Les Îles

[Morthan]

- Tu... Tué ? Mais... Mais... C'est... C'est impossible. Qui a fait ça ? Pourquoi ?

Morthan qui avait suivi la guérisseuse s'était arrêter à l'entrée de la pièce. Il avait du mal à parler mais posa quand même toutes ces questions, pensant que la femme en face de lui avait réponse à tout. Quand il se rendit compte de son erreur il s'arrêta de parler. Il fixa bêtement le sol.

- Je suis désolé. Vous le savez aussi bien que moi, personne dans ce village n'aurait raison de le...

Incapable de finir sa phrase il s'arrêta. Alors que Tiakina le laisser reprendre ses esprits sans dire mot il réfléchissait :
"Quelqu'un d'extérieur au village, un complot... Les hommes du Prince ! ... Non qu'es ce que je dis, ils n'ont aucune raison de faire ça, personne n'y gagnerais rien..."

Après quelques minutes il leva la tête et afficha un visage plus qu'accablé. Il regarda Tiakina droit dans les yeux et malgré sa profonde tristesse il lui demanda :

- Que puis-je faire pour aider ?

[Ermite des vagues]

Tiakina t'écoute, mais sans te regarder. Elle examine le corps, essayant de rester un minimum professionnel malgré le choc et le chagrin. Comme pour de nombreux insulaires, cet homme avait été son maître. Et il était quelqu'un de très apprécié et respecté. Un homme intègre, et bon. Le choc n'en était dès lors que plus grand.

-Je ne sais pas Morthan...ça semble totalement invraisemblable, lâche t-elle après un long soupir. Une lame a été plongé à trois reprises dans son corps. L'assassin, quel qu'il soit, vissait le coeur...

Elle recouvrit le corps du défunt avec les couvertures en peau.

Si tu veux te rendre utile, vas prévenir le chef du village. Il faut qu'il sache.

[Morthan]

- T... Trois reprises ?!

Morthan déjà sous le choc de la mort de son maître avait l'impression de se prendre lui même un coup de poignard tant la nouvelle fut tant puissant invraisemblable.
Puis il réagit à ce que la guérisseuse lui avait demandé. Il la fixa un moment puis pendant un très court instant il repensa au fait que maintenant ils étaient les derniers maîtres de l'eau avec la mère de Tiakina, qui elle aussi se faisait âgée et le jeune Fulan qui lui du haut de ses 9 ans n'était qu'un apprenti. Cette prise de conscience l'attrista encore plus.

Reprenant ses esprit, Morthant quitta la maison et se dirigea d'un pas rapide vers la plus grande bâtisse du village, celle du chef. Sur le chemin il croisa sa soeur qui, malgré la vitesse du jeune homme, n'eu pas vraiment de mal à le rattraper.
Elle avait remarqué son visage qui affichait à la fois la colère et la profonde tristesse.

- Morth ? Qu'es ce... Commença la jeune fille.
- Pas maintenant ! Lui répliqua brutalement son frère.

Elle le suivis jusqu'a la demeure du chef du village. deux gardes à l'entré se rapprochèrent d'eux mais Morthan les expulasa à l'aide de la maîtrise de l'eau et dit sous l'oeil surpris de sa soeur : Je n'ai pas le temps pour ça !
Il entra en trombe dans la maison du chef, se mit face à lui et mit un genoux à terre. Sa soeur l'imita.

- Ô grand Chef du village des Peau-Bleu, je viens à vous pour vous annoncer une terrible nouvelle : notre plus aguerrie maître de l'eau, Taarlon, est décédé. Selon l'analyse poussé de notre guérisseuse Tiakina il a été assassiné de trois coup de lame.

Layela fût tout autant surpris que le chef du village, non seulement par la nouvelle qu'elle venait d'apprendre mais aussi par l'éloquence de son frère. Elle fût tiré de ses pensés quand les deux gardes que Morthan avait envoyé voltiger maîtrisa son frère en lui tenant les mains et l'obligeant à rester genoux à terre. Elle fût elle aussi attraper par d'autres gardes.

Tous deux attendirent que leurs chef réponde à cette nouvelle, en espérant être pardonner de leurs entré fracassante.

