[TB] L'Ile des Vents
A l'ouest du Temple Boréal, une étrange île attire le regard. A première vue, nulle trace de vie ni de civilisation. Aucun port ni accès visible par la mer ne transparaît à l'horizon. Seulement des flots déchaînés, encadrant des amas rocheux qui donneraient des sueurs froides à n'importe quel navire. Pourtant, si l'on y regarde d'un peu plus près, on aperçoit mille et unes petites traces de vie. Tout d'abord, ces immenses statues qui bordent les côtes. Difficile de les rater, et pourtant, elles ne sont visibles que des cieux ! Elles semblent représenter des êtres hybrides, fantastiques, mêlant oiseaux et mammifères. D'autres représentent des bisons volants ou des lémurs. Mais quel est ce lieu, alors ? Accessible pour ainsi uniquement par les airs, l'île des Vents est un sanctuaire des Nomades de l'Air. C'est là que vivent les bisons volants, les premiers maîtres de l'air et compagnons des fils de l'air, en totale liberté.
Et c'est donc ici que chaque Nomade de l'Air, s'il le souhaite, peut venir choisir (ou plutôt être choisi) son compagnon de voyage. Le rituel est immuable depuis des siècles : chaque prétendant doit tendre une pomme devant le troupeau de bisons. L'un d'entre eux va alors s'avancer et accepter le fruit, et par extension, choisir son compagnon (c'est à dire que le bison va se précipiter, manquant de vous renverser, puis avaler la pomme comme un goinfre, manquant de vous couper la main).
Seuls quelques Nomades vivent effectivement sur l'île, en tant qu'éleveurs et bergers pour veiller sur les bisons volants. Parmi eux, vous croiserez peut-être
Taru, le plus jeune gardien de bisons, toujours prêt à rendre service ... si vous lui proposait une offre intéressante, bien sûr. Les bâtiments sont ainsi peu nombreux, et très simples, pour ne pas dénaturer ce sanctuaire de verdure.
Mais il y a une autre raison à l'occupation assez sommaire de l'île. Les vents. Les vents extrêmement violents qui balayent les trois-quarts de l'île, la plupart du temps. On raconte même que dans certaines vallées, les bourrasques sont si fortes que le simple fait de marcher devient impossible, et est une lutte de chaque instant pour ne pas s'envoler, ou pire, être démembré... Ainsi, les professeurs de maîtrise amènent parfois leurs apprentis sur cette île pour éprouver leur résistance et leur symbiose avec l'élément. Ou peut-être juste parce qu'ils sont sadiques.