Le parc

[Avatar Aang]

Lieu : Le parc

A l'abri d'une ceinture de tours élancées, le parc de Republic City est la plus vaste étendue de verdure de la ville. Venez vous y promener ! La rivière et les racines des ginkgos s'y entrelacent amoureusement. Le passant, semblable à l'onde, serpente paresseusement sur les chemins qui borde le cours d'eau.

La parc fut aménagé dès la pose des premières pierres de notre grande cité. Sa création est à mettre au crédit de l'avatar Aang. A l'issue d'une réunion précédant le commencement de la construction, l'un des chefs de chantier lui aurait en effet demandé : « Maître avatar, que voudriez vous voir construire à Republic City ? » Aang aurait réfléchi quelques instants, avant de répondre : « La meilleures des œuvres n'est jamais que celle qui apporte une petite amélioration à ce que le passé a produit de plus beau. Ce qu'il manque à Ba Sing Se, voilà ce que vous devrez bâtir ici ! ».
Et les ouvriers de songer aussitôt à la pierre aride de la grande cité, où manquaient cruellement arbres et fontaines. Le citoyen ou le visiteur constatera avec plaisir que ces oublis sont ici réparés !

Les grilles du parc sont ouvertes jusqu'à minuit. Messieurs, votre cœur s'enflamme pour une belle ? Avez vous déjà songé au charme romantique d'une balade en calèche ?* La vue nocturne de notre cité, parée de son habit de lumière dans lequel se devinent les courbes de ses immeubles, en a ému plus d'une !

Faites attention, toutefois, à respecter les règles ! Ne tentez sous aucun prétexte de demeurer dans le parc après sa fermeture. La nuit, nombre de vagabonds et de rôdeurs y trouvent refuge.**
De plus, la pêche est interdite de jour comme de nuit.

Et depuis peu, y a même un zoo qui a ouvert, si c'est pas génial.

Cette description vous est gracieusement offerte par l'office du tourisme de Republic City.

* Les réservations sont à effectuer auprès de l'office du tourisme. Cent yuans la promenade.
** La ville de Republic City, par la présente annonce, se dégage formellement de toute responsabilité pour défaut de garde fondée sur l'article 1384 des édits civils.

[Halda]

*Halda a passé la journée enfermé chez lui... Comme il avait des cours à réviser, il a passé tout son temps dans sa chambre, soit plongé dans ses bouquins, soit à écouter la radio. Ne pouvant plus supporter l'isolement, et le manque d'activité physique, il décida d'aller se promener dans le parc.*

*Il se posa sur un banc, et se mit à regarder les gens passer. Le soleil s’apprêtait à se coucher, et diffusait une douce lumière orangé qui donnait un teint chaleureux, et jovial, aux passants. Certains buissons étaient fleuris et dégageaient une odeur suave, délicieuse, enivrante. Il prit une longue et profonde respiration, qui l’éveilla aussitôt, et qui fit partir toutes les tensions accumulées dans la journée.*

Quand la nuit sera tombée, j'irai m’entraîner à la maîtrise de l'eau... C'est la pleine Lune, ce soir, non ? Oui, c'est bien la pleine Lune. Mais avant, j'irais bien boire une tasse de thé !!

*il se mit aussitôt à la recherche d'un vendeur de thé ambulant, car il y en avait plusieurs qui circulaient sur les chemins du parc. Très vite, il tomba sur l'un d'eux. (C'était une dame d'une cinquantaine d'année)*

Bonjour ! Puis-je vous demander de me préparer une tasse de thé blanc, s'il vous plait ?

Maiiiis... Très certainement, jeune homme ! ça fera 10 Yuans.

*Halda sortit la monnaie de sa besace pendant que la femme lui préparait sa tasse.*

Tenez.... Mmmmh ce qu'il sent bon ! *bave*

*Il prit la tasse, salua la vendeuse, et alla s’asseoir sur la pelouse, cette fois-ci . Les feuilles de ginkgos se balançait au dessus de sa tête, dans une brise tiède et bienveillante , et à quelque pas de lui, coulait la rivière, qui reflétait les dernières lueurs du jour.*

*Une fois sa tasse de thé terminée, et la nuit presque installée, il sentit une nouvelle force en lui*

La Lune se lève... Enfin !

