Ba Sing Se

[Nightcat]

Il était presque étonnant qu'on l'ait laissé tranquille si longtemps : voilà donc qu'on l'interroge sur son avis. Tamiko a une grimace fugace : la question était épineuse. Avec tous les regards braqué sur l'avatar, l'approcher serait difficile.

- Elle ne va pas approcher pour le moment de ce que j'ai compris. Même si je pense qu'elle pourrait tenter de prendre contact, il faudrait qu'on arrive à la mener vers nous... le problème, c’est que tout le monde doit s'attendre à ça et la surveillance doit être étroite... C'est que ça attire l'attention un avatar.

Elle soupire.

- On a rien qui rentre et sort d'ici qui pourrait nous permettre d'envoyer quelqu'un à couvert ?

[Conteur de la Terre]

*Quelques-uns acquiescent. Le silence s'établit quelques minutes. Finalement une jeune demoiselle du même âge que Tamiko lève la main.*

-Nous n'aurions pas un télégraphe sans fil ?

-Nous sommes sous terre. Il faudrait un endroit à l'air libre. Sinon, les ondes ne passeront jamais.

*Bref, il faudrait placer l'émetteur à un endroit élevé, et on ne va pas vraiment dire que les rebelles occupent des positions élevées. Sinon, Tamiko sait que le toit de l'Université ferait un excellent lieu d'émission.*

[Nightcat]

Tamiko se gratte le nez. Un point extérieur et en hauteur pour une meilleure transmission, hein ?

-Baaaah... Si on veut le mettre en hauteur... y a le toit de l’université. Certes, elle est fermée, mais on peut toujours trouver une entrée... C'est pas ce qui manque.

[Conteur de la Terre]

*Soudain, un grand bruit se fait entendre. Quelques secondes plus tard, un soldat entre dans la pièce. Ses yeux sont hallucinés et sur son visage se lit une expression de pure terreur.*

-FUYEZ ! FUYEZ POUR VOS VIES !

*Et lui-même s'enfuit juste après sans demander son reste.*

[Nightcat]

Et comme à chaque qu'on cause de truc sérieux, y a toujours un Jean-Raoul de la Morlière qui vient faire le con.
En l'occurrence, le trouble fête se présentera avec les mots suivants :

-FUYEZ ! FUYEZ POUR VOS VIES !

Ce qui, vous en conviendrez, a de quoi interrompre n'importe quelle réunion en une demi seconde.
Il est fort, ce Jean Raoul. Très fort.

Du côté de Tamiko, l'instinct et les réflexes prennent le pas sur la curiosité : sans tracer sa route en courant comme notre Jean Raoul national qui fait une sortie aussi remarquée que son entrée (vraiment très fort cet homme), la jeune femme a vécu l'invasion de l'université de Ba Sing Se et tout le bordel qui l'a suivi, alors elle a les antécédents suffisants pour savoir déterminer quand on peut traîner et quand il faut commencer à bouger son cul.

Quand on me dit de fuir, j'entends pas "et si on faisait un pique nique improvisé, là, maintenant, tout de suite ?"

Déplacement vers les issues donc, non sans observer le point d'arrivée de Jean Raoul, au cas où il y aurait un truc à voir qui l'aurait suivi...

[Conteur de la Terre]

*Au moment où la panique commence à gagner l'assemblée, un tentacule noir saisit Jean-Raoul. Il est tiré en arrière et disparaît dans un hurlement de terreur.

Puis, c'est la panique. Tous se dirigent vers la seconde sortie, à l'opposé de la galerie par laquelle Jean-Raoul est entré.

Tamiko se lève et commence à fuir dans cette direction également. Elle entend des bruits derrière elle. Des cris, des sons humides et répugnants. De la roche qui éclate.

Une puissance monstrueuse et maligne est à l'oeuvre.

Quand Tamiko atteint enfin l'entrée de la galerie, elle entend une nouvelle explosion derrière elle. Une voix humaine, masculine, s'élève.*

[Heian]

-Coucou, vous connaissez le jeu de sprotch les gens ?

[Nightcat]

Alors là, comme ça, je connais pas, mais je me sens pas trop tentée et puis de toute façon j'ai poney là.

Pour le coup, Tamiko tape le sprint de sa vie, osant un bref regard derrière elle : elle essaie de repérer tant l'origine de la voix masculine que la présence ou non de personne fuyant derrière elle.

S'il s'avère qu'elle est en queue de peloton, elle tapera du plat de la main sur un mur pour créer un barrière de pierre derrière elle. Clore les issues , ralentir la chose et courir pour sa vie, tels sont les objectifs du jour.

Si il y a encore quelqu'un .... bah qu'est-ce que tu veux camarade ? On trace !

[Heian]

*Quand Tamiko se retourne, elle peut voir un homme assez jeune, aux cheveux noirs et aux yeux hallucinés. Il semble entouré d'une aura noire qui lui colle à la peau. Il y a quelques fuyards autour d'elle.*

-OH VOUS ETES PAS MARRANTS !

*Le ton est celui d'un enfant déçu parce que son jouet vient de lui être pris. Sur ce, un autre tentacule noir semble se condenser à partir de son aura et saisit une personne à côté d'elle. Le tentacule serre et... la personne est coupée en deux par sa force monstrueuse.*

-On a notre premier gagnant !

*Tamiko s’engouffre dans le tunnel. Elle n'est pas la dernière mais ses compagnons ont un minimum d'instinct de survie. ils ferment l'entrée avant de continuer à courir.*

-Putain, c'était quoi ça ?

*Tamiko se rend compte d'une chose à ce moment-là...

Y'a des morceaux de tripes et de chair sanguinolente qui sont collés à ses vêtements.*

[Nightcat]

Toi non plus t'es pas marrant, mon grand.
Tout le monde ne peut pas avoir le même humour, que veux tu ?

En attendant Tamiko trace pour sa vie tandis que ses camarades ont eu la même idée qu'elle : bloquer la route. Elle ne sait pas ce que c'est que ce type chelou et elle ne veut de toute façon pas le savoir. Les questions viendraient plus tard, la seule chose qui importe actuellement est de sortir d'ici, d'échapper à ce gros psychopathe et de survivre.

La jeune femme réprimera un haut le coeur quand elle constate l'état de ses vêtement mais là encore, c'est pas le moment. On vomira potentiellement plus tard, parce que si elle s'arrête pour vider tripes et boyaux ici, elle risque fortement de le faire par un orifice qu'elle avait pas en entrant.

Run, Tamiko, run !