[Ermite des vagues]

Azran Yulak, le chef du village des "Peau-bleue" reste étonnamment silencieux face à la grave nouvelle que tu viens de lui annoncer. Les secondes passent, et passent encore, mais lorsqu'il se lève de son siège, il frappe d'une main si fort la table que cette dernière se fissure. Son visage, orné de quelques signes tribaux bleus sur sa joue et son menton, se pare d'une colère noire.

-Que tous les guerriers recherchent l'assassin. Je veux qu'il soit retrouvé et amené vivant ici ! Ce geste ne doit pas rester impuni, déclara t-il d'une voix froide et grave.

Il n'a pas besoin d'en dire plus que déjà quelques hommes quittent sa demeure au pas de course. Avant de retrouver le tueur, il leur faut retrouver sa trace. Et on ne peut pas dire que l'homme (ou la femme) ait laissé beaucoup d'indices derrière lui.

Le chef laisse sa colère diminuer, avant de s'adresser à toi :

-Merci de m'avoir prévenu Morthan, fit-il, avant de poursuivre presque pour lui même :Nous avons déjà peu de maîtres de l'eau ici, et il a fallu que quelqu'un tue Taarlon...

Il soupire, et semble ne plus du tout faire attention à toi.

-Et le chef du Pôle Nord doit être prévenu. Le vieux maître était l'une de ses connaissances. Misère...

De la colère, il est passé à une certaine anxiété, que tu ne peux comprendre. Il se dirige alors vers l'entrée de sa demeure, et alors qu'il en sort, il se rappelle enfin de ta présence :

-Morthan ? Hum, toujours là ? Tu peux disposer maintenant. Et préviens ton père au passage, qu'il me rejoigne chez Taarlon.




[spoiler]

Azran Yulak

[/spoiler]

[Morthan]

Morthan respirait vite.
Voir le grand chef été toujours impressionnant, le voir en colère été effrayant. Cette force de la nature faisait trembler le plus courageux des hommes, ennemis ou alliés, alors un jeune homme de 17 ans...

Il resta un instant à fixer le sol, réfléchissant à ce qu'il venait de voir et d'entendre. Sa soeur ne bougeait pas non plus, attendant que son jumeau fasse le premier mouvement.
Se sont finalement les deux gardes prêt d'eux qui les fient réagir en les obligeant à se lever. Ils les guidèrent vers la sortie et une fois les portes passé et les adolescents légérement éloignés, un d'eux grogna pour lui et son collègue Battu par des gosses, j'en reviens pas....
Cette phrase arriva aux oreilles des Layela qui se retournant leurs dit avec grand amusement : Et ouais ! Vous ne faites pas le poids fasse à deux "gamins" ! Tout en riant elle ajouta à son frère : Qu'es ce qu'on leurs à mit quand même. Mais voyant qu'il était une fois de plus perdu dans ses pensés elle se tut.

Après quelque pas, Morthan lui demanda de rejoindre la maison de vieux maître pour pouvoir lui raconter ce qu'il s'y était passé pendant qu'il serait à la recherche de son père. Elle accepta et ils se séparèrent.
Le jeune maître de l'eau se mit en marche vers le bureau de son père, situé à côté de la salle d'entrainement des sentinelles.
Le voyant arrivé d'un pas pressés, celles qu'il croisa s'écartèrent pour le laisser passer, y compris celui qui montait la garde devant le bureau.

Père, Taarlon est mort. Notre chef te demande de le rejoindre à la demeure du maître. Il t'y attend déjà surement.

Sans prononcer d'autre mort, le père et le fils partirent en direction de la maison de Taarlon. La sentinelle à l'entré, qui avait entendu Morthan parler, sur leurs talons.

[Ermite des vagues]

Lorsque, accompagné de ton père, tu arrives chez Taarlon, tu peux voir que le Chef de votre village est déjà à l'intérieur. Respectueusement, il se tient près du défunt. Mais il se tourne aussitôt vers vous lorsqu'il vous entend :

- Ethor, je veux que tu traques ce meurtrier, fit-il de sa voix haineuse. Il tient dans sa main quelque chose. Un parchemin scellé.

-Ce vieil homme était l'un des plus sages de ce vilage, le plus grand maître de l'eau que nous ayons eu ici. Mais c'était aussi un ami. Un ami très cher. Un jour, il m'a confié cette lettre, me faisant jurer de ne jamais la lire, et de la transmettre au chef du Pôle Nord lorsque l'heure de sa mort serait arrivée. Quel que soit son contenu, il faut qu'elle soit apportée à notre chef.