*En effet, au moment même où les lampadaires du parc se mirent à luire, la Lune apparut entre deux immeubles, au loin. Il ressentait jusqu'au plus profond de lui, la force, et l'énergie que conférait la pleine Lune aux gens comme lui: aux maîtres de l'eau.*

Il est temps de commencer..

*Il se leva, et s'approcha de la rivière. Une fois en position, il fit quelques mouvements, puis une onde se rependit à la surface, et au final, un fin filet d'eau s'éleva dans les airs. Halda le fit tournoyer autour de lui dans une lenteur apaisante. Quelque badauds s’arrêtèrent, pour contempler la sérénité de la scène. Aux reflets des éclairages de la ville, venaient s'ajouter les rayons de la Lune, qui teintés l'eau de la rivière d'or et d'argent. *

*Halda aimait ces moments qui contrastaient audacieusement avec le tumulte de la vie, en ville... Et c'est dans de telles circonstances qu'il réalisait à qu'elle point sa vie était stressante dans Republic City *

[Izuko]

Izuko ne se sentait pas très bien. Il avait besoin de sortir, de se défouler à l’abri des regards ; s’il restait chez lui une minute de plus, il allait craquer… Sa famille adoptive avait organisé un de ses insupportables dîners mondains, ennuyeux à souhait, dont elle avait le secret. Et lui avait dû passer une partie de la soirée à déployer des trésors d’hypocrisie pour ne pas s’endormir à chaque fois qu’un de ces vieux croulants de Republic City qui adressaient la parole. Il avait dû comme à chaque fois jouer l’enfant sage, gentil et souriant. Il avait compris que son masque commençait à se fissurer en croisant le regard inquiet de sa mère et l’expression furieuse d’une vieille peau. Par contre, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il avait bien pu lui dire…

Il avait fini par s’éclipser discrètement. Il fallait absolument qu’il sorte, il allait finir par étouffer.

L’air frais lui fouetta la peau, le calmant momentanément. Cela faisait tellement qu’il n’était pas sorti seul, sans sa flopée de gardes du corps. Comme à chaque fois dans ce genre de cas, Izuko s’éloigna de la foule, des hurlements et des klaxons, pour aller tout naturellement dans le parc. Presque totalement désert à cette heure-ci, remarqua-t-il avec un petit sourire distordu au coin des lèvres.

Il haïssait cette ville, il la haïssait tellement… Des petites flammes commençaient à se former autour de ses poings fermés, sans qu’il s’en rende vraiment compte. Et avant qu’il réalise ce qu’il avait fait, l’arbre en face de lui s’était transformé en véritable brasier. Izuko se contenta d’observer son œuvre, effaré, hagard.

[Halda]

Quelque chose avait rompu la sérénité du parc... Après deux heures de paix profonde, et d'entraînement, il était désormais tard, et il ne restait que peu de monde, ici. Mais soudain, une odeur acre était venu chatouiller les narines d'Halda.

Hey... Mais ça sent le brûlé, non ?!!

*Il se retourna et découvrit ce qu'il s'était passé. Un arbre, beau, et qui devait être aussi vieux que la ville elle-même, était en train de brûler. Dans un élan de colère, et sans trop réfléchir, il se dirigea à vive-allure vers le début d'incendie*

Qui s'amuse à brûler les rares arbres de la ville à cette heure-ci ? On a plus le droit d'avoir de la tranquillité, ne serait-ce que pour un soir ?

* En colère, et poussé par la Lune, qui était maintenant haute dans le ciel, il souleva une quantité d'eau assez conséquente, de la rivière qui coulait non loin de là, puis l’amena au dessus de l'arbre en feu. Il laissa ensuite, toute l'eau se déverser sur le tronc et les branches calcinés, et les flammes s'éteignirent dans un panache de fumé épaisse, et blanchâtre *

Qui a bien pu oser faire une chose pareille !? Si je le retrouve...

*Un homme surgit alors de l'ombre. Il était beau, avait l'air sombre, et son regard était insondable.*

Heu... C'est toi qui a fait ça ?

