Elio est né et a toujours vécu à Républic City, dans une famille aimante et heureuse même si tous les jours n'étaient pas roses.
Ses parents étaient venus s'installer en ville depuis les temples de l'air pour le simple plaisir du progrès, de voir les choses avancer peu à peu. ET cela s'était bien passé pour eux, ils avaient vécus comme ils l'entendaient, fusionnels et plus tard bénis par un fils, à l'âge de 37 et 42 ans.
Ce sont des âges bien avancés pour goûter aux joies de la paternité, mais ils remplissaient leurs rôles, l'un en tant qu'inventeur et l'autre mère au foyer.
Pour le jeune garçon, la vie se résumait à dormir, manger et suivre les enseignements que lui prodiguaient l'école du quartier.
Mais il y avait toujours un malaise.
Les études et lui, ça faisait deux. Il n'avait qu'à faire de l'histoire ou des méthodes de fonctionnement des appareils d'aujourd'hui. Ce qui lui plaisait, c'était dessiner.
Alors je vous vois venir, si il aimait ça, il n'avait qu'à en faire son métier. Mais pour des parents, la voix de l'artiste ne semble pas la plus sûre. L'enfant se contentait donc de faire ce qu'on lui demandait, soucieux de la tranquillité d'esprit de ses géniteurs.
C'est à 15 ans qu'on lui annonçait la nouvelle; sa mère était à l’hôpital. Une maladie incurable même si il existait des traitements. La nouvelle était difficile à appréhender pour l'adolescent, mais il lui rendait visite aussi souvent que possible, dessinant pour elle des cahiers entiers qu'elle accrochait aux murs de la pièce qui, plusieurs années après, finit comme sa chambre mortuaire.
Il annonçait ensuite à son père son souhait de devenir dessinateur de rue, et découvrais un soir son corps, pendu par le cou. Sans doute Quil n'avait il pu se résoudre à perdre sa femme et à voir son fils s'écarter de la voie qu'il lui avait choisi du même coup. Cette découverte fit bien du mal au jeune homme, qui garda la corde au nœud coulant comme souvenir de ses erreurs passées.
Toutes ancres levées, commença à travailler dans la rue, sur un tapis qu'il dépliait où bon lui semblait. Il atteignait là la liberté qu'il recherchait, mais la perte de ses repères pesait encore lourd sur sa conscience.
C'est là que débutait sa nouvelle routine. Il travaillait dans la rue le jour, et dessinait sur les murs la nuit, évacuant toute sa frustration et sa tristesse. C'est à cette époque là, en échappant à la milice une nuit où il n'avait pas su se faire discret, qu'il découvrit son don pour la maîtrise de l'air, capacité que seul sa mère possédait, et dans une mesure des plus faible.
Il adorait son métier, il lui permettait de parler aux gens, d'en apprendre plus sur ces derniers. Et un jour, en surprenant une conversation, il entendit parler d'un groupe de voyou agissant de nuit, et pillant certaines échoppes dans la plus grande des impunités.
Il ne fallut pas longtemps avant qu'il croise la dite bande un soir où il "travaillait."
Les envoyant au tapis à l'aide de son noeud et de son don, il déguerpit. Le lendemain, en apprenant l'arrestation des vauriens, il sentit des frissons lui parcourire l'échine, une sensation qu'il ne connaissait pas, mais qui savait être incroyablement jouissive. Le tager justicier était lancé dans l'aventure.