination dérangeante. Enfant, elle s'y était aventurée, et aurait pû y mourir, si les secours avaient tardé. Depuis, elle y avait rarement mis les pieds, trop peur à vrai dire de se retrouver encore piégé dans une tempête, impuissante. Mais aujourd'hui, elle se sentait à l'étroit dans cette cité qu'elle connaissait par cœur, et à laquelle elle était comme attachée. A cause d'une simple promesse et du poids de paroles prononcées bien avant sa naissance.

Elle soupira, lorsque le chef de guerre lui fit part de sa sanction. Cuisine, et ménage, chouette ! Elle allait bien s'amuser, mais ça aurait pû être pire. Mais soudain, le militaire se leva, et alors qu'elle ne s'y attendait franchement pas, déclara qu'elle était une civile, et coupa sa ceinture. Le bruit métallique que fit son sabre lorsqu'il rencontra le sol la fit sursauter, mais l'a mis surtout hors d'elle, encore plus, lorsqu'il donna un coup de pied dedans, pour l'éloigner d'elle.

Son visage prit la même couleur que ses cheveux, la colère battait, vive, à ses tempes. Elle fusilla du regard le chef de guerre, et leva sa main, pour le frappa. Puis, reprit son sabre, et sans attendre que l'homme réagisse, quitta immédiatement le bureau du chef de guerre.

Enfin, ça, c'est ce qu'elle s'imagina faire. Au lieu de quoi, elle resta stoïque, la colère brûlant fort en elle, comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Ses yeux brillaient, de larmes qu'elle ne pouvait se permettre de verser. Le chef de guerre avait atteint son point faible, et il le savait. Elle était amère. Ce sabre était comme un prolongement d'elle même. Mais elle ne le regarda pas, ses yeux bleus fixaient le militaire. Si un regard pouvait tuer, l'homme qui lui faisait face serait mort. Les secondes passèrent, sans que rien d'autre ne se passe.

-A vos ordres.

Furent les seuls mots qu'elle prononça, enfin, avant de quitter, sans un regard pour le chef de guerre, le bureau. Sa colère, elle ne pouvait se permettre de la laisser exploser. Elle s'était déjà fait assez remarquer. Et elle ne pouvait pas non plus quitter les lieux ni la ville. Mais il n'avait pas gagné la partie pour autant, la jeune femme n'avait pas dit son dernier mot. Elle récupérerait son sabre. Par tous les moyens.
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Re: La caserne

Messagepar Sinfea » Mer 3 Avr 2013 02:30

*Cela faisait maintenant des heures que Sin était resté dans la même position, assis en tailleur les paumes vers l'avant et les bras tendu, il maintenant lentement mais surement une petite flamme sur laquelle il se concentrait et récitait avec maitrise et sang froid son mantra. Petit a petit le monde qui l'entourait n'étais plus qu'un bruit vague, rien ne semblait plus à présent compté. Pourtant, malgré sa maitrise de lui même, à l'orée de ses perceptions une autre flammèche qui se consumait, animé de la passion comme seul combustible, elle évinçait et il le sentait petit à petit ce en quoi il croyait. Et il était la, au bord de l'abysse, entre le calme absolu et le maelström des émotions et de la passion. Pourtant, son aspect extérieur ne laissait rien présager de cette lutte intérieur qui le tiraillait et l'écartelait littéralement.*

Tu dois la protéger...Oh oui tu le dois. Faire quelque chose de bien dans ma vie, pourrait être ma pire erreur... Ou la seule façon de me racheter, inutile que tu plonges avec moi.

*Pour la première fois depuis leur capture Sin, pensait à la façon dont on l'avait débusquer...quelqu'un avait parler, quelqu'un était au courant, dans le temps qui était imparti au soldat du feu, il aurait été impossible de savoir qui se cachait derrière le masque et surtout de faire l'appel de tout les matelot. Non clairement, Sin était de plus en plus certains d'une chose.*

On veut ta peau mon vieu !
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Re: La caserne

Messagepar Ermite des vagues » Lun 29 Avr 2013 10:17

Morthan et Inné


Inné, tu peux remarquer qu'effectivement, le capitaine Kato n'ignore pas qui tu es, et se rappelle très bien de toi, lorsque son regard se pose sur toi. Pas un regard plein de pitié, ou compatissant, mais un regard bienveillant. Puisque tu sembles avoir surmonté les épreuves que la vie t'a fait subir. Mais s'il ne réagit pas plus que ça à tes paroles, il les a bien entendu. En tout cas, le silence de Morthan l'interpelle. Peut-être n'avait-il pas fait preuve d'assez de tact, en lui disant la vérité, et en lui ôtant presque tout espoir de retrouver son lémure et ses affaires.

-Ne vous morfondez pas. Peut-être que je me trompe, et que vous le retrouvez. Je vous le souhaite en tout cas. Mais qu'une chose soit bien claire : si vos agresseurs ont quitté la cité et se sont aventurés dans les terres hostiles, comme j'en ai le sentiment, n'en faites pas de même !

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Sin et Luchia


Votre journée se passe assez tranquillement à vrai dire. Vous êtes toujours surveillés par les soldats du feu, mais vous êtes bien traités. On vous apporte même de la nourriture, locale bien entendu. Un ragout de poissons bien odorant, du pain, et de l'eau.


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Lyanna


Bien remplie. Voilà comment tu peux qualifier ta journée. On te laisse à peine le temps de souffler. Après la cuisine, le ménage. Et tu n'échappes pas au nettoyage des lieux d'aisance. Tu n'as donc pas le temps de t'ennuyer, et rien de notable ne se produit. Bon, tu entends bien quelques conversations entre soldats, mais rien qui t'interpelle, à part peut-être la présence de soldats du feu, et de prisonniers. En tout cas, ta journée ici touche à sa fin, et tu ne revois pas le chef de la caserne.

Et malheureusement pour toi, le reste de ta semaine ressemblera très fort à cette première journée.
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Re: La caserne

Messagepar Sinfea » Dim 5 Mai 2013 16:19

*Sin absorber par sa méditation met un moment à réaliser que les gardes ont déposé son souper. L'odeur du ragout lui fait ouvrir les yeux et il se met a manger en goutant d'abord un tout petit morceau pour discerner une éventuelle trace de poison, paranoiaque jusqu'au bout. Toutefois, engourdi par le froid, et mis a rude épreuve par le fait d'être dans un endroit dont il ne sais rien, il mange pour prendre des forces. Ne sachant pas de quoi demain sera fait.*

-Luchia ? *sa voix est rauque et éraillé, mais suffisament basse pour que seule sa comparse l'entende.*
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