[Izuko]

Izuko, en entendant comme des bruits de pas qui se rapprochaient, décida de prendre plus ou moins la fuite. Il n’était pas sûr de vouloir assumer la destruction du parc… Il eut la mauvaise idée de se retourner en entendant une exclamation furieuse. Un type –plus jeune que lui pour autant qu’il puisse en juger à la lueur des flammes, se tenait devant l’arbre en feu. De l’eau jaillit alors de nulle part et éteignit le début d’incendie, provoquant l’apparition d’une épaisse fumée qui le fit tousser de longues minutes.

Un maître de l’eau, un putain de petit maitre de l’eau ! Izuko n’en n’avait jusqu’alors jamais vu un en vrai. Plusieurs sentiments le traversèrent successivement : d’abord la curiosité, puis la reconnaissance… Et enfin, la haine. Chassez le naturel, il reviendra au galop. Les Tribus de l’eau avaient refusé de se battre aux côtés de la Nation du Feu lors de la guerre. Il pouvait encore entendre la voix de son père lui susurrer à l’oreille à quel point ce n’étaient qu’un ramassis de lâches, de traitres.

Le petit maître de l’eau se rendit brusquement compte de sa présence.

Heu... C'est toi qui a fait ça ?

Izuko haussa un sourcil sarcastique. Il était tard, il était fatigué, furieux : il n’était pas sûr de pouvoir continuer à se contrôler.

- Nooooon… Rétorqua-t-il d’un ton acerbe. Ce n’est pas moi…

[Halda]

Oooooh... Je suppose que tu te fous de moi. Ecoute, je n'ai pas envie de me fâcher ce soir, mais je veux savoir POURQUOI tu as fais ça ! Enfin, c'est insensé ! Quel intérêt peux-tu avoir, à brûler le plus bel endroit de Republic city ? Tu as une dent contre la ville ?

*Halda avait été exaspéré par le ton sinistre de cet homme. Il sentait que ce maître du feu éprouvait de la haine, non seulement envers lui, mais aussi, envers tous les maîtres de l'eau...
L'homme ne lui répondit pas, mais le fixait avec un regard sombre.*

Wouuups... Peut être devrais-je éviter de trop m'énerver contre un maître sûrement plus fort que moi .

*Le jeune maître de l'eau dévisagea son interlocuteur, et se mit à faire comme s'il n'avait rien dit. Il prit son air le plus jovial et se mit à siffloter, en regardant le sol.*

Bon... Heu... J'espère que je ne brûlerai pas ce soir.

[Izuko]

La mâchoire d’Izuko se crispa imperceptiblement. Calme-toi, calme-toi, calme-toi, se répéta-t-il à la manière d’un mantra. Contrairement à ce qu’il tentait de faire croire au maître de l’eau, il n’était pas vraiment fier de ce qu’il avait fait. Non parce qu’il s’était attaqué à la faune locale, mais plutôt parce qu’il avait perdu le contrôle, une fois de plus.

Le maître de l’eau se mit à siffloter, sous le regard décontenancé d’Izuko qui ne sut pas vraiment comment réagir pendant quelques secondes. Il inspira un grand coup et se força à sourire :

- Je te remercie de ton aide, dit-il d’une voix excessivement polie. Je ne sais pas comment j’aurais fait sans toi.

Il sentit alors, à sa grande horreur, son sourire se muer en une espèce de grimace distordue. La fatigue effritait dangereusement ses capacités d’hypocrisie. Il se prit la tête entre les mains. Dire qu’il était venu ici pour relâcher la pression avant de revenir chez lui et redevenir le jeune homme gentil et serviable que sa famille adoptive désirait tellement...

Son sourire fou s’élargit. Il venait d’avoir une idée.

- Je me demande jusqu’à quel point ça te plairais de jouer au pompier, petit maitre de l’eau, susurra-t-il d’un air nonchalant en faisant apparaître une boule de feu dans sa paume.

Il fallait absolument qu’il se défoule sur quelqu’un.

[Halda]

*Le jeune homme sombre avait finit par remercier Halda. Sur le coup il ne sut quoi répondre, troublé par son changement d'humeur soudain... Mais juste au moment où il voulu prendre la parole, il remarqua le visage du maître du feu -qui avait l'air d'avoir retrouvé sa politesse, juste le temps d'un remerciement - se contracté, se tordre, sous l'effet d'un sentiment trop longtemps réprimé.
Un sourire malsain apparut sur son visage: *

-Je me demande jusqu’à quel point ça te plairais de jouer au pompier, petit maitre de l’eau !

