*Parce que le narrateur, il a la flemme de jouer au jeu des questions réponses après coup, nous dirons que nos dirigeants écoutent bien sagement le discours de l'Avatar sans l'interrompre. Peut-être certaines émotions passent-elles sur leurs visages à la mention de l'équipe du Lieutenant Hartmann (amusement pour l'un, froncement de sourcils pour l'autre), mais rien qui ne mérite vraiment qu'on s'y attarde. Mais voilà que la jeune femme en a terminé, revenons donc dans le vif du sujet.*
Et bien, avant toute chose, je tiens à vous remercier d'avoir pris la peine de venir jusqu'à nous pour nous faire part de ces informations. Les recevoir de votre bouche est mille fois plus agréable que de les lire sur un morceau de papier.
*Toujours souriant, le regard du Seigneur du Feu se fait cependant légèrement plus... sérieux ? Une différence subtile, mais pourtant visible pour l'observateur attentif.*
Malgré tout, ce que vous m'apprenez n'est pas pour me rassurer. Des créatures trop puissantes pour que même l'Avatar ne prenne le risque de les affronter directement ? Et, même si vous m'assurez qu'il n'y a aucun risque qu'elles ne parviennent jusqu'à nous, elles se trouvent quand même... à nos portes.
-L'île de Braise se souvient toujours du cataclysme...
...et c'est le genre de chose qui ne peut manquer d'effrayer le peuple. Par les esprits, même moi je ne suis pas forcément rassuré.
*En oubliant le protocole, Sun Deng Hill se lève, commençant à marcher le long de la table. Le Président, lui, ne bouge pas.*
Et cela se saura, vous pouvez en être surs. Peut-être pas par nous, ni par vous, mais arrivera forcément un moment où la nouvelle se répandra. Et à ce moment-là, que pourrons nous dire ? Que nous n'avons rien fait par ce que "il semblerait que rien ne puisse se passer" ?
*On te demande de patienter et, quelques instants plus tard, les portes s'ouvrent à nouveau sur un petit homme à la calvitie naissante (voir adolescente). Au moins ce moment de répit t'aura-t-il permis d'admirer le dirigeable du Dragon Blanc. L'air irrité, l'homme te fait signe de le suivre, et vous voilà dans les couloirs du Palais.
Ils ont encore bien choisi leur jour, ceux là... Enfin bref. Venez, mon bureau n'est pas très loin.
*Et effectivement, après quelques couloirs décorés de magnifiques draperies et autres tapisseries rappelant au visiteur la grandeur et le passé majestueux de la Nation du Feu qu'il ne semble même plus remarquer, vous voilà devant une petite porte. Qui, comparé à tout le reste, ne paye pas franchement de mine.*
Allez y, rentrez... je vous prie.
*L'intérieur de la pièce ? Un petit bureau, tout ce qu'il y a de plus classique. Quand on aime le style ascète et les murs vides, par contre. Même le mobilier est purement fonctionnel, et c'est à peine si les quelques feuilles et ustensiles d'écritures ne jurent pas avec le reste de part leur simple présence.*
Si vous voulez bien vous asseoir...
*Te désignant un petit tabouret de ce coté du bureau, l'homme se dirige vers son propre siège... Qui se trouve être le jumeau du sien. Quand on aime, on ne compte pas.*
Votre réputation vous précède, Mademoiselle Shizuka. Et je pense avoir ici quelque chose qui entrerait parfaitement dans votre... domaine de compétence.
*Ouvrant un des rares tiroirs de son bureau, il en sort une lettre cachetée, ornée d'un sceau l'identifiant comme un courrier officiel de la Nation du Feu.*
Il y a quelques jours, un homme et une femme se sont fait arrêter au pôle Nord pour l'assassinat d'un messager officiel. Je compte sur vous pour les faire sortir de leur cellule avant qu'on ne leur pose trop de questions.
*Te tendant la lettre, il continue*
Ceci vous y aidera. Il s'agit d'un document officiel demandant à nos.. chers amis des Tribus de bien vouloir remettre ces deux individus à votre charge. Ce qui leur arrivera ensuite... Et bien, cela ne me regarde pas.
*Beeeen... Pas grand chose à dire finalement. Ça cause à l'intérieur, et personne ne prendra sur lui d'interrompre une discussion entre le Seigneur du Feu et l'Avatar. Mais bon, au moins, t'es sur place, ce qui ne manque pas d'avantages. Déjà, tu ne feras pas attendre ces messieurs dames lorsqu'ils te feront demander. Et puis, tu as le plaisir de partager le couloir avec non seulement les gardes royaux, mais aussi ceux du dragon blanc. Si ça c'est pas merveilleux.
Dans un autre domaine, tu peux aussi croiser sur ton chemin deux personnages assez... dépareillés. Un homme, assez petit et le haut du crâne dégarni, la quarantaine bien tassée, accompagnée d'une jeune femme dans la fleur de l'âge. On voit décidément de tout dans ce palais. *