C'est sans doute la première fois qu'il n'apprécie pas qu'on le déshabille. Il a beau détester sa position actuelle, celle d'une pauvre personne sans défense qui hurle et se tord de douleur, il n'y a pas grand chose qu'il puisse faire pour changer la donne. Il lance un regard presque suppliant a Yukan, espérant qu'il puisse mettre fin à la douleur, mais le visage de ce détestable roux est vite remplacé par un visage qu'il aime encore moins.
Le vieux malade le saisit par le col, parle d'une sympathie, la compassion chez les nomades c'est bien quand ça les arrange. Il ne prend cependant pas la peine de le lui faire remarquer, d'un coté parce qu'il est certain que ce n'est pas le genre de réflexion qu'on fait a ce fou sans risquer de mourir, ensuite parce que ses cordes vocales sont déjà bien assez occupées comme ça. Être comparé a un pourceau ne lui plait pas. Dans sa douleur il trouve quelques micro-secondes pour lancer un regard incendiaire au maître de l'air, avant que ses traits ne se déforment une nouvelle fois, tordus par cette sensation qui lui transperce les tripes. Qu'on extermine ces animaux, bon sang !
Il lance un regard a Masho dans sa souffrance pour constater qu'il ne fait rien. Strictement rien. Tous, tous autant qu'ils sont, ils sont d'une inutilité flagrante. Si seulement il en avait la force, il les brûlerait tous. Pourquoi aucun d'eux ne fait quelque chose pour arrêter la douleur ? Qu'est-ce qu'ils attendent ? Oh si il survit, il finira par le leur faire payer. A tous ces nomades et ces bouseux de la terre.