[TA] La Forêt des Murmures

[Houka]

Ah. Oh. Houka lève les yeux vers Tisho avec un mauvais a priori sur la suite des événements, déjà parce que l'idée de se séparer a fait ses preuves en tant que TRÈS mauvaise idée et que le majordome a pas l'air de réagir a grand chose pour le moment. Il glisse son regard vers la lame toujours plantée dans son bras et anticipe avec une anxiété non dissimulée le moment où il faudra la retirer de là.

- Il faut le rejoindre.

Il pose son bras valide au sol et tente de se relever, mais vraiment, ça marche qu'à moitié. Entre la douleur, le fait qu'il soit encore sonné, que ses jambes tremblent a plus en pouvoir et qu'il a juste envie de s'enterrer quelque part et de se faire oublier par ce monde de malades, il arrive a peine a se soulever de quelques centimètres avant que la gravité ne le rappelle a elle.

[Kiel]

Tisho retira d'un coup sec la lame et avec des bandages qu'il avait sur lui, il fit un bandage efficace qu'il serra afin d'éviter les saignements. Puis, sans prévenir, il le souleva comme une princesse et se mit à courir pour retrouver Masho. Ses pas étaient léger, rapide et plus confortable pour Houka afin de lui éviter quelques souffrances inutiles.

-Vous auriez-pu mourir, vous avez eu de la chance.

Il continuait sa course.

-Gardez-là. On risque d'en avoir besoin.

Ils se rapprochaient de l'objectif.

[Esprit des Vents]

*Effectivement, ils arrivent à l'objectif. Les arbres s'écartent et les voilà dans la clairière.

Il n'y a personne, à part le bison toujours KO au sol. Masho n'est pas visible.

Tout est calme et silencieux.*

[Houka]

Houka ne retient pas un cri (super viril, si si) quand il lui retire la lame du bras un peu sans prévenir et tremble comme une feuille encore pendant qu'il lui met des bandages. Il pousse un cri de surprise (tout aussi viril que le précédent) lorsqu'il est soulevé comme une princesse et se sent mal à l'aise, même si ce sentiment est un peu effacé par l'anxiété et la douleur... Ca et la tête qui lui tourne, il se sent de plus en plus mal.

-Vous auriez-pu mourir, vous avez eu de la chance. Gardez-là. On risque d'en avoir besoin.

De la chance? Vraiment? Se faire planter le bras, se faire poursuivre par des malades, tomber et s'éclater la tête contre un rocher? De la chance?! Hé bien, il ose a peine imaginer ce que Tisho imagine comme de la malchance.

Il se frotte les yeux, c'est dingue comme le monde paraît flou... Et dans ce flou qu'il n'arrive pas a rectifier, il ne voit pas Masho.

- Suresh...?

Sa voix est faible, un peu comme lui.

[Kiel]

Sans s'arrêter, Tisho continua sa course en cherchant tout les indices possible quant à la direction de Masho. Il avait réussi à traquer la connasse alors qu'elle avait prit une longueur d'avance, il pouvait donc traquer n'importe quel Shinobi. Un peu comme quand on conduit un vieux taco tout pourri et qu'on se retrouve à savoir conduire tout type de voiture. J'ai d'ailleurs appris à conduire des minibus.

[Esprit des Vents]

*Autour de Tisho et Houka...

Il n'y a personne, sauf le silence absolu de la forêt.

Ça fait un peu peur.*

[Kiel]

Tisho s'arrête et pose Houka tout en tendant l'oreille. Si ses yeux et ses mains sont concentrés à soigner le jeune homme, ses oreilles écoutent le moindre son que peut lui offrir les environs. Il soignera avec délicatesse le noblion tout en l'obligeant à garder les yeux ouverts.

[Houka]

Il démontre une fois de plus sa grande tolérance a la douleur, grimaçant et gémissant a chaque fois que Tisho approche ses mains de sa blessure.

- Où est suresh...?

L'inquiétude perce dans sa voix faible. Il cherche du regard un mouvement, quelqu'un, n'importe quoi autre que cette absence et ce silence mais sa vision est trouble et les battements de son propre cœur troublent son audition. Et si il s'était fait avoir? Si il était en ce moment même quelque part, couché au sol avec une lame plantée entre les deux yeux? Si ils venaient de perdre le troisième membre de leur équipe...? L'idée lui glace le sang et provoque un nouveau flot de larmes incontrôlé. Il n'avait pas signé pour ça, il devait juste aller aux temples et persuader un noble naïf de lui donner quelques papiers. Comment est-ce qu'ils en avait finit là?

Un sourire vide de toute joie vient barrer son visage.

- On ne rentrera jamais chez nous... N'est-ce pas?

Il a presque chuchoté ces quelques mots, le regard un peu plus vide. Il ne sortiront jamais de cette situation, cette idée oppressante fait son chemin dans son cerveau tétanisé. Ils vont tout les trois mourir là, sans avoir réussit leur mission,
sans que personne ne se soucie un jour de leur disparition. Personne ne le regrettera lui en tout cas, probablement même pas Hama. Il sent ses yeux se fermer et Tisho le forcer a les maintenir ouverts.

- Je ne veux pas mourir.

Il lance cette supplique au shinobi, ses yeux rouges fixés dans les siens dans un dernier élan d'espoir, l'espoir que lui puisse faire quelque chose pour les sortir d'une situation sur laquelle il n'a aucun contrôle.

[Esprit des Vents]

*Au désespoir d'Houka et aux douces attention de Tisho répond un grognement sourd à proximité d'eux.*

[Kiel]

Tisho ouvrit écarquilla des yeux, contemplant un Houka dont les murailles s'abaissaient. Lui qui était d'une fierté si arrogante, en étant réduit à supplier Tisho pour sa vie. Ils ne s'étaient pas bien entendu depuis leur retrouvaille et normalement, le majordome l'aurait laissé pour mort. S'agissait-il de l'air suppliant de ce jeune homme qui le faisait flancher ? Ou la perte récente de son ami d'enfance ? L'adulte au cœur sombre avait l'impression de tenir du coton dans ses mains, ou plutôt une fleur fragile et délicate. Son regard s’adoucit et se planta dans celui du jeune homme sans qu'il ne s'en rende compte alors que sa voix prit un ton rassurant.

-Tu ne vas pas mourir, je te protègerai. J'en fais la promesse.

Il lui murmura ses mots avec tendresse, comme s'il les prononçait pour Kiel. Voilà ! C'était ça. Sans s'en apercevoir, Tisho traitait Houka comme il aurait traité Kiel. Comme s'il réécrivait le passé. Comme s'il tenait un Kiel mourant dans ses mains et qu'il pouvait changer quelque chose. Même si le majordome avait réussi à se débarrasser de ses regrets, de ses peurs et de sa tristesse, il restait humain. Et Houka restait désormais la seule personne qui lui faisait ressortir son coté humain. Il se retourna vivement lorsqu'il entendu un grognement. Il ne pouvait pas laisser Houka, mais il ne pouvait pas ignorer ces grognements.

-Allons voir.

Il prit Houka derrière son dos et s'élança vers l'origine du son. Si quelqu'un se jetait sur lui, au moins il réussirait à protéger le garçon.