*Une boule de feu apparut dans sa main*

Ce type est malsain ! Il n'oserait quand même pas...

Je refuse de passer ma soirée à jouer au pompier et au pyromane... Non, ne... ne fais pas ça ! Il y a des gardiens, encore, dans ce parc....

*Trop tard... Un boule de feu jaillit en direction d'Halda. Il réussit à l'esquiver grâce à un saut léger sur le côté. Il se replia jusqu'à l’extrême bord de la rivière. Deux autres boules de feu arrivèrent dans sa direction. Le jeune maître de l'eau réussit à les parer grâce à sa maîtrise de l'eau, puis, il prit son courage à deux mains, et lui dit:*

Tu devrais quitter la ville, pauvre fou ! Retourne dans ta nation, et laisse-nous tranquille. ça vaut mieux pour tous les citoyens de Republic City.

*Puis, il plongea dans la rivière...*

[Izuko]

Le maitre de l’eau se révéla être étonnamment agile, il évitait et parait ses attaques avec une facilité extrêmement frustrante pour Izuko. Il n’était même assez bon maître du feu pour tenir tête à un gamin, son père devait se retourner dans sa tombe…

Tu devrais quitter la ville, pauvre fou ! Retourne dans ta nation, et laisse-nous tranquille. ça vaut mieux pour tous les citoyens de Republic City, lui lança le maître de l’eau avant de plonger dans la rivière pour lui échapper.

Izuko s’immobilisa. Comment osait-il… Cette espèce de lâche… Bien sûr qu’il haïssait Republic City et qu’il rêva d’en partir, mais ce type n’avait pas le droit de lui parler comme ça ! Comment cette vermine osait-elle lui ordonner de s’en aller ?

- Rien ne ferait plus plaisir, lui siffla-t-il avec hargne. Cette ville n’est qu’un ramassis d’ordures sans intérêt !

Plus furieux qu’il ne l’avait jamais été, il tenta alors quelque chose de complètement stupide. Il joignit ensemble son index et son majeur, avant d’entamer de ses bras une série de mouvements souples… Et comme à chaque fois qu’il tentait de maîtriser la foudre, il produisit une explosion qui le projeta plusieurs mètres plus loin, inconscient.

[Halda]

*Halda avait émergé la tête de l'eau. Il était désormais immergé dans son élément, et se sentait en sécurité. Il se retourna pour voir si l'homme était parti. Bien évidemment, il était encore là ! Aussi, il l'entendit répondre: *

-Rien ne me ferait plus plaisir ! Cette ville n’est qu’un ramassis d’ordures sans intérêt !

*Il le vit, dans l'ombre, se mettre à se mouvoir avec grâce. Le maître de l'eau se demanda quel autre coup fourré pouvait-il bien préparer.*

Aïe... ça sent pas bon !!

*De toutes ses forces, il essaya de créer une vague assez puissante, pour l'envoyer sur la berge opposé. Il n'avait pas franchit la moitié du cours d'eau quand il entendit un bruit puissant, contrastant avec celui de l'eau: Un explosion !*

Heu... Je ne suis pas mort ? Non... Il a eu un petit problème, peut être ?

*La vague qu'il avait créé s'affaissa, et il se retourna vivement pour regarder ce qu'il s'était passé. A la lumière d'un lampadaire, il vit l'homme, inconscient, et à terre. Devant lui, à quelques mètres, un rond d'herbe avait entièrement brûlé. *

*En tout cas, il osa faire demi-tour, car l'homme ne se réveillait pas. Il remonta sur la berge, et récupéra sa besace tombée pendant le combat. Il prit un peu d'eau de la rivière, s'approcha de l'inconscient, et le cloua au sol, à l'aide de pic de glace plantés dans ses vêtements. Il le regarda un moment, et se posa de nombreuses questions sur sa vie, et ce qu'il l'avait poussé à adopter un comportement aussi violent.
Il finit par tourner les talons, et se diriger vers un sentier. Mais il ne vit pas les yeux du maîtres du feu s'ouvrir brusquement... *