Il se tourne alors vers toi Morthan :

-Morthan, je peux avoir confiance en toi, n'est-ce pas ? Alors, prends le prochain navire en direction du Pôle Nord. Une fois là bas, tu devras donner ce parchemin à Toruuk Hakan. En main propre. Surtout ne le perds surtout pas ! t'ordonne t-il.

[Morthan]

Comme un seul homme, le père et le fils répondirent au même moment : "Très bien chef !".
Sous l'oeil de son père, Morthan prit le parchemin. Alors qu'il allait partir son père lui adressa : "Préviens ta mère que je ne rentrerais certainement pas ce soir". Puis le jeune homme parti, sa soeur sur les talons. Il se faisait tard, il choisi de rentrer directement chez lui.

Une fois rentré il raconta brièvement à sa mère ce qu'il venait de vivre puis il parti préparé un sac.
"Finalement je crois bien que je vais le faire ce voyage" dit-il pour lui même. Il sorti Narron qui dormait en boule dans son sac. "Mon vieux, demain toi et moi on part en mission !" annonça-t-il au lémure à peine réveillé.

- Je viens aussi dit Layela qui se tenait derrière lui.
- Non, toi tu restes. Ecoute, je sais que tu veux m'aider mais j'aurais besoin de toi ici. Père acceptera que tu l'aide à enquêter mais il ne m'enverra aucune nouvelle. Toi tu pourras me tenir au courant de l'avancement des choses. Et puis si notre chef doit envoyer quelqu'un pour me prévenir d'une quelconque chose je préfère que se soit toi plutôt qu'un autre.
La jeune fille hocha la tête et reparti aider sa mère pour le repas de soir.
Une fois ses affaires prêtes, Morthan alla dîner avec sa famille, sa mère lui donna quelques provisions supplémentaires et le jeune homme parti se coucher directement. Il savait que son père l'éveillerai à l'aube, juste avant que le navire ne parte.

Le lendemain ce que Morthan avait prédit se réalisa. Le jeune maître de l'eau s'habilla et prit son lémure, ses affaires et le bâton qu'un maître de l'air lui avait offert un jour.
Il mangea rapidement puis fit ses au-revoir à sa mère, un câlin à sa soeur et une forte poignée de main à son père.
Il alla vers le port et monta dans le navire qui finissait d'être préparé pour le départ.

[Ermite des vagues]

Alors que tu viens de monter à bord du navire, tu aperçois sur le quai quelqu'un en train de courir vers le bateau. Quelqu'un qui crie ton nom, et dont tu reconnais le visage. Puisqu'il s'agit de Geko Sikut, la sentinelle !

[Morthan]

Entre le bruits des vagues et celui des marins en train de finaliser le départ imminent, Morthan entendit que la sentinelle avec laquelle il avait eu l'occasion de discuter, criait son nom.
Il interrompu un des mousses qui passait prêt de lui :

- Excusez-moi, pouvez vous dire au capitaine de retarder légèrement notre départ, s'il vous plait. J'ai une petite affaire à régler avant de partir, cela pourrait prendre un petit peu plus de temps qu'il ne vous faudrait pour finir les préparatifs. Merci bien.

Puis le jeune homme descendit du navire et avançait en direction de la sentinelle dans le but d'aller à sa rencontre.

[Ermite des vagues]

Geko te salue lorsque tu arrives à sa hauteur. L'insouciance semblant le définir, malgré le meurtre commis hier, il te tend une lettre scellée avec un grand sourire :

-De la part d'Azran Yulak. Donnes-ça aux soldats de la Capitale, ça te permettra de remplir ta mission sans soucis.

Soudainement pensif, il poursuit :

-Sale affaire tout de même. Malgré les recherches, il semblerait que le meurtrier se soit évanoui dans la nature...Pfff.

Sur le navire désormais prêt à prendre le large, les marins commencent à s'impatienter. Ce que remarque la sentinelle.

-Ah, je crois qu'ils n'attendent plus que toi pour partir. Sois prudent surtout jeune Morthan !

Sur ces quelques paroles, la sentinelle s'éloigne.