Le Temple de l'air Oriental

[Majisse]

*Majisse le suit.*

[Eréné]

Le vent est bien frais quand même. Mais la nuit est magnifique. Et le silence est appréciable après cette journée épuisante pour ses nerfs. La moniale a eu le temps de constater qu'une assez grande part de ses camarades sont des canard-tortues qui planent à cent mille. Espérons que rien de grave n'arrive, où leur expédition se ferait décimer.

- C'est vraiment une nuit magnifique... dit-elle en observant la lumière d'une lune blafarde se répandre sur les ruines.

[???]

*L'esprit s'approche discrètement de la Moniale. Il est très souple et très silencieux malgré sa masse. L'humaine, somnolente, ne voit pas la créature arriver derrière elle. Une fois à son contact, il se met à genoux et touche son épaule. La Moniale se retourne et l'esprit lance sur un ton joyeux.*

-Coucou !

*L'instant suivant, la lumière provenant des yeux jaune de l'esprit se fait plus intense comme la Moniale ouvre la bouche et un râle s'agonie s'en échappe. Ses cheveux se mettent à blanchir et sa peau se ride. Elle semble vieillir à vue d’œil. Quand l'esprit la relâche enfin, elle se laisse glisser sur le sol et y reste couchée, haletante. Elle est vivante... Mais dans quel état ?*

-Mmmphf !

*Fait l'esprit en se relevant. Il se tourne vers Majisse et demande.*

-Elle était pas très rigolote celle-là. Qu'est ce qu'on fait ? On rameute les autres Nomades ou on les laisse la découvrir par hasard lors de la relève ?

[Le Conteur Blanc]

AETOS

*Anil ronfle.*

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ERENE

*Opame profite d'un agréable moment de tranquillité loin de ses neuneus de collègues. Soudain, alors que le silence est complet, il lui semble entendre un râle inquiétant provenant de derrière un muret sur sa gauche.*

[Aetos]

*Anil se tourne vers la droite.*

[Eréné]

Hm ? C'était quoi ça ?

La moniale se lève et tape un peu des pieds pour faire circuler le sang dans ses jambes. Puis elle se dirige dans la direction d'où provenait le bruit qu'il lui semblait avoir entendu.

Elle découvre alors une moniale d'un âge vénérable, étendue au sol et haletante. Opame s'agenouille et prend son pouls :

- Ma sœur ?! M'entendez-vous ?

[Majisse]

*Majisse reste dans l'ombre quand l'esprit décide de s'attaquer à la moine de l'air restée à l'écart. Elle observe en silence sans esquisser la moindre émotion mais reste soufflée par la violence des pouvoirs de l'esprit. Il venait de lui souffler son énergie vitale... Ou un truc dans le genre. Majisse ne comprenait pas trop les détails mais c'était peu important, le plus important était que maintenant la jeune moine était une vieille mamie qui s'effondre au sol, en silence. Majisse se redresse et s'approche.

Elle croise les bras en contemplant le corps de la nomade*

-On les laisse le découvrir par hasard. Ce sera plus impactant et on prend moins de risque de se faire repérer.

*Elle se tourne vers l'esprit pour avoir sa validation.*

[???]

*Majisse sent soudain une pression de l'esprit. Il faut tout noir. L'instant suivant, elle est sur un toit du Temple et peut contempler en bas la scène d'une nouvelle Nomade qui arrive au secours de celle qui vient de se faire agresser. L'esprit annonce d'une voix joyeuse.*

-C'est maintenant que ça commence.

*Il se tourne vers elle.*

-Tu sais que j'taime bien toi en fait ?

*Chouette, Majisse a gagné un esprit maléfique comme nouvel ami.*

[Le Conteur Blanc]

*La Moniale ne répond pas et gémit. Son regard est éteint. A la lueur de la Lune, Opame peut reconnaître une chose, une chose horrible.

Cette Nomade, épuisée, traumatisée, ridée, était il y a quelques heures une jeune femme joyeuse d'à peine vint ans. Sa tenue et ses bijoux ne mentent pas.*

[Majisse]

*Majisse sursaute un peu quand elle se rend compte que le décor avait légèrement changé autour d'elle... Ils étaient maintenant en hauteur et pouvait admirer le spectacle de loin... Spectacle dont l'esprit semblait se délecter mais qui laissait Majisse totalement indifférente.

Majisse se tourne vers l'esprit qui dit bien l'aimer. *

-Meh.

*Si l'esprit appréciait Majisse, on ne pouvait pas dire que la réciproque soit vrai. Majisse trouvait l'esprit inutilement bruyant et volubile. Il était chiant. Majisse aimait pas qu'on la fasse chier.

Et le sadisme lubrique... C'était puéril. Oui c'est ça, l'esprit était puéril. Et ça l'agassait. Il lui faisait penser à ces idiots d'étudiants dans le temple de l'air occidental qui était tous là à s'amuser d'un rien à rigoler pour tout et finalement pour pas grand chose. C'était agaçant.

Elle préfère ignorer l'esprit pour le moment et se concentrer sur la moine en contrebas qui vient de découvrir le corps.*

-Faudrait pas faire genre un petit bruit oppressant pour accentuer le truc ? T'en penses quoi ? Histoire qu'elle croit ou du moins qu'elle sache qu'elle est observée.